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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 novembre 2007
En 1916, L'armée française tente une attaque impossible. La position Allemandes est telle, que même le colonel Dax, exelent soldat à qui les plus rudes épreuves ont été confiées, refuse. il acceptera pourtant après avoir été menacé. lors de l'attaque, le tiers des soldats français sortent des tranchés accompagnés du colonel, qui malheureusement sera contraint de faire demi tour au bout de trois minutes, faute d'hommes. le général Mireau voyant la défaite française et surtout, ne comprenant pas que seul le tiers de ses soldats attaquent, prendra comme décision l'organisation d'un conseil de guerre où seront condamnés trois millitaires, pour ne pas avoir servi leur pays. Kubrick, fait encore mouche avec ce film sur la grande guerre. Un gros coup de poing, la réalité de la guerre dans toute sa splendeur, condamnation injuste que je qualifierai de "déguelasse", pour trois malheureuse personnes. Un Kirk Douglas, franc qui n'en fait ni trop, ni trop peu, tout ceci servi d'une mise en scène remarquable. Même si certains décors du film sont, négligés, "Les sentiers de la gloire" a un objectif principal, qui je pense est plus important que les autres, Une réussite.
"Manque de combativité face à l'ennemi". Surréaliste ! ! ! Le plus manquant de combativité, c'est bien le Général joué par l'acteur Français Adolphe Manjou. Et l'autre Général qui fait tirer au canon sur ses propres soldats... M'enfin la bêtise humaine est légèrement rattrapé par le chant final des soldats Français dans le bistrot, chantants une chanson allemande en compagnie de la jeune allemande qui est sur une petite scène. Je comprend ça comme un symbole de : nous sommes tous frères. Il s'agit bien d'une très bonne illustration de la bêtise humaine dans toute sa splendeur (illustré par le décor du palais de marbre et autres stucs où évoluent les gradés). Mais quelle merveille ce film. Tout Kubrick est déjà en place : bon rythme, bonne longueur totale, très belle reconstitution des décors (ici les tranchées de 1916), une fluidité dans les raccords et la mise en scène, un travail sur la bande son ; et que dire du champ de bataille, dont je suppose que c'est une reconstitution dans le studio de Munich (quasiment chez "l'ennemi"). Dans ce film, Kubrick s'en prend aux institutions : militaire, religieuse. Cela ne m'étonne plus que le film fut rejeté par une certaine France Gaulliste et "bien pensante" d'alors.
Les Sentiers De La Gloire est pour moi le plus magnifique film de Kubrick. Tout est y parfait dans la forme. Le scénario, assez simple, est l'histoire de 3 soldats accusés de trahison, alors qu'ils tentaient de prendre une forteresse imprenable, suivant les ordres de leur état-major.
Interdit en France pendant longtemps, car il met en scène un général envoyant à la mort des hommes et condamnant quelques autres, ce film n'est, selon moi, pas un film à proprement parler antimilitariste : ce qui est montré est une injustice en temps de guerre, mais avant tout une injustice.
Enfin, il n'est pas possible d'omettre les deux dernières scènes, absolument merveilleuses, ainsi que Kirk Douglas, magnifique.
Un grand classique qui fait oeuvre de modèle pour les films de guerre. A la fois sur et en dehors du champ de bataille, en recul comme intimement lié au destin de ces soldats, S.Kubrick adapte sans faute une oeuvre touchante.
Vraiment très prenant ! Je découvre Kubrick au fur et à mesure de ses films qui se ressemblent, on remarque tout de suite la patte du maître. C'est vraiment du grand cinéma, qui n'a pas à rougir des navets cinématographiques que l'on voit aujourd'hui. Ravis d'avoir vu Kirk Douglas dans l'un de ses meilleurs rôles.
Ce n'est pas tant l'aspect philosophique de ce film que sa qualité technique qui m'a frappé. Sur le fond, il s'agit d'un film volontairement provocateur, sans aller jusqu'au dérangeant. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre que sa sortie ait été interdite. Faut-il se rappeler du nom du président à cette époque pour mieux comprendre? J'espère que le comportement de certains officiers du film a pu réellement exister. Sans quoi Kubrick serait limite et chercherait simplement à brosser le public dans le sens du poil en critiquant l'armée, institution que les français ne portent généralement pas dans le coeur; par conviction ou conformisme c'est une autre question. Il n'y a qu'à lire les critiques faites ici pour convaincre que la simple critique de l'armée satisfait beaucoup de gens. Mais ce qui m'intéresse plus, je l'ai dit, c'est la mise en scène merveilleuse, et les acteurs crédibles à l'exception notable de Timothy Carey. Kirk Douglas est très charismatique, sans tomber dans les clichés larmoyants qui abreuvent le cinéma actuel. Un très beau film, même si je lui préfère Docteur Folamour.
Une fois de plus je voudrais montrer toute l'admiration que je voue à Stanley Kubrick et dire que "Les sentiers de la gloire" est une de ses oeuvres majeures. Ses mouvements de caméras latéraux superbes sur la ligne de front, ses plans-séquences dans les tranchées avec explosions latentes d'un réalisme foudroyant, sont un modèle de mise en scène. Dans ce réquisitoire anti-guerre parfait, Kubrick démontre toute l'absurdité du conflit en remettant l'humain en question, dans sa démarche inhumaine, religieusement et institutionnellement. Pour résumer, nous sommes en pleine première guerre mondiale et les autorités françaises ordonnent à un général de troupes de se saisir d'une position ennemie réputée imprenable. Beaucoup ne s'en sortirons pas, les autres feront demi-tour. C'en est trop pour les autorités qui décident de faire exécuter trois soldats, en guise d'exemple, pour lâcheté et insubordination. Ainsi, Kubrick démontre t-il la déshumanisation grandissante suivant la place hiérarchique, le goût du sacrifice, de l'absurdité stratégique, donne raison à la lâcheté plutôt qu'au courage suicidaire, et explique que les lois jugent les hommes pour leur non-combativité. Comme le dira le général : "Si ce ne sont pas les balles allemandes qui auront raison de vous, ce seront les balles françaises". Quel dégueulasserie que ce conseil de guerre! Le cinéaste a en plus l'intelligence d'utiliser le procédé ironique, en montrant des lâches exécutant des "lâches", de prendre un blessé comme exemple! Le final, seul point optimiste, présente une prisonnière allemande arrivant à émouvoir les soldats français jusqu'aux larmes, en chantant dans sa langue natale. Une bien belle fin de film.
« Les sentiers de la Gloire » me semblent être une des œuvres maitresses de Kubrick avec « Orange Mécanique » et « Barry Lyndon ». Même si ces trois œuvres parlent d’histoires différentes, elles posent le problème de l’intégrité humaine et reflètent à elles trois de fortes interrogations sur cela. Les « sentiers de la Gloire » nous fait voir Kurk Douglas dans le meilleur jeu que j’ai vu de lui. Le scénario tient la route sans problème. Le film crie l’absurdité de cette guerre et des mentalités qui l’ont mise en œuvre, la corruption institutionnalisée, et montre du doigt l’injustice, la bêtise, l’ambition et le cynisme. Il montre aussi une France peu glorieuse dans sa structure sociale, bien loin de l’idéal qu’est censée incarner la Révolution à travers La Marseillaise du générique et des condamnations « au nom du peuple français ». Le sujet que sont ses injustices raisonnées pour l’exemple, le mépris pour les soldats au front socialement inférieur, sont dignes d’un régime tyrannique et sont désormais moins tabous (on pourra n’en être que mieux). En conclusion un bon film donc. Mais aussi une leçon de morale et d’éthique méritée sur la structure politico-sociale de la France de l’époque qui avaient les coudées franches à travers l’armée de part l’état de guerre. Abusant de la limite facilement franchissable entre autorité reconnue par le soldat et l’autoritarisme que se donne l’officier issu d’une caste aristocratisante (sujet vieux comme Rome).
Grand film de guerre qui decrit bien certains comportements qui devait etre souvent employé! A la place de punir le veritable coupable, le donneur d'ordre, c'est un innocent qui est puni. Un innocent qui a prouvé qu'il n'était pas coupable! Encore un très bon film de guerre signé par Kubrick.
Rare sont les films mettant en scène la stupidité militaire. Kubrick réalise le meilleur film de la première guerre mondiale, l'histoire est passionante, on ne s'ennuie pas. Kirk Douglas joue "drolement" bien :P ! Les autres acteurs sont convaincants, la dure loi militaire de la trahison est difficile a expliquer, tel etait la guerre. Une oeuvre a montrer plus souvent !
Film interdit en salle française jusquen 1975. Et pour cause, plus quune critique sur laberration et la folie de la guerre, Kubrick nous livre, un pamphlet contre la nature humaine, ici française. Et si le véritable ennemi nétait pas dans la tranchée den face, si lenfer nétait pas derrière ce long no mans land ? Questions philosophiques pour un film noir et blanc dune rare beauté et dune grande intelligence
Après les très belles réussites "Le baiser du tueur" (1954) et "L'Ultime Razzia" (1956) Stanley Kubrick signe son premier réel chef d'oeuvre, annonciateur d'un esprit antimilitariste et exposant au monde sa propre vision de la folie des hommes que confirmeront les filmographie exceptionnelle du maitre... Pour ce film Kubrick reçut le soutien sans faille de l'acteur-producteur Kirk Douglas, qui se souviendra alors de lui pour remplacer Anthony Mann sur le tournage futur de "Spartacus" (1960). Le film est inspiré de faits réels survenus dans l'armée française en 14-18 (mais par ricochet pas que...) et tiré du roman "Elegy" de Thomas Gray d'où on note la citation tristement belle : "Les sentiers de la gloire ne mènent qu'à la tombe"... Si le film commence comme un film de guerre il se termine comme un film judiciaire avec le cheminement effroyable de la logique militaire et partisabe broie les hommes aveuglément (ou presque !). Quelques erreurs font sourire comme le fait que "objection" ou "présentez, armes" n'ont jamais existé en France, que certains matériels de soldats soient anachroniques... Des détails au vu de la portée de ce film, de la justesse du propos, de l'importance du sujet et surtout de la puissance émotionnelle du film ; la fin prend au tripe et le frisson décoche la larme à l'oeil. Par contre, plus politiquement, tenons à précisons que la France en tant qu'état n'a jamais censuré le film ! Réputation et rumeur erronée, si des associations d'anciens combattants ont fortement protesté ce n'est pas la France mais les producteurs eux-même qui décidèrent de ne pas le distribuer pendant 18 ans, cédant sous l'ampleur des protestations... Néanmoins, il n'en demeure pas moins que ce film est un monument du cinéma, un chef d'oeuvre incontestable qui offre en prime une dimension pédagogique non négligeable.
De très beaux moments et une tension dramatique indéniable mais selon moi la scène finale gâche tout le film par son optimisme, le dernier plan sur l'air béat de Kirk douglas... quel dommage. Toutefois je dois reconnaître qu'à la première vision le film est très impressionant.
Avec le temps, Kubrick a fait mieux. Ceci dit, "Paths of Glory" reste un film dont il faut se souvenir. On reproche souvent à Hollywood de faire de piètres films sur la France. Ce film fait exception à la règle. "Paths of Glory", malgré ce qu'il raconte, se fond bien avec la réalisation américaine. Le bon côté c'est que ce film fait partie d'un genre qui tient encore bon même de nos jours. Espérons que, tel le bon vin, il soit de plus en plus doux à savourer avec le temps. "Paths of Glory", un film essentiel.