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Akamaru
3 073 abonnés
4 339 critiques
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3,0
Publiée le 21 juillet 2010
Un excellent David Cronenberg,qui travaille tous les thèmes de samytholgie"Faux-semblants"est avant tout un film profondément dérangeant,qui provoque le malaise,voire le dégout dans certains cas.Une relation fusionnelle entre 2 jumeaux,qui partagent tout,de leurs découvertes scientifiques à leur vie amoureuse.Mais on découvre que vivre ainsi va leur provoquer de graves disfonctionnements.Propreté clinique,références bibliques;une oeuvre difficile,ou toute la complexité de Beverly et Elliot éclate.Des jumeaux liés à jamais,dans leur coeur et leur sang.Incompréhensible pour beaucoup,ce type de rapports humains.Faux-semblants déborde de subtilités,ou la subtitution permanente entre les jumeaux peut déstabiliser le spectateur.Du cinéma exigeant comme je l'aime.
Ce n'est en aucun cas un film d'horreur. La fausse étiquette de "faux semblants" est à l'image de sa fausse réputation: on s'ennuie face au drame de 2 jumeaux finissant toxicomanes. Le jeu d'acteur n'est pas mauvais dans l'absolu, c'est crédible, mais ils ne sont pas extraordinaire, pas assez pour que le film ai une once d'intérêt. Pour ceux qui se confinent au cinéma d'horreur, passez votre chemin (pas de méchant, pas de tuerie, pas de torure physique ou psychologique, ...), pour ceux qui aiment les comédies dramatiques pas dramatiques (les musiques sont tellement saoulantes que l'on en vient à penser que les personnages ne sont pas à plaindre), peut-être vous pourrez aimer ... Je le déconseille.
Cronenberg est passé à côté d'un grand film. Jeremy Irons est excellent (ainsi que Geneviève Bujold), et l'idée de départ nous laisse penser que l'on va assister à quelque chose d'exceptionnel... mais voilà, l'histoire ne décolle jamais vraiment.
Beaucoup de facilités & de raccourcis dans ce film un peu long proche du " Répulsion " de Polanski et empreint par ailleurs de déterminisme et de fétichisme ( sinon de clichés freudiens avant l'heure ! ) provenant de toute façon de ces personnes dans l'incapacité de ressentir quoique ce soit, et finalement d'agir : On ne pas toujours tout expliquer, et tout cela est finalement une bonne représentation de cette haine larvée ... ( La séquence des portes claquantes et de ce silence injustifié dans cette ville tout de même parfois douée de vie est d'ailleurs assez significative. )
Un film encore une fois malsain mais fascinant. Bien que le film tire sur la longueur cela est compensé par l'excellent et tout a fait remarquable travail de Jeremy Irons. L'histoire elle aussi est fascinante, une histoire sur des jumeaux, comment vivre l'un sans l'autre est ce possible? Un film sur les mutation mais totalement différent de "La Mouche" ou "Videodrome".
"Faux-Semblants" et fausse réputation pour ce film, certainement le plus surestimé de David Cronenberg, duquel j'ai pourtant pris un plaisir certain à suivre et analyser quelques-uns de ses travaux. Réalisé en 1988, il s'attaque au très ambitieux sujet de la paire de jumeaux schizophrènes et psycopathes, qui liés ensemble peuvent commettre des actes immondes de façon plus ou moins responsable. Notion de culpabilité donc, de responsabilité et plus largement d'identité sont les thèmes les plus généraux d'une oeuvre dont on attendait un climat oppressant, poisseux et surtout malsain... Que nenni ! Si les intentions du style à adopter par le cinéaste sont plus que redevables (ne surtout pas céder au spectaculaire gratuit en proposant un scénario construit autour d'une intrigue solide et des personnages consistants narré à travers un rythme lent et faussement tranquille), on est en revanche très déçu par le côté "attentiste" de sa mise en scène, qui à ne vouloir rien révéler et rien montrer, finit par ne plus raconter ni même exprimer grand-chose. La situation initiale, si elle est bien installée ne donne par la suite pas lieux à des dérives, pas forcément sanglantes, étendues au niveau moral. Ici, on assiste à une démonstration de politiquement correct ou comment détourner avec virtuosité les sujets qui fâchent et agacent. Point d'idées saugrenues, juste un semblant de classique descente aux enfers teintée de drogue et d'expériences médicales en tous genres. Il y a de quoi se sentir frustré en regardant "Faux-Semblants", comme si le réalisateur n'était pas parvenu à développer convenablement un point de départ en or, incapable de transcender par la force des ses images la double interprétation glaçante et honorable de Jérémy Irons (son face-à-face avec Geneviève Bujold est à ce point savoureux). Cronenberg tourne en rond et semble ne pas vouloir se mouiller ni explorer des pistes obscures. A trop vouloir plaire à tout le monde, il est passé à côté de ce film, décevant.
Du pur Cronenberg : assez friand du réalisateur canadien, j'attendais beaucoup de ce film et au final je suis un peu déçu, non pas que le film est mauvais mais j'ai vraiment eu du mal à rentrer dans cet univers très spécial. Sinon la mise en scène est parfaite et J.Irons porte à lui seul le film sur ses épaules.
Cronenberg explore une fois de plus les liens subtiles de l'ame et de la chair à travers cette histoire boulversante de deux jumeaux gynecologue que rien ne semble differencier,jusqu'à l'intrusion dans leurs vies d'une actrice flippée,miroir de l'un et de l'autre,revelant au grand jour le mensonge de leurs existences.Une oeuvre profonde sur l'etre et le paraitre doublée d'une reflection sur la conscience des hommes,qu'elle soit une realitée metaphysique ou bien la resultante des reactions chimiques de notre organisme.PUISSANT!
Avec son dernier film, "les promesses de l'ombre", Cronenberg est enfin reconnu à sa juste valeur, comme un un des cinéastes actuels les plus intéressant. Mais on a trop tendance à oublier qu'avant le classicisme de History of violence le canadien était déjà l'un des meilleurs réalisateurs de genre. Car si "les promesses de l'ombre" contient des passages réellement sombre, on est loin du climat malsain de Faux semblants par exemple. Faux semblants n'est pas son chef d'oeuvre mais il a avantage de poids: sa radicalité. L'histoire de ses deux jumeaux est brillante à plus d'un titre, car il n'est pas question d'un jumeau bon, et d'un autre mauvais, mais de deux hommes qui sombrent simultanément. On retrouve ses thèmes récurrents, un rapport à la vie très organique (ici les gynécologues), et surtout un dérapage moral. l'ambiance est délibérément poisseuse et prend littéralement aux tripes. Pas d'effusions de sang inutiles, pas d'effets minables, Cronenberg ausculte les failles de notre société avec sa mise en scène chirurgicale. Quinze ans après, les personnages déviants et la subversion n'ont rien perdu de leur force.
Fascinante relation viscérale entre frères jumeaux, qui bascule et perd son équilibre lorsqu'un évènement extérieur perturbe cette intimité exclusive.
Thèmes de prédilection de Cronenberg, le développement anarchique d'un cerveau humain, la fascination pour la mutation, et toujours une touche d'extra ordinaire, ici transmise à travers un cauchemard.
Comme à son habitude, David Cronenberg ne nous facilite pas la tâche avec son film. A la fois complexe, dérangeant et troublant, Faux-Semblants (1988) risque d’en surprendre et d’en marquer plus d’un. Beverly et Elliot Mantle sont deux gynécologues. Ils sont jumeaux et travaillent ensemble. Un binôme qui va aller jusqu'à s’échanger leurs conquêtes féminines, en se faisant passer l’un pour l’autre, sans bien sur, en informer les concernées, qui ne sont autres que leurs patientes ! Sur une trame de départ convaincante et passionnante, Cronenberg nous immisce dans leur vie privée, passant en revue leurs relations passionnelles ou de débauche. Un épatant drame psychologique sur fond de crise identitaire et sur la relation fusionnelle et destructrice entre deux jumeaux. Interprété avec beaucoup de justesse par Jeremy Irons (que le réalisateur retrouvera dans M. Butterfly - 1994), très convainquant dans son double rôle démoniaque de deux frères jumeaux. Le tout accompagné par une remarquable B.O signée par le très grand compositeur Howard Shore (qui a d’ailleurs signé les B.O de tous les films de Cronenberg). Reste la mise en scène, trop lente face à la complexité de l’histoire !
Une claque assez magistrale. Réalisé par David Cronenberg, Faux-Semblants est un film au scénario brillant, film duquel se démarque l'acteur Jeremy Irons de par son incroyable double-rôle de composition ( deux frères jumeaux séparés par l'amour, amour incarné par la délicieuse Geneviève Bujold ). On admire la virtuosité de la mise en scène ( en effet, chaque plan a été tourné deux fois pour les effets spéciaux ) et les thèmes chers à Cronenberg sont présents : la schizophrénie, la poésie de la chair et de l'organique, la folie...Un cinéma torturé nous est ici présenté, agrémenté de savoureux dialogues ( " On devrait faire des concours de beauté des organes internes " ) et de l'envoûtante musique d'Howard Shore. Cronenberg, véritable chirurgien du cinéma, inspiré par l'immonde et la crasse nous offre ici bien plus qu'un film d'horreur : un drame psychologique éprouvant sur la crise d'identité de deux hommes partageant le même quotidien, ainsi qu'une réflexion sur la perte d'une raison devenue trop encombrante pour les héros. Une véritable descente aux enfers filmée avec panache, et surtout...sans faux-semblants !
Malgré la fait que j'aime le cinéma de Cronenberg, force est de constaté que j'ai pas du tout accrocher à celui la. Le théme est interessant mais le film est beaucoup trop lent et je n'ai hélas pas compris ou voulait en venir le réalisateur canadien. Du reste, j'ai trouvé que Jeremy Irons était plutôt bon et que la musique renforcait l'aspect inquiétant et malsain du film. Cela reste un film décevant pour moi surtout si l'on compare avec ces chefs d'oeuvres que sont La Mouche et Dead Zone.
David Cronenberg a su à travers des films bien personnels créer un univers très particulier à travers des thèmes récurrents tel que les manipulations génétiques, la destruction physique et mentale, la maladie ou le surnaturel. Faux – semblants se révèle peut être le chef d’œuvre du genre avec la description d’un amour fraternel et fusionnel entre deux frères jumeaux qui vivent en parfaite symbiose jusqu’au jour où l’amour une femme vient changer brutalement la nature de la relation entre les 2 frères. Car la femme en opposant les deux jumeaux va les précipiter dans la drogue et la folie. Aussi, comme dans la plus part des films de Cronenberg, on retrouve une atmosphère malsaine puisque les 2 jumeaux sont gynécologues et s’échangent leurs patientes en se faisant passer l’un pour l’autre. L’un domine l’autre jumeau, offre les femmes qu’il a conquises à son frère après les avoir consommé. Quant à la femme dont tombe amoureux l’un des jumeaux, elle a des penchants sado – masochistes. Faux – semblants est donc un film à la fois repoussant mais fascinant aussi grâce à la double performance de Jeremy Irons qui interprète à merveille à la fois le rôle des 2 jumeaux. Quand à Geneviève Bujold qui joue le rôle de la femme qui sépare les 2 jumeaux, son interprétation reste sans doute le rôle le plus marquant de sa carrière. Pour conclure, si vous aimez Cronenberg vous allez sans doute adorer sinon le film risque de vous mettre mal à l’aise.