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Jipis
39 abonnés
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4,5
Publiée le 13 février 2012
Aucune œuvre n’a jamais aussi bien radiographiée la sphère militaire et le mécanisme de ses rouages basés sur la manipulation des masses et les abus de pouvoirs d’officiers vociférant en tranchées puis regagnant rapidement la protection des guérites.
L’époque est implacable pour les sens. Les mœurs sont d’airains. Le découragement sanctionné sur le champ empêche toute récupération envers une compagne laissée au foyer. La colline cent dix dérisoire challenge à remporter fauche une multitude de parachutés à la botte d’un gradé convoitant une étoile supplémentaire.
Toute une faune de chair à canon est à la disposition d’un donneur d’ordre impassible, tranchant comme de la glace dont les motivations manipulées par un pervers sont combattus par un soldat courageux condamnant des méthodes de boucheries au service d’une discipline managée par des carriéristes.
Ce film est magnifique, pathétique de bout en bout. L’œuvre passe merveilleusement de la stratégie de salons à l’angoisse des tranchées en montrant des visages crasseux, affamés, convulsionnés par la peur pendant que d’autres beaucoup plus radieux établissent des plans de carrières derrière des murs capitonnés.
Remarquablement filmé à hauteur d’hommes l’avancée du Colonel Dax vers l’objectif est une symphonie funèbre aussi belle qu’inutile exécutée sur un terrain ou la plupart ne font que quelques pas avant de s’effondrer.
« Les sentiers de la gloire » sont une retentissante dénonciation d’un temps dominé par la folie des hommes et de l’enfer ambiant en constituant le ramage.
L’ambitieux, le pervers, le sacrifié et l’idéaliste sont tissés dans une concordance de fureur qu’un monde en paix se chargera d’archiver.
Trente ans avant "Full metal jacket", Kubrick traite déjà dans "les sentiers de la gloire" le thème de la guerre et de la relation entre autorité et morale. Ici, le thème est celui des soldats fusillés (en l'occurrence pour lâcheté) pendant la guerre de 14-18 et surtout celui de la responsabilité des officiers supérieurs dans les carnages du front. La mise en scène en N&B est impeccable, le rythme soutenu, la gravité et l'émotion accompagnent le film en amenant le spectateur à s'identifier à un colonel (magistralement interprété par Kirk Douglas) qui prend fait et cause pour ses hommes et s'emploie, en vain, à les défendre face à un tribunal de guerre aux méthodes expéditives et à des généraux qui servent, avec veulerie parfois, et sans considération pour les soldats, soit des ambitions personnelles, soit des pressions politiques. Un grand film à revoir à l'occasion du centenaire de la guerre 14-18.
Comme bien souvent Kubrick vise juste et c'est avec brio qu'il ose transposé à l'écran (le film ne fut distribué en France que 18 ans après sa sortie) un fait peu glorieux de l'armée française, afin de démontrer non seulement l'absurdité d'une guerre mais aussi et surtout pour dresser le portait d'une humanité déshumanisée, un thème qu'il réitérera toujours avec autant de talant dans 'Dr Folamour" et "Orange mécanique". Excellent !
bon ben voila un film plutot interesant !! malgre les années qui ont passées ce film reste bon et toujours credible !! mis en oeuvre par kubrick qui est loin d me plaire car je ne suis pas toujours d'accord avec lui il realise un bon film qui me plait et qui denonce qui montre des faiblesses et l'abus de pouvoir des generaux militaires incompetent que la france comptaient parmis ces rangs abusant de leur pouvoir pour envoyer des hommes a une mort certaine.montrant leur attitudes et leur reactions fce a la revoltes du colonel dax joue par un tres beau douglas qui assure , on devient haineux face a ces hommes sans sentiments sans honneur sans vertu face a leurs decisions : tuer des hommes au hasards pour faire un exemple , tire a l'artillerie sur ses propres lignes , le sabus de pouvoir ... l'histoire nous prends c sur aprs le film a vieilli certes mais c bon la scene d'assaut nous montre une scene drolement bien filmer et un decor super realiste le tout sur une mise en scene beton en noir et blanc une bonne ambiance et de bon dialogue complete ce bon film qui je rapelle est de 1957 !!!!! donc voila un film denoncant des injustices ; des hontes de la france ; des faillites de l'armme francaise durant cette guerre!! etant un de ces films qui ont marque le cinema je voulais le voir mais rien non plus e sensationnel ce film ne me marquera pas autant que certains loin de la mais interessant sans hesitation
Un nouveau chef d œuvre de la part de stanley Kubrick, étant en grande admiration devant ce réalisateur, je n avais pas vu ce film, qui débute sa brillante filmographie, dont des l amorce du film je reconnais ses valeurs de cadres, ses mouvements de caméra, par exemple au tout de début ou les 2 généraux s entretiennent pour lancer une offensive face aux Allemands, ou l on voit , pendant cette conversation, la caméra tourner autour des 2 personnages, cela me rappelle la scène dans eyes wide shut. C est un film antimilitariste qui va ouvrir le champ pour les précédents films dr folamour, full métal jacket etc... Kubrick est un génie, j aurais toujours en tête la façon dont il filme les tranchées, ou la caméra suit ce dédale et où on a la sensation d y être.
Vu il y a de nombreuses années, c'est avec beaucoup d'émotion que je me suis replongé dans ce chef-d’œuvre interdit en son temps et durant de nombreuses années parce qu'il dénonçait la boucherie orchestrée par l'état major français, ce film admirable et très cruel montre une page de notre histoire sur laquelle, nous français avons souvent du mal à nous plonger. Indispensable en cette commémoration des 100 ans de la grande guerre. grand inconditionnel du regretté Stanley Kubrick...
Un film bouleversant sur la cruauté de la guerre et les effets pervers du pouvoir. Quel dommage de n'avoir vu ce film que si tardivement, Kubrick était vraiment un génie et le prouve encore avec ce récit d'une telle émotion. La séne finale est exceptionnel de tension et d'admiration.
"Le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres". Si ces mots ont bien fière allure dans la bouche du général De Gaulle, ils peuvent être utilisés avec une terrible ironie pour éclairer le comportement des gradés de Paths of Glory, qui par leur "amour du pays", qu'ils affirment sans cesse et semblent porter comme un étendard, causent stupidement la mort de ses fils les plus courageux. Le message est fort, et Kubrick le fait passer à l'aide de dialogues très bien ciselés et d'une grande pertinence visuelle. Les déplacements géométriques des personnages, leurs placements réguliers, la disposition des tranchées ; tout rappelle la rectitude du chemin sur lequel ont été placé ces soldats - plutôt celui de l'abattoir que celui de la gloire - sans échappatoire possible, à la manière de pions sur un échiquier. La photographie est à nouveau somptueuse et Kirk Douglas est très convaincant, mais c'est en définitive ses personnages et son but satirique (atteint avec tant de force que la diffusion en France sera empêchée 17 ans durant) que je retiendrai de ce réquisitoire puissant et plein de bon sens. Voici en fait le premier grand film de Stanley Kubrick, et le plus beau long-métrage traitant de la Der des Der.
La Grande Guerre, 1916, un général français ordonne d’effectuer une percée dans les lignes ennemies réputées pourtant imprenables. L’attaque a bien lieu, malgré la vaine résistance du Colonel Dax, et se révèle être une boucherie. Les hommes épuisés rebroussent chemin. L’objectif n’est pas atteint pour l’Etat Major, il faut donc trouver des coupables. Quelques soldats sans défense devront donc servir d’exemples. Le colonel Dax va essayer de protéger ces hommes contre cette injustice qui leur est faite. Kubrick démontre, avec ce film, tout ce qui va faire la force, l’efficacité et la singularité de son œuvre, aussi bien dans la mise en scène que dans le propos. Tout d’abord le thème, Kubrick n’a pu présenter son film en France avant 1975. Réputé trop partial, anti français et anti militariste ; le Quai d’Orsay fera pression, en pleine guerre d’Algérie, pour que les autorités américaines fassent le nécessaire pour que ce film ne passe pas la frontière. Anti militariste Kubrick, bien sûr, au regard de sa filmographie (« Les sentiers de la gloire », « Full metal jacket », « Docteur Folamour ») ; cependant sa réflexion va bien plus loin qu’un positionnement que l’on pourrait croire manichéen. Avec ce film butoir, il pose les bases d’une réflexion plus large sur les mécanismes de déshumanisation. Ici, le tableau est éloquent ; chacun participe sans jamais se sentir responsable ; une responsabilité supérieure écrasante dédouane chacun de son propre libre arbitre. La seule exception, bien que modeste car au début du film il se plie tout de même à un ordre criminel, est le colonel Dax ; mais il n’est pas militaire de carrière (avocat dans ce civil). Quelle ironie. Donc chacun se réfugie derrière un supérieur ou derrière le code militaire pour couvrir une erreur voire un meurtre indirect. Les sentiers de la gloire, un film de guerre ? En fait, pas que ; mais surtout pas vraiment. Au bout de 35’, plus de scènes de guerre ; et elles ne sont qu’au nombre de deux dans le film. Ces dernières se gardent bien déjà de montrer l’ennemi, les lignes adverses ; mais surtout montrent le caractère antihéroïque et dérisoire de ces attaques. L’armée est habilement et finement ridiculisée. Les véritables scènes fortes du front se situent dans les tranchées, il en dresse une peinture très juste rarement reproduite. Kubrick, avec de longs travellings dignes d’une Steadycam actuelle, nous plonge au cœur de la tranchée. Il démontre donc dès 1957 son intérêt pour la technique et l’utilisation des procédés de capture d’image les plus modernes ; avec « 2001… » il utilisera même des caméras de la NASA. Cette modernité technique est relayée aussi par une écriture très actuelle et un rythme vif particulièrement précurseur. Il n’a que 29 ans et affiche déjà un sacré potentiel. Ce n’est pas un film de guerre donc. Kubrick se place ici comme un observateur distant et ironique de la nature humaine. Il plante le décor d’une tragicomédie ; hypocrisies, lâchetés déguisées ou non sont le fil rouge de la narration. Son réquisitoire vise moins la boucherie que l’ambition aveugle d’officiers cyniques, avides de gloire qui vont jusqu’à ordonner de tirer dans leur propre camp et font fusiller quelques gars non obéissant pris plus ou moins au hasard pour l’exemple. JJ Annaud dans « Stalingrad » offrira la même scène, comme quoi en tout temps et dans toutes les armées, on observe des comportements similaires. Ensuite, il dresse un portrait au vitriol d’une justice militaire de pacotille. L’injustice touche donc toujours les faibles que ce soit dans les tranchées ou dans un tribunal. Kubrick exalte ici des valeurs intemporelles et universelles comme la paix, la justice et l’équité. A voir absolument.
N'étant pas très fan de Kubrick à la base, je redoutais un peu ces "Sentiers de la gloire" m'attendant à encore des cadres trop parfait pour voir autre chose, une conclusion sans queue ni tête, un rythme soporifique, bref... Et là pour une fois, je vois un Kubrick vicéral, énervé, plus cohérent ( logique vu le sujet ). La guerre est un parfait sujet pour évoquer la stupidité humaine. Si l'histoire est absurde et injuste c'est parce que la guerre l'est. Pour avoir refusé d'attaquer l'ennemi dans une mission suicide, trois soldats choisis au hasard seront fusillés pour l'exemple malgré le soutien de l'officier en charge de la mission ( Kirk Douglas ). De ce postulat aussi vrai que dégueulasse, qui a valu au film 18 ans d'interdiction en france, Kubrick signe sans doute le plus grand film anti-militariste de l'histoire, loin du soutien actuel.
Classique, "Les Sentiers de la gloire" démontre une fois de plus l'excellent travail de Stanley Kubrick avec une réalisation très réussie. De plus, le scénario est intéressant et plaisant tandis que les acteurs sont convaincants et crédibles. Ainsi, le film est doté d'un ensemble maîtrisé pour garder en haleine le spectateur mais si on pourrait en attendre plus.
Quatrième long-métrage de Stanley Kubrick, sorti aux Etats-Unis en 1957, Les Sentiers de la gloire, souvent oublié, est pourtant une très grande œuvre dans la très grande filmographie de Kubrick. Dans le contexte de la Première Guerre Mondiale, le film raconte le refus des soldats français à se lancer dans une mission suicide. Il conte également l'exécution publique de trois des valeureux mutins. Très bon scénario , de très bonne performance de la part des acteurs , de très bon dialogue , la scène ou il exécute les trois soldats m'as choquée !!! Bon filme de Stanley Kubrick !! CHEF D’ŒUVRE !!!
Une profonde charge antimilitariste, sur le front français de la première guerre mondiale où l'ennemi n'est pas le soldat d'en face mais son propre commandement. Stanley Kubrick dénonce l'absurdité de la guerre, en particulier de ceux qui la dirigent, ces généraux carriéristes animés par l'espoir d'une promotion. Cette offensive suicidaire, suivi de ce jugement pour lâcheté au combat parviennent à nous révolter. Et, même si la réalité était beaucoup plus complexe que ces officiers condamnant au peloton d'exécution pour l'exemple afin de se dédouaner de leurs propres échecs ambitieux, les "sentiers de la gloire" reste un plaidoyer contre une stratégie menée par la haute hiérarchie militaire qui a sacrifié une génération entière. Le film sorti en 1957 joue peut être à l'excès la carte du manichéisme et de la caricature (surtout les chefs totalement insensibles à la vie de leurs hommes) pour provoquer l'indignation. Aussi si le fond est plus marquant que la forme, la dernière scène avec la captive allemand chantant un air mélancolique dans le bistrot reste un moment émouvant.
Pas un grand passionné des films de guerre, je n'ai pas vu le temps passer devant cette oeuvre fort intéressante et parfaitement maitrisé. Kubrick tire les ficelles à merveille pour son troisième long métrage et le sujet à de quoi faire réfléchir. Un bon film!
Avec ce récit moral traitant de courage, de lâcheté mais surtout du décalage entre un état major loin des réalités du champ de bataille et des soldats apeurés, (Les premiers qui font la guerre en buvant du cognac dans des châteaux se permettent de parler à propos des deuxièmes de manque de combativité) Kubrick nous démontre si on en doutait encore qu’il n’a jamais été un manchot avec une camera et ce dès le début de sa carrière. Jolis travelings comme il sait si bien les faires, récit maitrisé bon casting (Mention spéciale aux général Mireau et ses petites punchlines)…Les sentiers de la gloire est une réussite. C’est mon interprétation, mais je pense qu’avec la scène de fin montrant les soldats saouls dans le bar avec l’Allemande kidnappée Kubrick prend position en faveur de l’humain (l’humain dans sa globalité avec ses qualités et ses défauts) s’opposant ainsi à la manière de faire des hauts gradés qui ne fond que théoriser sans s’investir personnellement. Le colonel Dax lorsqu’il ordonne qu’on accorde aux soldats quelques minutes de plus avant de retourner au front devient alors l’alter égo du réalisateur.