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Un visiteur
5,0
Publiée le 20 mars 2010
Une incursion plus que réussi pour Kubrick dans la 1ere Guerre Mondiale. Rarement un film n'aura fait ressortir un tel cynisme, le film dégage un potentiel émotionnel hors norme allant même jusqu'à l'oppression. Porté par un éblouissant Kirk Douglas, Les Sentiers de la gloire laisse un goût amère et vous dégoute profondément de la guerre et de ceux qui la dirigent.
Un film merveilleusement réalisé qui lève, avec brillo, le voile sur des épisodes sombres de l'histoire de l'armée française durant la guerre de 14-18. Incontournable !!!
On peut considérer Les sentiers de la Gloire comme le premier vrai chef d'oeuvre de Kubrick ( même si avec L'ultime Razzia on y était presque ). Ce film de/sur la guerre met en lumière une histoire oubliée de l'Histoire de France, et ce n'est pas pour rien que le film de Kubrick fut interdit pendant 18 ans en France ( oui, la vérité de la cruauté et de la bêtise est parfois difficile à regarder ). Un film donc très important, même si Kubrick n'est pas encore au sommet de sa virtuosité technique.
Kubrick signe ici un film dure,psychologiquement violent et pourtant inspiré de faits rééls... Kirk Douglas dans son meilleur rôle,les plans sont superbes,les dialogues intense et certaines scénes d'une violence morale trés importante...Je pense notamment à la scéne de l'exécution des trois soldats,traumatisante de réalisme... Bref,énorme surprise pour moi,car j'ai vu ce film dans le cadre d'un exposé que je devais rendre en Histoire,et j'ai découvert un chef d'oeuvre ! Inoubliable et essentiel !
« Les sentiers de la Gloire » me semblent être une des œuvres maitresses de Kubrick avec « Orange Mécanique » et « Barry Lyndon ». Même si ces trois œuvres parlent d’histoires différentes, elles posent le problème de l’intégrité humaine et reflètent à elles trois de fortes interrogations sur cela. Les « sentiers de la Gloire » nous fait voir Kurk Douglas dans le meilleur jeu que j’ai vu de lui. Le scénario tient la route sans problème. Le film crie l’absurdité de cette guerre et des mentalités qui l’ont mise en œuvre, la corruption institutionnalisée, et montre du doigt l’injustice, la bêtise, l’ambition et le cynisme. Il montre aussi une France peu glorieuse dans sa structure sociale, bien loin de l’idéal qu’est censée incarner la Révolution à travers La Marseillaise du générique et des condamnations « au nom du peuple français ». Le sujet que sont ses injustices raisonnées pour l’exemple, le mépris pour les soldats au front socialement inférieur, sont dignes d’un régime tyrannique et sont désormais moins tabous (on pourra n’en être que mieux). En conclusion un bon film donc. Mais aussi une leçon de morale et d’éthique méritée sur la structure politico-sociale de la France de l’époque qui avaient les coudées franches à travers l’armée de part l’état de guerre. Abusant de la limite facilement franchissable entre autorité reconnue par le soldat et l’autoritarisme que se donne l’officier issu d’une caste aristocratisante (sujet vieux comme Rome).
Un véritable chef d'œuvre du film de guerre, et signé Stanley Kubrick ! Alors comme il ne peut s'empêcher de réaliser que de grands films, celui-ci n'y échappe pas. Du grand cinéma avec un casting incroyable, un noir et blanc sublime et une bande-originale saisissante. Le cinéaste, des ses débuts, fait des films d'une grande profondeur dans lesquels il observe l'homme, son comportement, ses sentiments, parfois compréhensibles, parfois non... Un film donc plein d'humanisme et d'objectivité de la part de Kubrick. Une véritable merveille.
Sorti en 1957, il aura fallu attendre 1975 pour enfin voir "Paths of Glory" en France. Non pas qu'il fut censuré comme on l'a trop souvent dit, mais qu'il ne fut même pas présenté à la censure ! Quoi qu'il en soit, l'oeuvre est généralement perçue comme le premier grand film de l'immense Stanley Kubrick, celui où se dessinent peu à peu les contours de sa personnalité artistique. En cela "Paths of Glory" marque un jalon très important ; il est adapté d'un roman (chose qu'il renouvellera systématiquement par la suite), fait usage de la musique classique et fait état de nombreuses prouesses techniques qui feront pleinement partie de son univers. Comment oublier ces fabuleux plans-séquences avec cette caméra sillonnant les tranchées, préfigurant ceux de "Shining" ? On ne peut oublier non plus la force du propos, qui plus d'un demi siècle après, n'a rien perdu de sa vigueur et de son actualité. Kirk Douglas, magistral, trouve l'un de ses plus grands rôles, l'intrigue est passionnante (et révoltante) et la superbe photographie, comme tous les films de Kubrick, n'a pas pris une ride. Fort des tabous, des non-dits qu'il soulevait (les fusillés pour l'exemple), difficile donc de nier l'impact émotionnel de ce long-métrage.
Que dire d'autre à part que c'est véritablement du grand art comme Kubrick sait si bien en faire. Ce n'est peut-être pas le film que j'ai préféré de lui mais c'est incontestablement un des meilleurs films que j'ai vus. Le colonel Dax joué par Kirk Douglas a été un peu trop idéalisé comme le reproche si bien le général Broulard au colonel Dax, donc je me laisse penser que ce devait être voulu car un héros tout blanc et intègre dans un Kubrick me semble quand même faire un peu tâche. A près c'est peut-être une erreur de jugement de ma part.
Un très bon film. Kubrick nous offre une oeuvre anti-militariste à l'image de Full Metal Jacket. Choix du noir et blanc pour coller au propos et favoriser le réalisme des scènes de combats (celles-ci ressemblent à des images d'archives). Film de guerre anti-conventionnel par son absence de l'ennemi (on ne voit jamais les allemands), il dépeint l'injustice de certaines exécutions "pour l'exemple" orchestré par des officiers sans scrupules prêt à tout pour sauver leur image. Kubrick essaye d'humaniser le simple soldat, à l'image du personnage sincère et honnête de Kirk Douglas qui livre au passage une belle performance.