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    Au hasard Balthazar
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    3,7
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    52 critiques spectateurs

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    Starwealther
    Starwealther

    75 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 juin 2007
    Encore un film de Bresson plus que spéciale et c’est d’une lenteur !!!Cette histoire d’âne est bien gentille mais terriblement pénible, elle a l’effet d’un somnifère. Je suis bien d’accord que l’âne incarne un personnage religieux qui peut être un roi mage du nom de Balthazar, cependant cette vision est trop lente, pas assez prenante. L’âne passe de la souffrance à l’amour. La souffrance passe par les hommes qui se servent de lui pour obtenir quelque chose, leur cruauté est innée, elle représente les penchants destructeurs de l’homme qui ne se soucie pas d’un animal, ils ne pensent qu’aux profits et intérêts qu’ils pourraient en tirer. L’âne Balthazar qui passe de maître en maître est maltraité, il fait l’expérience de tous les comportements cruels possibles et imaginables des hommes. L’âne est un être de pureté par excellence, le doux meunier de la fin du film qui voit d’ailleurs en lui le saint réincarné. Le film a une structure simple et chronologique mais il est bourré de références théologiques surtout venant de la religion Catholique. L’âne véritable bête de somme et une fille Marie ont la même existence, ils sont rejetés par des êtres d’une grande méchanceté. L’âne souffrira d’ailleurs tellement qu’il finira par en mourir. Un film en aucun cas moralisateur, on souffre juste pour l’âne, on se met à sa place, sa vie n’est pas gaie. Une vision que, j’ai trouvé quand même terriblement pessimiste mais elle est quand même véridique. L’homme pense souvent à ses intérêts et ça ne le dérangera pas de faire souffrir les autres. Certains actes sont méchants car ils permettent d’en tirer profit, ils ne sont pas anodins. Une œuvre qui comporte un vrai contenu, on en retire quelque chose. Par contre, le film n’est pas plaisant, la photo n’est pas sublime, le noir et blanc rend le film encore plus sombre qu’il ne l’est déjà. Le brin de sexualité qu’il est présent n’est qu’une sexualité dans la souffrance. Un film tragique et terriblement pessimiste.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 mai 2007
    Très bon film, l'analogie de l'âne avec le Christ est géniale. Bravo!
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mai 2007
    «au hasard balthazar» (France, 1966) de Robert Bresson est une œuvre purement cinématographique. Pur car la caméra alanguie encadre le réel dans une image et un son d’une splendide netteté, et cinématographique car les images parlent d’elles mêmes, comme si Bresson ne s’était pas chargé de commenter ce qu’il décrit. Les images se suffisent, déclarant un affreux dialogue sur les hommes à partir d’une petite communauté contadine. Mais Bresson est là, à l’intérieur même de son film. Balthazar l’âne est Bresson. Dans les multiples plans où la caméra filme l’œil de Balthazar, il faut y voir Bresson s’y regarder. Ainsi l’affection honteuse qui lie Marie à l’âne est celle du réalisateur avec son actrice. Cependant, si Balthazar peut-être l’effigie fictionnelle de Bresson, il est aussi un personnage à part entière, un personnage cinématographique par essence, car hormis quelques braiements de l’âne, c’est un personnage muet, qui n’existe que par l’image et se pose très souvent en témoin ( comme Bresson ) mais aussi en acteur. Supportant l’ivrogne Arnold avant son décès, servant à tous les personnages du film, il est un vecteur aux évolutions. La musique successivement classique et moderne caractérise elle aussi l’évolution des mœurs et le conflit entre les jeunes voyous et la vieille génération impuissante. La vie des hommes échappe à l’âne, elle se fait d’amour et de rage… et de hasard. Témoin du malheur des hommes, l’âne en est aussi l’interprète de par l’utilisation dont il est victime. Mais cet âne de Balthazar est toujours l’objet des hommes, si bien qu’à la conclusion du film où l’âne s’apprête à décéder, il s’enfuit se réfugier au sein d’un troupeau de moutons comme si enfin il avait trouvé sa place au sein des bêtes, un retour à sa nature, réintégrant la sérénité des animaux, fuyant la folie des hommes, des hommes qui semblent, d’après la fuite de Marie et la mort de son père, incurables.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 février 2007
    Beau mais long (et chiant).
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    46 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Voila un film que seul Bresson aurait pu réussir. Obsédé par la grâce, ecrasé par le vice, il filme ce qui n'est pas filmable et surtout d'une façon inimaginable, dans les interstices si l'on peut dire, avec un mélange de distance et d'intimité, de pudeur et de mise à nu. C'est proprement bouleversant. Dans l'oeil triste d'un âne, l'humanité des hommes n'a rien de rassurant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mars 2009
    Un mot pourfend le sylphe. « Balthazar, je te baptise ». Le reste est magie, ballet sublime, tant gestuel que verbal. Ils sont déjà là où l’éphémère voisine avec l’éternel, où l’on se cache pour mieux se découvrir. Plus précisément, je pense à la fille alitée qui tend un morceau de sucre à l’ânon, celui-ci le prend et effectue un léger mouvement de tête, laissant apparaître derrière lui le corps d’une infirmière assise sur le banc du jardin, s’apprêtant à son tour à tendre une cuillère à l’infirme. Les plans défilent au sein d’un montage très serré, sans que nous ayons le temps d’en contempler la plasticité. Quelque chose de sibyllin se passe, dans et entre ces regards, ces gestes, ces voix, donnant lieu à de véritables faisceaux de sensations. Mais ce que la caméra a l’air de cueillir, à l’extrémité des objets et des êtres, c’est toute l’énigme et la profondeur de l’homme. Robert Bresson a bâti, en treize long-métrages, une entreprise cinématographique sensible et humaniste, une déclaration d’amour faite à l’homme, dans ce qui le meut et l’émeut, dans la simplicité de son expérience comme dans sa confrontation avec ce qui le transcende et le pervertit.
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Fable terrible et sublime où l'on voit tout le malheur du monde se réfléchir dans le regard d'un âne, «Au hasard Balthasar» est l'un des sommets de l'oeuvre de son auteur! Bresson, le chrétien, y contemple l'humanité pécheresse avec une lucidité rare, mais aussi avec une pointe de dépit qui ne laisse point trop de place à l'espoir. Figure de la sainteté (laquelle, quoique toujours offerte, semble pour une fois inaccessible à l'homme), Balthasar, l'âne de la crèche ou de l'entrée à Jérusalem, d'ailleurs innocemment baptisé par Marie et par Jacques, supporte tout, assume tout et témoigne du mal qui ronge secrètement l'humanité jusque dans ses moindres recoins, pour finalement en mourir. Film profondément pudique, mais aussi terriblement clairvoyant, «Au hasard Balthasar» n'a pas son pareil pour sonder les coeurs et les reins et pour dévoiler les mouvements les plus secrets de l'âme. Mais, extrêmement concis et même elliptique, il exige du spectateur une attention de tous les instants, une sensibilité à la moindre inflexion des visages, des gestes, des attitudes ou des voix. On le sait, le réalisateur concevait le cinématographe comme une «mise en ordre», par quoi il demeure à mes yeux l'un des rares à avoir compris l'essence créatrice du septième art. Mettant remarquablement «en ordre» les images merveilleuses, les sons et la musique (sonate n° 20 de Schubert) qui constituent son matériau, «Au hasard Balthasar» en est l'une des démonstrations les plus abouties. Une perle rare dans l'écrin du cinéma mondial...
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