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Caine78
6 677 abonnés
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2,0
Publiée le 1 décembre 2011
Académique et fade au possible, cette adaptation de Balzac ne rend pas hommage à son auteur et son discours, terriblement simplifié et banalisé, ce qui n'empêche pas pourtant Henri Calef d'oublier quelques éléments essentiels. Reste que l'oeuvre se laisse au final regarder sans trop de déplaisir grâce à une poignée de scènes réussies et certains personnages secondaires convaincants, en particulier Madame du Gua et Corentin, interprétés avec talent par Madeleine Robinson et le toujours remarquable Marcel Herrand. On taira en revanche la navrante prestation d'un Jean Marais plus théâtral et horripilant que jamais et d'une Madeleine Lebeau pas mal non plus dans la niaiserie. Une vague curiosité, qui n'a toutefois plus grand chose à voir avec l'oeuvre du grand grand Honoré et que l'on pourra donc manquer sans trop de regrets.
La réalisation est sans faute malgré la fin trop emphatique La direction d'acteurs est impeccable, Jean Marais est bien dans son rôle (mais ce n'est pas le plus difficile) Madeleine Robinson est excellente en fanatique jalouse, Madeline Lebeau, plus chatte que jamais crève l'écran, Louis Seigner en curé de choc n'est pas mal non plus et puis il y a tous ces petits rôles excusez du peu Marcel Herrand, Pierre Dux et même Howard Vernon. Quant au scénario, il n'a rien d'invraisemblable, parfois l'amour rend idiot, et les romans d'espionnage parmi les meilleurs sont coutumiers de ces situations., mais surtout remercions les scénaristes (et Honoré de Balzac au passage) de remettre à leurs place les chouans à propos desquels certains nous bassinent encore aujourd'hui les oreilles
Un film sympa sur cette épisode de l'histoire bien souvent occulté et une plongée dans le monde aventureux de la contre-revolution, de toute façon surtout constituée de "gueux" et d'esclaves qui avaient plaçé à leur tête de jeunes nobles: antidote à la pensée unique.
C'est pas une grande adaptation du livre de Balzac, ce film est même un demi-ratage, les textes sont assez savoureux mais Les Chouans stagne sur la résistance et n'offre pas plus de profondeur. Quand à Jeans Marais, il s'impose avec grandeur devant la caméra.
Un film à remettre dans le contexte de 1947 , dans une France traumatisée par les luttes fratricides de l'occupation, de la collaboration , de la résistance et de l'épuration . A cette aune , l'œuvre prend tout son sens , servie par une belle photographie et par des personnages secondaires marquants ( plus que les interprètes principaux dont les compositions ont mal vieilli ) : soit Madeleine Robinson qui crève l'écran en hégérie monarchiste, Marcel Herrand en policier tortueux ou encore Louis Seignier en abbé réactionnaire ... S'y on ajoute des dialogues souvent inspirés et plein d'esprit , des costumes travaillés , un éclairage impeccable , on passe au final un bon moment .
L'adaptation est plutôt fidèle au roman éponyme de Balzac, à ceci près que le rôle de Jean Marais, en marquis de Montauran, tient une place peut-être plus importante dans le film de Calef et que, semble-t-il, le propos y soit plus favorable à la République. L'originalité dramatique de l'oeuvre provient de la relation amoureuse entre Montauran et Marie de Verneuil, l'un chef de guerre chouan, l'autre espionne de la République, donc adversaires acharnés dans la lutte finissante qui oppose la noblesse dépossédée aux révolutionnaires. Couple d'amants tragiques, parce que leur amour, fidèle à la tradition romanesque,spoiler: les guide à la mort , Montauran et Marie sont les contrepoints de Roméo et Juliette en cela qu'ils ne sont pas, ni l'un ni l'autre, innocents. L'interprétation est inégale entre Jean Marais, fier et théatral, et Madeleine Lebeau, plus légère et étonnamment subtile pour l'époque. La mise en scène manque certainement de relief dramatique et de passion, tant dans le domaine de l'action (les escarmouches entre les deux camps) que dans celui du sentiment. C'est une adaptation très sage pour tout dire.
Inspiré par "Les Chouans" de Balzac, le scénario reprend les mêmes personnages ainsi que les rapports amoureux entre le chef chouan et une espionne révolutionnaire. spoiler: Cela finira mal pour tous les deux.
Belle reconstitution historique de l'époque de la Révolution Française. Les décors (villes, villages, transports) sont de qualité, ainsi que les costumes. Les dialogues également sont de bonne facture, et une certaine vérité historique est présentée ici. Les acteurs sont bons, surtout Madeleine Robinson, et le prêtre Louis Seigner. La réalisation est aussi de qualité, Calef sait filmer, les scènes intimes comme les plans larges. (Très beau début du film). Film agréable à suivre, accompagné d'une bonne musique.
Film tourné en 1946 la date n'est pas sans importance, car c'est clairement un film de propagande républicain dit basé sur le roman de Balzac de 1829 mais qui ne cherche pas tellement à l'adapter. On y voit surtout une grosse vedette avec Jean Marais et tout tourne autour de lui et c'est en cela un peu confus et peu crédible.spoiler: La dernière image du film est bien dans ce sens propagandiste absurde, un chouan qui tire sur son commandant en chef comme une sorte de symbole . La réalité historique est plutôt bien plus ambigüe à ce point que l'armée républicaine révolutionnaire est une armée d'occupation avec cette vérité historique que la république avait acté le 1/10/1793 le génocide des vendéens. On pourrait faire un film plus convainquant à l'inverse de celui-ci, ce qui transparaît dans l'attitude rusée et cynique du politicien et celle simpliste du militaire. L'aspect religion est aussi traité de façon ambigüe ainsi l'on voit les deux principaux personnages faire un signe de croix sur la fin omettant que la principale raison de la guerre est la volonté de la république d'instaurer une nouvelle religion et que la guerre se terminera un an plus tard lorsque Napoléon rétabli la liberté religieuse. L'amour passion mis en point d'orgue est un peu facile, réaliste mais jouant confusément et naïvement avec cette intention du film de présenter les chouans comme des incultes défendant par atavisme grossier un ancien régime esclavagiste avec une religion qui collaborait à cet état de fait.
Décevant à mes yeux malgré un charme désuet. Après deux oeillades, les deux principaux protagonistes tombent si violemment et invraisemblablement amoureux qu'ils trahissent en 24 heures tous deux leurs idéaux. Le roman de Balzac valait surtout par sa peinture (certes caricaturale) des Chouans. Il n'en reste rien dans le film. Enfin, Jean Marais passe sans nuance ("sans transition"...) d'un ton guerrier tonitruant au ton le plus sirupeux.