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Alasky
358 abonnés
3 437 critiques
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5,0
Publiée le 23 mars 2021
La grande qualité de ce film n'est pas à remettre en doute. Sa narration et sa mise en scène sont renversantes, et ce noir et blanc impeccable donne une réelle profondeur aux scènes, notamment aux scènes des tranchées. On comprend que ce film ait subi les effets de la censure pendant de nombreuses années. Un immense chef-d'oeuvre à ne pas manquer.
Plaidoyer anti guerre qui dénonce spécialement les décisions de la hiérarchie de l'armée française qui envoie à une mort certaine des soldats lors de la première guerre mondiale. La suite est pire encore et la parodie de justice du Conseil de guerre complète le tableau. Kubrick y va fort même si le personnage du colonel Dax est là pour défendre ses hommes. Le propos, un peu théâtral par moment, apparaît finalement un peu trop forcé, ce qui nuit à sa crédibilité car le général Paul Mireau est dépeint comme une sorte de monstre.
J'ai vu un film... incroyable sur ce qu'est la nature humaine dans son aspect le plus pitoyable... CE qui est est en avant c'est la préservation de l'apparence, dans un cadre de manipulation exceptionnel. Et ce qui est valable est valable dans toute société humaine... Ici, il est question d'Honneur, de Gloire, de Grandeurs et ce que l'on constate c'est la petitesse de ces hommes qui utilisent ces concepts... Ce film est vraiment fort, poignant, et devrait être regardé par tous les dirigeants (militaires et économiques) pour essayer d'insuffle un peu plus d'humanité.... La lâcheté de ceux qui dirigent (de loin) est effrayante. L'injustice de ceux qui se prévalent de belles valeurs est insupportable. Et la vie gâchée de ceux qui ont risqué leur peau est une infamie. Ces généraux pour leurs glorioles personnelles envoient de la chair à canon perdre la vie, pour qu'eux gagnent du prestige... Et le seul qui est un rempart à cette mascarade, c'est le grand, l'illustre Kirk Douglas qui vient de quitter ce son monde, à 103 ans. Le film est bouleversant et mérite largement la reconnaissance du public et des plus grands cinéastes, à commencer par Steven Spielberg...
Comment éviter Kubrick l’année du centenaire de la première guerre mondiale ? Ce plaidoyer contre la guerre, pardon contre le cynisme d’une certaine hiérarchie militaire est indémodable. D’ailleurs, il n’y a aucun acteur français pour jouer dans ce film sur les mutineries durant la guerre des tranchées, film que l’on sent porté personnellement par Kirk Douglas, coproducteur, né sur un bateau d’émigrants partant vers l’Amérique. D’ailleurs, on sous-estime parfois l’implication essentielle des USA dans ce premier conflit planétaire. Je pensais que ce film avait été interdit en France à sa sortie, au moment où la guerre d’Algérie fait rage. Plus subtil, personne n’a osé le distribuer…
Certes, je n’aime que voir les films en vo, et entendre les généraux s’exprimer en anglais interpelle quelque peu, mais l’universalité du propos l’emporte. Certes, les tranchées filmées en travelling arrière -l’un des mouvements de caméra maitrisés avec talent par Kubrick- sont plus proprettes et presque accueillantes qu’elles ne l’étaient en réalité. Mais le carnage de l’attaque à la baïonnette face aux mitrailleuses ou la peur qui suinte de la patrouille, partie de nuit en reconnaissance, nous ramène vite dans la glauque réalité de cette boucherie boueuse.
Kubrick n’est pas un cinéaste politique, il scrute les rapports humains, nos contradictions, nos courages, nos violences et nos faiblesses. Il ne fait pas dans la dentelle, mais dans la précision. Peut-on envoyer des milliers d’hommes à la mort sans être devenu calculateur et indifférent ? Peut-on aimer ses soldats, et malgré tout exécuter des ordres absurdes ? Les armées qui ont des états d’âme sont des vaincus potentiels.
La mise en scène insiste sur le faste et les grands espaces du château où siège le quartier général. Il n’oublie pas de nous montrer furtivement, mais suffisamment pour que le contraste interpelle, le bal des officiers supérieurs. A portée de canon – au plutôt un chouia plus loin !-, des lignes de défense dans lesquelles croupissent les appelés. Guerre de classe dites-vous, quelle grande illusion vous répondrait Renoir.
Kubrick reviendra plus tard sur l’entrainement professionnel des soldats dans Full Metal Jacket. Ici, personne n’a pu se préparer à subir cet enlisement. On est parti en chantant, on mourra en chantant.
spoiler: La scène finale est bouleversante, interprétée par la future Madame Kubrick, artiste allemande. Une série de gros plans de grognards, égrillards, privés de femmes, et qui soudainement fondent littéralement en pleurs devant la voix de Christiane. La compagnie 701 vient d’assister à l’exécution de trois de leurs compagnons pour refus de combattre. Le commandant Dax va bientôt les remmener à la boucherie, et mener la charge le pistolet à la main : « Laissez-les en profiter encore quelques minutes ».
C’est un magnifique réquisitoire sur l'absurdité de la guerre 14-18 et l’aveuglement du commandement se terrant derrière un patriotisme et un machiste écœurant. L'affrontement ne se matérialise pas entre les Français et les Allemands mais entre les généraux et les soldats d'un même camp, ce n’est pas un film de guerre mais une réflexion sur la guerre. Le noir et blanc donne de la profondeur et rend l’image picturale en faisant ressortir des détails saisissants sans pour autant montrer du sang et des morts à outrance. La caméra au cœur des tranchées nous plonge dans un réalisme terrifiant et illustre la folie meurtrière et le pouvoir absolu de militaires pétris de vanité et de mépris. Le jeu intense de Kirk Douglas donne toute la puissance à ce plaidoyer désespéré. N’oublions pas que ce film s’inspire de plusieurs faits réels et les martyrs des cours martiales se comptent en milliers. Son interdiction en France pendant 18 ans montre à quel point il avait dérangé.
De Stanley Kubrick (1957). Titre original Paths of Glory; Il y a comme un souffle qui emporte dans ce film . A montrer l'absurdité de l'institution militaire Kubrick dénonce surtout le cheminement de décisions mal appropriées et même des erreurs stratégiques pour nous démonter l'absurde de situations qui mènent au chaos . Ce n'est pas seulement une dénonciation de l'armée mais des différents processus de l'autorité qui derrière son statut se croit autorisée à tout . Entre la cupidité de quelques uns , la lâcheté du commandement et surtout l'aveuglement de l'autorité pour faire l'exemple . Magistrale interprétation notamment de Kirk Douglas, Ralph Meeker et Adolphe Menjou. Bien filmé avec un beau noir et blanc et une belle reconstitution des tranchées.
Malgré une mise en scène à l'efficacité discutable, le film parvient aisément à susciter indignation et compassion grâce à son mélange de deux faits historiques honteusement iniques et cruels. Face à des généraux à la psychologie variable s'élève un intense Kirk Douglas qui incarne lui ces sentiers éponymes à l'évocation cyniquement ironique. Cette dénonciation forte de la déshumanisation entraînée par la guerre ne vise pas l'armée française en particulier (ce qui peut excuser les diverses erreurs culturelles) mais bien les parodies de justice militaire ainsi que les absurdités commises au nom d'abstractions dénaturées. Un pamphlet utile mais cinématographiquement perfectible.
Excellent film montrant si bien comme les généraux, dirigeants voient les petites mains de la guerre, celles envoyées en première ligne et parfois abattues pour l'exemplarité. Tous ces sacrifices pour rien. Il y a bien sûr eu mieux dans ce genre mais ça vaut la peine de le regarder 3,65/5
Pour moi qui suis fan absolu, ce n'est pas le meilleur film de Stanley Kubrick. Trop mécanique plaidoyer contre la peine de mort, surtout quand elle est injuste ! Heureusement que l'on ne fait plus la guerre comme ça. La preuve, c'est que c'est en noir et blanc.
Ce film en N&B réalisé en 1957 débute en 1916 durant la Première Guerre mondiale avec un Kirk Douglas très convainquant dans la peau du colonel Dax. Même si les tranchées semblent un peu trop "propres", Stanley Kubrick nous offre une mise en scène parfaitement efficace, des dialogues forts, des scènes de guerres intenses aux séquences poignantes. Le scénario sans tabous de ce drame, dénonce parfaitement quelles peuvent être les absurdités de la guerre et des commandements inconsidérés.
Bon pour 2018 je trouve que c'est une satire antimilitariste assez moyenne car trop gentille et fade mais comme il faut toujours avoir la présence d'esprit de remettre ce genre de films dans le contexte de leur époque ça restait sans doute assez cynique pour 1957 dans le propos. On constate donc que ce côté osé était assez inné chez Kubrick car présent dès ses premières réalisations. Dans tous les autres compartiments "Les sentiers de la gloire" n'a pas pris une ride. Que ce soit au niveau de la photographie ou bien concernant la mise en scène, avec l'assaut de la fameuse position allemande qui est d'une belle maîtrise formelle. Néanmoins je déplore une ambiance trop minimaliste à mon goût et les dialogues n'ont pas le caractère mémorables que j'attendais. De même, je trouve le climax du film assez peu communicatif, mais ça c'est peut-être parce que SK a tendance à instaurer une certaine distance entre les protagonistes et le spectateur. A noter un rôle qui demande le minimum syndical à Kirk Douglas donc rien de très excitant à ce niveau. Donc voilà, le postulat n'a pas été assez transcendé pour moi mais reste un film pas trop mal. Selon moi le maître prendra considérablement son envol à la fin des sixties avec son "2001".
Chef-d’œuvre signé Stanley Kubrick que son film "Les Sentier de la Gloire" dénonçant la Politique de ceux qui mènent la Guerre avec une satire violente des Etats-Majors Français complétement déconnecté de la réalité du terrain ! La représentation de Kubrick est probablement fidèle au sort réservé aux fusillés pour l’exemple en 1916 ! A l'époque en 1957 le film fait scandale en France et en Belgique et devant l'ampleur du mouvement contestataire, les Producteurs du film décidèrent , dans un acte d'auto-censure , de ne pas le distribuer en France et ce n'est donc qu'en 1975 que ce film sera distribué en salles !
Excellent film de Stanley Kubrick sur les aberrations politiques en temps de guerre. Le cinéaste fait très fort pour un premier film en impliquant totalement son spectateur dans le film, démarrant dans les tranchées pour finir en cour martiale, le film dresse un tableau particulièrement négatif de la hiérarchie militaire, un peu à la manière de *Full Metal Jacket*, le sens du spectacle en moins. Kirk Douglas y est excellent, de même que tout le reste du casting, offrant au spectateur la possibilité de s'identifier à plusieurs personnages.
*Les Sentiers de la gloire* est donc un film fort sur les enjeux politiques et égocentriques de la guerre, une face qu'il ne faut malheureusement jamais perdre de vue car inhérente au système.
Une mise en scène magistrale donnant au film un réalisme saisissant, mention spéciale à la scène de l'assaut qui est incroyablement réaliste. Les acteurs quant à eux produisent une interprétation d'une grande justesse. Pour un film anti-militariste d'une grande qualité.
Pas besoin de fioritures, en mois d’une heure et demi, Kubrick nous offre une claque cinématographique, une vision absurde et folle de la guerre. La folie humaine résumée en quelques moments inoubliables, Kirk Douglas est magnifique dans la retenue et la puissance. Un chef-d’œuvre en attendant Full Métal Jacket.