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beautifulfreak
113 abonnés
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5,0
Publiée le 12 juin 2014
Pour commémorer cette boucherie de 14/18 engendrée par des élites qui ne voyaient en leurs peuples que de la chair à canon, voilà le film que tout le monde devrait (re)voir cette année. "Les sentiers de la gloire" n'a rien perdu de sa force, c'est l'un des meilleurs films sur la guerre, et l'un des meilleurs de son auteur. Comme d'habitude, les cadrages et la photographies sont très soignés, et la rigueur de la mise en scène contraste avec la rudesse du contexte. Le propos est humaniste bien que désenchanté. Pour résumer, il conviendrait de citer Anatole France: ""On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels". Ou pour l'égo des généraux.
Le quatrième film de Stanley Kubrick et par la même occasion son véritable premier chef d'oeuvre, revisite certains épisodes de la première guerre mondiale de façon très noire et inhumaine, ce qui lui valut beaucoup d'hostilité de la part des anciens combattants et une censure française pendant plus de dix huit ans. Lors de la première guerre mondiale, alors que le conflit s'est enlisé depuis longtemps dans la guerre de tranchées, l'état-major français décide une offensive quasiment impossible sur la « colline aux fourmis ». Repoussé par le feu ennemi, le 701e régiment, doit se replier. Ivre de rage, le général Mireau, chef de l'offensive, demande de tirer au sort trois soldats afin d'être exécutés pour montrer l'exemple. Adapté du best-seller de Humphrey Cobb, "Les Sentiers de la Gloire" est un chef d'oeuvre incontestable, un monument du cinéma qui affiche l'esprit antimilitariste de son réalisateur. Stanley Kubrick exploite les rouages aberrants de la mécanique de la guerre, met en évidence et dénonce les rapports sociaux inhumains qu'entretiennent les commandants et les soldats. Ce pamphlet contre l'armée exploite avec une justesse inouïe l'absurdité de la guerre et la bêtise humaine. La scène de l'assaut de la colline est filmée avec tant de maestria qu'elle n'a pas prise une ride en cinquante ans, le noir et blanc sublime la pellicule. Le réalisme est à couper le souffle, tout comme l'intelligence de la démarche qui nous mous montre parfaitement que les hommes ne sont que de simples pions sur un vaste échiquier. Doté d'une puissance émotionnelle phénoménale, "Les Sentiers de la Gloire" nous prend aux tripes du début jusqu'à la fin et parvient à toucher les cordes sensibles. Porté par une musique qui accompagne parfaitement les séquences du film et épaulé par un casting haut de gamme (Kirk Douglas, Ralph Meeker, Georges MacReady et tous les autres débordent de talent), le troisième film de Stanley Kubrick est un chef d'oeuvre inégalé qui nous amène à de longues et profondes réflexions sur la guerre mais surtout sur la nature humaine. "Il y a des jours ou j'ai honte d'appartenir à la race humaine, et aujourd'hui est l'un de ces jours".
Les Sentiers de la gloire : Un grand film de guerre longtemps interdit en France car il dénonce l’absurdité de certains combats, ainsi que la folie des généraux et l’injustice lors des exécutions lorsque les soldats sont des « lâches ». Donc voila, encore un film polémique que seul la caméra et le génie de Stanley Kubrick peut filmer. D’ailleurs, on reconnaît bien sa mise en scène virtuose et son souci du cadrage. Mais aussi, le scénario est parfait pour lui. Car, il y a du sarcasme, de l’humour noir, un coté réaliste maitrisé car on se sent dedans avec l’ambiance premier guerre mondiale qui règne. Et puis, le film va crescendo dans les rebondissements et la tension car la fin est assez choc et tache l’humanité des personnes. Sinon, les acteurs sont tous très bon et on a le droit au casting au charismatique Kirk Douglas qui est encore une fois très convaincant. Donc voila, un film piquant et captivant : encore une perle du 7eme art pour Stanley Kubrick.
Pas une ride pour cet incroyable film de Kubrick qui aurait pu être réalisé aujourd'hui. À faire voir à tous les "allergiques" aux films en noir et blanc. Afin de leur donner une belle claque. Et une leçon de cinéma.
Kubrick signe un brûlot contre l'armée française durant la première guerre mondiale. Des soldats sont envoyés au combat malgré tous les signaux annonciateurs de l'échec de l'opération. Ceci pour satisfaire l'ambition personnelle des officiers. Pour ne pas perdre la face, malgré les nombreuses pertes engendrées, des soldats vont être désignés pour être fusillés pour cause d'insoumission. On perçoit également lors de ce film, l'alcoolisme régnant dans les troupes, car c'est le seul moteur permettant d'avoir le courage suffisant pour aller au combat. Il dénonce le sens de l'honneur à tout prix quel qu'en soient les conséquences. Le film a été interdit de diffusion en France pendant de longues années, ce qui corrobore le fait que la grande muette n'ait jamais assumée son incompétence et son manque de préparation pendant cette drôle de guerre. Un grand classique du cinéma !!!
Tout à la fois plaidoyer sur l'humanité et la foie que l'Homme peut avoir en lui-même, que pamphlet sur l'absurdité de la guerre et la folie qu'elle peut entrainer chez l'Homme
"Les sentiers de la gloire" est un film très antimilitariste, signé Kubrick. Il raconte l'histoire de soldats français accusés d'avoir déserté un combat "suicidaire". En fait, ils sont choisis au hasard et la justice ne les épargne pas puisqu'ils sont tués "pour montrer l'exemple". C'est sûr qu'avec une telle histoire, les français n'allaient pas être très content. C'est pour cela que le film ne fut pas diffusé en France avant un long moment (15 ans plus tard). Mais, au moins, le film délivre une critique très juste de l'armée française de l'époque, c'est à dire une armée cruelle et sans pitié, plus précisément les hauts gradés qui ne combattent pas mais qui sont près à sacrifier la vie de milliers de personnes tant que ce n'est pas la leur. Kubrick critique également la justice avec le procès "très rapide"... qui ne sert qu'à défendre les riches et les très hauts gradés. La première partie du film est juste excellente (la deuxième l'est aussi) que se soit visuellement ou historiquement: des plans magnifiques avec de célèbres travellings (dans les tranchées...), la bataille horrible où les hommes ne cessent de tomber... La deuxième partie est celle sur le procès, l'avant exécution, l'exécution et l'après exécution. On y retrouve les pauvres soldats en face de personnes inhumaines, un soldat qui crie, pleure, supplie juste avant l'exécution (c'est effroyable, ça fait mal au cœur), une exécution horrible, inhumaine, noir (et blanc)... Kubrick dénonce donc ici bel et bien la guerre mais surtout ses injustices, il montre toute l'absurdité du système militaire de cette première guerre mondiale tout comme celui politique, la brutalité des combats, et les véritables ennemis ne sont pas forcément ceux qu'on affronte, ça peut être ceux de notre propre camp... Très peu de scènes d'actions sont présentes durant le film mais les quelques unes sont frappantes, réalistes et chocs. La scène finale du film est émouvante: on voit une jeune allemande chanter, les soldats se moquent puis l'écoutent pour enfin finir à verser quelques larmes et chanter avec elle. En gros, cette scène est un peu la morale du film, c'est à dire que la paix sera toujours possible et prendra le dessus sur la guerre mais la bêtise humaine existera malheureusement aussi toujours (c'est pas très clair ce que je viens de dire). Kirk Douglas est parfait dans le rôle du colonel Dax, le défenseur des soldats exécutés, il fera tout son possible mais en vain. Résultat: "Les sentiers de la gloire" est sans doute l'une des meilleures œuvres de Kubrick (avec "Shining"), émouvante, choquante, réaliste et très captivante qui fait réfléchir sur la condition des soldats durant la première guerre mondiale. C'est aussi l'un des rares (très bons) films sur la première guerre mondiale!!!!!!!!!!!!!!!
Grand film, chef-d'oeuvre nécessaire, tous les superlatifs sont applicables à cette merveille signée Stanley Kubrick. "Les Sentiers de la gloire", en plus de bénéficier d'une réalisation résolument moderne, apporte son lot d'émotions et de moments de réflexion. Un film sur l'absurdité de cette guerre, véritable boucherie inhumaine, dont les premières victimes furent d'innocents soldats. On voit clairement l'opposition entre l'état-major, complice de ce nationalisme exacerbé, et les soldats, formant une masse qui n'avait pas le droit d'avoir la peur de mourir, sous peine d'être exposée au pire. Un film immanquable.
"Fusillés pour l'exemple". Voici le sort de trois soldats choisis "par hasard" pour sauver l'honneur de leurs chefs coupables sous fond de guerre. Une histoire passionnante, magistralement mise en scène, par le génial Stanley Kubrick. Le choix judicieux du noir et blanc renforce l'intensité des images. Parmi les plans les plus mémorables de cette superproduction, on retiendra bien évidemment les séquences avec travelling au coeur des tranchées. Pas le tout meilleur Kubrick mais un grand film malgré tout.
La Grande Guerre, 1916, un général français ordonne d’effectuer une percée dans les lignes ennemies réputées pourtant imprenables. L’attaque a bien lieu, malgré la vaine résistance du Colonel Dax, et se révèle être une boucherie. Les hommes épuisés rebroussent chemin. L’objectif n’est pas atteint pour l’Etat Major, il faut donc trouver des coupables. Quelques soldats sans défense devront donc servir d’exemples. Le colonel Dax va essayer de protéger ces hommes contre cette injustice qui leur est faite. Kubrick démontre, avec ce film, tout ce qui va faire la force, l’efficacité et la singularité de son œuvre, aussi bien dans la mise en scène que dans le propos. Tout d’abord le thème, Kubrick n’a pu présenter son film en France avant 1975. Réputé trop partial, anti français et anti militariste ; le Quai d’Orsay fera pression, en pleine guerre d’Algérie, pour que les autorités américaines fassent le nécessaire pour que ce film ne passe pas la frontière. Anti militariste Kubrick, bien sûr, au regard de sa filmographie (« Les sentiers de la gloire », « Full metal jacket », « Docteur Folamour ») ; cependant sa réflexion va bien plus loin qu’un positionnement que l’on pourrait croire manichéen. Avec ce film butoir, il pose les bases d’une réflexion plus large sur les mécanismes de déshumanisation. Ici, le tableau est éloquent ; chacun participe sans jamais se sentir responsable ; une responsabilité supérieure écrasante dédouane chacun de son propre libre arbitre. La seule exception, bien que modeste car au début du film il se plie tout de même à un ordre criminel, est le colonel Dax ; mais il n’est pas militaire de carrière (avocat dans ce civil). Quelle ironie. Donc chacun se réfugie derrière un supérieur ou derrière le code militaire pour couvrir une erreur voire un meurtre indirect. Les sentiers de la gloire, un film de guerre ? En fait, pas que ; mais surtout pas vraiment. Au bout de 35’, plus de scènes de guerre ; et elles ne sont qu’au nombre de deux dans le film. Ces dernières se gardent bien déjà de montrer l’ennemi, les lignes adverses ; mais surtout montrent le caractère antihéroïque et dérisoire de ces attaques. L’armée est habilement et finement ridiculisée. Les véritables scènes fortes du front se situent dans les tranchées, il en dresse une peinture très juste rarement reproduite. Kubrick, avec de longs travellings dignes d’une Steadycam actuelle, nous plonge au cœur de la tranchée. Il démontre donc dès 1957 son intérêt pour la technique et l’utilisation des procédés de capture d’image les plus modernes ; avec « 2001… » il utilisera même des caméras de la NASA. Cette modernité technique est relayée aussi par une écriture très actuelle et un rythme vif particulièrement précurseur. Il n’a que 29 ans et affiche déjà un sacré potentiel. Ce n’est pas un film de guerre donc. Kubrick se place ici comme un observateur distant et ironique de la nature humaine. Il plante le décor d’une tragicomédie ; hypocrisies, lâchetés déguisées ou non sont le fil rouge de la narration. Son réquisitoire vise moins la boucherie que l’ambition aveugle d’officiers cyniques, avides de gloire qui vont jusqu’à ordonner de tirer dans leur propre camp et font fusiller quelques gars non obéissant pris plus ou moins au hasard pour l’exemple. JJ Annaud dans « Stalingrad » offrira la même scène, comme quoi en tout temps et dans toutes les armées, on observe des comportements similaires. Ensuite, il dresse un portrait au vitriol d’une justice militaire de pacotille. L’injustice touche donc toujours les faibles que ce soit dans les tranchées ou dans un tribunal. Kubrick exalte ici des valeurs intemporelles et universelles comme la paix, la justice et l’équité. A voir absolument.
La Guerre revient régulièrement dans le cinéma de Stanley Kubrick, pour la première fois avec l'oublié et l'oubliable Fear and Desire, ensuite avec Les Sentiers de la Gloire où la lâcheté, l'aveuglement et la violence des états-majors sont mis en avant.
On peut rajouter stupide à tous ces adjectifs, ils le sont et en ont l'air, à l'image de la première fois où le général visite les tranchés, moment où Kubrick laisse tourner sa caméra pour le suivre sans coupure, il referait la même chose avec Kirk Douglas peu de temps après, colonel cherchant avant tout à sauver la vie de ses soldats. L'inspiration de l'écrivain à l'origine du roman vient des nombreux soldats condamnés à mort durant la Première Guerre mondiale, et Kubrick va s'en servir pour déshumaniser l'armée et ceux qui la dirigent.
Assez vite, il nous emmène au cœur de la Guerre, d'abord dans les tranchés puis dans les bureaux, et il filme cela avec un réalisme horrible et froid. Plus il déshumanise l'armée, plus il rend attachant le sort de ceux qui vont en subir les conséquences. Ils ne sont rien aux yeux de ceux qui vont s'en servir comme bouc émissaire et ça Kubrick nous le fait comprendre à chaque dialogue ou regard (les regards de ceux qui vont subir l'horreur des bureaux et de l'égo sont eux poignants).
Il n'hésite pas à flirter avec le manichéisme pour mieux mettre en lumière une hiérarchie violente et bête, tout semble s'acharner sur trois soldats pendant que les dirigeants paraissent de plus en plus odieux. Intelligent dans le développement de sa réflexion, Les Sentiers de la Gloire l'est aussi dans la construction du récit, où chaque personnage va avoir, tour à tour, son importance et va mettre en avant son humanité ou au contraire sa violence et/ou sa bêtise. Entre ce qui a déjà été évoqué, l’instrumentalisation de la guerre, le bellicisme ou encore les "procès" de guerre, c'est tout le système de l'armée qui en prend pour son grade.
Dès les premières secondes, le cinéaste nous embarque formellement au cœur de la Guerre, l'utilisation de la photographie en noir et blanc apporte un contraste saisissant alors que sa caméra balaie les tranchés au point de nous donner l'impression d'y être. Les comédiens parviennent à faire ressortir les particularités des personnages, Kirk Douglas en tête, mais c'est aussi vrai pour l'ensemble des seconds rôles.
Formellement et intellectuellement remarquable, Les Sentiers de la Gloire se place comme une œuvre majeure, du Cinéma et de Stanley Kubrick, une œuvre poignante où la Guerre est mise à mal, tant dans les bureaux que dans les tranchés.
Les Français ont dû attendre 17 ans pour que le film sorte sur leurs écrans.
Après l'avoir vu et revu, il n'y aucun doute qui est permis, c'est l'oeuvre qui m'aura le plus emporté parmi toute la filmographie de Kubrick. Cette narration qui nous attrape par la gorge pour ne plus nous lâcher jusqu'à la dernière scène d'une émotion sans bornes. Les personnages sont d'une vraisemblance immuable, et le noir & blanc des images est délicieux... Un grand moment de cinéma.
Les Sentiers de la gloire est avant tout un réel film subversif, anti-militariste et humaniste. On en attendait pas moins de Kubrick, séduit durant toute son oeuvre par la folie des hommes et par l'absurdité du calcul politique. Le film est servit par des bonnes interprétations et un rythme soutenu. Les plans ne sont jamais fabuleux mais toujours exacts. Un quasi chef d'oeuvre, et un des films majeurs dans l'oeuvre de Kubrick, qui a suscité des réactions de la part de la France, de la Suisse et de la Belgique en 1957, à tel point que le film n'est sortit qu'en 1975. Encore un bel exemple qui prouve que la France ne regarde jamais son histoire en face...
Antimilitariste affirmé, Stanley Kubrick, en s'inspirant de faits réels, réalise un chef d'œuvre dénonçant les horreurs de la guerre. Une mise en scène mémorable (les scènes des tranchées sont d'une intensité folle), une photographie noir et blanc sublime, et un Kirk Douglas charismatique font de ce film le meilleur sur la Guerre 14-18.