Un brillant remodelage du conte des frères Grimm.
Ce film n'est pas à ranger dans la catégorie horreur du tout, bien que le public doit être averti, déconseillé au moins de 12 ans suffit largement. Je vais expliquer pourquoi il doit être vu d'un bon œil.
Il faut commencer par dire que si le scénario prend certaine liberté, il ne demeure pas moins fidèle au conte original, en cela qu'il garde une cohérence avec le conte. En fait le scénario s'est attaché à expliquer le pourquoi des évènements, ce qui n'est pas vraiment développe dans le conte ou partiellement. Le conte justifie la méchanceté de la reine par sa jalousie ce qui est assez léger. Alors que dans ce film nous avons une approche vraiment convainquante et nuancé.
De plus, il semble que la production ai rechercher à vraiment revenir aux sources du conte et à ses origines. Aussi, ils se sont inspirer de la Blanche neige de Lohr, une jeune princesse dont le père s'est remarier avec une femme prénommé Claudia qui était sévère avec sa belle fille. Vous pourrez vous renseigner sur ce sujet historique présent sur wikipédia notamment. Je donne le prénom Claudia car il est reprit dans le film, preuve de l'influence de cette source sur le film. Par contre Blanche neige est baptisé Lily et jamais ce patronyme célèbre n'est mentionné dans le film, seulement indirectement par le sang sur la neige au tout début...
La nuance s'est vraiment la force de ce film, à savoir que le conte prend parti pour Blanche neige et invite le lecteur à faire de même sans jamais creuser le pourquoi. Un esprit de simplification justifié par le public de destination. Or dans ce film nous voyons les travers de la jeune princesse, vaniteuse, orgeuilleuse, prétentieuse, jalouse (et oui ! Elle aussi) et destructrice. Puis le spectateur est même au milieu du film obligé de compatir au sort de la reine. Jusqu'à présent, la reine aura pratiquer de la magie blanche si on peut dire, c'est à dire de la magie qui cherche à rendre meilleur sa personne et son entourage. À ce niveau là, la reine à en fait un héritage, qu'elle garde discrètement et avec bienveillance, dont son miroir. Elle est en paix avec cela, elle ne souhaite pas l'utiliser à mauvaise escient. Ce ne sera pas uniquement et pas principalement la jalousie qui l'a poussera à pratiquer la magie noire, mais le chagrin et le désespoir. Donc une princesse Lily nettement plus à blâmer pour le début de l'œuvre.
Sauf si nous considérons, que Claudia était à l'origine de la mort de la mère de Lily, ce qui n'est jamais confirmé fermement par le film. Je ne prend pas le partie de cette hypothèse mais il est vrai que l'accident qui conduit à la mort est entrainé par une attaque de loup qui hypothétiquement pourrait être sous influence de Claudia. Je le pense d'autant moins que Claudia préfère les corbeaux et ne se sert pas de loup lorsqu'on l'a voit pratiquer une telle magie plus tard.
Au spectateur donc de trancher et de se faire une raison finale.
Autres points cruciaux de cette œuvre : le réalisme et la crédibilité dont fait preuve le film, et même une bonne dose de maturité. C'est flagrant surtout en comparaison de tout ce qui avait été fait jusqu'à présent et même après. Blanche neige et le chasseur ou blanche neige avec Julia Roberts, sont deux nulitées incroyables et pêchent largement sur tout ces points. À quelle moment peut on s'imaginer être dans la réalité pour les deux œuvres cinématographiques que je viens de citer ? À quel moment est ce convainquant ? Quand la reine se déplace sous forme de corbeau ? C'est dans blanche neige et le chasseur. Puis elle revient s'effondrer sur le sol sous forme de glue noir et visqueuse. Ridicule, grossier et immature. Mais je n'en dirais pas plus sur ce cas.
Pour revenir à notre film, et pour comparer avec ce que nous venons de dire, lorsque Claudia pratique la magie, ce sont des sortilèges d'influences, elle manipule l'environnement par différent tour,
faisant tomber les arbres dans une tempête, tomber les échafaudages d'un tunnel dans un tremblement de terre etc.
Elle manipule aussi les corbeaux d'ailleurs mais plutôt à la manière d'un medium que en se changeant littéralement en cet animal. Elle voit à travers eux et les pousse parfois à agir. Seule la transformation en vieille mégère ressort du fantastique mais cela est bien compensé par une bonne dose d'horrifique. Je met le Joker sur
la résurrection de son fils
que je prendrai pour une hallucination de Claudia. De toute manière,
la putréfaction du corps de son bébé était déjà bien avancé,
jamais ça n'aurait pu fonctionner. C'est une façon pour le film je dirais de refaire basculer le spectateur du côté de Lily, une façon de dire que Claudia était aller trop loin, sur tous les plans.
Toujours sur le réalisme, nous mentionnons de nouveau ici la recherche de sources historique par les producteurs. Et d'avoir donné de réel prénom aux protagonistes contribue à tout ça. L'ambiance générale de la Renaissance est bien retranscrit.
Plusieurs grandes découvertes sont mentionné dans le film, la forme de la terre, les progrès en médecine, etc.
Le rôle d'une maîtresse de maison, d'une jeune fille héritière, d'un seigneur de domaine, sont bien décrit, tout est à sa place dans ce château, tout est cohérent.
Maintenant revenons sur les plus importantes libertés que prend le film, et qui ont troublées des spectateurs, avec raison parfois. Le rôle du prince, l'absence de nain, le final.
Le prince qui n'en ai pas un ici, est un jeune homme hypocrite et faible bien que charmeur pour Lily, il sera très facilement manipulable par Claudia. Il se prénomme Peter Gutenberg, petite digression très drôle. Il possède des compétences en médecine et voyage beaucoup depuis toujours, semble plutôt tenir un rôle d'ambassadeur que de jeune seigneur. De toute manière le conte d'origine n'accorde que très peu de crédit au prince, il n'est utile qu'à finir l'histoire. Donc ce personnage est pour le film une sorte de hochet avec lequel les scénaristes se sont vraisemblablement amusés. Un jeune profiteur, bon qu'à jouir de la chaire et en recherche perfide permanente. Il est possible de percevoir dès le départ qu'
il éprouve une attirance bien plus prononcé pour Claudia que pour Lily (il louche sur elle avec avidité même en présence de Lily)
mais il n'est pas assez bête cependant pour croire qu'il a la moindre chance avec
une maîtresse de maison marié avec un homme puissant et fidèle. Il use donc de ses charmes sur Lily et l'à séduit sans difficulté,
mais cette recherche si rapide de séduction donne au spectateur un sentiment de méfiance sur ses intentions. Sentiment largement justifié dans la suite du film,
il semble qu'à la disparition de Lily il ne soit pas très affecté, il retournera à ses occupations et reviendra quelques semaines plus tard au château prendre des nouvelles. Ce n'est que lorsque Claudia l'à séduit et manipulé en lui accordant un baisé, qu'il ira chercher Lily et cela était un ordre de Claudia. Il meurt défenestré dans l'indifférence générale après que le public l'eut démasqué.
Les sept nains sont ici sept brigands sont l'un deux est nains. Il est clair que en parlant de nain les frères Grimm étaient peu claire, c'était des personnages plus symbolique qu'autre chose. C'est à dire que l'on se demande si c'était de vrais nains ou des enfants ou des petits hommes... Sept nains solitaires dans une mines qu'ils exploitent seul c'est juste irréel, si encore cette mine était propriété d'une grande compagnie qui les as réunie pour leur taille, mais non le conte ne donne aucune explication sur le comment de leur rencontre. Le film se propose donc de donner plus de sens à ces personnages, des solitaires donc des brigands, donc des chercheurs de trésors, donc des camarades soudés. Non pas pour autant des écervelés, le fameux Will témoignera de ce que chevalerie lui évoque, de leurs lourd passés et qui a fait d'eux des hommes de courages, de bravoure et prêt à tout pour arrivé à survivre.
Ils passeront de 7 à 4 au long du film
pour les besoins d'action. Au fond quelle importance puisque blanche neige les abandonne à la fin du conte...
C'est donc Will qui prendra donc le rôle qui revient au prince dans le conte.
Cela est acceptable, il est intelligent par la pratique des armes et de la mine, il connaît la nature et l'environnement car il est en contacte permanent avec celle ci contrairement a Peter et il connaît la vrai nature des hommes, perfide, avide, sadique, il garde les cicatrices de ces connaissances jusque sur son visage. C'est lui qui refusera la défaite
faisant tomber les arbres dans une tempête, tomber les échafaudages d'un tunnel dans un tremblement de terre etc.
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Mais non ! C'était sans compter sur le pouvoir de Will,
faisant tomber les arbres dans une tempête, tomber les échafaudages d'un tunnel dans un tremblement de terre etc.
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Phénomène intéressant donc.
Dernier point fort du film dont je voulais parler, les attractions sexuelles et émotives. Je voulais d'abord parler des divergences du scénario par rapport au conte dans le paragraphe précédent car ça nous a permis d'aborder et d'introduire certaine trame de l'intrigue qui nous intéressent plus particulièrement ici.
J'accorde en effet une importance particulière à ces attractions car elles influence constamment les choix que font les hommes et les femmes, c'est historiquement démontré et toujours important à souligner. Game of Thrones le fait aussi beaucoup pour citer une œuvre très connues. Et notre film le fait aussi avec brillot, sans excès.
Entre tous les personnages, nous voyons au fur et à mesure ces attractions créer des influences, donner des lignes directrices.
D'abord le trio Claudia, Lily et Frédéric (père de Lily)
faisant tomber les arbres dans une tempête, tomber les échafaudages d'un tunnel dans un tremblement de terre etc.
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Ensuite le trio Lily Claudia Peter, déjà abordé précédemment.
faisant tomber les arbres dans une tempête, tomber les échafaudages d'un tunnel dans un tremblement de terre etc.
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Voilà pour les points forts sur le fond du film. Maintenant l'interprétation des acteurs, rien à redire pour Sigourney Weaver, elle se complait parfaitement dans son rôle de jeune femme attirante, au passé mystique dissimulé
faisant tomber les arbres dans une tempête, tomber les échafaudages d'un tunnel dans un tremblement de terre etc.
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Sam Neil, un peu plus de mal pour le coup, son rôle paraît secondaire dans la mesure où
faisant tomber les arbres dans une tempête, tomber les échafaudages d'un tunnel dans un tremblement de terre etc.
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Mais pour la première partie, c'est une interprétation un peu légère et désintéressé. Il ne réussit à être crédible que grâce au rattrapage que font les acteurs qui jouent à ses côtés.
Lily a deux actrices pour son rôles jeune et adolescente. La première actrice suit uniquement les indications des metteur en scène sans ajouté de touches personnelles. La seconde est plus intéressante, arrive bien à exprimé sur son visage ses intentions, ses émotions, ses ressentiments.
Les costumes sont bien réussis, simple. Le maquillage est puissant, surtout pour la scène de la vieille mégère, effrayante, désagréable.
Idem pour les décors, les paysages, le château correspond à la période, il s'assombrit au milieu du film avec la tournure des évènements. Et les forêts paraissent bien Allemande.
La meilleure adaptation du conte au cinéma pour adulte ou jeune adulte sortie à ce jour.