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    Les Sentiers de la gloire
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    Charlotte28
    Charlotte28

    126 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2020
    Malgré une mise en scène à l'efficacité discutable, le film parvient aisément à susciter indignation et compassion grâce à son mélange de deux faits historiques honteusement iniques et cruels. Face à des généraux à la psychologie variable s'élève un intense Kirk Douglas qui incarne lui ces sentiers éponymes à l'évocation cyniquement ironique. Cette dénonciation forte de la déshumanisation entraînée par la guerre ne vise pas l'armée française en particulier (ce qui peut excuser les diverses erreurs culturelles) mais bien les parodies de justice militaire ainsi que les absurdités commises au nom d'abstractions dénaturées. Un pamphlet utile mais cinématographiquement perfectible.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 mai 2020
    Inspiré de faits réels, les Sentiers de la gloire est l’adaptation d’une nouvelle de Hymphrey Cobb. C’est aussi le quatrième long métrage de Stanley Kubrick et son premier chef-d’œuvre.
    Le film dénonce l’absurdité des décisionnaires au cœur d’une guerre de positions. Au scandale du fait divers, Kubrick adjoint une puissance visuelle et des dialogues incisifs qui engendreront une interdiction de projection d’une durée de dix-sept années sur les écrans français.
    À l’image des cadavres découverts par un fumigène lors d’une escarmouche dans le no man’s land, le film est une mise en lumière des viscères cachées sous les uniformes impeccables de la grande armée.
    Dès le générique, l’exaltation provoquée par la Marseillaise est interrompue par une mélodie plus inquiétante. Kubrick se pose en blasphémateur de l’une des plus puissantes institutions. Le cas français ne sera que la face immergée de l’iceberg.

    Retiré au sein d’un luxueux château, le quartier général de l’armée française offre un cadre de travail spacieux et agréable en totale opposition avec la vétusté et l’atmosphère claustrophobe des tranchées. Pourtant, dans ces deux lieux aux propriétés si différentes, une même parade semble avoir lieu. Les gradés y défilent avec la même droiture physique tels des pantins articulés selon un code militaire des plus absurdes. Cette posture reste identique à l’arrière du front ou sous le feu nourri des bombes allemandes.
    À l’endroit où réside le pouvoir, les décisions sont stimulées par les honneurs et les distinctions individuelles. Quoi qu’il en coûte. L’individualisme du général s’oppose lui aussi à la tragédie collective que subissent des soldats tributaires des décisions prises au plus haut niveau. Dès que le mécanisme illusoire des honneurs est enclenché, le général ne peut plus admettre le réel. En défilant comme dans une parade au milieu des tranchées bombardées, le général ne peut plus comprendre la déficience morale de ceux qui vivent l’horreur au quotidien. « L’état de choc », les blessures morales n’existent pas selon lui, car elles ne s’inscrivent pas dans une stratégie mathématique des positions de force.

    Le colonel Dax est quant-à lui un intermédiaire dans la hiérarchie militaire. Comme le suggère sa profession d’avocat dans le civil, il s’agit d’un personnage cynique. À un général avide, il n’hésite pas à rétorquer : « le patriotisme est le dernier refuge des vauriens ». Mais le décisionnaire est sourd et aveugle, ses espérances se caractérisent par des estimations sur les pertes et profits d’une attaque lancée contre une position ennemie.
    Plus de la moitié des hommes devraient périr, un moindre mal pour conquérir quelques centaines de mètres ou plutôt quelques boutons supplémentaires à arborer sur un uniforme. Le patriotisme selon le général ; l’ironie selon Kubrick.
    Toutefois, plus nous descendons dans la hiérarchie, moins l’optimisme est de mise. Le colonel Dax défile avec droiture devant ses hommes, mais son visage laisse transparaître une grande empathie pour le sort des condamnés à l’avance. Plus bas, le courage d’un officier chargé d’une escarmouche se mesure à une ration d’alcool prise avant la mission. Même dans l’horreur du no man’s land, la farce trouve un chemin. Par peur l’officier alcoolisé assassine par mégarde un des propres soldats placés sous son autorité. La droiture inculquée par les plus hautes instances ne pèse rien face à la lâcheté de la condition humaine. Dax en a bien conscience et défendra ses hommes avec le cynisme nécessaire pour déconstruire ces puissances du faux.
    Comme prévu, l’assaut est une boucherie. La mise en scène de Kubrick impressionne par son long travelling latéral accompagnant la progression du colonel Dax sur le front. De travellings, il sera souvent question dans les Sentiers de la gloire comme dans toute la filmographie de son réalisateur, mais ces « progressions » en langage cinématographique mènent exclusivement à des impasses. Lors de l’assaut, tous les soldats rebroussent chemin ; un travelling accompagne plus tard Dax lors d’un plaidoyer pour réhabiliter trois soldats condamnés à mort pour lâcheté, mais les jurés resteront insensibles à cet acte de bravoure verbal ; enfin, un autre travelling avant accompagne ces trois mêmes soldats vers le peloton d’exécution…
    En interprétant la mise en scène de Kubrick, l’homme ne semble concourir qu’à sa perte. Pourtant le pur nihilisme n’atteindra l’esprit du réalisateur qu’à partir de son Docteur Follamour pour irriguer ses œuvres ultérieures. Spartacus, Lolita et peut-être Eyes wide shut dans un ultime sursaut conservent des traces d’humanisme. Au cœur des Sentiers de la gloire, l’humanisme est personnifié par le personnage du colonel Dax (impeccable Kirk Douglas dans ce registre), mais aussi par ses soldats sacrifiés. L’humanisme est parfois paradoxal, mais prégnant comme lorsque l’un des soldats condamnés confesse ne plus avoir de pensées sexuelles depuis l’annonce de sa mort imminente ou contagieux lorsque des soldats humilient une prisonnière allemande avant d’être émus par la sincérité de son « chant du rossignol ». Un témoignage de douceur féminine dans un monde masculin barbare.

    Cependant, le climat reste lourd. L’humiliation vécue par la prisonnière interroge sur le caractère banal du pouvoir et du mal.
    L’ordonnancement du tribunal militaire est une parodie du réel. Nous retrouvons les mêmes mimétismes lors des déplacements d’officiers. Ces derniers semblent suivre des cases invisibles. Un an plus tard, Tati approfondira ce type de gestuelle pour mettre en scène le modernisme dans Mon Oncle.
    Au cours des interrogatoires, l’accusé est ramené à un rôle de pantin que l’on juge sur ses seuls mouvements, c’est-à-dire avancer ou reculer, sans tenir compte de ses expériences sensitives qui font de lui un homme.
    Les soldats n’en sont plus vraiment, ils se déchargent des responsabilités les plus sommaires. L’exécution des ordres n’est jamais assortie de réflexion. Quatre années après la sortie des Sentiers de la gloire, Hannah Arendt couvre le procès Eichmann à Jérusalem.
    Elg
    Elg

    21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2020
    Il y a de ces films dont la texture de l’image vous convainc avant même de vous avoir introduit dans l’histoire. Les premiers plans de Path of Glory se passant dans les tranchées nous plongent dans l’univers de la Première guerre mondiale avec tellement de vraisemblance qu’il est impossible de ne pas s’y laisser enrôler. Une fois qu’on y est, on réalise à quel point l’appareil et l’esprit militaire déshumanise. Sous la notion sacrée de patriotisme, le citoyen voit sa liberté et sa dignité passer derrière la folie des grandeurs et la soif de gloire des gens de pouvoir. Plus tu es bas dans la hiérarchie guerrière, moins ta vie a de la valeur. Tes sentiments ne sont plus considérés et tu es susceptible à la moindre occasion de servir de chair à canon. Stanley Kubrick et son équipe aborde le sujet avec intelligence et subtilité. Les comédiens interprétant les hauts gradés sont bien dosés tout comme ceux qui incarnent les simples soldats. Entre eux un Kirk Douglas sobre et juste com-me jamais dans la peau du colonel pris entre l’arbre et l’écorce. La conclusion montrant ses compagnons d’armes festoyer et tout à coup tomber dans une profonde tristesse à l’écoute d’une chanson interprétée par une allemande en larmes est une séquence saisissante. En mettant le focus sur l’âme de ces hommes sacrifiés, l’auteur amplifie la portée de sa dénonciation. La dernière réplique du film annonçant au colonel que son régiment devra retourner au front dès le lendemain en rajoute. Le spectateur, lui, regarde défiler le générique avec un profond sentiment de révolte.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mai 2020
    Magistral de bout en bout. La conclusion est paroxistique. Un engagement qui fait défaut dans le cinéma d'aujourd'hui : une dénonciation de la guerre, du patriotisme, de la lâcheté des généraux... A l'opposé total du pur exercice formel de Sam Mendes (1917), qui semble n'avoir plus rien à dire, 60 ans après Kubrick. A voir ou à revoir, les enseignements sont encore terriblement d'actualité.
    lewis
    lewis

    6 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2020
    Le premier grand film de Kubrick qui démontre y déjà son aversion contre la guerre. Celle-ci est absurde, sournoise et aléatoire. L’ennemi désigné n’y a pas de visage et on comprend rapidement que l’ennemi réel vient plutôt de l’intérieur. Quant au traditionnel champs de bataille, il laisse rapidement place aux coulisses : les tranchées et les centres de décision formels ou informels. Réalisation propre et bon jeu d’acteur même si un peu surfait pour certains caractères.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 084 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2020
    Il m'aura fallu du temps avant de voir Les Sentiers de la gloire : en première étape, il m'aura surtout fallu me réconcilier avec l'ami Kubrick par le biais de son architectural Shining, que mon inexpérience d'adolescent avait trop longuement rejeté (le jeune de 15 ans que j'étais n'avait pas bien supporté la mise en scène mouvante de son Orange mécanique) en se croyant cinéphile et engagé parce qu'il n'aimait pas l'un des réalisateurs les plus acclamés de l'Histoire.

    La surprise en revoyant son adaptation de Stephen King m'aura laissé le cul entre deux chaises : comment revenir sur des années d'erreur de jugements erronés, comment faire repentance et profiter enfin de tout son talent? En visionnant, par exemple, l'un de ses autres classiques (films?) : 2001, Barry Lyndon, Docteur Folamour ou Les Sentiers de la gloire? Il fallait choisir, et le choix se porta évidemment sur le dernier.

    Le bon moment trouvé, le film lancé démontrèrent qu'il devint un grand nom en très peu de films. Le but n'étant pas de faire un cours sur le réalisateur, étant donné ma méconnaissance du sujet, avançons seulement qu'il est de ces artistes inimitables qui trouvent une destinée que peu partagent en terme d'accomplissement artistique : la réputation qu'il emporta en trois long-métrages étalés sur à peine trois ans laisse rêveur sur le choc qu'il put provoquer à l'époque.

    Choc qu'on ressent dans le déroulé des Sentiers de la gloire, qu'il concerne sa forme ou son fond : véritablement révolutionnaire, il propose une manière entièrement neuve de filmer la guerre, notamment cette Première Guerre Mondiale demeurée, à ce jour encore, très peu représentée sur grand écran (au profit de sa petite mais Grande soeur, la WW2), et dans la violence ultra-réaliste et crue de son grand combat au réalisme hallucinant.

    Et de comment il fait monter la tension comme de l'eau en pleine ébullition, traveling virtuose à la lenteur pesante, avant d'envoyer ses soldats au casse-pipe et de ridiculiser une grande partie des oeuvres d'époque par son modernisme, sa violence et son intensité. On se croirait sans mal en pleine guerre aux côtés du charismatique Kirk Douglas, sans jamais pourtant frôler le voyeurisme de certains longs pour lesquels les artifices du spectaculaire font un bon film de guerre.

    Parce qu'aussitôt déclarée, la guerre laisse place aux combats en coulisse : les rapports tendus entre Douglas et ses supérieurs se déroulant dans des bureaux magnifiques, au sein de décors d'époque absolument sublimes (ils mettent divinement en avant ses costumes et uniformes au réalisme saisissant), entraînent le spectateur vers un ennemi intérieur à la cruauté mésestimée, et à l'égoïsme n'ayant d'égal que son incompétence.

    La beauté des lieux crée à ce sujet un paradoxe intéressant avec le comportement répugnant de ces hautes instances lâches, traitresses, seulement intéressées par leur propre intérêt : le luxe de leur position sociale servirait principalement de masque à leur vraie nature de rapaces qui, si l'on en croit l'Histoire, s'en sorte souvent indemnes en faisant trinquer ceux dont la parole ne compte pas, les petites personnes oubliées, les laissés-pour-compte de l'histoire auxquels Kubrick s'intéresse ici.

    Les trois "déserteurs", esprits pragmatiques envoyés dans un jeu de massacre et jetés en pâture à la mort en guise d'exemple, perdent leur statut d'humains dès qu'ils rencontrent ces figures d'autorité : considérés comme traîtres, finalement comme des raclures ne méritant pas de porter l'uniforme, on les détruit pour servir ses propres intérêts, et là où Kubrick aurait pu tomber dans le piège du manichéisme en les présentant comme des tout gentils et leurs adversaires des tout méchants, il n'oublie pas que les accusations peuvent avoir du vrai, et les accusateurs des raisons.

    C'est là que se pose le problème de la communication, et de l'interprétation des évènements, au point que les efforts de Kirk Douglas seront perçus, par ces mêmes têtes dirigeantes déjà citées, comme une manière pour Douglas d'assoir son ambition en évinçant son supérieur hiérarchique dans le but de le remplacer. Ainsi, la position sociale et la nature même du métier changent les hommes : Douglas, loin des bureaux et de leurs magouilles, n'aurait jamais pu penser, alors qu'il dirige ses hommes, les envoie à la mort au risque d'y rester lui aussi, de manipuler ses propres troupes afin d'en tirer un profit purement personnel.

    Son regard est tourné vers ses hommes, et son attention vers l'horizon du champ de bataille : repos mérité pour le brave colonel, qui termine son chemin à contempler ses hommes touchés par une simple idée qui prend forme devant eux : les allemands, leurs ennemis jurés, peuvent avoir un coeur, être touchants, humains, et porter autre chose à leur vue que la chute sanglante de leurs compagnons d'arme.

    Une voix lyrique qui s'envole comme un oisillon léger, par exemple, loin des no man's land putrides et de leur palpable odeur de mort.
    Hervé L
    Hervé L

    77 abonnés 636 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2020
    Un très bon film sur l horreur de la guerre de 14 ou des généraux imbéciles envoient à la mort une génération de jeunes pour de petites et mauvaises raisons
    Thomas Lallement
    Thomas Lallement

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2020
    J'ai trouvé le film excellent, le tabou des exécution pour l'exemple dans l'armée française de 1916.
    Kevin dioles
    Kevin dioles

    51 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    14/18, STANLEY KUBRICK nous décrit ici avec une grande réalité, le patriotisme imbécile de certains gradés. Un conseille de guerre assassin, irrationnel, obtus aux impossibilités d'une mission insensée. Cette absurdité de condamner à mort des innocents, à titre d'exemple. Un film en noir et blanc parcourant les tranchées où les soldats attendent leurs derniers instants. Un long-métrage qui nous montre le peu de valeur que représentait la vie d'un simple soldat pour des hommes d'honneur sans scrupules, œuvrant pour leurs propres intérêts. Un film qu'il faut découvrir pour connaitre la raison de son interdiction en France.
    ned123
    ned123

    160 abonnés 1 697 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 février 2020
    J'ai vu un film... incroyable sur ce qu'est la nature humaine dans son aspect le plus pitoyable... CE qui est est en avant c'est la préservation de l'apparence, dans un cadre de manipulation exceptionnel. Et ce qui est valable est valable dans toute société humaine... Ici, il est question d'Honneur, de Gloire, de Grandeurs et ce que l'on constate c'est la petitesse de ces hommes qui utilisent ces concepts... Ce film est vraiment fort, poignant, et devrait être regardé par tous les dirigeants (militaires et économiques) pour essayer d'insuffle un peu plus d'humanité.... La lâcheté de ceux qui dirigent (de loin) est effrayante. L'injustice de ceux qui se prévalent de belles valeurs est insupportable. Et la vie gâchée de ceux qui ont risqué leur peau est une infamie. Ces généraux pour leurs glorioles personnelles envoient de la chair à canon perdre la vie, pour qu'eux gagnent du prestige... Et le seul qui est un rempart à cette mascarade, c'est le grand, l'illustre Kirk Douglas qui vient de quitter ce son monde, à 103 ans. Le film est bouleversant et mérite largement la reconnaissance du public et des plus grands cinéastes, à commencer par Steven Spielberg...
    petitlapinnoir
    petitlapinnoir

    61 abonnés 321 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2020
    Les sentiers de la gloire est l'un des rares films, à chaque nouveau visionnage, où je ne peut m'empêcher de verser une petite larme. La bêtise humaine tient une place prépondérante, quant à l'absurdité de la guerre, elle est omniprésente. Je verse ma petite larme lorsqu'une jeune allemande fredonne une chanson dans sa langue natale, reprise ensuite, par les soldats français. Mais le retour au front ne vas pas tarder…. Au revoir Mr Douglas.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Stanley Kubrick et la Guerre : c'est un thème récurrent présent dans sa filmographie à six reprises sur 13 de ces films.
    C'est donc une source d'inspiration très importante pour lui, il s'en nourrit pour ériger son art. Mais il est loin de la glorifier, pire il la condamne. Elle, et surtout ses méthodes, quitte à faire grincer quelques dents, notamment chez les plus conservateurs.
    Dans ce film, les généraux ( Broulard et Mireau ) jouent avec la vie des soldats d'infanterie du régiment du Colonel Dax comme on pourrait jouer dans un casino, sauf qu'au lieu de miser gros sur des Jetons virtuelles ou des dés ils le font sur des vies humaines avec cependant le même constat : les chances de triompher sont très minces.

    Kirk Douglas y incarne avec Brio un Colonel qui nage entre deux eaux entre son devoir qui lui incombe de se plier aux ordres déraisonnaient, suicidaires, proférés par son général et garantir la protection de ses fantassins.
    Je retrouve D'ailleurs en Mireau du Hartman, le fameux sergent-instructeur de "Full Metal Jacket" dans son patriotisme exacerbé,sous un ton moralisateur et son plaisir à humilier tout personne qu'il juge couard. Sans évidemment se remettre en question, lui le lâche qui est prêt à tout non pas pour servir l'intérêt de la France, mais pour embellir son fourreau d'épaule et ses galons de poitrine et laver son honneur, quitter à faire fusiller trois soldats blancs comme neige.

    Une oeuvre ouvertement anti-militariste, qui pointe également du doigts les dérives comportementales de ceux qui nous dirigent et le mépris qu'ils ont pour le "bas-peuple", car si le thème abordé ici est la Guerre, c'est sous un aspect plus global que le metteur en scène fait passer son message.

    Moins beau que "Barry Lindon", moins culte que "Full Metal Jacket" moins dérangeant qu'un "Orange mécanique" il est à mon sens, loin d'être le meilleur métrage de Kubrick, tout en restant une oeuvre de qualité
    Dora M.
    Dora M.

    66 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2019
    Le film est bien fait, l'intrigue est prenante, on suit une opération militaire impossible et le procès qui s'ensuit sur 3 innocents accusés de lacheté pour l'exemple, par rapport aux autres soldats. Kirk Douglas joue le colonel chargé de l'opération et qui défend aussi ses hommes pendant le procès. Les différentes "histoires" de ces hommes entre eux s'imbriquent bien, l'ensemble m'a semblé réaliste... mais il y a un gros "mais" selon moi : on est censé suivre les soldats français dans les tranchées, tous les soldats ont des noms bien français, il y a des citations du type "vive la France" et pourtant le tout est prononcé par des acteurs anglophones. Je trouve que ça casse complètement la volonté de réalité historique, ça sort du film et du contexte. C'est vraiment dommage car tout le reste est bien fait.
    Selon moi, un bon exemple de l'utilisation de la bonne langue pour la valeur "historique/réelle" est Inglorious Basterds, j'aurais aimé que Kubrick ne néglige pas ce point de détail.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 août 2019
    Un des meilleurs films de guerre dans l'histoire du cinéma. Ce film justifie la renommé de Stanley kubrick dans le monde du cinéma. Ce film excelle sur le plan psychologique, sur son approche réaliste de la guerre qui emeut jusqu'à la derniere scène
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 mai 2019
    il y a tout dans ce film, le colonel daxx l'idéaliste qui est en réalité le seul humain, les soldats victimes et l'exécutif qui n'a toujours pas changé en 100 ans mais utilise des méthodes différentes.
    Ce film est à voir absolument meme des le plus jeune âge.

    Si vous voulez une définition de l'injustice, du complot, de la corruption et une définition du monde dans lequel on cherche à nous faire vivre alors vous avez un chef d'oeuvre car bien au dela de l'aspect militaire ce film est une critique objective de la société dans laquelle nous vivons et il traversera les âges tout comme les fables de Lafontaine.
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