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Stéphane R
24 abonnés
355 critiques
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5,0
Publiée le 18 mai 2019
On pourrait penser d'abord à une pièce de théâtre. Mais pas seulement. Les travellings dans les tranchées sont légendaires. ceux, en plongée des scènes de bataille tout autant. et chaque plan est un tableau, dans un magnifique noir et blanc. Et bien sûr le fond de ce film profondément humaniste et militant. Voici le film qui devrait être projeté aux jeunes lors de la journée de la défense nationale (je rêve un peu, la France ayant mis 17 ans à autoriser sa sortie). La folie du patriotisme conjugué aux ambitions personnelles. Absolument remarquable. ...Kubrick, en fait !
Bon pour 2018 je trouve que c'est une satire antimilitariste assez moyenne car trop gentille et fade mais comme il faut toujours avoir la présence d'esprit de remettre ce genre de films dans le contexte de leur époque ça restait sans doute assez cynique pour 1957 dans le propos. On constate donc que ce côté osé était assez inné chez Kubrick car présent dès ses premières réalisations. Dans tous les autres compartiments "Les sentiers de la gloire" n'a pas pris une ride. Que ce soit au niveau de la photographie ou bien concernant la mise en scène, avec l'assaut de la fameuse position allemande qui est d'une belle maîtrise formelle. Néanmoins je déplore une ambiance trop minimaliste à mon goût et les dialogues n'ont pas le caractère mémorables que j'attendais. De même, je trouve le climax du film assez peu communicatif, mais ça c'est peut-être parce que SK a tendance à instaurer une certaine distance entre les protagonistes et le spectateur. A noter un rôle qui demande le minimum syndical à Kirk Douglas donc rien de très excitant à ce niveau. Donc voilà, le postulat n'a pas été assez transcendé pour moi mais reste un film pas trop mal. Selon moi le maître prendra considérablement son envol à la fin des sixties avec son "2001".
Beau film en noir et blanc, en découvrant les militaires de l’époque, le décor est magnifique, une mise en scène de contemplation pour peu de rythme sur un fond dramatique pendant la période de la grande guerre, un film de courte durée qui ne s’éternise pas, le temps passe plus vite. En ligne de mire l’échange exclusif entre soldats et officiers haut gradés français du front des tranchées pour défier l’ennemi allemand. L’assaut lancé pour la bataille fut important à voir, la fin devient absurde, j’ai pensé à la signification de l’irrationalité des hommes face à la folie meurtrière guerrière.
Très bon film sur la première guerre mondiale qui dénonce la façon dont certains officiers ont réprimé les mutineries des soldats qui refusaient de servir de chair à canon en sortant des tranchées.
Ah la la un classique de Stanley Kubrick! Ce chef d’œuvre dénonce la folle de la guerre et de l’homme, un film fort qui nous plonge dans les tranchées de la grande guerre, le film dispose de décors crédibles et à la hauteur, Kirk Douglas est très bon. La scène de l’exécution est mémorable avec son suspense même si l’on sait très bien comment ça va se finir. Le film a été injustement interdit par les autorités françaises car jugé contraire à la patrie française. Un chef d’œuvre de Stanley Kubrick qui a permis de le reconnaître (et bien plus encore plus tard) A voir impérativement
Il y a de ces films dont la texture de l’image vous convainc avant même de vous avoir introduit dans l’histoire. Les premiers plans de Path of Glory se passant dans les tranchées nous plongent dans l’univers de la Première guerre mondiale avec tellement de vraisemblance qu’il est impossible de ne pas s’y laisser enrôler. Une fois qu’on y est, on réalise à quel point l’appareil et l’esprit militaire déshumanise. Sous la notion sacrée de patriotisme, le citoyen voit sa liberté et sa dignité passer derrière la folie des grandeurs et la soif de gloire des gens de pouvoir. Plus tu es bas dans la hiérarchie guerrière, moins ta vie a de la valeur. Tes sentiments ne sont plus considérés et tu es susceptible à la moindre occasion de servir de chair à canon. Stanley Kubrick et son équipe aborde le sujet avec intelligence et subtilité. Les comédiens interprétant les hauts gradés sont bien dosés tout comme ceux qui incarnent les simples soldats. Entre eux un Kirk Douglas sobre et juste comme jamais dans la peau du colonel pris entre l’arbre et l’écorce. La conclusion montrant ses compagnons d’armes festoyer et tout à coup tomber dans une profonde tristesse à l’écoute d’une chanson interprétée par une allemande en larmes est une séquence saisissante. En mettant le focus sur l’âme de ces hommes sacrifiés, l’auteur amplifie la portée de sa dénonciation. La dernière réplique du film annonçant au colonel que son régiment devra retourner au front dès le lendemain en rajoute. Le spectateur, lui, regarde défiler le générique avec un profond sentiment de révolte.
L'oeuvre de Stanley Kubrick « Les sentiers de la gloire » montre un ambitieux général français Paul Mireau qui, au milieu de la Première Guerre mondiale, a une chance d’être promu Général de division. Son dernier obstacle est la Fourmilière, actuellement aux mains des Allemands. Rapidement, il se rend compte qu'une attaque à ce moment serait tout à fait inutile - une grande partie du régiment est démoralisée, épuisée et blessée.spoiler: Il essaye une première attaque, le résultat est effrayant. Même à mi-chemin, de grandes parties du régiment sont déjà tombées. La deuxième vague, qui est censé servir de soutien, refuse de partir, car d’autres attaquent semblent impossibles. Le général Mireau est indigné et ordonne de tirer sur ses propres troupes. Lorsque cet ordre lui est refusé, il décide faire comparaître trois soldats pour lacheté devant l’ennemi. Le colonel Dax, qui défend ses hommes devant la cour martiale, se rapproche de plus en plus des vraies raisons de cet ordre et tente d'obliger les vrais coupables, Mireau et le général GeorgesBroulard (Adolphe Menjou) à rendre des comptes.
spoiler: Une ironie impitoyable se manifeste au cours de la visite éclair de Mireau dans les tranchées du régiment. Sous la musique de marche, ce dernier se pavane dans les tranchées dans son uniforme apparemment impeccable et salue les soldats, complètement fatigués de la guerre, avec un fort positif - tandis que les feux d'artillerie frappent. Le spectateur est choqué et dégoûté en même temps. Cette horrible ironie traverse tout le film. Alors que les troupes de Dax commencent l'offensive désespérée, folle et condamnée de la Fourmillère, Mireau surveille l'action à une distance sécuritaire. Pour lui, rien n'est plus important qu'un bref moment de victoire dans une bataille déjà perdue pour ses chances de promotion.
Le niveau d’interprétation dans « Les sentiers de la gloire » est élevé. Kirk Douglas brille dans le rôle du colonel Dax qui est conduit par ses propres idéaux à la recherche de la justice inexistante. Dax est le véritable protagoniste du film. Après les trois soldats de son régiment devant la cour martiale, il doit se rendre compte que ni la culpabilité ni l'innocence ne sont décisives, mais que régies par les règles de l'arbitraire de la guerre. Un autre rôle principal, celui du general Mireau, est occupé par George Mcready. Son ami et collègue,le général Broulard est joué par Adolphe Menjou. On dirait qu'il vit cette personnalité en dehors du jeu, si convaincant qu'il joue. Mais surtout, l'interaction des trois personnages fonctionne sans exception. Douglas, Mcready et Menjou se complètent à tout moment pour créer un chef-d'œuvre.
Les morales si éloignées de la réalité montrent la guerre de son pire côté et font des « Sentiers de la gloire » l'un des meilleurs films anti-guerre de tous les temps, qui, à peine 60 ans après sa sortie, n’a pas perdu de son importance.
Un chef d’œuvre magnifiquement réalisé et bien interprété signé Stanley Kubrick avec un très bon scénario, une mise en scène géniale et une superbe photographie.
Kubrick n'aime pas la guerre et le fait ressentir dans un certain nombre de ces œuvres (Dr. Folamour, Full Metal Jacket...) dont ces Sentiers de la gloire sorti en France en 1975, soit presque 20 ans après sa sortie officielle. Une censure française qui s'explique par la volonté de Kubrick de dénoncer l'ambition guerrière, qui détruit les vies comme si elles ne représentaient rien de plus que des manières d'arriver à la victoire. D'ailleurs le titre entier du livre dont est tiré ce film est bien "les sentiers de la gloire ne mènent qu'à la tombe", tout est dit. Dans ce pamphlet antimilitariste, le réalisateur offre une façon novatrice et osée de présenter le front. En effet, l'ennemi ici vient de l'intérieur et est représenté par le haut de la hiérarchie (d'ailleurs nous ne verrons aucun soldat allemand), qui joue avec ses petits pions soldats comme il le ferait à une partie d'échec, les sacrifices sont fait pour redonner le moral aux troupes, ben voyons... Kubrick tourne véritablement en ridicule cette ambition dénuée d'un quelconque humanisme, en offrant à Kirk Douglas le visage du sage au milieu des fous. Il représente la raison dans cette histoire ou la folie règne et ne semble pas connaitre d'accalmie, de remise en question. Le constat est dur mais utile, à l'image du film qui donne une vision bien réaliste de la stupidité de l'avidité humaine. Avidité qui offre donc son pire visage quand la guerre est déclarée. Beaucoup on suivit son idée après lui, et c'est une preuve de plus que du au de ses 28 ans à l'époque, on avait déjà un grand nom du cinéma aux commandes. Je déplore juste spoiler: qu'il souhaitait une happy-end pour son film, ça n'aurait pas eu le même impact, Douglas a bien fait d'insister . Avec une simplicité de ton universel, voici un film sur la première guerre mondiale qu'il ne faut pas louper.
Un chef d’œuvre magnifiquement réalisé et bien interprété signé Stanley Kubrick avec un très bon scénario, une mise en scène géniale et une superbe photographie.
Les Sentiers de la gloire réalisé par Stanley Kubrick en 1957. *Les points que j'ai appréciés → • Le visuel juste superbe • la réalisation d'une grande maîtrise • Le jeu des acteurs (en particulier Kirk Douglas) • La morale de l'histoire
*Les points que je n'ai pas appréciés → • Absolument rien
*Conclusion → J'ai aimé, c'est un film audacieux et réalisé avec brio. 10/10.
Avec un sujet pareil, ce film ne m'a pas touché autant qu'il aurait dû. Cela vient peut-être de l'ambiance martiale qui a anesthésié chez moi toute envie de révolte. Néanmoins, "Les sentiers de la gloire" reste un film très fort avec Kirk Douglas dans son plus beau rôle.
Eh bien Kubrick nous a offert un super film de guerre, qui dénonce des fautes immorales d'un système juridique en pleine dérive durant la première guerre mondiale. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
Stanley Kubrick sort ici un film dénonçant une injustice lors de la première Guerre mondiale, deux généraux Français envoient leurs troupes dans une mission suicide pour prendre un point aux Allemands, devant l'impossibilité d'avancer devant les balles ennemies, les soldats Français n'avancent pas. Ce film montre la dévotion d'un simple colonel, le colonel Dax interprété par Monsieur Kirk Douglas lui-même, essayant de défendre des soldats Français qui ont écouté leurs instincts de survie contre des officiers supérieurs Français ne pensant qu'à leurs carrières, Kubrick montre la stupidité humaine (et peut-être française qui sait ?) à vouloir faire des exemples là où ceux qui devraient être tués sont ceux qui envoient leurs troupes mourir sans aucune pitiés et non ceux qui sont envoyés tels des vaches à l'abattoir. Le film est animé par des effets spéciaux d'époque, certes, mais ni ces derniers ni le noir et blanc ne sont dérangeant, au contraire, ça apporte de l'authenticité à ce chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick qui mérite largement son 4,5/5, quasiment un 5 !
Ce film est une critique très ouverte du système de l'armée. Les supérieurs envoient les soldats devant la mort. Comme le disait Thomas Gray : les sentiers de la gloire ne mènent qu'à la tombe.
La guerre oppose théoriquement les français aux allemands. Cependant, dans le film on ne voit à aucun moment de sodats allemands. L'opposition est dans le camp français, ce sont les hauts gradés de l'armée française.
C'est un film, qui commence par la Marseillaise, qui se passe en France, avec des soldats et officiers français. Connaissant le style perfectionniste de Kubrick, on aurait pu s'attendre à prendre des acteurs français. Le résultat est quand même parfait avec une photographie en noir et blanc qui donne encore plus de réalisme, un Kirk Douglas dans un de ses meilleurs rôles, et Kubrick qui nous fait ressentir la guerre des tranchées grâce à ses mouvements de caméra et sa mise en scène.
La scène finale montre une fois de plus le pessimisme du film et condamne l'armée française. On comprend pourquoi il a été interdit en France pendant 17 ans.