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    Satyricon
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    3,6
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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2020
    La sceneggiatura demente : un joli nom à l’acronyme accrocheur qu’on pourrait dédier à la période où Fellini s’éloigne de Fellini. On pourrait voir le verre à moitié plein & dire qu’il s’approche d’autre chose, mais ses illusions sont plutôt des désillusions.

    Entre art absurde & art brut, le Satyricon de Fellini ne cherche même plus à se déguiser : il se vautre dans le kitsch & jette tout aux lions hasardeux d’une écriture automatique à laquelle il faut reconnaître que tous les honneurs sont faits, qu’il s’agisse de décors ou de costumes. Le coûteux étalage de ce démodé grotesque donne à l’œuvre la saveur d’une inspiration pour toute une génération des grands classiques ayant le plus mal vieilli : on y trouve la graine d’une humeur lourde, impénétrable & désireuse de ne plus rien laisser de tangible ou de rassurant dans les mains du spectateur qui engendrera des films tels que Zardoz, Conan le Barbare, Brazil &, pourquoi pas, Stalker.

    La déconstruction de la cohérence pouvait donner naissance, chez ce réalisateur dont la réputation d’innovateur n’était plus à faire, à un éclaboussement grandiose justifiant de le voir comme l’amorçage de ces chefs-d’œuvres & pépites de créativité maladive, mais le résultat donne plutôt l’impression qu’il a définitivement oublié ce qu’il veut dire au juste. L’initiation à une rêverie étrange ne suffit pas à justifier la post-synchronisation affreuse & des parodies de combats restitués, guère dignes d’un homme qui a remis un jour en cause le rôle de l’artiste quand il est célèbre. Est-il encore artiste lui-même ? Non, je vais trop loin : nombre des détails que je perçois comme des défauts ont en réalité été placés là sciemment par Fellini, comme c’est le cas d’une post-synchronisation décalée à dessein. Il a peut-être toujours été distrait mais ce n’est pas parce que Satyricon m’a insupporté que le regista a purement perdu la tête.

    Lassé peut-être d’avoir longtemps glissé la Rome antique décadente sous une représentation naturaliste de l’Italie contemporaine, il a voulu faire ici l’inverse & créer une farce burlesque à partir du monde gréco-romain. Il parvient à en faire un terreau surnaturel aux contrastes fabuleux, capable de se substituer, pour quelques heures, à la culture occidentale de ses racines, & l’on se met à songer à cette mythologie gémissante comme si elle pouvait réellement se faire le socle de deux millénaires d’Histoire à venir sur tout un continent. Mais c’est une cosmogonie morbide, théâtrale à outrance, où se mettent à errer les amalgames.

    Satyricon était sa proposition pour un remplissage onirique des lacunes dans les textes de Pétrone, toutefois c’est dans son œuvre à lui que je n’arrive pas à boucher les trous. J’ai eu le sentiment de voir une suite à Orphée qu’on aurait oublié de remplir au-delà des apparences & des symboles. Pas pour moi ; pas pour tout de suite. Peut-être dans quelques années l’adorerai-je.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Benjamin A
    Benjamin A

    712 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mai 2017
    Quelques œuvres sont assez difficiles à appréhender, on se demande ce qu'a voulu mettre en scène l'auteur, ce qu'il avait réellement derrière la tête lorsqu'il a décidé de filmer cela et donc, trouver un point qui nous permettrait d'aborder l'oeuvre en question d'une bonne manière, si cela est possible.

    Satyricon fait clairement partie de ceux-là où finalement j'ai eu l'impression que durant un peu plus de deux heures, Fellini ne dépassait jamais le point de départ, à savoir que la décadence humaine est intemporelle à l'image de celle romaine. Que veut-il dire ? Évoquer la néfaste nature humaine ? Montrer que l'homme se plaît dans le luxe et lorsqu'il libère ses instincts les plus primaires, le renvoyant donc au stade animal ? Ça, je ne le sais pas vraiment et c'est de là, notamment, que vient la subjectivité d'une oeuvre et pourquoi je considère que l'objectivité pour l'art n'existe pas, tant il existe plusieurs points de vue possible pour une même oeuvre.

    Si j'y ai bien vu une vision néfaste et primitive de la nature humaine, Fellini ne m'apprend pas grand-chose et je n'ai pas trouvé de pistes de réflexions dans Satyricon. Le cinéaste italien, que j'ai admiré lorsqu'il mettait en scène La Dolce Vita ou Huit et demi, m'a donné l'impression de tourner en rond, de filmer la débauche romaine où se mêleront l'amour, l'art, la barbarie, le sexe ou encore la liberté, durant deux heures, avec une succession de scènes à cet effet et sans aucun fil conducteur, ni structure narrative. De plus, et c'est là aussi que le bât blesse, je n'ai pas ressenti une quelconque atmosphère, une ambiance qui m'aurait permis de rester au cœur du film et d'être imprégné de cette vision et finalement, il m'a plutôt laissé indifférent et même ennuyé. "C'est un film de science-fiction sur le passé" disait-il mais où est le fantastique, la poésie et la science-fiction ? Si tout cela était présent, ça m'a échappé.

    Pourtant il n'est pas difficile d'admirer le travail esthétique du cinéaste, si le film est, à mes yeux, vide, il n'en est pas moins très beau et techniquement brillant, notamment pour filmer la décadence, avec même une certaine science du détail dans les cadres, et de nombreux symboles. Quelques séquences rehaussent l'intérêt, à l'image de celle du couple suicidaire mais ça reste bien trop insuffisant malgré un Fellini à l'imagination débordante dans les décors et costumes. C'est vraiment dommage car la vision, fantasmée ou non, du Rome antique reste toujours fascinante, que ce soit par sa richesse, culture, civilisation ou architecture.

    Si Federico Fellini a déjà su m'emporter dans son univers, ce n'est pas le cas ici où il se
    contente de filmer la débauche romaine sans atmosphère particulière, ni structure narrative et avec un certain ennui malgré un brillant travail esthétique et technique.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    195 abonnés 2 511 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juin 2019
    Satyricon est un film de Fellini peu convaincant.
    Comme beaucoup de films de Fellini (pas tous), il est très long et les tentatives de réflexions métaphysiques sont souvent ratées (elles donnent surtout l'impression de dialogues en apparence philosophiques mais qui en réalité ne veulent rien dire).
    Le point positif du film relève des aspects techniques (décors et maquillages).
    Les décors sont extrêmement chiadés, c'est ce qui frappe le plus. Cette ambiance de purgatoire aux relents de Rome antique est très réussie.
    Les faciès, physiques et maquillages très marqués, très exagérés de cette multitude de personnages nous conforte dans cette ambiance foutraque, pour ne pas dire grotesque , digne d'un tableau de Bosch.
    Malheureusement, difficile de saisir quoi que ce soit à l'intrigue qui n'a ni queue ni tête. C'est à ce demander s'il y a véritable un fil conducteur derrière tout ça ou si c'est juste Fellini qui a suivi son inspiration pour nous présenter son bestiaire. La deuxième moitié du film d'ailleurs se focalise sur une intrigue décousue où une scène chasse l'autre, sans logique pour lier le tout.
    Il n'y a clairement rien à comprendre de ce film si ce n'est une certaine folie, une véritable dépravation sexuelle et une indéniable monstruosité inhérente aux hommes (à mon avis, cela ne mériterait un film ennuyeux de deux heures).
    Le film est très beau mais complètement incompréhensible.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2018
    Libre adaptation du Satyricon, attribué à Pétrone et considéré comme l'un des premiers romans de l'histoire mondiale, ce long-métrage consiste en une succession de tableaux baroques et foisonnants dans le plus pur style fellinien. Complexe de prime abord, le film dresse un panorama de l'Empire romain décadent, où s'enchevêtrent de multiples histoires aux tenants et aboutissants plus ou moins faciles à appréhender, où la sexualité est omniprésente et où la poésie se mêle à l'érotisme et la violence. L'image, signée Giuseppe Rotunno est absolument superbe.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 novembre 2008
    On rentre ici dans une nouvelle dimension et forcément un jugement s'avère difficile, en tout cas on ne peut nier la richesse des scènes et le foisonnement des idées.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 mars 2014
    Ce film c’est l’homme libre au sens premier du thermes.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 septembre 2013
    Excellente adaptation de l'oeuvre de Petrone par le génial Federico Fellini, "Satyricon" est une succession d'images et de scènes impressionnantes (La scène du Minotaure est inoubliable), sorte de fresque vivante. Les décors et les couleurs sont superbes. Et puis, il y a cette ambiance très particulière tout au long du film. Je pense qu'il faut le voir plusieurs fois pour encore mieux l'apprécier et profiter entièrement du spectacle. Fellini est grand, très grand!
    Le-Droogie
    Le-Droogie

    19 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2011
    Je parlais précédemment de la richesse de Juliette des esprits, mais celle du Satyricon n'est pas loin derrière, bien qu'adapté du livre de Pétrone. Qualifié de "grande galaxie onirique" par le cinéaste, il est à mon sens un songe cauchemardesque de nuit d'été, nous menant à travers la décadence de l'empire romain gouverné par Néron, sous les yeux de deux jeunes rebuts que sont Encolpe et Ascylte.

    Fellini se détache ici des reconstitutions historiques des péplums qui tombent à foison dans les années 60, pour se diriger vers un monde abstrait, volontairement éloigné de notre réel, laissant le spectateur parcourir un rêve sombre, vicié et malsain sans lui indiquer une quelconque route ou chemin à suivre quant à son interprétation. Le film nécessitera obligatoirement plusieurs visionnages, mais lorsque vous pénétrez complètement cet univers, sa construction fouillée et réfléchie en devient hypnotisante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 février 2007
    Le Satyricon, voilà une oeuvre singulière, d'autant plus que sa source, le "Satyricon" de Pétrone, ne nous a été restituée que sous forme de fragments, rendant le tout assez nébuleux. C'est en se servant de cette caractéristique, que Fellini nous offre un film riche, plein de couleurs, d'éclats et de décadence, mais aussi plein de mystères. Il est d'abord interessant de noter que pour reproduire cet aspect fragmenté de l'oeuvre, Fellini ne cesse d'enchaîner les fondus au noir, nous prévenant que l'on passe d'un monde à un autre, ou plutôt d'un tableau à l'autre. Pour le reste, nous retiendrons surtout la splendeur plastique du film, véritable éblouissement pour les yeux, où couleurs et fastes se mélangent, où des acteurs au corps sculptural évoluent devant nos yeux, Martin Potter en tête, dont les yeux bleus rayonnent sur l'écran. Cette puissance visuelle est d'ailleurs amené à son sommet par de magnifiques panoramiques et plans en hauteur. Pour ce qui est du fond,bien évidemment Fellini nous donne à voir une société en pleine débauche, où les orgies sont de mise, le meilleur exemple étant le festin de Trimalchion. On note également la récurrence de grosses femmes à l'aspect repoussant, impudiques cependant, qui contrastent avec le raffinement et la beauté de la plupart des corps masculins, les aventures homosexuelles étant considérées comme tout à fait normales et même quelque part plus pure. Enfin il semble y avoir également une profonde réflexion sur la mort,celle-ci omniprésente durant tout le film, et une question obsédente : où finirons-nous une fois mort ? Quel rite effectuer pour honorer le corps ? Pleurer, ou bien même le manger ? Mais il paraît évident que pour les romains, la meilleure chose à faire était de se divertir de cette pensée au sens pascalien du terme, en se vautrant dans la débauche et la luxure. Une oeuvre riche donc, foisonnante, mais à regarder sans chercher à y voir une logique quelconque, au risque de gâcher son plaisir.
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    11 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2020
    Excentrique, excessif, ce film de deux heures passe l'air de rien, tellement l'univers proposé est fascinant, et tellement l'image, les couleurs, le cadrage felliniens sont incroyables.
    Schwann
    Schwann

    10 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juillet 2013
    La première fois que j'ai vu le Satyricon de Fellini, j'ai été très déstabilisé et cela ne m'avait pas plu. Malgré ma connaissance de l’œuvre de Pétrone, je pense que je n'étais pas prêt pour ce chef-d’œuvre de Fellini, dans lequel il mêle ses propres désirs, sans cesse exacerbés, à ceux de l'auteur latin. Finalement, ma deuxième approche fut plus constructive. La première chose qui me marqua, fut de voir combien ce film avait des rapprochements avec ceux de Pasolini. La deuxième chose, c'est la volonté qu'eut Fellini de marquer une complète distance entre le monde peint à l'écran et le spectateur, quitte à le laisser sur le bord du chemin. La troisième chose enfin, c'est que finalement, seul Fellini pouvait aussi bien adapter Pétrone, jusqu'à la fragmentation du livre dont des passages sont perdus à jamais. Un très beau voyage empreint d'érotisme et de fantaisie.
    Mysterfool
    Mysterfool

    10 abonnés 250 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2018
    Qui mieux pour filmer la décadence d’un empire que Fellini, quand il s’agit de l’empire romain et que le Monsieur est italien et génie du cinéma ?

    Il sait mêler la beauté, le funeste et le sordide pour un cocktail décapant.
    Il y a prescription mais à l'époque le tableau de ces deux beaux jeunes hommes et de leur giton a suscité en moi des émois que je n'aurais pas avoué à ma mère.

    Et qui mieux que mon regretté Jean-Louis Bory pour émettre une critique à la hauteur de ce chef-d’œuvre :

    « C'est un délire grandiose. Et d'une beauté plastique à vous couper le souffle. Une succession de plans dont on voudrait suspendre à chaque instant le flot, le temps d'admirer à loisir — et d'identifier — la référence implicite à tel ou tel peintre. […] Ce film est un film de peintre. Fellini-Satyricon donne l'impression d'un somptueux musée non plus imaginaire mais animé d'un mouvement à la fois ample comme celui d'un fleuve, et tourmenté comme si ce fleuve était coupé de rapides et de gouffres où tourbillonner. »
    — Jean-Louis Bory, Le Nouvel Observateur, 15 décembre 1969.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 mai 2007
    Satyricon est le film le plus marquant de la période "folle" de Federico Fellini. (...) Une puissance visuelle et surnaturelle.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le pire film de l'histoire ?
    Oui, je n'y vais pas de main morte ! Je l'ai vu dans le cadre d'une rétrospective, et bon ben voila quoi ! C'est nul, sans histoire cohérente, c'est moche à voir, les décors sont laids, j'en passe et des meilleurs : que dire, il faut m'expliquer pourquoi tout le monde aime ce film !!!!

    A surtout ne pas aller voir !!!!

    Allez dormir à la place, au moins ça sera plus confortable.
    nanarophile
    nanarophile

    21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2015
    L'ultime chef-d'oeuvre du maître italien. Un film déconcertant au début mais qui est absolument addictif, et même si l'absence de trame narrative peut déconcerter au début on ne peut que se laisser imprégner par l'ambiance et surtout par la qualité des décors grandioses et mégalos. Fellini ne retrouvera par la suite jamais cette patte à la fois fantasmagorique et réaliste des débuts mais ça reste un film inclassable et à (re)voir absolument
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