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Charlotte28
123 abonnés
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4,0
Publiée le 26 mai 2023
Une fort pertinente comédie de moeurs entre vaudeville et romance(s) qui s'appuie sur les jeux de l'amour ainsi que les clichés sociétaux pour mieux les tordre d'une manière moliéresque, assurément théâtrale. S'inscrivant dans le sombre contexte de la Dépression - quoi qu'un optimisme bruyant et un clinquant de façade l'habillent - ce musical perd de sa force par sa désuétude, manifeste dans ses chansons mièvres et leur place (trop) prépondérante (bien que les chorégraphies ne manquent pas de charme) par rapport à ses humoristiques dialogues ou à son utilisation des ressorts dramaturgiques. Une leçon de vie douce-amère qui évite manichéisme et insipidité. Parfois vieilli mais virevoltant!
Derrière son côté complètement nunuche et niais sur des amourettes raz des pâquerettes, le film dénonce assez crûment la crise qui sévissait à l'époque aux États-unis. Ce qui du coup le rend assez intéressant. Il y a aussi les chorégraphies mythiques et magnifiques qui enchantent les yeux même si ses scènes n'ont à vrai dire aucun rapport avec l'intrigue principale du film...
Même si elle ne semble pas totalement aboutie, la satire sociale est aussi bien présente dans ce face à face entre haute et basse société. Mais l’ensemble reste (ou semble rester) dans une tonalité légère et libre, voire libertine : cet équilibre subtil est la grande réussite de Chercheuses d’Or qui est un film très facile et plaisant. Encore plus nettement que dans 42e Rue, Busby Berkeley montre son inventivité dans la chorégraphie des ballets, franchement époustouflants, s’inscrivant parmi les meilleurs du genre. En 1934, le film reçut une nomination pour l'Oscar du meilleur son, pour Nathan Levinson, chef ingénieur du son sur le film. En 2003, Gold Diggers of 1933 (titre original de Chercheuses d'or de 1933) fut sélectionné pour figurer dans le National Film Registry (qui reprend à l'heure actuelle moins de 500 titres de films dans toute l'histoire du cinéma américain) par la Library of Congress comme étant « significatif culturellement, historiquement ou esthétiquement ».
Difficile d'apprécier un film si démodé. Visage des acteurs, comportement des acteurs, manière de s'exprimer, et évidemment musique : chacun de ces éléments joue une note dans la mélodie du mal vieilli. Et c'est très dur d'en dire plus, car ce n'est pas tant un film que la tentative - réussie, par ailleurs - de mélanger de la musique de l'époque avec un scénario assez pauvre. Je m'en tiendrai donc - hélas - à ça.
Un enchantement, la chorégraphie de Busdy Berkeley est non seulement visuellement fabuleuse mais elle n'est pas neutre (ce n'est pas tous les jours qu'un spectacle de revue nous montre un défilé militaire avec le retour des éclopés !) Quand à l'intrique, elle est certes simpliste, mais néanmoins tout à fait émoustillante par son coté non conventionnel, si les film se termine par trois mariages dont un mariage d'amour obligé, un autre est un mariage d'argent nettement affirmé, le troisième restant très ambigu. La vraie vedette du film est Aline MacMahon, truculente et éblouissante. Chef d'œuvre.
Les années trente furent celles de la comédie musicale. A l'aurore de l'explosion du gens, on trouve dans Chercheuses d'or 1933 les prémisses de ses futurs codes : une histoire légère sur fond de romance mêlée de tensions bien vite dégagées, des seconds rôles caricaturaux, des numéros musicaux surprenants et puis surtout Ginger Rogers, icône du genre, qui se fait remarquer malgré son petit rôle. Mervyn LeRoy, réalisateur de commande, est ici dans la meilleure période de sa carrière. Tourné pendant la crise, on trouve dans la trame une place spéciale accordée à l'argent, et aux fossés qu'il creuse entre les classes : lorsqu'on est de bonne famille, on ne peut se permettre d'épouser une vulgaire danseuse de music-hall. La première chanson a déjà pour thème l'argent : les costumes des danseuses sont d'argent, pièces de monnaie géantes, les décors sont de l'argent : "We're in the money". Dans un registre tout aussi léger, une ballade surréaliste avec un bébé qui aide les hommes à conquérir les femmes. Les deux dernières chansons sont elles aussi particulièrement réussies : les violons en néon qui brillent dans l'obscurité, et enfin, on assiste à un défilé d'indigents qui représentent la population américaine durement touchée par la crise de 29. Le film s'arrête donc avec un numéro, ce qui est peu ordinaire, mais ne manque pas d'être impressionnant.
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4,0
Publiée le 19 février 2012
L'un des grands classiques de la comèdie musicale! Au dèbut des annèes 30, Busby Berkeley a rèvolutionnè la comèdie musicale par sa manière unique de diriger les numèros chantès et dansès! Le premier a avoir eu l'idèe de fixer la camèra sur une grue pour virevolter au milieu des dizaines de girls exècutant d'èpoustouflantes figures gèomètriques! Son imagination ètait sans limites! Dans une anthologie sèquence de "Gold Diggers of 1933", une bonne cinquantaine de figurantes cadrèes en plongèe - Berkeley n'hèsitant pas à crever les plafonds de ses studios - forment un violon gèant pour l'èternitè! Avec à la mise en scène Mervyn LeRoy et des acteurs frèquemment sollicitès par Berkeley tels que Dick Powell, Ruby Keeler ou Joan Blondell! Sans oublier Ginger Rogers dans sa tenue affolante qui chante "We're in the Money". Une chose est sûre: Berkeley ne se dèfinissait pas comme un chorègraphe! On ne danse pas dans "Gold Diggers of 1933", on y èvolue, on se dèplace entre une provocation èrotique hallucinante et un ballet final inoubliable! Magique...
En proie à ses doutes et rongée par les ravages de la crise économique, l'Amérique fait alors un véritable triomphe aux comédies musicales. Les studios se donnent comme objectif patriotique de sortir leurs concitoyens de la sinistrose et tous les cinéastes en contrat avec les majors sont sollicités pour participer à cet effort de redressement national. Après avoir livré les deux oeuvres panphlétaires emblématiques de la Grande dépression que sont "Little Caesar" et "Je suis un évadé", il n'est pas évident d'imaginer le très social-engagé Mervyn LeRoy à la mise en scène d'un divertissement futile et de pure forme. Or, la vision du film vient confirmer la cohérence du réalisateur, à la fois pure émanation des studios et observateur sévère de son pays et de son temps, il parvient à donner une profondeur à un genre qui d'ordinaire en manque cruellement. LeRoy respecte son cahier des charges tout en détournant les figures imposées du genre. Ainsi, la chanson qui ouvre le film expose avec ironie le fossé qui sépare la richesse déployée sur scène et la crise économique qui sévit dans les coulisses, les choristes étant recouvertes de pièces d'or dans un dithyrambique éloge de la prospérité... Un exemple parmi tant d'autres de la capacité de ce grand cinéaste à détourner les règles édictées par les studios tout en les respectant fondamentalement...
Une comédie musicale pleine d'humour et de moments sympas, bien que l'histoire se passe en pleine crise des années 30. Dommage qu'il y ait des raccourcis un peu faciles dans le scénario, car le côté dramatique de la crise est plutôt bien exposé.
GOLD DIGGERS OF 1933 est une comédie musicale côté backstage dans la tradition de celles de son époque. Le scénario, de facture assez classique, fonctionne sur des intrigues amoureuses alambiquées qui se révèlent au final très bien ficelées. Cela dit, en prenant pour contexte historique les conséquences de la grande dépression de 1929, le film de Mervyn LeRoy se démarque intelligemment de toutes les autres comédies de l’époque. Mais ce qui la rend vraiment unique, et aussi mémorable, c’est par la perfection des numéros orchestrés par le talentueux Busby Berkeley, à travers ses chorégraphies d’une grâce et d’une beauté infinies, exécutées par des danseuses vêtues de superbes costumes, qui sont un véritable bonheur pour les yeux… et puis il y a les chansons, merveilleuses à entendre… « We’re in the money, we’re in the money… »
Une éblouissante comédie musicale, audacieuse et percutante de drôlerie. LeRoy utilise son talent de metteur en scène au service d'un des plus grands chorégraphes de l'histoire de Hollywood : Busby Berkeley. On y évoque la crise de 29, à travers une présentation brillante et inventive de formes en mouvement.