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Comme à son habitude, Alan j. Pakula sait faire vivre une atmosphère particulièrement étrange et envoûtante. Entre une Jane Fonda, ancienne prostitué reconverti en enquêtrice avec un Donald Sutherland, aussi charismatique, qui enquête sur la disparition d'un ami dans le milieu de la prostitution, on est bien servi. Atout charmes. Atout malsain pour un Charles cioffi. Et Roy Scheider en proxénète. De temps en temps, on a l'impression d'être dans un épisode de Columbo. Avec sa musique jazzy avec un saxophone très romantique pour le coup, qui adouci un sujet plutôt brûlant. A réserver à un public averti !
Julien D
Contrairement à ce que peut laisser croire le titre, le personnage central de cet étrange thriller, signé par le spécialiste des intrigues complexes et paranoiaques que fut Alan J. Pakula, n’est pas le personnage de Donald Sutherland mais bel et bien celui de l’exquise Jane Fonda. L’enquête que mène le détective John Klute et qui va le pousser à rencontrer cette jeune prostituée new-yorkaise n’a pas grand intérêt en soi et est surtout un déclencheur pour cette dernière de s’extérioriser. Entre les confidences qu’elle va faire à sa psychiatre et à son nouveau protecteur, le développement de l’état d’esprit de cette jeune femme va ainsi devenir la vecteur émotionnel du film. Avec sa lumière très obscure, marque de fabrique du chef opérateur Gordon Willis, le coté très mystérieux de ce détective flegmatique et l’image peu positive donnée à la ville de New-York, Klute est, malgré sa sensualité lancinante, un film très sombre auquel son rythme languissant a malheureusement fait prendre un vilain coup de vieux.
Les Fonda sont une grande famille de cinéma. Peter Fonda est un immense acteur, Henry Fonda était un immense acteur, Bridget Fonda a fait quelques bons films et bien sûr Jane Fonda était l’égérie d’Hollywood dans les années 70.
Dans Klute, elle se trouve être le véritable rôle principal de ce thriller très daté d’Alan J. Pakula, ce dernier n’ayant d’yeux que pour elle, plutôt que pour l’excellent Donald Sutherland. Il se trouve que Klute est un film représentatif des thrillers des années 70. Thriller teinté de pessimisme et d’une noirceur jusque dans la photo de Gordon Willis, remarquable, Klute vaut surtout pour sa mise en scène et son duo d’acteur en état de grâce. Jane Fonda y a gagné un Oscar tout à fait mérité, par ailleurs. Il est alors dommage que ce film ait si mal vieilli et que son suspense se soit un peu étiolé au fil des années. Impossible de ne pas deviner qui est derrière la conspiration et ce n’est pas la performance plutôt efficace de Roy Scheider dans un rôle à contre-emploi qui va tromper le spectateur. Le score de Michael Small est plutôt efficace mais à l’image du film, il a bien vieilli et se trouve être inécoutable en dehors du film.
Si la réalisation efficace d’Alan J. Pakula reste plutôt d’actualité, le thriller Klute est un film témoin de son époque paranoïaque et ne pourrait sans doute plus avoir le succès aujourd’hui. Il en reste une belle pièce d’époque.
Dans Klute, elle se trouve être le véritable rôle principal de ce thriller très daté d’Alan J. Pakula, ce dernier n’ayant d’yeux que pour elle, plutôt que pour l’excellent Donald Sutherland. Il se trouve que Klute est un film représentatif des thrillers des années 70. Thriller teinté de pessimisme et d’une noirceur jusque dans la photo de Gordon Willis, remarquable, Klute vaut surtout pour sa mise en scène et son duo d’acteur en état de grâce. Jane Fonda y a gagné un Oscar tout à fait mérité, par ailleurs. Il est alors dommage que ce film ait si mal vieilli et que son suspense se soit un peu étiolé au fil des années. Impossible de ne pas deviner qui est derrière la conspiration et ce n’est pas la performance plutôt efficace de Roy Scheider dans un rôle à contre-emploi qui va tromper le spectateur. Le score de Michael Small est plutôt efficace mais à l’image du film, il a bien vieilli et se trouve être inécoutable en dehors du film.
Si la réalisation efficace d’Alan J. Pakula reste plutôt d’actualité, le thriller Klute est un film témoin de son époque paranoïaque et ne pourrait sans doute plus avoir le succès aujourd’hui. Il en reste une belle pièce d’époque.
Malgré une redoutable mise en scène et un casting plus que bien orchestré (Roy Scheider est vraiment trop rare!), le scénario pervers ne parvient jamais à vraiment convaincre. La faute probablement à une narration complexe et un peu fouillis. Cependant la résolution et la morale plus que tordue et bien mener servent habilement le film. L'atmosphère et le suspense digne des meilleurs films d'Hitchcock impose quand même une bonne tension!
"Klute" fut un polar singulier,si riche et complexe,que l'on se rend compte aujourd'hui de son importance dans l'Amérique paranoïaque des 70's.L'ère de la surveillance,symbolisée par ce magnétophone qui débite des obscénités.L'ère de la déchéance urbaine,avec l'irréversibilité du sauvetage des âmes des bas-fonds de New York.L'ère de la libération sexuelle surtout.Jane Fonda fut l'icône de ce mouvement.Dans "Klute",elle est ensorcelante en call-girl de luxe farouchement indépendante,protégée contre toute sorte de sentiments,désirable et désirée.Une personnalité complexe,faite de témérité(elle soutient le regard des hommes),de provocation(sa combi lamée,ses cuissardes)et de doute permanent.L'Oscar de la meilleure actrice était au bout du chemin.Donald Sutherland tombe le masque face à elle,en privé taciturne et aux instincts refoulés.Il est surprenant d'ambiguïté et de virilité.Voyeur et protecteur.Tableau d'une lugubre affaire policière(un meurtrier déviant sexuel),"Klute" installe une ambiance oppressante,où la photographie en clairs/obscurs,la musique jazzy langoureuse et la sensation de claustrophobie participent pleinement à l'immersion nauséabonde.Alan J.Pakula fait des films passionnants socialement et politiquement,reflets de leur époque."Klute" prouve que les ténèbres n'ont pas d'issue sur les individus.Virtuose,avant-gardiste et impérissable.
Un thriller assez captivant mais bizarre car Pakula s'intéresse autant à la description de personnages ou d'un milieu qu'à l'intrigue policière. Jane Fonda est excellente dans la peau de la prostituée harcelée, l'atmosphère de ce film est typique des polars américains des années 70. Le suspense tient en haleine le spectateur jusqu'au bout, la réalisation est subtile.
Je vais commencer par applaudir l'interprétation sublime présente dans ce film, aussi intense que la tension qui y règne de bout en bout. C'est vraiment bien fait, bien écrit et chaque personnage apporte sa patte à l'histoire. Du bon cinéma!!
Klute est l'un des meilleurs films d'Alan J.Pakula, spécialiste des thrillers dans les années soixante-dix. Il montre, derrière une intrigue sans surprise, les bas-fonds sordides de la ville new-yorkaise, dans lesquels évoluent les personnages ambigus de Donald Sutherland (John Klute, un détective privé de province, déstabilisé par la grande ville) et Jane Fonda (Bree Daniells, call-girl blasée), à la recherche d'un ami de Klute. Les deux acteurs sont impressionnants, surtout Jane Fonda qui a mérité son oscar pour ce rôle trouble et angoissant.
Pakula s'est associé au virtuose de la caméra Gordon Willis pour des compositions de plans magnifiques, alternant entre plans larges jusque dans les appartements, pour renforcer un effet de solitude, et des gros plans pour évoquer un rapprochement des personnages. Dans des ambiances lugubres et tristes ou de tensions, les personnages semblent écrasés par cette ville de New-York, au cœur d'un monde incompréhensible, et ne pouvant eux-mêmes ne pouvant se comprendre, au lieu de s'allier se confrontent.
Pakula s'est associé au virtuose de la caméra Gordon Willis pour des compositions de plans magnifiques, alternant entre plans larges jusque dans les appartements, pour renforcer un effet de solitude, et des gros plans pour évoquer un rapprochement des personnages. Dans des ambiances lugubres et tristes ou de tensions, les personnages semblent écrasés par cette ville de New-York, au cœur d'un monde incompréhensible, et ne pouvant eux-mêmes ne pouvant se comprendre, au lieu de s'allier se confrontent.
Une longue et lente descente aux enfers orchestré par le génial Pakula, qui, une fois encore, marie avec merveille intelligence, simplicité et sobriété. Ses acteurs, Jane Fonda en tête, saisissante dans son rôle de call-girl, nagent dans ce cadre rigide comme des poissons dans l'eau. Le résultat en fait un des plus grands policiers des années 70. Seul petit bémol, cette fin prévisible qui vient un peu gâcher la fête...
Un film policier intéressant qui vaut surtout pour la prestation de Jane Fonda. Le pauvre Donald Sutherland n'a nullement l'occasion de nous montrer son talent et la mise en scène de Pakula est froide et impersonnelle. Cependant, "Klute" est un bon film. Merci les dialogues et merci Madame Fonda !
Bree Daniels est prostituée et un peu actrice, simulatrice professionnelle, personnage en représentation. John Klute est enquêteur, voyeur, spectateur en quelque sorte. La grande force du film est de passer naturellement des archétypes de genre aux archétypes de l’art cinématographique proprement dit. L’autre grand intérêt est de plonger le spectateur dans le bain urbain new-yorkais des années 70, surtout du cotée des milieux interlopes, voire des bas-fonds. Jane Fonda est excellente. Pour les amateurs du bonhomme, c’est aussi un vrai plaisir d’assister à la prestation de D. Sutherland. Il garde une prestance, une distance, un mystère tout britannique en ayant un jeu sobre et réaliste imposé par son personnage.
Je l'ai loué car Jane Fonda a dit un bon mot sur ce film. Vrai, elle y jour très bien et les autres acteurs aussi. Tout semble très vrai et c'est toute une capsule temporelle. L'histoire ne bouge pas vite au milieu mais je suppose que c'est réaliste aussi pour une enquête. La fin a un retournement. La psychologie des personnages semble tenir debout et le tout est solide.
Classique du polar noir US du début des années 70, «Klute» ne m’a pas du tout séduit, ni par son ambiance sombre et encore moins par son intrigue. C'est long, lent et soporifique au point que Donald Sutherland à l'air de s'y emmerder à mourir. Seule l'interprétation de Jane Fonda, oscarisée pour l’occasion, m'a empêché de zapper le film avant la fin.
Film à l'intrigue assez légère (on devine vite les aboutissants), il dispose par contre d'une ambiance assez sympathique. Jane Fonda est sublime, Sutherland est mutique... Bof...
Jouant sur l'arrogance & le sans-gêne de ceux qui n'ont rien d'autre pour se mettre en valeur ( sinon, ici, la multiplication d'" amis " et de relations ainsi que l'argent, leur conférant bien sûr une totale impunité ) bien vite disparus en cas d'une quelquonque mise en lumière et donc se devant de faire prospérer les nombreuses institutions non-légitimes barrant toute route au vrai, le film devient une sorte d'éloge au statisme surtout quand il montre l'industrie du cinéma comme un nid à prétentions, mais ralentit forcément vers la fin devenant quelque peu sa propre antithèse.
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