Un très bon western signé Howard Hawks. Il met en scène John Wayne, Robert MItchum et un James Caan en début de carrière. John Wayne est un homme de main qui vient en aide à un ami shériff (Robert Mitchum) alcoolique qui doit affronter une bande de tueurs engagé par un riche propriétaire. John Wayne est parfait, tout en virilité et en force morale face à un Mitchum qui sait montrer les faiblesses d'un sheriff alcoolique. Hawks signe une belle mise en scène et le film est prenant. Un classique du western à voir ou revoir.
John Wayne Robert Mitchum et les débuts de l'acteur James Caan, El Dorado est clairement un western des plus solides qui soit. Humour et scènes d'actions pertinente et prenante, dont un passage non-stop poursuite dans une les ruelles pour en arriver à une fusillade dans une église et enfin dans un bar. Mitchum en shérif qui se déchire la gueule sous l'alcool, la rare et belle actrice Michele Carey.
Depuis la fin des années 50, Howard Hawks comme ses collègues réalisateurs de l'âge d'or des studios sent que son heure est en train de passer, Hollywood devant répondre au goût des spectateurs en profonde évolution quant au traitement des thèmes abordés. Beaucoup ont choisi la retraite comme Ford, certains comme Billy Wilder peinent à monter leur projet, d'autres très rares comme Hitchcock font de la résistance. Depuis "Rio Bravo" son dernier succès public, Howard Hawks a subi trois échecs successifs avec "Hatari !" (1962), "Le sport favori de l'homme" (1964) et "Ligne rouge 7000" (1965). A 69 ans, il sait bien que dans une industrie qui oublie aussi vite qu'elle encense, les occasions de travailler vont désormais se faire rares pour lui. Un italien barbu est alors en train de réécrire les codes du western dans les sierras espagnoles avec l'aide d'un acteur américain de télévision (Clint Eastwood) en quête de notoriété. Déjà en 1958, "Le Gaucher" d'Arthur Penn avec Paul Newman avait proposé une vision ambigüe de la légende attachée au brigand Billy the kid. Incontestablement les héros de jadis comme les représentaient les Humphrey Bogart, John Wayne, Gary Cooper ou Kirk Douglas allaient bientôt définitivement tomber de leur piédestal. En réaction à cette remise en cause des valeurs viriles auxquelles il était viscéralement attaché, Howard Hawks décide de ne pas prendre le train en marche mais plutôt d'enfoncer le clou de ses convictions en demandant à John Wayne qui n'est jamais vraiment descendu de son cheval de l'accompagner dans une nouvelle aventure dont la trame ressemblerait en tout point à celle de "Rio Bravo" (1959). Le western traditionnel étant condamné à très brève échéance, Howard Hawks pense sans doute que c'est à lui et à John Wayne d'écrire peut-être le dernier chapitre de son histoire. Leigh Brackett qui était déjà de l'aventure de "Rio Bravo" est cette fois-ci seule en charge du scénario. Les mêmes ingrédients et quasiment les mêmes personnages sont convoqués à nouveau. A nouveau une prison assiégée, à nouveau un mercenaire au grand cœur (John Wayne inamovible) et un shérif devenu ivrogne (Robert Mitchum à la place de Dean Martin) accompagnés d'un vieux briscard (Arthur Hunnicutt à la place de Walter Brennan) et d'un jeune chien fou (James Caan à la place de Ricky Nelson). Tous rejoints par une superbe femme qui épouse leur cause (Charlene Holt et Michele Carey en lieu et place de la sublime Angie Dickinson). Nous sommes donc placés en territoire connu pour que rien ne manque à notre plaisir. Le pari est osé pour Hawks qui peut facilement donner raison à ceux qui pensent qu'il est fini et tout juste bon à radoter. Mais en changeant un peu l'entame du film pour ne pas tomber immédiatement dans le huis clos et en accentuant nettement l'aspect humoristique de cette aventure "entre copains", le vieux réalisateur réussit haut la main son pari qui est de faire retomber en enfance ceux qui dans leurs jeunes années ont rêvé de passer l'écran pour chevaucher à bride abattue aux côtés de Gary Cooper ou de John Wayne. Cette petite bande est constituée d'un mercenaire estropié et vieillissant, d'un shérif alcoolique bedonnant, d'un jeune cowboy ne sachant pas tirer et d'un vieillard édenté. Autant dire que la crédibilité du récit est à peu près nulle. Pourtant Hawks et sa bande d'acteurs prennent tellement de plaisir à être ensemble que l'on se laisse prendre au jeu sans problème, sûrs que John Wayne à la tête de l'opération, rien de grave ne peut arriver. Oserait-on encore faire des westerns de cette trempe aujourd'hui ? Trouverait-on des acteurs pour accepter de jouer avec l'innocence et l'application des enfants quand ils imitent leurs héros? Rien n'est moins sûr. Hawks a donc bien eu raison de se dépêcher de faire son film testament d'une époque désormais oubliée. Il tentera bien le coup à nouveau quatre ans plus tard avec "Rio Lobo" mais l'énergie avait quitté le vieil homme et John Wayne accusait cette fois le poids des ans et de la maladie.
Un remake ou une sorte de suite de Rio Bravo, mais on a une impression de "déjà vu". Les acteurs sont bons , Wayne a toujours cette sorte de grandeur et de style , si particulier. Mais le scénario est bien mince, et les prises de vue de studio ont un peu viellit.
Intrigue assez proche du précédent Rio Bravo, deux immenses têtes d'affiche et un James Caan en jeune loup plein de belles promesses: Howard Hawks jouait surtout sur les fondamentaux pour faire vivre cet El Dorado qui, s'il n'effacera pas son aîné (un peu trop copié malheureusement), gagne quand même à être connu du fait de sa complexité dans les relations entre les personnages et d'un dosage plutôt adroit entre action et drame, mâtiné de quelques pointes d'humour. Ça foisonne peut-être trop question personnages (difficulté à dégager un réel "méchant" dans l'histoire tant celle-ci focalise sur les faiblesses des héros), mais le spectacle est assuré pour un des derniers westerns à l'ancienne mode.
Howard Hawks calque les personnages,l'histoire et les situations sur celles du film Rio Bravo. Le seul changement notoire est le remplacement de Dean Martin par Robert Mitchum,voilà la différence entre les deux films. Le ton reste en dessous de l'original,el dorado est moins prenant et moins drôle que son modèle mais reste tout de même suffisamment bon pour être un bon western,bien meilleur que rio lobo du même Hawks.
Bien que l’histoire diffère, quantité d’éléments de ce western proviennent directement du génialissime « Rio Bravo », réalisé 7 ans plus tôt. Howard Hanks s’en est d’ailleurs jamais caché et les personnages de John Wayne, Robert Mitchum, James Caan et Arthur Hunnicutt reprennent les caractéristiques de ceux tenus jadis par Wayne, Martin, Nelson, Brennan. Calqué de la sorte, l’intérêt de ce récit est quelque peu bafoué mais « El Dorado » n’en demeure pas moins une bonne variation.
Ce film symbolise le crépuscule d’un genre : le western classique parfois caricatural, manichéen et truffé d’archétype. Au même moment, de jeunes réalisateurs (Leone, Peckinpah,…) et comédiens (Eastwood, Newmann, Mc Queen, Connery,…) apparaissent et donnent un sacré coup de vieux à ce type de film. Mais Howard Hawks l’assume pleinement avec un final montrant des cow-boys à la retraite et estropiés devant laisser la place aux jeunes. C’est un film testament mais bourré d’humour, on voie que Mitchum a dû s’éclater lors du tournage. Hawks tourne ce film 7 ans après son dernier succès : « Rio bravo ». Il ne s’embête pas avec le scénario et l’assume pleinement ; ce sera un copier-coller du précédent. Tout est identique. On lui prédit un échec commercial, mais le public suivra. Car le précédent avait de vrais atouts présents aussi ici : un rythme enlevé, des renversements de situation, un scénario dense… Un bon film commercial avec aucun ennui. Après il a les défauts des westerns classiques (énumérés précédemment) auquel on peut ajouter l’incroyable résistance des tenues des garçons vachers aux grands espaces et à la poussière : jamais un pli sur le vêtement, des couleurs toujours chatoyantes et des vêtements sans cesse renouveler alors que l’on ne voie jamais une malle sur le cheval. Le manque de réalisme et de complexité des rapports sociaux condamnera ces westerns au profit de plus réalistes ou alors de plus caricaturaux encore. Malgré cela, ici, on note que les femmes sont loin d’être des potiches : décidées, autoritaires et parfois sous testostérone. Malgré tout préférez l’original à la copie avec l’opus précédent d’Howard Hawks : « Rio bravo ». Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
Le classique par Wayne dans l'une de ses meilleures prestations Tout y est la légende, la musique, la bravoure. Excellent. Je le recommande à toutes les générations.
En arrivant à El Dorado, l'aventurier Cole Thornton retrouve un ancien ami, JP Harrah, qui est aujourd'hui le shérif de la ville. Engagé par un proriétaire terrien, Thornton renonce à sa mission quand Harrah lui apprend qu'elle a pour but de chasser les McDonald de leurs terres... Howard Hawks remake plus ou moins son Rio Bravo et signe un grand classique du genre. Comme toujours, Hawks s'amuse à détourner les codes et offre à John Wayne le rôle d'un homme physiquement diminué par une blessure. Robert Mitchum est JP Harrah, un shérif intègre mais qui va sombrer dans l'alcool. Maud est une femme aux moeurs légères qui accepte de se partager entre les deux hommes. James Caan incarne un jeune homme surnommé Mississipi puisque son véritable nom est impossible à retenir, il ne sait pas se servir d'une arme et se voit offrir un pistolet assez particulier. Hawks n'hésite pas à flirter parfois avec la parodie, notamment avec la scène de la prison qui est un grand moment de comédie digne des meilleurs burlesques; certaines répliques sont d'un second degré savoureux. Mais Hawks n'hésite pas à rendre hommage au genre en nous offrant des scènes de fusillade et d'action dune grande efficacité et filmées avec une rare maîtrise. Ajoutez à cela un grand sens du récit avec du suspense et des rebondissements et des acteurs parfaits, vous obtenez un petit chef d'oeuvre d'un des plus grands cinéastes de tous les temps qui aura à chaque fois, quel que soit le genre abordé, fait des chefs d'oeuvre sa marque de fabrique.
La première chose qui retient notre attention, ce sont les importantes similitudes avec Rio Bravo (1959) qu'Howard Hawks avait réalisé quelques années auparavant. On serait tenté de dire que El Dorado (1966) est son remake, mais ce n'est pas le cas, simplement une relecture avec des discordances et des nouveaux personnages. La mise en scène privilégie quant à elle les dialogues et nous offre des réparties mémorables et d'une rare justesse. Les scènes d'action se font plus rare, ce qui risque sans doute d'en dérouter certains. Mais le film vaut largement le coup d'oeil, ne serait-ce que pour le trio d'acteur : John Wayne, Robert Mitchum, ainsi que le jeune (et méconnaissable) James Caan.
Le film ressemble à Rio Bravo, et alors ? Je veux dire on a deux films qui se ressemblent mais qui sont tout les deux vraiment bien fait, un bon casting, ici Hawks rajoute plus de personnalité dans les personnages, ils ont plus de profondeur, le background est plus soigné et puis il y a toujours la mise en scène de Hawks, la gueule de Wayne, le charisme de Mitchum en plus qui remplace le non pas moins bon Martin. Même si j'ai une préférence pour Rio Bravo, un divertissement de cette trempe ne se refuse pas.
"El Dorado"(1966)est l'un des derniers westerns classiques.Il fait partie d'une sorte de trilogie,succédant à "Rio Bravo" et précédant "Rio Lobo".Howard Hawks ne s'est donc pas trop foulé,remakant son chef d'oeuvre initial,en changant la distribution des rôles,et la manière dont des évènements similaires se déroulent.Un général magnanime et rationnel(John Wayne).Un shérif alcoolique ayant un sursaut d'orgueil(Robert Mitchum).Un jeune pistolero qui ne sait pas viser(James Caan).Un vieillard bon pied bon oeil.Deux femmes aux caractères bien trempés.Une étroite bande qui doit déjouer les plans de tueurs à gages expérimentés,et procéder à un échange houleux.La recette concoctée par Hawks a fait ses preuves,et il privilégie une fois encore les relations amicales et l'attente,aux coups de fusil.Ce western est tout à fait divertissant,et dégage un certain charme propre à une époque révolue,aux codes bien établis.Malgré tout,il fait pâle figure à côté de "Rio Bravo",et l'humour bien qu'il fasse mouche dans l'ensemble,désamorce tellement l'atmosphère,que toute tension disparaît,et qu'on puisse donc reprocher un manque d'aspérités.