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chrischambers86
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3,0
Publiée le 5 octobre 2014
Si la sèrie des « James Bond » s'inspirait d'un romancier de second ordre, Ian Fleming, les oeuvres plus sèrieuses, et plus pessimistes, il faut le dire, avaient recours à des auteurs tels que John Le Carrè ou Len Daighton, qui sont de bons romanciers! De John Le Carrè, on peut signaler une adaptation intèressante dans les quartiers mal famès de Londres! Celle de Sidney Lumet qui porte à l'ècran en 1966, "The Deadly affair", où James Mason dèjoue un complot su fond de guerre froide! Même si ce film d'espionnage, jadis diffusè au cinèma de minuit, est britannique, la carrière hollywoodienne se poursuit pour l'èmouvante Simone Signoret qui est consciente qu'elle porte le poids de son corps 24h sur 24! Elle n'est dans le camp de personne! C'est un champ de bataille, un pauvre soldat de plomb! Vous pouvez lui marcher sur son corps, la cribler de balles, la torturer, mais n'ayez pas pitiè d'elle, jamais! Maximilian Schell et Harriet Andersson en garce nymphomane complètent un casting très europèen! Un fonctionnaire a ètè retrouvè mort pour des raisons que Mason n'approuve pas! Son personnage d'officier au « Secret Intelligence Service » est dans une telle colère qu'il a envie de poursuivre cette affaire jusqu'au bout en agissant à titre privè! De là, on suit l'histoire de Charles Dodds avec beaucoup d'intèrêt, sans gadgets high-tech, sans plages paradisiaques et sans jolies filles et belles pèpèes...
Un petit mais alors vraiment petit Lumet avec pourtant James Mason. On s'ennuie d'un bout à l'autre l'enquete nous surprend à aucun moment et S.Lumet s'est perdue dans les drames qui l'a voulu dresser en plus de son investigation. La réalisation est appliqué mais pas novatrice ni mouvementée, d'un classicisme soporifique. Les décors de Londre (si je me souviens bien, je crois que c'est Londre) alternent ruelles sombres et maisonnets bordéliques, quoi de plus typique pour une enquete censé être un peu mystèrieuse. Vraiment décevant pour un Lumet que je déconseille assez vivement, le cinéaste à fait bien mieux dans le genre (il en est un des fondateur même), il arrive que parfois on se plante.
des problemes en general peu abordés + des sujets originaux joints à des decors réalistes ainsi qu'à des sujets definitivement pas neutres apportent un dementi evident à ceux qui pensent qu'un thriller reussi sur la guerre froide est impossible; avec de plus un ton global bien typique de la Stasi et l'evocation du drame de l’illetrisme, sinon d’une culture irratrapable.
En 1966, le film d'espionnage vit au rythme des aventures de James Bond popularisé par Sean Connery acteur fétiche de Sidney Lumet avec qui il tournera trois films qui encadreront "MI 5 demande protection" dont "La colline des hommes perdus" sorti un an auparavant. Comme beaucoup de collègues de sa génération (Arthur Penn, Martin Ritt, Sydney Pollack), Lumet est un admirateur du cinéma européen qui fait la part belle aux réalisateurs devenus les principaux artisans de leur création depuis l'avènement de la Nouvelle Vague. L'adaptation des romans de Ian Fleming initiée par le producteur Albert R. Broccoli offre une vision très idyllique et exotique de la vie quotidienne de l'espion 007, surtout remplie de conquêtes féminines et de voyages dans des contrées de rêves. Pour alléger encore le propos, tous les problèmes rencontrés au fil de missions rocambolesques à souhait sont résolus par le recours à des gadgets très sophistiqués et par l'art du combat savamment maîtrisé par Bond. Cette tendance à la désinvolture ne fera que s'amplifier au fil des épisodes et avec l'arrivée de Roger Moore dans le rôle-titre qui marquera le point d'orgue puis l'essoufflement de cette démarche. Des cinéastes américains comme Martin Ritt ("L'espion qui venait du froid",1965), Francis Ford Coppola ("Conversations secrètes", 1974), Alan J Pakula ("À cause d'un assassinat",1974) ou encore Sydney Pollack ("Les trois jours du condor", 1975) nagent un peu isolés à contre-courant de cette déferlante en dévoilant la face sombre de la vie de ceux qui œuvrent dans les eaux troubles des relations entre les États. Avec "M15 demande protection", Lumet jamais conventionnel s'inscrit bien sûr dans cette mouvance mais adaptant John Le Carré et confiant le rôle-titre à James Mason, il donne à voir les tourments intérieurs d'un homme vieillissant qui doit faire face simultanément à des enjeux qu'il ne comprend plus très bien et à l'appétit sexuel insatiable de sa jeune épouse (Harriet Anderson) avec laquelle il entretient une relation sadomasochiste destructrice. On sait que Lumet aimait par-dessus tout faire émerger les caractères de ses personnages par-delà les sujets souvent forts qu'il abordait. Il ne pouvait tomber mieux en choisissant d'adapter le premier roman de John Le Carré ("L'appel du mort", 1961) dont l'œuvre est marquée par l'approfondissement des ressorts psychologiques de ses personnages. En dérive complète sur le plan sentimental, devenu une sorte de paria au sein de son couple, l'agent Dobbs (James Mason) se Fixe comme point d'honneur de laver la réputation d'un homme supposé s'être suicidé après un entretien d'enquête mené par ses soins. Le rythme lent de la narration volontairement choisi par Lumet et Paul Dehn sied parfaitement à l'ambiance étouffante du film. James Mason citoyen britannique alors âgé de 56 ans est de retour d'Hollywood où il a pu parfaire son art. Il donne toute sa mesure dans ce rôle déchirant où il n'a pas hésité à se mettre à nu pour exposer la détresse pathétique et parfois ridicule de cet agent dépassé sur tous les aspects de sa vie. À ses côtés Simone Signoret, Harry Andrews et Maximilien Schell sont parfaits. Un film qui montre encore une fois la grande ductilité du talent de Sidney Lumet qui savait se plier à tous les genres tout en les façonnant à sa vision humaniste.
Bonne ambiance seulement Lumet s'est éparpillé entre espionnage, enquête policière et drame psychologique du coup rien n'est vraiment convaincant, ça reste tout de même très regardable.
Sidney Lumet adapte un roman de John Le Carré, auteur connu pour ses œuvres d'espionnage aux antipodes des James Bond. Tout le film se déroule ainsi à Londres, et s'intéresse à Charles Dobbs, membre du MI5 troublé après le suicide d'un cadre des Affaires étrangères en apparence sans histoire. James Mason est excellent dans le rôle principal, un quinquagénaire vulnérable et secoué par sa vie personnelle houleuse, mais également fin limier et habile tacticien. L'intrigue démarre lentement, presque comme un drame, mais mue peu à peu en polar d'espionnage très intéressant à suivre, où suppositions et coups-fourrés s'enchaînent. Exploitant certains bas-fond de Londres, et faisant à plusieurs reprises des parallèles entre le théâtre et l'espionnage (mêmes illusions et jeux de dupes, même violence), Lumet livre un polar urbain aux couleurs grisâtres et pluvieuses, et à la mise en scène travaillée. On signalera aussi la jolie musique signée Quincy Jones. "The Deadly Affair" vaut donc le coup d’œil.
John Le Carre, Lumet, SIgnoret, Mason... cela en fait quelques bonne raison de revoir un solide film d'espionnage ou la patte de ses 2 auteurs se retrouvent. Il est juste dommage que Lumet ait parfois un peu la mauvaise habitude de s'occuper plus de ses personnage que de son scénario mais ce la revient un peu à chipoter
Un solide film d’espionnage à l’intrique en forme de puzzle casse-tête, avec James Mason et Simone Signoret en têtes d’affiche. On peut juste lui reprocher un manque d’ampleur et de souffle, mais ce sont là en général les caractéristiques de ce genre (le film d’espionnage) que j’avoue ne pas goûter particulièrement. Saluons tout de même une fois de plus les qualités professionnelles hors norme de Sidney Lumet qui, dès qu’il s’attaque à un sujet, y apporte tout son savoir-faire et toute sa rigueur.
Très bon film d'espionnage de Sidney Lumet. L'action se passe à Londres, un agent veut élucider un soi-disant suicide d'un haut fonctionnaire. L'histoire est très crédible (la réalité dépasse la fiction en ce domaine) et est inspirée de John Le Carré, les acteurs donnent corps à ce récit, James Mason est excellent comme d'habitude. Lumet est un grand réalisateur, on le voit ici à plusieurs reprises : séquences d'action ou de dialogues très bien filmées. Film donc très agréable à suivre, l'intrigue nous amène jusqu'à la fin sans aucun ennui et avec grand intérêt (séquence du meurtre au théâtre - à rapprocher d'Hitchcock). L'humour n'est pas absent. L'important repose néanmoins dans le style et le langage cinématographique de Sidney Lumet qui maîtrise parfaitement son film.
Un Lumet mineur, vraiment mineur. On s'ennuie tout au long du film, le spectateur étant en avance sur les personnages. Aucune originalité, pas de suspens et le scénario tisse des histoires parallèles sans intérêts. La mise en scène assure le minimum syndical et les acteurs ne sont pas des plus convaincants. Même Mason. Un Lumet a oublié.
Malgré une réputation moyenne, je dois reconnaitre que j'ai trouvé ce film très convaincant. Cela n'est jamais ennuyeux, la mise en scène de Sidney Lumet toujours aussi appliquée et le casting magnifique, avec un James Mason toujours aussi grandiose, bien entouré de Maximilian Schell, Simone Signoret et Harry Andrews. L'enquête est très intéressante, mais le film nous offre surtout un très beau portrait d'homme, pris également dans des difficultés de couple. La musique de Quincy Jones finit par nous convaincre totalement. Même si le film manque peut être d'un tout petit peu de nervosité, il n'en reste pas moins excellent.
Un film d'espionnage qui se déroule dans les bas fonds de Londres. Dans un contexte de guerre froide (les services secret du Royaume-Unis font la chasse aux communistes). Décors de nuit, bar de quartier, quai crasseux, James Mason enquête sur le suicide d'un fonctionnaire soupçonnée d'être communiste. James Mason est l'agent de terrain, personnage principal, qui doit gérer sa hiérarchie, son enquête, sa femme et l'amant de femme. Personnage assez complexe que James Mason rend attachant. Autour de lui gravitent des personnages qui sont en général pas ce qu'ils semblent être. Le film est passionnant. La relation de James Mason avec sa femme (Harriet Andersson) est très intéressante et aide à définir le personnage, même si sa relation avec sa femme est sans rapport avec ses sujets professionnels. Sa relation avec son ancien collègue, Maximilian Schell, est elle aussi intéressante. Un film très écrit, où beaucoup de scènes sont passionnantes, en particulier celles avec Maximilian Schell et ou avec Simone Signoret. Culminant avec la scène au théâtre pendant une représentation d'une oeuvre de Shakespeare où l'interprétation de Maximilian Schell et Simone Signoret montre leurs talents.