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Un visiteur
2,0
Publiée le 22 juillet 2015
La vision d'un Américain sur l'histoire Française: quid de l'héroïsme, de la bravoure, du courage révélé par cette guerre. On reste concentré sur de l'anecdotique exagéré pour nous choqué. Je doute que le million de soldat mort pour la France pendant cette guerre souhaiterai que l'on garde cette image de leur sacrifice.
Stanley Kubrick n'a guère eu d'équivalent à ses débuts dans la veine du cinéma antimilitariste. Les va-t'en-guerre n'ont jamais été sa tasse de thé comme il le démontrera encore avec Docteur Folamour, et comme il l'assénait déjà avec les Sentiers de la Gloire. Sans surenchère bien inutile mais avec un merveilleux sens de l'image et de la direction d'acteurs, soutenu par des dialogues de choix, il livrait à cette occasion l'un des plus beaux pamphlets qui soient contre l'absurdité des hommes et l'entêtement guerrier transformant les soldats en chair à canon. Aussi puissant et lyrique que désespéré, ce film doit figurer en bonne place dans toutes les vidéothèques idéales que l'on pourrait imaginer. Kirk Douglas se met au service du film avec une intensité et une sobriété poignante à tous égards, dans l'une de ses meilleures compositions. Une leçon à tous points de vue, à ne jamais oublier.
Une évocation sans concession de la première guerre mondiale et des fusillés "pour l exemple" dans l armée française(longtemps interdit d ailleurs dans l hexagone). La reconstitution des tranchées est admirable et même si la violence physique paraît édulcorée (et c est le seul reproche que je pourrais faire au film), la violence morale elle n a rien perdue de sa vigueur. Toujours fasciné par les sociétés qui contrôlent et finalement brisent l individus Kubrick trouve avec la guerre un sujet qui le passionne surtout avec le cas de ces soldats jugés pour ne pas être morts au champ d honneur après une attaque suicide de leurs chefs qui font la guerre dans des salons luxueux. La séquence de la visite des tranchées est absolument remarquable, une des meilleures que j ai vu sur ce sujet. Un très grand film de guerre qui donne un sentiment de révolte incroyable à son spectateur.
Axiome 1 : Ce n'est pas parce qu'un film a été interdit pendant des années que c'est forcément un chef d'œuvre. Axiome 2 : Ce n'est pas parce que le propos d'un film est intéressant et fort qu'il devient un chef d'œuvre. Axiome 3 : Ce n'est pas parce que c'est du Kubrick que c'est obligatoirement un chef d'œuvre. Et cela étant posée on peut enfin poser l'axiome 4 : Ce n'est pas parce qu'un film n'est pas un chef d'œuvre qu'il est forcément mauvais. Mais voyons les choses objectivement : le film a des défauts, ils sont de quatre sortes : Les erreurs de contexte (on ne rend pas la justice en France comme aux Etats-Unis, les auteurs auraient pu se renseigner). L'absence de rigueur dans la psychologie des personnages (ainsi le général Mireau, qui se présente comme un humaniste devient un quasi criminel de guerre sur la simple promesse d'une promotion). Le côté excessivement théâtral des dialogues et des situations (qui vire même à l'absurde quand Douglas cite Samuel Johnson), et appelons les choses par leur nom : le ratage de certaines scènes, le cheminement du condamné à mort accompagné du prêtre vers le poteau d'exécution, ce n'est pas bon, quant à scène finale, ce n'est plus la guerre de 14-18, c'est bienvenue chez bisousnours. Voilà des propos fort sévères, mais le film se laisse néanmoins regarder, la progression dramatique tient à peu près la route, la scène de revue dans les tranchées est splendide, Kirk Douglas joue bien et le propos sous-jacent reste fort. On va dire que c'est une bonne série B, mais pas plus.
Les sentiers de la gloire, un film résolument moderne qui n'a pas pris une ride... Kubrick nous prouve ici que dès ses débuts dans le cinéma, il avait déjà un style incroyable. La réalisation est impressionnante, on retrouve les plans-séquences majestueux et l'usage du grand angle qui sont chers à Kubrick, qui nous sert en plus des décors simplement magnifiques et une utilisation du noir et blanc très esthétisée. Plus que l'absurdité de la guerre en elle-même, il nous montre à quel point celle-ci amène une déshumanisation de l'individu qui va contre le bon sens. Le casting est aussi évidemment très bon et ajoute une force incroyable au film. Seul petit bémol pour moi : le fait que le film soit en anglais alors que tout ceci se passe explicitement en France, cela brise un peu l'immersion. Malgré tout, c'est un excellent film à voir absolument.
Le sieur Kubrick, j'ai beau ne pas adhérer à tous ses films, je dois lui reconnaître son statut de génie : il fait des films d'auteurs diablement créatifs et novateurs, et ce dans tous les genres. Les sentiers de la gloire n'a pas de quoi pâlir devant la filmographie énorme du bonhomme. J'avoue qu'à la lecture du résumé je m'attendais à un film consacré à la prise de "la fourmilière" mais en réalité, le film va se focaliser sur la suite de l'attaque, avec la condamnation injuste de trois hommes à la mort pour cacher l'incompétence des généraux. Le film est très bien filmé, réaliste, dénonciateur (de la justice militaire excessive) et choc, le genre qui n'épargne rien, qui ne s'embarrasse pas à romancer ou à adoucir son histoire pour conserver tout le dénonciateur. Kirk Douglas est magnifique dans son rôle et les acteurs secondaires s'en sortent bien. Le seul reproche que j'ai à faire au film, ce sont quelques longueurs par moments. Très bon film de Kubrick, à voir.
Un film assez intense qui finalement témoigne d'un événement ponctuel de la guerre. L'obéissance aveugle, la discipline sans faille. Sans musique, volontairement austère. Assez fort
Pour une raison qui m'échappe, la 1ère guerre mondiale a toujours été boudée par les cinéastes, de quelque nationalité qu'ils soient... C'est l'occasion de découvrir ou redécouvrir quelques exceptions qui sont devenues, au fil du temps, des classiques inestimables. « Les sentiers de la gloire », signé Stanley Kubrick, fait partie de ces témoignages ; Il raconte une offensive de l'armée Française qui a échouée lamentablement parce qu'elle était mal préparée par l’État-major. Malheureusement, plutôt que de reconnaître leur incompétence, les Généraux rejettent la faute sur les soldats qu'ils accusent de lâcheté. Ils vont jusqu'à en tirer trois au sort et les fusiller, « pour l'exemple ». Cet épisode horrible, relaté avec un réalisme étonnant pour l'époque, jette un véritable pavé dans la mare et entache durablement la réputation d'une certaine catégorie de militaires carriéristes et sans aucune compassion pour les hommes qu'ils commandent. A contrario, les soldats et les Officiers de terrain qui les dirigent au combat sont montrés comme des gens dignes, courageux et déterminés, à l'instar du Colonel Dax, magistralement interprété par Kirk Douglas. « Les sentiers de la gloire » est un film de guerre efficace et parfaitement documenté, doublé d'un message « humain » particulièrement intéressant.
Oeuvre terrible de Stanley Kubrick avec Kirk Douglas. Ce film de 1957 sur la première guerre mondiale et les tranchées est tout simplement un chef d’oeuvre. Les combats et travellings dans les tranchées, les ordres des supérieurs fous, la dureté du terrain, l’impossibilité d’attaques sur une colline imprenable, tout fait de ce film un monument du film de guerre. Les scènes où les officiers et supérieurs se déplacent dans les tranchées sont magnifiques, Kubrick, un génie. A aucun moment on ne voit de soldats allemands, encore un tour de force du réalisateur.
"Les Sentiers de la Gloire" est un très grand film de guerre de Stanley Kubrick - son premier -, basé sur des faits historiques avérés de la 1ère Guerre Mondiale. Un film de guerre, mais aussi un film politique, où la hiérarchie en prend pour son grade, où le général français envoie ses pions au casse-pipe sans le moindre état d'âme, et pire encore... malgré un colonel incarné par Kirk Douglas, tentant désespérément de sauver ses hommes de la vanité de ses supérieurs. Le film est une suite de scènes de guerre plutôt réalistes, de dîners d'officiers fourbes et cruels, de tribunaux de guerre et de prisons d'innocents ; mais c'est le final qui marquera pour toujours les esprits : les 20 dernières minutes sont d'abord à pleurer de colère, lorsque l'injustice humaine fait feu de tout son bois pourri, puis d'émotion, lorsque la caméra de Kubrick zoome sur les ganaches de troufions au bord des larmes... Glorieux.
Ce film est renommé - avec "Lolita"- pour la quasi unanimité qu'il dégage de ceux qui détestent ou mal-comprennent l'oeuvre du grand cinéaste. A cause de sa limpidité ? C'est sur l'insistance de son ami et producteur Jimmy Harris (avec lequel il venait de produire " The Killing" film noir d'après Lionel White) que Kubrick se lance dans cette aventure "européenne" (qui marquera la suite de sa carrière quelques films plus tard)... Oeuvre de la maturité acquise à 29 ans ! ... critique de l'imposture exemplaire basée sur des faits de guerre aussi absurdes que réels, le film atteint des dimensions inattendues pour son époque : ainsi, dès l'ouverture, sur un long travelling arrière (figure récurrente du cinéaste), on nous présente les trois "sacrifiés", salués par leur Général. C'est dit, c'est fait ! A noter aussi que le plan qui nous montre ces pauvres hommes en contre-plongée devant leur tribunal représente un échiquier sur lequel "ces pions" se déplacent (on sait la passion du cinéaste pour le jeu d'échecs)... Ces deux éléments, avec tant d'autres, démontrent l'acquisition d'un universel artistique personnel, à nul autre pareil acquis à un tel âge, et avec si peu d'expérience relative. Un univers personnel. Au sein d'une intrigue-prétexte, quelque soit la valeur du message délivré. L'artiste en eut-il regret ? Trente ans plus tard, il réalisait "Full Metal Jacket" film de guerre "abstrait", un peu en repentance... ?... Une oeuvre somme toute novatrice et superbe, en voie de devenir.... encore à présent.
Un film politiquement incorrect, historiquement incorrect je ne crois pas. Le parti pris est clair, contre la logique d'une armée châtiant les déserteurs (ici de manière légèrement abusive). Kubrick ne brille pas par la réalisation, mais Kirk Douglas est remarquable, il manque ainsi le petit plus qui en ferait un chef d'oeuvre du septième art
...Une petite précision sur la fiche présentation du site la date de production n'est pas 1975...mais en remplaçant le 5 et le 7 vous aurez bien 1957....dont acte. Stanley Kubrick présenté comme le réalisateur génial du siècle dernier était au demeurant un jeune réalisateur quand il tourna ce film. Pas débutant, mais pas chevronné non plus. Déjà, quelques idées anti conformistes poussaient en lui. Il livre, un film plutôt sur la guerre qu'un véritable film de guerre.Le côté plus psychologique est poussé jusqu'au paroxysme de la bêtise guerrière. Ces ordres imbéciles,donnés par des militaires suffocant de vanité et d'orgueil,laissant le pauvre soldat dépérir dans sa tranchée et qu'il doit crevé comme tel. L'avancement dans le grade est au prix donc de lourdes pertes...sinon le peloton d'exécution n'est jamais loin. Cynisme,lâcheté un programme largement filmé durant la durée de ce film que K.Douglas combat avec honneur et dignité...le Vrai combat se passe aussi entre les joutes verbales d'officiers arrogants et finalement l'absurdité demeure le plus grand fléau.
Classique, "Les Sentiers de la gloire" démontre une fois de plus l'excellent travail de Stanley Kubrick avec une réalisation très réussie. De plus, le scénario est intéressant et plaisant tandis que les acteurs sont convaincants et crédibles. Ainsi, le film est doté d'un ensemble maîtrisé pour garder en haleine le spectateur mais si on pourrait en attendre plus.
La ressorti de ce film longtemps interdit dans plusieurs pays d'Europe est une excellente initiative. Stanley Kubrick n'en est encore qu'à ses premières réalisations mais déjà un immense talent! Ce film est remarquablement bien construit. C'est aussi l'un des meilleurs rôle pour Monsieur Kirk Douglas ici coincé entre l'enclume et le marteau. Le seul bémol est qu'il aurait été préférable d'utiliser le scope noir et blanc pour mieux redonner la dimension dramatique du film ( le scope existait déjà en 1957).Un film à voir ou à revoir!