Sur le tournage de Rire et châtiment, Isabelle Doval était surnommée "La Patronne". Elle confie : "J'avais de l'autorité et de la détermination, mais l'ambiance était également harmonieuse". Le producteur Michel Propper confirme : "L'ambiance sur le tournage était à la fois studieuse, harmonieuse et joyeuse. Isabelle est charmante, constamment volontaire (...). Tous ont été emballés par sa gentillesse, sa disponibilité, son professionalisme".
Le film a bénéficié de sympathiques apparitions, comme le rôle du barman du billard tenu par François Berland, voix-off de l'émission télévisée Le Maillon faible. Le patient sportif a quant à lui était interprété par l'athlète Pascal Gentil, médaille de bronze de taekwondo au dernier Jeux Olympiques de Sydney en 2000.
Isabelle Doval raconte qu'elle n'a pas écrit le personnage de Vincent en pensant à José Garcia. Bien que les deux artistes forment un couple à la ville, Isabelle Doval a préparé le scénario et n'a pas immédiatement confié le rôle à son compagnon. Au bout de deux ans de travail, elle se décide à lui proposer le scénario, et obtient dès lors l'accord de l'acteur dans le projet. Mais la réalisatrice tient à souligner : "Il a sa carrière et j'ai la mienne. Nous partageons déjà beaucoup de choses. Je pense que malgré tout, inconsciemment, la vie avec José m'a inspiré l'aventure de Vincent et Camille. Il a cette énergie, cette capacité à donner aux autres. Mais l'analogie s'arrête là. José n'est pas Vincent."
Rire et châtiment est le premier long métrage en tant que réalisatrice d'Isabelle Doval, qui est à la ville l'épouse de José Garcia. Elle retrouve à cette occasion le producteur Michel Propper, rencontré sur le tournage du court métrage Déçue (réalisé dans le cadre d'une campagne de lutte contre la drogue).
Isabelle Doval a endossé trois casquettes pour le tournage de Rire et châtiment : réalisatrice, scénariste, mais également actrice féminine principale. Un peu sous la crainte du producteur, Michel Propper : "J'avais déjà eu l'occasion de mesurer l'énergie et la capacité de travail d'Isabelle, mais honnêtement, je n'étais pas fou de joie de la voir en plus assumer un rôle aussi important que celui de Camille. Elle a su me convaincre, m'emmener dans son élan et au final, quelle bonne idée !".
Isabelle Doval raconte quant à elle comment elle a assumé cette triple responsabilité : "Pour tenir, il n'y a pas de secret. Il faut du travail. J'avais une vision très précise du film, en termes de mise en scène mais aussi de montage, de rythme".
Le producteur de Rire et châtiment, Michel Propper, avait déjà assuré la production d'un court métrage d'Isabelle Doval dans le cadre d'une campagne de sensibilisation contre la toxicomanie. Très satisfait du résultat qu'il juge "aussi efficace que drôle", il demande à la jeune réalisatrice si elle n'a pas de projet. Isabelle Doval lui fournit quelques mois plus tard la première ébauche de Rire et châtiment, dont l'idée principale plaît au producteur, et qui se décide à son tour de se lancer dans l'aventure.