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traversay1
3 638 abonnés
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3,0
Publiée le 6 août 2016
Un pays anglophone d'Afrique. Tristes tropiques, rendez-vous des déclassés, des épaves et des aventuriers. Le scénario n'est pas plus mauvais qu'un autre, autour de diamants volés, et l'ambiance est moite sous les aisselles. Distribution internationale : l'ancien de la Luftwaffe (Jürgens), le beau gosse ancien résistant (Montand), l'ex-collabo imbibé d'alcool et de ressentiments (Servais), la bombe latina (Felix), plus quelques comparses opportunistes ou paumés. Le tout, dans une ambiance de fête, parce que les noirs, n'est-ce pas, ne pensent qu'à s'amuser (le film n'est pas ouvertement raciste mais laisse planer un doute). Le genre de film qui fit hurler les critiques des Cahiers du cinéma à l'époque et qui, aujourd'hui se révèle tel qu'il est : un divertissement exotique pas si mal fichu.
Une ambiance qui rappelle celle du salaire de la peur avec ces européens coincés dans un boui-boui africain. Quelques dialogues bien vachards assurés par de grands acteurs le tout sur fond d'après guerre et de décolonisation donnent au film un ton particulier, dommage que le réalisateur se relache sur le final, un peu baclé.
Les héros fatigués en question sont des aventuriers qui, dix ans après la seconde guerre mondial à laquelle ils ont pris part, plus ou moins dignement, se retrouvent, désabusés et épuisés, au coeur d'un pays d'Afrique. Quasiment le bout du monde. Yves Ciampi a d'abord le mérite, à partir du décor presque unique d'un hôtel insalubre, de rendre réaliste l'atmosphère tropicale qui étouffe les personnages. Au centre de l'action, Yves Montand et Curd Jürgens s'opposent à propos d'un vol;de diamants commis par le premier, spoiler: avant de fraterniser , parce que ces deux anciens pilotes d'avion de guerre, adversaires dix ans auparavant, ont néanmoins les mêmes valeurs et aussi le même désir de s'extirper de leur existence médiocre. Cette amitié qui ne va pas forcémént de soi est une véritable parabole de la réconciliation franco-allemande, ce dont on ne peut douter avecspoiler: l'allégorie du dernier plan où les deux "héros" regardent dans la même direction.
Pour en revenir à l'intrigue, son efficacité tient moins à ses quelques rebondissements convenus qu'à la vérité humaine des protagonistes, qu'à la description d'une communauté étriquée et glauque dans laquelle ces hommes et ces femmes venus d'un peu partout agglomèrent leur individualisme.
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2,5
Publiée le 21 octobre 2010
Frère de route de Christian-Jaque, dans une autre tonalitè, Yves Ciampi donne aussi dans l'aventure à la française. "Les hèros sont fatiguès" avec Yves Montand, María Félix, Jean Servais, Gert Fröbe, Curd Jürgens et même Gèrard Oury est l'exemple type du film de l'après-guerre où l'Afrique, une fois de plus, sert de dècor pour une histoire assez sordide d'anciens combattants des deux camps, rapprochès et liès par un destin unique! Cet amour de l'exotisme, joint à un certain tempèrament lyrique, se retrouvera, chez Ciampi, notamment dans "Typhon sur Nagasaki". La mise en scène est acceptable, le film aussi mais certains acteurs cabotinent un peu trop...