"Mais qui donc à eu cette idée folle, un jour d'inventer l'école, c'est, ce, sacré Charlemagne, sa-cré-Charl-euuu-magne!"
[bon ok je l'avoue j'ai pas été très inspiré pour écrire cette introduction]
Vous, mes chers lecteurs, vous souvenez-vous de vos années collège, de vos années lycée, de vos punitions et heures de colle, de vos devoirs à la maison et contrôles de maths, de votre prof de physique à lunettes ronde et celui d'éducation physique à la bedonne ronde qui vous forçait à courir des 400m en Décembre?
Mais si, souvenez-vous, vous aviez des vêtements trop large, un sac de sport pour y transporter des cahiers grands carreaux avec marge, des stylos qui écrivent seulement votre nom sur les copies et un CARNET DE CORRESPONDANCE!
Bref, welcome back to school!
Aujourd'hui, dans la rubrique "j'ai testé pour vous", j'ai testé pour vous: Esprits rebelles!
Tout d'abords avant de commencer je tiens à remercier Laura, un fidèle lectrice qui m'a donc proposé d'écrire sur ce film, et bien félicitation Laura tu viens de gagner un voyage à Las Vegas pour toi et 3 de tes amis
Je me souviens, j'étais au collège lorsque le matin en allant dans mon établissement, je croisais sur les abris-bus, les affiche d'un film avec en premier plan une femme qui ressemblait physiquement étrangement à ma mère...
Cette femme sur l'affiche n'avait pas un air très accueillante et à vrai dire plutôt sur la défensive.
En second plan, une bande de jeunes adultes pas non plus très fun. Le genre de jeune à qui, peu de mamies demanderaient de porter le panier de provisions trop lourd ou de tenir la porte de la boulangerie...
En entête, ce titre, "Esprits rebelles", sachant que dans ma petite tête d'ado pré-pubère, le mot "rebelle" était plutôt associé à ce gros loubard chevelu sur sa moto dans le désert du Dakota...
Bref, assez suffisant pour attiser ma curiosité et vouloir regarder ce film.
Pour un jeune collégien des années 90, qui plus est venant d'entrer en 6ème, regarder ce film je l'avoue fut une grave erreur!
Pendant les 3 années qui suivirent j'étais terrifié à l'idée d'entrer au lycée.
Pour moi le lycée c'était ça. Des dangereux dealers de drogue, des mecs à veste en cuir, des rappeurs, des bagarres et tout ça sans la protection du rebelle et de sa moto!
Bah quoi à 11ans, difficile d'établir la limite entre un film et la réalité hein...
Au final, ce n'était ni les États-Unis, les dangereux dealers de drogue ne vendaient que de l'herbe, les vestes en cuir n'étaient que de minables survet' Lacoste fluo [le pire c'est que ça existe encore], les rappeurs finalement de grands poètes et les bagarres ne se finissaient que rarement plus loin qu'un nez qui saigne et un œil au beurre-noir.
Et vous savez quoi, dans tout ça, Vincent Black n'est jamais apparu (quelle tapette ce rebelle
Bon parlons du film maintenant.
Sorti en 1995 (n'essayez pas de calculer mon age j'ai peut-être faussé les dates , "Esprits rebelles" est un film tiré de l'histoire vraie de Louanne Johnson, une ancienne U.S. Marine qui se fait engager dans un lycée populaire de Californie pour enseigner dans une classe dite "difficile".
En effet, les élèves de cette classe particulière sont tous considérés par l'école comme des cas sociaux, dangereux et donc pas vraiment prioritaires.
Tous issus des ghettos californiens, hispano, black, pauvre et délaissés par tous, Louanne accepte la tâche difficile qu'est de les instruire, pour les empêcher de se détruire.
Le film à certes prit un coup de vieux et la VF donne envie de faire caca à coté de la cuvette mais l'histoire tient en halène du début à la fin.
Michelle Pfeiffer qui interprète l'institutrice permet à tous spectateurs de s'identifier, et ce que les élèves lui font subir finalement nous fait sentir plus proche d'elle.
L'introduction en noir et blanc sur des images de ghetto sur fond de musique rap chanté par Coolio et primé à l'"American Society of Composers" en 1997 donne le ton.
La diversité des personnages, notamment des jeunes gens, gros dur en apparence mais au final simplement confrontés quotidiennement à la difficulté nous permet de comprendre leur comportement et d'être de moins en moins dur à leur sujet.
Et à l'inverse, les grosses têtes du lycée, propres dans leurs beau costars, leur beaux bureaux mais au final, se révèlent être de beau connards ignorants.
Ce cocktails rend le film intéressant et remet un peu de sérieux à une époque où les films de "redressement" de jeunes à la déroute comme "Sister act" on prit à la légère un phénomène de société bien plus sérieux (bien que j'adore "Sister act"!
Un jour un grand philosophe [oui je sais j'ai déjà utilisé cette phrase pour sortir une vanne dans un précédent test mais là c'est du sérieux], donc un jour ce philosophe à dit: "Le savoir est une arme"
Moi j'y crois, bah oui je suis un rêveur et je pense qu'en étant instruit on peu vraiment changer les choses...
Finalement c'est ce que cherche à nous montrer ce film.
En y mettant tout son cœur et sa volonté, Louanne comme tous ces millions de professeurs à travers le monde, peut-être le changeront-ils un jour en montrant un autre chemin à nos enfants...