Avis sur Le Passe-montagne

Probablement l'un des plus grands films français injustement oubliès des annèes 70 qui repose sur un magnifique sujet: une expèrience euphorique avec le temps qui passe à son rythme, les temps morts où il ne se passe rien! Une oeuvre qui rèussit le tour de force d'intriguer, d'intèresser, de passionner le spectateur avec une histoire particulièrement originale! Technicien puis brillant acteur, Jean-François Stèvenin a peut-être trouvè en 1978 sa vraie voie comme rèalisateur! Pour son premier coup d'essai, "Le passe-montagne" est un vèritable coup de maître! Pendant trois jours, en un chassè-croisè, deux antihèros recherchent l'aventure dans les paysages majestueux du Jura! Deux hommes des temps modernes, ètudiès et prèsentès avec sensibilitè, que joue admirablement Stèvenin et le regrettè Jacques Villeret car si son succès pouvait se mesurer à son tour de taille, ce dernier n'avait pas encore fini de nous ravir à l'ècran la même annèe (cf. "Un balcon en forêt"). Un film superbe, insolite et attachant sur le thème de l'errance, avec deux acteurs qui sont constamment en ètat de grâce! Du très grand cinèma...

Un vrai petit bijou du cinéma français ,malheureusement trop méconnu, une pépite d'or ou plutôt un silex du massif du Jura.C'est un film assez unique, une sorte de parcours initiatique par la rencontre puis la fraternité entre 2 "copains". Une histoire d'amitié naissante , de camaraderie masculine. Ils se trouvent par hasard, sortent boire des coups,dans des bars paumés, draguent les filles de passage , soulèvent quelques jupons, et puis après une bonne cuite décident de partir pour un voyage au bout de la nuit , au fond de la forêt..aux sources de l'humanité, de l'animalité.
La forêt du Jura comme on ne l'a jamais filmée, caméra à l'épaule, dans la neige et le froid pour atteindre un inaccessible paradis: une sorte d 'OVNI perché dans les arbres .. une cabane , une vraie, comme celles rêvées de nos enfances , un abri retiré du monde où l'échange est enfin possible entre 2 individus.
Et là , au bout du monde, au bout de la nuit il y a un brin d'humanité et de fraternité...
C'est un film très Célinien quelque part(Louis Ferdinand Céline) . Les individus sont seuls , ils se parlent à eux même, se croisent, boivent un coup et puis dans un instant magique, communiquent .. C'est comme quand Bardamu rencontre la petite Molly du "Voyage" : "si la mort venait me prendre demain, je ne serais plus tout à fait aussi vilain , aussi lourd..."
Stevenin nous offre un moment de bonheur.Quoiqu'il advienne ,nous saurons qu'il y a des gens dignes , de la fraternité sur cette terre.
J'avais vu ce film à sa sortie en 1978, dans une petite salle lyonnaise. J'avais 20 ans à l'époque, ce fut un choc incroyable, un moment de poésie absolue. Je l'ai revu il y a 2 ou 3 ans sur une petite chaîne cablée , la même sensation, et je n'ai plus 20 ans..
La carrière de Stevenin est à l'image de ce premier film : authentique,véritable, poésie suvage,sans compromis.
Villeret est bien sûr excellent et l'on devine le grand acteur qu'il deviendra plus tard.
le film existe en vidéo: achetez le!!

J'avais vu ce film en avant-première au club 13. presque par hasard, j'avais 20 ans, un choc, une marque indélébile, une référence définitive... moi qui n'ai jamais étété réellement cinéphile.
Le premier film de Stevenin et un coup de maître!
Un road-movie dont le point de départ est une aire d'autoroute baignée au néon et qui, justement, quitte aussitot la route pour transverser vers un Jura sompteux et magique, peuplé de personnages si étranges et si humains.
Une aventure qui serait si banale si Stevenin n'avait pas reussi à la placer parfaitement hors du temps, à l'image de cette incroyable structure que l'on fini par découvrir, suspendue au-dessus du paysage.
Le seul DVD que j'ai jamais acheté, une pépite, un cadeau
Unique et irremplacable...

On ne peut j'imagine qu'adorer ou détester ce film.
Je me suis pour ma part prodigieusement ennuyé.
Même en essayant d'éviter la caricature, j'ai du mal à pouvoir résumer ce film autrement que par le vide.
A savoir, un automobiliste en panne passe quelques jours dans les montagnes du Jura à boire des canons avec des autochtones dont le patois est à peu près incompréhensible. Que fait-il d'autre? Rien. Ah, si, il se promène dans la montagne. Avant d'aller boire d'autres canons. Avec d'autres autochtones, qui refont le monde en braillant ou en marmonnant devant des canons. En toile de fond, un projet architectural abscons.
Pour couronner le tout, c'est un film presque muet (il doit y avoir 30 phrases intelligibles en 1h50), mal éclairé, qui se passe la plupart du temps la nuit, avec une bande-son envahissante.
En ce qui me concerne, un film absolument sans intérêt.

Auréolé du prix de la critique au festival de Venise, "le passe- montagne " dont le titre fait plutôt référence à passer ( traverser) la montagne ( ici le Jura) plus qu'au vêtement ( aucun personnage n'en porte durant le film), bénéficie d'une forte réputation dans le milieu cinephilique. Un mécanicien ( Stevenin lui même) vient en aide à un automobiliste ( Jacques Villeret -excellent qui a le point de vue du spectateur) en transit sur l'autoroute, tombé en panne et refuse de laisser sa voiture et de poursuivre son trajet en train. Comme la réparation avance peu, le mécanicien invite l'automobiliste à rester chez lui. L'action se déroule dans un hameau du Jura, à proximité de la frontière Suisse. Pendant son séjour chez le mécanicien, se succèdent des visiteurs un peu contrebandiers ( la frontière est proche). Un jour les personnages incarnés par Stevenin et Villeret décident de partir à travers le Jura pour rechercher un endroit où l'on trouve des arbres exceptionnels qui permettront au mécanicien de terminer une construction baroque, une sorte d'oiseau de bois qui domine le hameau . Cette traversée les conduit dans un gîte où ils font connaissance d' autochtones. Le film est une forme d'hommage à la région d'origine de Jean Francois Stevenin et à ses habitants. Ce réalisateur qui fût un proche de Truffaut et de son monteur privilégié, Yann Dedet, nous propose ici un film étrange dans son déroulement. Peu de dialogues, peu d'explications, des ellipses nombreuses. On est proche de l'univers de Tanner ( mais un Tanner qui serait plus intuitif que réflexif) voire des premiers Wenders (" au fil du temps".ou "faux mouvement"). Portrait d'une région et de ses habitants et finalement quasi documentaire ( il est dédié aux indiens, c'est-à-dire à ces habitants et donc aux origines de Stevenin ), le film trouvera quelques années plus tard, des points de passage avec "l'apprenti" meilleur réalisation de Stéphane Collardey et sans doute aussi avec l'univers de Brunot Dumont. Le passe montagne se regarde sans ennui et j'y ai retrouvé l'univers humain que j'ai connu dans ma lointaine région d'origine ( ce n'est pas le Jura).Toutefois si j'ai trouvé le film intéressant ( son empreinte est restée en moi ) je ne souscrit pas complètement à l'engouement dont à fait l'objet " le passe montagne " qui s'adresse, reconnaissons le , à des happy few. Stevenin parvient ici ( et cela n'est pas négligeable)de même que Tanner à nous captiver même pendant les plages de silence où d'inaction. Les amateurs exclusifs de blockbusters et de jeux vidéos passeront leur chemin.

Une chronique du jura dans les années 70 et d'une amitié naissante . Un peu longuet . Peu d'histoire

Je gardais un souvenir émerveillé de ce premier film de Stèvenin, découvert voici plus de trente ans au ciné-club de Claude-Jean Philippe. Cette deuxième vision me conforte dans l'estime que j'ai toujours eu pour cet acteur hors pair, réalisateur aventurier, neveu de Pilat, cousin de Wenders et de Grandperret, admirateur de Cassavetes.
Certes, certaines longueurs m'indisposent davantage aujourd'hui, surtout dans la dernière partie du film où les beuveries se multiplient. Reste la vie de deux types déconnectés, l'incroyable talent du cinéaste pour capter ces moments de complicité entre deux comédiens que tout devrait opposer, pour situer son récit au sein des paysages grandioses du Jura. Une oeuvre devant laquelle on frissonne d'aise tant on se sent bien.

La réalisation n'est pas mauvaise, les acteurs sont bons, mais c'est beaucoup trop lent à mon gout. Désolé.

Un bon film français avec de bons acteurs qui jouent bien leurs rôles.Mais j'ai le pas trop aimer car premier point il y'avait pas beaucoup d'actions c'etait trop souvent dans le noir et il y'a un moment ou il cri pendant 5 minutes ou je n'est plus distinguer aucune parole.Mais dans l'ensemble sa reste un film correct.

Jean-François Stevenin en tant que réalisateur nous propose un film d'un ennui abyssal où l'on attend, en vain, que quelque chose arrive. Non seulement il ne se passe rien mais en plus, une grande partie du temps, c'est inaudible. Et si l'on comprend quelques échanges, ils sont d'une banalité incommensurable et ce n'est pas l'écho qui change quelque chose, au contraire. Bref, je cherche ce qui a poussé certains spectateurs à lui mettre cinq étoiles mais je ne vois rien qui retienne mon attention.

Difficile d’apprécier ce film sans connaître les coulisses de son tournage et l’état d’esprit dans lequel il a été conçu. Première réalisation de Jean-François Stévenin, qui souhaitait redécouvrir son Jura natal en se lançant dans un projet à l’instinct, Passe montagne a été fabriqué à l’aide de quelques amis rencontrés sur les plateaux de tournage, dans l’esprit des équipes légères qu’il avait pu expérimenter aux côtés de Jacques Rozier. En résulte un long-métrage étonnant, déroutant et imprévisible, à la limite du cinéma expérimental, qui raconte la rencontre entre un garagiste et un architecte parisien en panne (Stévenin lui-même et Jacques Villeret). Se présentant sous la forme d’une succession de séquences difficilement compréhensibles, aux dialogues insaisissables et à l’histoire énigmatique, Passe montagne a de quoi déconcerter. Il n’en demeure pas moins une référence du cinéma indépendant français et un modèle de projet mené « à l’énergie ».

Un film long, ennuyeux, obscur, peu vraisemblable où les phrases sont marmonnées ou inachevées. Au vu de certaines critiques dithyrambiques, j’ai insisté mais pas réussi à entrer dedans. J’en retiendrai une amitié improbable et de beaux paysages du Jura…