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traversay1
3 638 abonnés
4 875 critiques
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3,0
Publiée le 3 août 2016
Derrière les barreaux de sa cellule, un homme observe un vol d'oies sauvages et se souvient… Un soir dans un parc de Londres, Matt Denant est abordé par une jeune femme. Ils bavardent quelques instants, puis Matt s'éloigne. Survient alors un homme qui accuse la femme de se livrer au racolage et veut la conduire au poste de police… Une Série B, soit, mais réalisée par Mankiewicz, ce qui change tout. Cadre original avec cette Angleterre rurale, des cottages, des chasses à cour et des petites églises. Rex Harrison, fugitif, croise sur sa route une galerie de personnages que le cinéaste fait vivre en deux ou trois échanges verbaux, signifiants. Tout l'art d'un grand réalisateur dans un "petit" film, qui, davantage qu'un chef d'oeuvre, en dit souvent plus long sur sa personnalité.
Mankiewicz réalise un film court sur une classique histoire d'évasion de prisonnier. Rien de réellement fabuleux mais Escape surprend pour son intensité et son style vif, pas de temps morts, on va droit à l'essentiel et Escape comporte une scène de crash d'avion bien faite. Rex Harrison est à l'aise dans le rôle de l'évadé. Le ton d'Escape est assez cynique.
Une rareté mankiewiczienne, c'est plus que toujours bon à prendre d'autant plus qu'en la regardant je peux ajouter (si on excepte un téléfilm !!!) le grand Joseph L. Mankiewicz dans ma liste des réalisateurs dont j'ai vu toute l’œuvre (du moins cinématographique !!!). Bon que dire de ce "Escape" ??? Sans être un film majeur du grand monsieur, avec une histoire qui lorgne beaucoup vers "Les 39 Marches" d'Alfred Hitchcock le côté léger en moins, "Escape" est un film prenant car sans temps mort où la réalisation parfaite de certaines séquences vaut assurément le coup d’œil (les roues de l'avion qui butent sur le toit de la voiture en décollant, par exemple...!!!), le côté pessimiste sur l'être humain soit cupide soit hypocrite soit cruel ; seuls rayons de soleil dans cette brume, au sens propre comme au sens figuré, le personnage de Peggy Cummins (d'ailleurs excellente comme à son habitude !!! !!!) ainsi qu'un pasteur sur la fin. Les extérieurs anglais et quelques échanges de dialogues tranchants bien dans la veine Mankiewicz donnent encore plus de relief au film.