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weihnachtsmann
1 146 abonnés
5 130 critiques
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2,0
Publiée le 16 mars 2019
Vous comprendrez très vite que l’âne, bête innocente, passe au milieu des hommes sans les comprendre mais en ayant pitié de leur condition d’humains. Mais vous ne comprendrez pas grand chose aux dialogues vu que la moitié du film est muette. Au final c’est quand l’âne parle que l’on comprend le mieux. Car là il faut se taire et éviter les bavardages sans queue ni tête des personnages. Fastidieux.
Un drame austère d’une immense mélancolie qui dépeint la cruauté humaine sous l'oeil innocent d'un âne martyr, terni par un scénario manquant de fluidité.
Selon Jerzy Skolimowski, Robert Bresson est LE cinéaste qui a su conter avec efficacité une histoire sur un animal avec « Au Hasard Balthazar ». Le cinéaste-acteur polonais a même ajouté qu’il avait pleuré pour ce film. « EO », dernier film de Jerzy Skolimowski serait-il d’inspiration Bressonnienne ?
Avec « Pickpoket », ce « Au hasard Bathazar » a failli me faire pleurer d’ennui. Seules les séquences avec Balthazar m’ont sorti de ma torpeur… et encore. Après « Mouchette » qui semblait porter tous les maux de l’humanité, je présente « Balthazar » un âne chargé de toute l’inhumanité de l’homme. Bresson s’amuse avec les symboles. Ses métaphores sont aussi chargées que les sacs transportés par Balthazar. L’histoire contée par Bresson m’est aussi pénible que les brimades endurées par Balthazar.
Certes, Bresson n’est pas donné à tout le monde mais je crois en avoir compris sa quintessence : sa charge religieuse, le mal qui s’empare de l’homme ou la facilité avec laquelle l’homme (ou la femme) tombe dans le péché ; une démarche artistique austère, très épurée, qui semble aller à l’essentielle avec une direction d’acteur très discutable en ce qui me concerne.
Marie (Anna Wiasemski ) n’est pas un prénom pris au hasard. Sa connotation est religieuse, Marie est la seule à bien traiter Balthazar qui traverse sa vie comme Jésus-Christ qui trimballe sa croix.
Concernant mon podium, « Au Hasard Balthazar » peut se targuer d’éviter à « Pickpocket » la dernière place. Pour l’heure, j’en ai fini de mon expérience avec Bresson. Et je lui préfère de loin le film qu’il rejette : « Les dames du Bois de Boulogne », devant « Journal d’un curé de campagne ». Au regret.
Exercice de style « Au hasard Balthazar » est essentiellement ennuyeux. Décrivant la vie d’un âne au travers des vices d’une galerie de personnages envieux et par conséquent mesquins, Robert Bresson, l’humaniste catholique, n’est pas loin de la misanthropie athée d’un Duvivier, mais version light faute de force véritable dans la mise en scène. Toute référence sociale est curieusement absente, alors que les années soixante marquent le triomphe de la consommation à tout va dont le cinéaste dénonce la symbolique des objets (mobylettes, transistor,..) mais sans leur futilité comme l’avait fait le génial Jacques Tati huit ans plus tôt (« Mon Oncle », 1958). Débute aussi le malaise paysan avec l’exode rural, conséquence les concentrations pour développer l’agriculture extensive réclamée par les premières chaînes de grandes surfaces alimentaires. Ce sujet est éludé au profit d’un retour hypothétique vers la terre d’un instituteur, peu touché par la vocation (elle existait car c’était encore un métier respecté à cette époque), habité d’un orgueil démesuré, au service d’un ego du même calibre. Il tétanise sa fille, mi sainte mi putain, dont l’existence en ligne brisée, sans réflexion psychologique aucune, peine à intéresser. Reste une belle photographie de Ghislain Cloquet, une bande son travaillée et un choix musical pertinent, en particulier la sonate de Schubert accompagnant une fin magnifique, seul grand moment de cinéma de ces 95 minutes. Ils sont la preuve du travail soigné de Bresson. Mais il a aussi les partis pris. Une lenteur exaspérante, des dialogues qui sonnent faux car les acteurs, Anne Wiazemsky en tête, récitant la plupart du temps, désincarnent leurs émotions. Seul l’âne est excellent.
Le titre aurait pu être "les malheurs d'un âne", le pauvre Balthazar ne faisant que subir des propriétaires successifs violences et brimades. Si Bresson le chrétien voulait nous réconcilier avec la bonté de l'espèce humaine, c'est loin d'être gagné! Ce film n'est pas si long qu'il peut paraître à certains, et de mon point de vue relève plus d'une composition intellectuelle, avec quelques passages poétiques, et peine à provoquer l'émotion du spectateur; même le personnage de Marie, s'effiloche au fil du récit et n'apportera la rédemption attendue. Arrivé sans avis préconçue, je repars avec une impression mitigée, comparable à celle ressentie face à certaines œuvres portées aux nues de l'art moderne, dont on ne sait pas si la qualificatif de chef-d'œuvre survivra l'épreuve du temps, en se disant: voilà un travail indéniable d'images et de sons, mais au bout du bout, il va m'en rester quoi? Avec Fortuna, le jeune Germinal Roaux délivre ce mois-ci un film plus convaincant dans un genre "bressonien". GE1 - septembre 2018
C’est je crois à ce jour le moyen le plus original, inédit et pertinent que le cinéma ait trouvé pour parler de la société du moment. Nous sommes en 1966, De Gaulle au pouvoir, Pompidou à ses côtés et un âne pour refléter le monde tel qu’il va. Bresson le dépeint très sombre à travers les manigances des hommes bêtes et méchants qui s’attribuent la bête et puis l’abandonnent. Le message est très clair, mais le réalisateur l’explicite encore d’avantage autour de son personnage principal Marie, qui de l’enfance à l’âge adulte passe pareillement par la main des hommes et leur comportement cynique. Le tableau est égayé d’un petit refrain doucereux qui ne cesse d’accompagner les tribulations de Balthazar. A noter dans le rôle de Marie , Anne Wiazemsky, la petite fille de François Mauriac repérée par Robert Bresson à l’âge de 18 ans. Après « Au hasard Balthazar » elle rencontre Jean-Luc Godard, devient son égérie puis son épouse. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Au hasard Balthazar est un film extrêmement simple mais c’est ce qui fait sa richesse. Peu de personnages, peu de décors, peu d’actions, pas de couleur, une musique, un âne. Ne reste ainsi que l’essentiel.
Sorti en 1966, ce film porté aux nues lors de sa sortie par les futurs cinéastes de la Nouvelle vague propose de suivre l’évolution de plusieurs habitants d’un village à travers les yeux tantôt malicieux tantôt tristes d’un âne, Balthazar, véritable fil rouge du récit. Le long-métrage, qui distille de très belles séquences accompagnées par une musique entêtante de Schubert (sonate pour piano numéro 20), dresse ainsi un portrait pas toujours très glorieux de l’esprit et des comportements humains. Cette œuvre cérébrale, relativement complexe et au langage cinématographique novateur pour l’époque est néanmoins à réserver aux cinéphiles avertis.
Je suis vraiment du genre à encourager les gens à découvrir le cinéma qui ne nous est pas forcément des plus accessibles, mais là...
Je crois que c'est, à mes yeux, probablement le film le plus chiant que j'ai vu depuis très longtemps. C'est d'une lenteur, c'est d'un vide sidéral. Sans parler du jeu inexpressif et totalement artificiel (les comédiens [si on peut les nommer de la sorte] répêtent très souvent deux fois la même phrase de manière fausse.
Bref, je suis très déçu d'avoir perdu plus d'une heure de ma vie pour ça. Mais sinon, rien à dire sur le film !
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1,0
Publiée le 8 juin 2021
Même certains des pires films jamais réalisés que j'ai vu ont une certaine forme d'investissement dans les personnages et l'histoire mais ici il n'y en a pas. Je ne peux pas nommer un seul personnage auquel je me suis réellement intéressé ou dont le bien-être m'a paru important. Marie je ne me soucie pas d'elle. Arnold je ne connaissais même pas son nom jusqu'à ce qu'il soit sur le point de mourir. Gerard c'est le pire Balthazar il n'est pas même établi comme un personnage vraiment pertinent jusqu'à environ 50 minutes puis il retombe dans l'obscurité jusqu'à ce qu'il apparaisse à la fin. Pour être tout à fait honnête si le nom de Balthazar n'était pas dans le titre je n'aurais pas su qu'il est censé être un personnage important dans le film. Le temps d'écran consacré à l'âne en tant que personnage clé d'une scène est de deux ou trois minutes maximum. En fin de compte je ne sais pas pourquoi ce film est considéré comme un chef-d'œuvre. Encore une fois il a le potentiel d'être un grand film mais presque tous ses éléments ont été réalisés de manière médiocre...
je n ai pas pu malheureusement finir le visionnage de ce film de bresson.le film est tres dur,choquant etant moi memme un amoureux des betes je n ai pas supporte de voir un ane se faire torturer durant 1 heure et demi. tous les personnages sont mauvais ou lache il n ya pas une once d humanite dans dans ce film
J'avais plutôt aimé Pickpocket de Bresson et j'ai apprécié "Au hasard Baltazar". D'ailleurs quelques plans sont communs aux deux films, où la camera est au coeur et au plus proche de l'action. Bresson arrive à donner une emotion forte même à travers un âne, car l'âne de ce film à quelque chose de magique grace à la réalisation de Bresson. Seul petit bémol que j'ai pu trouver, quelques fois le jeu d'acteur est limite et frolle même l'amateursime mais cela reste rare et négligeable à coté de la beauté du film.
Un style et une ambiance certains mais je n’aime pas cette façon de filmer intello où on s’attarde sur des détails et passe en vitesse sur l’essentiel. Une belle photo et de beaux paysages pyrénéens. La scène de la mort de l’âne est réussie.
Ce film fait partie de ces oeuvres vides (un tableau peint en blanc par exemple) dans lesquelles certains voient du pur génie, et d'autres une escroquerie. Alors OK, les goûts et les couleurs ne se discutent pas... mais dans ce cas, il faudrait au moins que la réalisation soit géniale, or... les acteurs jouent atrocement mal (sauf l'âne, impressionnant de naturel), les dialogues sont à pleurer (ou à mourir de rire) et honnêtement l'allégorie de l'âne qui s'appelle Balthazar, c'est du niveau rédaction de troisième, et je ne parle pas de l'ennui profond qui envahit tout spectateur normalement constitué. Un autre problème, c'est que Godard a décrété que c'était un chef d'oeuvre, alors forcément pas touche au Jugement du Maestro, et tous les critiques professionnels (et ceux qui pensent l'être) de s'extasier et de crier au génie. Ben non, le roi est nu, et c'est tout simplement mauvais.
Bresson signe dans "Au Hasard Balthazar" une des ses œuvres parmi les plus plus pessimistes sur l'humanité. Loin d'être misanthrope pour autant, le cinéaste nous montre bien que même si chez certaines personnes, la bonté et l'honnêteté existe, la nature humaine dans ce qu'elle a de plus néfaste, en effacera indubitablement toute trace. D'une part, en se servant bien entendu de l'image de l'âne, mais aussi en mettant en scène le parcours de Marie, jeune fille sensible, naïve et innocente. Bresson personnifie l'âne au delà d'un simple être humain pour en arriver presque à un statut "d'être divin". L'âne semble comprendre mais ne jugera jamais. L'âne subit, mais ne se rebellera jamais. Je vous laisse ensuite déterminer le rapprochement avec un certain personnage biblique ... La naïveté de ces deux êtres permettra de refléter une certaine vision "objective" de la société. Marie est à l'image de l'âne, mais sera quant à elle, contaminée par les vices de l'Homme, ce qui provoquera sa perte. Le sort de l'âne est tout aussi triste, mais ce dernier réussit malgré tout à conserver son innocence jusqu'au bout, c'est à dire jusqu'à ce que l'Homme vienne transpercer sa chair... Si le caractère religieux peut rebuter certains, il n'en demeure pas moins que le discours du cinéaste est, malheureusement, extrêmement juste. Bresson arrive encore une fois, grâce à son cinématographe, à pointer du doigt les travers de l'homme avec une efficacité redoutable.