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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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2,5
Publiée le 26 janvier 2024
Le directeur de théatre Paul Rémi (Raymond Rouleau) est suspecté d'avoir assassiné son associé. Tout l'accuse, mais son indignation et ses accents de sincérité, au yeux du spectateur moyen que je suis, l'innocentent. Ce drame humain et policier se déroule pour l'essentiel dans le théatre de Rémi, lieu du crime supposé. Le réalisateur Henri Decoin lui attache une part de fantaisie et de frivolité, suivant les répétitions colorées puis les représentations d'une comédie musicale ringardespoiler: (son auteur est joué par Louis de Funès, son metteur en scène par Robert Hirsch).
Decoin, plus ou moins habilement, construit une intrigue à suspens nourrie des comportements ambigüs du bras droit de Rémi (Raymond Pellegrin se composant, avec ses lunettes noires, une sinistre physionomie de traître, voire de coupable), témoin à charge contre son patron, et de Madame Rémi (Jeanne Moreau) dont la duplicité manifeste fait d'elle une intrigante. Ces relents de trahison fondent une intrigue vénéneuse dont, cependant, Decoin, par manque de style et de finesse, propose une lecture trop prosaïque.
Un très bon polar réalisé en 1954 par le cinéaste Henri Decoin qui co-signe aussi le scénario !!"Les intrigantes", tout est dit dans le titre, suit l'assassinat dans un théatre d'une victime dont les gens, les journalistes, suspectent le directeur mais dans ces lieux ou se cotoient les comédiens, les dirigeants, les employés, peut ètre est-ce une manipulation et 'on s'interroge durant tout le film jusqu'au dénouement final. Ce que j'ai aimé, c'est que les 3/4 des scènes se passent dans les décors théatrales, les coulisses, les bureaux, l'entrés, le réalisateur Henri Decoin , surement passionné de l'envers des décors des lieux, a trouvé de l'imagination pour faire ce long métrage. Le scénario bien écrit nous ménage du suspense sur l'assassin jusqu'à la fin. . Puis, il y a une belle distribution de bons comédiens comme Raymond Bouleau, la belle et talentueuse Jeanne Moreau, Raymond Pellegrin et dans un second role ,la présence de Louis De Funès avec des cheveux. Du bon cinéma Français d'autrefois.
Ça sent le complot dès le début du film. Et l’intrigue est touffue. On sent qu’il y a de la tromperie mais on se laisse aller à chercher d’où vient le mystère. L’atmosphère du théâtre est intéressante car on est dans un lieu labyrinthique quelque part. Une mise en scène soignée et un jeu d’acteur fameux.
Ce film est un bel échantillon de ce genre policier des années 50 si je puis dire, un film tourné en studio, avec peu d'actions, avec des acteurs qui jouent vraiment, un peu comme sur une scène de théâtre. L'histoire tirée d'un roman est bonne. Le personnage mystérieux de Pellegrin avec ses lunettes foncées et sa voix caractéristique est très bien exécuté, tandis que celui de Moreau, qu'on pense anodin, va se révéler clé à la fin du film. Il est aussi intéressant de voir de Funes dans un second rôle, chose à laquelle on est en fait peut habituer. Ce film m'aura aussi permis de découvrir Raymond Rouleau.
Si ce policier n' est pas un chef d'oeuvre il n' en reste pas moins une bonne production: les réalisateurs d' aujourd'hui feraient bien de s' en inspirer; pas de morts en série, pas de coups de feu à profusion; pas de sexe, pas de courses poursuite grotesque comme on sait si bien en faire; pas de bagarres invraisemblables. Un bon suspens, de bons acteurs, excellentes prises de vues. Un film à voir.
Le début annonce un polar classique correct avec comme assurance la présence de Raymond Pellegrin et Jeanne Moreau et en friandise un Louis de Funes encore dans sa période petits rôles. L' intrigue ne tient hélas pas toute ses promesses et le film se finit bien fadement.
Une intrigue policière faiblarde, un protagoniste pas assez creusé, il y a bien quelques tentatives dans ce sens mais elles sont traitées par-dessus la jambe, Raymond Rouleau qui n'est guère crédible dans le rôle principal sa diversité d'expressions et d'intonations paraissant plus que limitée, Raymond Pellegrin qui essaye de paraître inquiétant dans le rôle du méchant de service mais qui n'est que transparent, un rythme mou découlant naturellement de la faiblesse de l'histoire. Henri Decoin a fait ce qu'il a pu pour étirer l'ensemble, mais même pour un réalisateur solide, qui dans la même période donnera de belles réussites comme "La Vérité sur Bébé Donge" ou "Razzia sur la chnouf", c'était perdu d'avance. Une jeune Jeanne Moreau en épouse versatile a bien tenté aussi... Mais non un bon film c'est avant tout un bon scénario... En fait ce qui sauve un peu "Les Intrigantes", c'est quand Decoin bouche un peu les trous en nous faisant plonger dans l'atmosphère de la vie d'un théâtre. Et pour cela, il peut compter sur d'excellents seconds rôles comme par exemple un jeune et chevelu Louis de Funès en auteur raté ou encore Robert Hirsch, en metteur en scène colérique. A cela, on peut ajouter Paul Demange amusant en assureur excessivement déférent qui cherche sans cesse au cours du film, et sans succès, à entrer en contact avec le personnage principal. Le film aurait mieux fait d'être une oeuvre sur le monde du théâtre au lieu d'une oeuvre policière...
Entre "la vérité sur Bébé Donge" (1951) et "Razzia sur la chnouf" (1955), Henri Decoin reprend son souffle. Ayant goûté à nouveau un an auparavant au genre policier qu'il affectionne avec "Bonnes à tuer", il s'y adonne encore une fois avec l'adaptation de ce premier roman du journaliste Jacques Robert. L'intrigue, sorte de whodunit autour de la mort d'un directeur de théâtre après sa chute d'une passerelle surplombant la scène, s'enroule autour d'un témoignage qui selon qu'il soit vrai ou non accuse son associé (Raymond Rouleau). Le va et vient amoureux de la femme de l'accusé (Jeanne Moreau) qui hésite sur le camp à choisir selon les inclinaisons de l'enquête donne un peu de sel à cette trame un peu courte. Les enjeux sont souvent téléphonés et le suspense difficile à être entretenu malgré les efforts de Raymond Pellegrin à jouer un méchant plus vrai que nature. Raymond Rouleau dont la ressemblance avec Michel Piccoli (un peu de talent en moins) est confondante, a bien du mal bien à donner vie à cet associé que l'on aurait souhaité plus ambigu. C'est dans la description du petit monde du théâtre parisien qui vivote en dehors des grosses productions que Decoin se montre le plus à l'aise, avec notamment un Louis De Funès encore débutant dans un rôle assez inhabituel et réjouissant d'auteur raté. A ses côtés Robert Hirsch et Jacques Charon sont impayables en metteur en scène survolté et grande Zaza avant l'heure. On n'oubliera pas au passage Paul Demange en assureur hurluberlu, clef de toute l'intrigue et Jeanne Moreau fort sexy et vénéneuse. Une curiosité sympathique.