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Frédéric P
15 abonnés
185 critiques
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4,0
Publiée le 7 avril 2019
Film fantastique et policier en noir et blanc de 1961. Belle réalisation d’Edmond T. Gréville dans une esthétique expressionniste où le blanc et le noir prennent une signification claire. Les personnages troubles comme le chirurgien russe mélangent les pichets blanc et noir. La statue noire de démon fait face à la poupée blanche... Grande beauté lumineuse de Lucile Saint-Simon et sensualité plus sombre de Dany Carel. La côte d’Azur est encore intacte en ce début des années 1960 où la grande corniche semble encore sauvage.
J'ai une tendresse particulière pour la collection DVD des « René Château » et spécialement pour ce qu'elle propose dans le domaine de l'horreur ou du fantastique (cf l'indétrônable « Les yeux sans visage »). Ici, un film assez inégal. Loin d'être parfait, il est néanmoins possible d'y savourer quelques moments d'anthologie. Un scénario fort original qui a suscité l'intérêt de plusieurs cinéastes. Ce film date des années 60 où le noir et blanc était maîtrisé comme jamais et rendu souvent plus chaleureux que la couleur // Psychose d'Hitchcock le démontre (beaucoup plus efficace que son remake en couleur pourtant réalisé 38 ans plus tard). Nous sommes donc en plein dans les sixties et ce film est un deuxième remake ! Oui cette histoire fascine le début du 20ème siècle et mériterait de se voir attribuer un souffle nouveau ! Il est en effet regrettable que l'on puisse préférer épuiser la franchise des "Batman", des "X-Men", des "Mission Impossible" plutôt que de s'adonner à des projets réellement ambitieux, à bon entendeur ... Même si la réalisation est soignée, certaines séquences ont vieilli, il faut l'admettre. Parfois, celles-ci prêtent même à sourire et certaines coupures montages sont parfois maladroites mais l'ensemble est réussi. Mel Ferrer, proposant une prestation charismatique de qualité, pousse le film vers le haut. Il convient de rappeler qu'il ne tourne pas dans sa langue maternelle. Un autre gros intérêt de voir ce film : Christopher Lee (tournant également en français). Il n'arrive qu'après les 30 premières minutes. Je ne peux pas me vanter de connaître toute sa carrière (il a beaucoup tourné) mais je peux affirmer sans trop de risques qu'il joue ici un parfait contre-emploi. J'ai été, pour ma part, étonnamment surpris dès son apparition et me suis régalé à chacune de ses séquences. Dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas ! Même si le film manque de grosses surprises et que la chute est loin d'être spectaculaire. Comme dit précédemment, une retouche moderne pourrait être donnée à cette histoire, certains réalisateurs pourraient en faire une merveille.
J'avais adoré la version de Karl Freund, celle d'Edmond T. Gréville m'a laissé nettement plus dubitatif. Alors au moins faut-il reconnaître au bonhomme qu'il tente des choses, le film ne ressemblant manifestement pas aux canons habituels de l'époque, que ce soit la teneur générale, certains plans vraiment pas dégoûtants, une belle photo ou encore la présence de Dany Carrel, apportant une sensualité plus que bienvenue, Christopher Lee offrant également une séduisante prestation, les autres comédiens principaux étant en-dessous. Reste qu'on a sérieusement l'impression que le réalisateur est parfois en roue libre, ce dernier se lâchant totalement niveau dialogues improbables et jeux de mots marchant dans le meilleur des cas une fois sur trois, même si au quinzième degré cela peut devenir drôle. Mais surtout, qu'est-ce que ce scénario invraisemblable et écrit souvent n'importe comment, alors que le sujet offrait de nombreuses possibilités, comme en avait témoigné l'œuvre de 1935 ? Là, certains moments sont juste incompréhensibles et les motivations du méchant tout aussi abscons, au point qu'on a presque l'impression d'être face à un pastiche, le rythme très inégal n'aidant pas non plus. Bon, il y a quand même ce spoiler: numéro chanté de Dany Carrel (oui, elle m'a vraiment plu ici!), mais j'avoue qu'au vu du potentiel et de l'œuvre originale, la déception est grande.
Troisième adaptation du roman de Maurice Renard, ce long-métrage fantastique datant de 1960 mérite d'être visionner surtout pour la prestation bien convaincante de Mel Ferrer dans le rôle principal et pour la solide mise en scène d'Edmond T. Gréville. Pour le reste, nous avons le droit à une histoire qui s'avère finalement bien peu séduisante et à un casting assez moyen comme en témoigne la prestation d'un Christopher Lee que l'on sent guère inspirée dans le rôle du maître chanteur.
Ce film qui est plus à considérer comme un thriller qu'un film d'horreur est très ressemblant des films des années 60. Dans ce sens il a un peu mal vieilli mais il a l'avantage de véhiculer les caractéristiques principales de ce genre de film. L'action est lente et posée mais le jeu d'acteur est un peu plus travaillé. Il y a les scènes de spectacles, chants ou music-hall où on retrouve la sculptureuse Dany Carrel que je ne connaissais pas. Ce film m'a aussi fait découvrir Mel Ferrer ! Ce film basé sur un roman des années 20 est comme une intrigue du style Agatha Christie: c'est assez lent comme je le disais mais on se laisse prendre au jeu d'enquête, attendant le dénouement final.
Une petite histoire pas trop mal mais sans trop de surprises. Si les acteurs sont plutôt bons, la réalisation est paresseuse. Danny Carrel en petite tenue chantant "C'est parti !" est craquante. et on remarquera la présence de Donald Pleasance, dans un tout petit rôle assez allumé. spoiler: La fin est faible, certes c'est celle du roman, mais rien n'interdisait d'adapter, et une explication psychanalytique eut été bien préférable que cette conclusion mystico-parapsychologique assez stupide. Malgré ses défauts ce film reste tout à fait regardable.
Maurice Renard est l’un des rares auteurs français (avec tout de même Gaston Leroux et son « Fantôme de l’Opéra ») adaptés dans le genre fantastique au niveau international. « Les mains d’Orlac » a inspiré plusieurs films. Greville a des origines britanniques, et son film donne le sentiment d’être une réplique inavouée à la production contemporaine d’épouvante de la Hammer. Le thème du roman de Renard ressemble d’ailleurs beaucoup à ceux de Frankenstein ou de Jeckill et Hyde, y compris avec leur érotisme occulte et noir, ses personnages de bourgeois s‘encanaillant. Ce n’est sûrement pas un hasard si un comédien vedette de la compagnie anglaise, Christopher Lee, tient un rôle, et si le décor londonien est employé. Le problème est que la réalisation reste très « française », refuse les licences, les transgressions et les outrances « à l’anglaise » pour se cantonner dans un bon goût très psychologisant. Il aurait fallu pour réussir dans ce registre une bonne dose de subtilité là où Greville aligne trop sagement des clichés trop attendus. Reste tout de même deux choses intéressantes : l’érotisme irrésistible de Dany Carrel (auquel aucun membre masculin d’un public ne résiste - observation in vivo) et la très belle image en noir et blanc.
Il manque du lien et de la fluidité dans la réalisation pour mettre 4 *mais Dieu que ce film est original et son scénario bien ficelé.Greville se débrouille pour nous laisser croire ce que l'on veut afin de mieux se mettre dans la peau d'Orlac mais il est évident que tout se passe dans la tête du pianiste et c'est du métier de psychiatre que le réalisateur se moque.Lucille Saint-Simon est magnifique de classe et de beauté quant à Dany Carrel il faut s'accrocher à son fauteuil pour ne pas entrer dans l'écran...C'est formidablement érotique.Christopher Lee est déjà dans Dracula mais il se contente de faire couler le sang,Mel Ferrer et son accent américain n'est pas vraiment bon,d'autres auraient mieux convenus.Le noir et blanc est superbe,la mise en scène en constante recherche d'originalité et la musique parfaitement adaptée.Un deuxième reproche Greville bâcle les séquences qui ne l'interessent pas ,c'est comme cela qu'on rate ce qui aurait pu être un très grand film.