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Estonius
3 286 abonnés
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3,5
Publiée le 31 août 2014
Il y a plein de bonnes choses dans ce film, déjà l'interprétation avec une Isabelle Carré magistrale, une Catherine Frot très professionnelle, quelques personnages loufoques dont Julie Depardieu jouant la secrétaire du bordel SM clandestin et Claire Nebout (en jolie dominatrice). Certaines scènes sont hilarante (le curé). Le scénario est décalé, aussi ne cherchons pas les invraisemblances. On suit donc avec plaisir les improbables pérégrinations de tout ce petit monde même si le personnage de Bruno est très moyennement joué et passablement agaçant (on se demande aussi l'utilité de celui joué par Eva Ionesco). Mais le gros problème est que la réalisatrice n'a pas su finir son film, nous infligeant d'abord un retour à la "normalité bourgeoise", puis se reprenant au dernier moment, pour nous dire le contraire.
Eros thérapie non-irrésistible... Un film français qui se prend trop dans l'audace et ça lui coute cher. Ca commence plutôt pas mal, c'est assez fou et au bout de presque une demi-heure on s'attache à un scénario bien dérisoire, vide, souvent vu et lent. Je vous conseille de vous bandez les yeux, à vos risques d'être déçu.
Une comédie un peu ovni ,très humour noir où on rit parfois jaune mais où on ne s'ennuie jamais. Les dialogues sont piquants, les acteurs ont l'air de s'amuser, les situations cocasses. On retrouve le grand Jacques François dans son dernier rôle au cinéma, décédé bien avant la sortie du film, celui-ci lui est par ailleurs dédié. François Berléand est excellent comme souvent, les autres acteurs ne le sont pas moins et quelle distribution ! Un bon moment.
François Berléand nage dans son élément : la comédie. Catherine Frot et Isabelle Carré -entre autres- completent le casting de ce scénario peu ordinaire : Bi-sexualité et Sado-Mazochie sont abordées avec simplicité, sans considérer ces pratiques comme des déviances. Rajouter à celà quelques rebondissements bien sentis : ce film est un bol d'air.
Je sors de la salle déçu car je m'attendais à un feux d'artifice avec une telle distribution... je me suis ennuyé, situations invraisemblables, des dialogues sans éclats : bref je ne sais pas quoi en tirer de ce film... du temps perdu malgré I. Carré, C. Frot...
Catherine Frot nous épatera toujours. Bon ici un peu moins quailleurs mais quand même ! Francois Berléand et Melvil Poupault en comploteurs machiavéliques sont très doués. Lhumour est toujours présents mais manque de panache dans cette farce quasi théatrale. Un chouia de fantaisie de plus laurait porté aux nues.
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3,0
Publiée le 12 avril 2011
Cahier du cinèma, enseignement, militantisme...puis Danièle Dubroux signa quelques longs-mètrages sur les errances du coeur! Mais "Eros thèrapie" est plutôt une oeuvre de machination qui combine un cocktail dètonnant: la comèdie de moeurs et le psychodrame potache! Les comèdiens sont marquès par des chinoiseries et s'en donnent ici à coeur de joie! De François Berlèand, avocat rendu amnèsique par un accident à sa femme Catherine Frot qui couche avec une Isabelle Carrè qui campe une critique de cinèma, en passant par le surprenant Melvil Poupaud (hilarant avec sa cagoule SM en cuir avec fermeture èclaire qui se fait passer pour David Cronenberg), assistant dans une maison close, "Eros thèrapie" rassemble une belle bande d'allumès! Les jeux de l'amour et du dèsir se transforment rapidement en un vaudeville sur l'art de se faire "tromper" dans une comèdie qui sort des sentiers battus...
Le piège du sujet scabreux n'a pas été franchi. Scénario improbable et poussif, film souvent pénible, morale et message douteux, il n'y a pas grand chose de bon dans tout cela. Et dire que certains y voient une comédie subtile... sans doute trop subtile pour moi. Pas drôle et navrant.
Au vu du nom des acteurs et des notes presse, je m'attendais à une comédie savoureuse. Au lieu de cela, d'excellents acteurs cabotinent dans un scénario inexistant, plus chronique qu'autre chose, avec quelques bonne choses mais bien rares, le tout se terminant, comme on pouvait craindre, en eau de boudin. On se demande ce qu'a voulu vraiment démontrer la réalisatrice. En tout cas, le résultat ne parait pas à la hauteur du staff d'acteurs.
Chassé par sa femme (Catherine Frot), qui s’est découverte lesbienne, Adam (François Berléand) revient chez lui sous prétexte de thérapie. Poussé par un jeune ami de rencontre (Melvil Poupaud), il va essayer de la reconquérir de manière perverse. Sur le ton de la comédie douce-amère, Danièle Dubroux traite ce thème classique avec une grande originalité, y introduisant un centre de thérapie sado-maso, et des personnages déboussolés, à la recherche de leur véritable sexualité et en fait d’eux-mêmes. Le projet est intéressant, il se développe par progressions successives, un peu comme dans « drôle de drame » de Carné : un côté « de fil en aiguille » avec crescendo progressif. Mais la réalisatrice ne parvient pas à lui donner une vraie vie, tout cela sonne assez faux, en dépit des acteurs : Catherine Frot est savoureuse comme souvent, Berléand promène son facies d’extraterrestre avec bonheur, le flegme de Poupaud est épatant et les acteurs secondaires sont parfaits. Cela est dû plutôt au fait que cette comédie est traitée comme un drame, avec des séquences assez longues et une trame enchevêtrée de manière astucieuse, ce qui provoque la réflexion. Du coup le spectateur n’est pas dans un état d’esprit propice au rire, et beaucoup d’effets se perdent. On se dit souvent que ce qui est montré est drôle, (processus intellectuel), mais on ne s’esclaffe que peu (processus émotionnel). D’ailleurs « drôle de drame » tombait dans le même travers. Et puis la psychanalyse a pris un coup de vieux, elle n’est plus ce sujet à la mode dont il suffisait de se gausser pour divertir. Une comédie sympathique, qui se veut audacieuse mais ne l’est guère, dont tous les ingrédients sont appétissants, mais qui constitue finalement un plat un peu fade.
Une comédie qui laisse pantois. Bien que le réalisateur sache ménager ses effets, l'ensemble est peu cohérent et la psychologie des personnages presque grotesque.
"Le journal du séducteur" version hard ou "tel est pris qui croyait prendre" pourraient être les sous-titres de ce nouvel opus de Danielle Dubroux, cinéaste décalée. Ici, c'est à une fantaisie que nous convie la réalisatrice. Ainsi, son dispositif narratif est impeccable et se referme inexorablement sur les personnages qui y trouveront leur vérité. On reprochera pourtant au film une tendance à l'éparpillement et aux digressions inutiles. Même si l'ensemble est impertinent et enlevé, on regrettera un certain manque de folie. Les acteurs sont quant à eux irréprochables dans leur jeu décalé. Au total, on est vraiment devant une oeuvre très amusante, mais dont la réalisation est un peu trop sévère par rapport à la folie réclamée par son sujet.