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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 décembre 2012
Pour un fan de James Bond, ce film est une sacrée claque. Les vrais espions n'ont pas d'armes car elles sont aussi inutiles que compromettantes. Ils ne fréquentent pas les tripots de luxe, ni les grands hôtels. Et surtout, ils n'ont rien à voir avec l'image du chevalier en armure qui s'accroche à des grandes idées. A l'exception, peut être, de Alec Leamas, un agent de l'ouest désabusé et habitué à ce qu'on lui confie les missions les plus dégueulasses imaginées par les cerveaux les plus tordus et pourris de l'intelligence service. Alec Leamas est charger d'aller à l'est pour confondre un supposé traitre en infiltrant l'opposition et en se faisant passer pour un transfuge aigri, alcoolique et sans respect pour la hiérarchie. L'ironie du sort est qu'il l'est vraiment et qu'à certains moments, on ne sait plus si il joue ou pas. spoiler: Au final, ce sont ses dernières miettes d'humanité qui finiront par le perdre, juste après avoir réaliser qu'il a été manipulé par son service , comme un vulgaire pion.
Contrairement à Ian Fleming, John le Carré fut un véritable espion de premier plan et son univers , quoique très pessimiste,est plus proche de la réalité que n'importe quel roman de gare. Ceux qui disent aimer le réalisme des premières aventures écrites de James Bond me font donc un peu sourire.
Cette adaptation du roman éponyme de John le Carré a quelque chose d'implacable, de fataliste. Richard Burton campe un personnage qui, de manipulateur, se découvre manipulé. Il prend conscience, à ses dépens, d'une mécanique qui broie les hommes, les individus, pour servir un intérêt national, collectif. Un jeu logique où le sentiment n'a pas de place. Le scénario développe une intrigue complexe et maîtrisée. Le noir et blanc est glacial. Et les acteurs parfaits de sobriété. Il manque juste une réalisation plus inspirée, moins académique, pour faire un chef-d'oeuvre.
"On ne peut pas toujours être une machine, on a besoin parfois de se divulguer comme être humain"
Avant d’entamer sa dernière mission Alec Leamas agent secret au bout du rouleau traine la savate dans les rues d’un Londres sombre et pluvieux.
Amer, frigide, Titubant, l’œil glauque, sa violence verbale et physique envers ses contemporains n’est peut-être qu’une couverture afin de produire de dernières étincelles professionnelles dans une ultime chorégraphie avant de s’endormir usé par les aspects procéduriers de son métier.
L’espion qui venait du froid lourdement critiqué pour sa lenteur lors de sa sortie mérite certainement une seconde vision. Ces images interminablement lentes donnent à cette œuvre étrange le statut de film d’auteur.
L’intérêt pénètre avec de grandes difficultés cette configuration logistique d’espions statiques, automatisés par une mission inlassablement répétée. Une écoute intensive de propos maussades altère davantage le contenu de cette besogne cinématographique obscure.
Une lassitude entretenue de manière royale par une récurrence en boucle.
L’œuvre possède une valeur c’est sur mais notre entendement n’est pas à la hauteur de telles exigences. Le passionnant contexte de guerre froide n’est ici qu’une toile de fond. Elle cède le pas devant le choix douteux d’un conversationnel trop abondant argumentant le besoin d’en finir devant ce bourdonnement verbal sans fin.
Quelques scènes d'un faux procès illumine un peu les bornes de cette mécanique complexe dont les rouages nécessitent un livret explicatif d'accompagnement.
Il s'agit d'un bon film d'espionnage. Il se déroule en pleine guerre froide, donc c'est un attractif pour ceux qu'en aiment. Pendant tout le film, j'étais motivé pour savoir ce qui venait par la suite. Certes, il n'est pas un chef d'oeuvre, mais avec des bonnes performances de Richard Burton et Claire Boom, le film garde une originalité intéressante.
Rarement vu un film aussi inintéressant. Tout est froid comme l'indique si bien le titre. Richard Burton, lui, est carrément de glace et indéniablement antipathique au point d'incarner l'archétype du héros avec lequel "classe et décontraction" ne rime pas. Posez ce protagoniste tête-à-claque dans un récit aussi mal écrit qu'inutilement compliqué et vous vous retrouverez face au plus qu'ennuyant L'Espion qui venait du froid, dont le seul argument justifiant sa fadeur au tendance neurasthénique et hypocondriaque, est de raconter l'espionnage comme il l'était vraiment. Quitte à faire dans le réalisme, ayez au moins la courtoisie d'écrire des dialogues recherchés et déclamés avec crédibilité que de ne se contenter que du strict minimum essentiel à la progression et la compréhension de l'histoire, dans la froideur la plus totale.
Chef d'oeuvre des polars à propos de la guerre froide encore invieilli; la resolution de l'intrigue semble impossible et le ton singulier du tout met en balance une réalité qu'on croyait stable.
Un film d'espionnage dur, sec, froid et ultra-réaliste, à mille lieues de la fantaisie de l'imagerie populaire "genre James Bond". Contrairement à beaucoup de films du genre, "L'Espion qui venait du froid" ne s'enlise pas dans une intrigue confuse et Martin Ritt a su maintenir un rythme égal à la narration de son film. En outre, le réalisateur a su tirer tout le potentiel de l'immense talent de Richard Burton et de Claire Bloom qui livrent des prestations remarquables. Le seul réel reproche que l'on puisse donner au film est que celle-ci est une oeuvre peu attachante paradoxalement à cause de ses principales qualités. Faute d'être un chef d'oeuvre, cette oeuvre est un des meilleurs films d'espionnages jamais réalisés, ce qui n'est déjà pas mal.
Ce film est une bonne adaptation du livre de John Le Carré. On y trouve même la dureté et la sécheresse de ton présents dans le roman d'espionnage. On est ici bien sûr loin des contre-vérités connues du genre véhiculées par la série des James Bond par exemple. Il s'agit d'une vraisemblable et non spectaculaire histoire d'espionnage et de contre-espionnage qui illustre la manière méprisable et inhumaine dont sont utilisés de véritables "pions humains" quand c'est jugé nécessaire. Le charisme de Burton apporte beaucoup au film. La direction d'acteurs de Martin Ritt y contribue aussi.
Voilà un film qui a terriblement mal vieilli... Après avoir vu les Bond ou dernièrement les géniaux Jason Bourne, le film fait terriblement vieillot. En effet, le film met 30 minutes à trouver un rythme et encore un rythme c'est vite dit car on a du mal à rester éveillés devant un tel ennui. Si l'histoire est la seule chose qui a un intéret, cela grandement du à John LeCarré, on a du mal à comprendre quelquechose à toute cette histoire. Bref, du cinéma d'espionnage comme on n'en fait plus.
Le sujet est intéressant et appuyé par un scénario intelligent mais le film peine à démarrer et manque de rythme. Dommage car cela aurait pu être mieux exploité. Heureusement Richard Burton porte le film.
Un film d’espionnage froid comme les plaines de Pologne. Le rythme est lent et cadre mal avec les attentes d’aujourd’hui qui veulent que les James Bond et Jason Bourne flingue toutes les 2 minutes. Ici on prend son temps pour vous faire comprendre les rouages de cette histoire complexe qui fait qu’un « dormant » est utilisé à son insu pour sauver un espion en difficulté de l’autre côté du mur de Berlin. Il s’agit d’une bonne surprise réalisée par un Martin Ritt qui maîtrise son sujet avec un Burton plus vrai que nature qui trouve enfin l’occasion d’exister sans son encombrante épouse. Du cinéma solide qui inspirera les Boisset et Deray dans leur transposition française des arcanes des services secrets au bon temps de la guerre froide.
Je trouve les autres critiques bien dures...Certes le film présente quelques longueurs, mais pas tant que ça. Pour ma part je ne me suis pas ennuyé et je l'ai même trouvé très bon.Les années 2000 nous ont habitué à des rythmes effrénés et ont malheureusement rendu désuètes ces productions des années 60. Dommage...
Ce n'est pas un film d'espionnage avec des gadgets high-tech et des types "espion jet-seteur". Richard Burton incarne un alcoolique désabusé et pessimiste. Le scénario est assez bien et complexe mais je n'ai pas été passionné énormément par ce film.
Comme les précédentes critiques sont mauvaises langues ! Toutes expriment que des qualités mais ne pensent qu'à la soi-disante lenteur... en comparaison à aux films 2008 ! Nous sommes en 1965 donc regardons le film avec des yeux de 1965. Ne pas avoir du flinguage à tout va et des bastons toutes les minutes n'est pas une tare ! Ce film est un VRAI film d'espionnage (pas comme "Bourne "et cie qui ne sont que des films d'action). Le scénario est complexe et précis comme une horlage. Mise en scène tout aussi précise avec en prime une photographie NB splendide. Burton est sobre et classe. Chef d'oeuvre du genre où intelligence est plus forte que castagne.
J'attendais depuis longtemps ce film, et la déception fut grande. Autant on ne peut qu'être admiratif devant la mise en scène impeccable de Martin Ritt et la très belle photo que contient ce film. Autant les acteurs sont excellents (Richard Burton formidable), mais par contre... quel ennui! Après une première demi-heure très honnête, il ne se passe quasiment rien du début jusqu'à la fin, laissant la place exclusivement à des dialogues un peu appuyés. Seul la scène du procès s'en sort plutot bien et les dix dernières minutes sont belles, mais c'est hélas un peu tard pour un film d'une heure 50... Techniquement irréprochable, mais émotionnellement glacant et lent, beaucoup trop lent... (pour ne pas statique).