Derniers Avis : Klute - Page 2

Klute c'est un film très spécial qui se passe à New York en pleine tempête hippie. Il y a la musique spécifique, la décoration d'intérieure et l'habillement. Il y réside une bonne ambiance. A New York on s'y croirait, mais on se rend rapidement compte que tout se passe en définitif à l'intérieur de sombres appartements, et probablement à l'intérieur d'appartements d'Hollywood. Par contre Jane Fonda interprète à merveille ce roman noir, elle joue parfaitement, elle sauve le film, elle mérite alors tous les prix du cinéma. Un film certes moyen, facile, mais avec une actrice incroyable.

On a souvent vendu "Klute" comme étant une référence du polar à l'américaine. Soit. Mais moi, je m'inscris en faux. Parce que, pendant deux heures, je n'ai rien vu permettant de justifier pareille réputation. Franchement, qu'est-ce que ce film a de vraiment passionnant à nous proposer ? Un mec, qui n'a rien d'un détective, mais qui part quand même à la recherche de son pote, c'est bien mignon et c'est un sujet comme un autre, mais faut-il encore en faire quelque chose. Ici, rien. Ou presque. En plus, l'ensemble n'est franchement pas aidé par un rythme plombant. Sans oublier que le casting, qui pourtant laisse rêveur, ne fait pas des étincelles. Jane Fonda est extrêmement plate dans son jeu. Roy Scheider est sous utilisé. Il n'y a que Donald Sutherland qui s'en sorte. Y a pas grand chose à voir les gars.

Je l'ai loué car Jane Fonda a dit un bon mot sur ce film. Vrai, elle y jour très bien et les autres acteurs aussi. Tout semble très vrai et c'est toute une capsule temporelle. L'histoire ne bouge pas vite au milieu mais je suppose que c'est réaliste aussi pour une enquête. La fin a un retournement. La psychologie des personnages semble tenir debout et le tout est solide.

Klute divise sacrément la critique. On passe de 1 à 5 allègrement.
Pour moi c’est assez fort. Ce drame aux accents de jazz lourd et poisseux dans ce milieu de la prostitution. Le récit est certes lent mais il est aussi une histoire d’amour même s’ils ne le savent pas.
Noir et presque envoûtant par la musique.

Pakula est un digne représentant de ce cinéma américain des années soixante-soixante dix ,intelligent,social, avec du fond mais accessible et " commercial" dans le bon sens du terme.Klute ne fait pas date au même titre que "les hommes du Président"du même réalisateur mais montre bien les névroses américaines de cette période et l'émancipation féminine contrariée du début des années 70.Jane Fonda y est remarquable et la réalisation en tous points réussi: cadrages soignés,atmosphère oppressante,seconds rôles parfaits,scénario efficace,lenteur de l'action calculée(oui!).
Se rappeler d'autres oeuvres de la même espèce ,à la même époque:"une après midi de chien","Little big man","delivrance",les films de Robert Altman...Où est-il passé ce type de cinéma américain?

Avec Pakula c'est l'assurance du bon boulot, ce thriller reste cependant un peu en dessous car l'intrigue se retrouve en arrière plat d'une sorte d' étude psychologique sur le monde des call girls, un film intéressant mais un peu coupé en deux.

L'interprétation excellent des deux acteurs principaux rend les personnage intéressent, en particulier celui de Jane Fonda. En revanche au niveau de l'intrigue j'ai rapidement décroché.

Les Fonda sont une grande famille de cinéma. Peter Fonda est un immense acteur, Henry Fonda était un immense acteur, Bridget Fonda a fait quelques bons films et bien sûr Jane Fonda était l’égérie d’Hollywood dans les années 70.

Dans Klute, elle se trouve être le véritable rôle principal de ce thriller très daté d’Alan J. Pakula, ce dernier n’ayant d’yeux que pour elle, plutôt que pour l’excellent Donald Sutherland. Il se trouve que Klute est un film représentatif des thrillers des années 70. Thriller teinté de pessimisme et d’une noirceur jusque dans la photo de Gordon Willis, remarquable, Klute vaut surtout pour sa mise en scène et son duo d’acteur en état de grâce. Jane Fonda y a gagné un Oscar tout à fait mérité, par ailleurs. Il est alors dommage que ce film ait si mal vieilli et que son suspense se soit un peu étiolé au fil des années. Impossible de ne pas deviner qui est derrière la conspiration et ce n’est pas la performance plutôt efficace de Roy Scheider dans un rôle à contre-emploi qui va tromper le spectateur. Le score de Michael Small est plutôt efficace mais à l’image du film, il a bien vieilli et se trouve être inécoutable en dehors du film.

Si la réalisation efficace d’Alan J. Pakula reste plutôt d’actualité, le thriller Klute est un film témoin de son époque paranoïaque et ne pourrait sans doute plus avoir le succès aujourd’hui. Il en reste une belle pièce d’époque.

Classique du polar noir US du début des années 70, «Klute» ne m’a pas du tout séduit, ni par son ambiance sombre et encore moins par son intrigue. C'est long, lent et soporifique au point que Donald Sutherland à l'air de s'y emmerder à mourir. Seule l'interprétation de Jane Fonda, oscarisée pour l’occasion, m'a empêché de zapper le film avant la fin.

Seconde réalisation pour Alan J. Pakula après Pookie, Klute met en scène un détective privé qui va être chargé de retrouver un savant et ami à lui. L'enquête va vite le mener à New York où il va rencontrer une prostituée avec qui le disparu aurait eu quelques liens...

Avec Klute, Pakula s'attaque au film noir façon nouvel Hollywood et en livre l'un des sommets de sa longue et belle carrière. Orchestré d'une main de maitre, il nous immerge littéralement dans la face sombre de New York, ici ville du vice et du péché, et braque sa caméra sur les deux protagonistes, le détective et la prostituée. Ils sont à ses yeux plus importants que l'enquête en elle-même, qui n'est ici qu'un prétexte pour en dresser les portraits et l'évolution, où plusieurs sentiments viendront s'y mêler. Elle, c'est Bree, une prostituée dont les liens avec l'affaire sont ambigus et comme elle le définit, elle joue un rôle et répond au besoin, même les plus fous, de ses clients. Lui, c'est un détective privé plutôt flegmatique et mélancolique, obnubilé par son enquête malgré la difficulté de la mener à bien. Pakula nous entraine dans leurs tourments, donnant à son oeuvre une vraie dimension psychologique et torturée.

Le sexe est omniprésent dans le film, que ce soit à travers les relations entre les personnages, la ville de New York en elle-même, les désirs les plus enfouis de chacun et la façon dont il peut être manipulateur, devenant un rapport de force et les motivations de certains personnages. Du sexe que l'on voit beaucoup à l'écran, filmé de manière crue par *Pakula qui s'en sert pour explorer la nature humaine. Comme il le fera par la suite avec The Parallax View et All the President's Men, Klute est aussi un film politique comme il en connaissait et maitrisait les ficelles, ici en étudiant le système, la façon dont on peut être surveillé et la parano d'un pays. Le tout est brillamment écrit (tant dans les personnages et leurs évolutions que les dialogues, sonnant toujours juste) et maitrisé par Pakula, sachant donner de l'importance à tous ses personnages et thématiques, trouvant toujours le bon équilibre.

Là où Klute prend une dimension toute particulière, c'est dans la manière qu'a Pakula pour mettre en place une atmosphère ambiguë, froide, dérangeante mélancolique et surtout hypnotique et fascinante, faisant en sorte que le spectateur soit tout le long happé par le film malgré un rythme lent mais adéquat. Une atmosphère sublimée par la bande originale, notamment les quelques inquiétantes notes de piano et les incessantes sonneries de téléphone mais aussi sublimée par la réalisation de Pakula, sa manière de jouer avec les couleurs et les ombres, que ce soit dans les appartements ou vis-à-vis des personnages. C'est au plus près de ces derniers qu'il braque sa caméra, nous immergeant totalement dans leur quotidien et il sont servis par d'excellentes interprétations. Jane Fonda est aussi mignonne que sensuelle, mystérieuse et inoubliable, arrivant à donner un côté humain à son personnage tout en explorant ses vices. Quant à Donald Sutherland, il arrive à insuffler de la mélancolie et du flegme à son personnage qui va se retrouver perdu dans une ville trop grande et vicieuse pour lui.

Une oeuvre incroyable où Pakula fascine, envoute et dérange tandis qu'on est happé par l'atmosphère qu'il met en place. Il explore la nature humaine en nous immergeant dans une ville dangereuse et vicieuse, avec des personnages aussi ambiguës que passionnants et brillament interprétés. Une immmense claque pour une oeuvre qui n'a pas fini de me hanter.

Le doubleur français de Sutherland lui donne un air improbable de chien battu qui dénature l'extrême justesse de son jeu ... "Klute" est bien plus convaincant en VO. Dès lors, au coeur d'une enquête froide et intéressante, on fond devant Jane Fonda, solaire et profonde, et sa relation avec le renfermé détective aux yeux brillants.

Beaucoup d'excellentes choses dans ce polar bien foutu et véritablement transcendé par la présence magnétique de Jane Fonda, absolument parfaite dans ce rôle de prostituée assumée. Dommage que le rythme soit si lent et que Donald Sutherland se soit trompé de rôle (on ne lui demandait pas de jouer le rôle de Droopy !). La dernière séquence est intéressante, quand le téléphone sonne, elle répond, dialogue gentiment, signale simplement qu'elle s'en va... mais ne renie rien.

Un détective privé est chargé de retrouver un scientifique disparu. Une œuvre originale de Pakula, à la fois thriller policier et portrait de femme émouvant dans un New York glauque (interprétée par la sublime et oscarisée Jane Fonda). Un film troublant et envoûtant.

Contrairement à ce que peut laisser croire le titre, le personnage central de cet étrange thriller, signé par le spécialiste des intrigues complexes et paranoiaques que fut Alan J. Pakula, n’est pas le personnage de Donald Sutherland mais bel et bien celui de l’exquise Jane Fonda. L’enquête que mène le détective John Klute et qui va le pousser à rencontrer cette jeune prostituée new-yorkaise n’a pas grand intérêt en soi et est surtout un déclencheur pour cette dernière de s’extérioriser. Entre les confidences qu’elle va faire à sa psychiatre et à son nouveau protecteur, le développement de l’état d’esprit de cette jeune femme va ainsi devenir la vecteur émotionnel du film. Avec sa lumière très obscure, marque de fabrique du chef opérateur Gordon Willis, le coté très mystérieux de ce détective flegmatique et l’image peu positive donnée à la ville de New-York, Klute est, malgré sa sensualité lancinante, un film très sombre auquel son rythme languissant a malheureusement fait prendre un vilain coup de vieux.

C'est le film noir typique, l'ensemble est quand même un peu long, toutes les louanges justifiées vont à Jane Fonda, mais faudrait pas oublier Daniel Sutherland remarquable de sobriété. Il nous avait habitué à jouer des rôles de salauds cyniques et cruels, ce qui fait que tout le long du film on se demande s'il est aussi dévoué qu'il le parait et quand il va révéler un visage de traître ...eh bien non ...!!!

Bien aimé...