J'avais adoré la version de Karl Freund, celle d'Edmond T. Gréville m'a laissé nettement plus dubitatif. Alors au moins faut-il reconnaître au bonhomme qu'il tente des choses, le film ne ressemblant manifestement pas aux canons habituels de l'époque, que ce soit la teneur générale, certains plans vraiment pas dégoûtants, une belle photo ou encore la présence de Dany Carrel, apportant une sensualité plus que bienvenue, Christopher Lee offrant également une séduisante prestation, les autres comédiens principaux étant en-dessous. Reste qu'on a sérieusement l'impression que le réalisateur est parfois en roue libre, ce dernier se lâchant totalement niveau dialogues improbables et jeux de mots marchant dans le meilleur des cas une fois sur trois, même si au quinzième degré cela peut devenir drôle. Mais surtout, qu'est-ce que ce scénario invraisemblable et écrit souvent n'importe comment, alors que le sujet offrait de nombreuses possibilités, comme en avait témoigné l'œuvre de 1935 ? Là, certains moments sont juste incompréhensibles et les motivations du méchant tout aussi abscons, au point qu'on a presque l'impression d'être face à un pastiche, le rythme très inégal n'aidant pas non plus. Bon, il y a quand même ce
numéro chanté
de Dany Carrel (oui, elle m'a vraiment plu ici!), mais j'avoue qu'au vu du potentiel et de l'œuvre originale, la déception est grande.