Avec ce second long métrage qui fait suite à Clandestins, Denis Chouinard aborde à nouveau des sujets issus du contexte social : militantisme débouchant sur l'action directe, sort des immigrants, appartenance identitaire et inégalités sociales.
L'Ange de goudron a été choisi comme film d'ouverture du Festival des Films du Monde de Montréal de 2001 et y a remporté le Prix du meilleur long métrage canadien et le Prix Téléfilm Canada. Sélectionné au Festival de Berlin 2002 dans la sélection Panorama, il a obtenu le Prix du jury oecuménique.
Zinedine Soualem et Hiam Abbass, qui interprètent respectivement Ahmed et Naïma dans le film, forment également un couple uni à la ville.
Pour le personnage de Hafid, Denis Chouinard et son équipe ont passé des petites annonces dans les journaux et auditionné une soixante de "non-professionnels" qui ont répondu à l'appel. Le réalisateur se souvient : "Rabah Aït Ouyahia s'est distingué du lot par son physique un peu mystérieux et la profondeur de son regard. Je ne savais pas qu'il était rappeur, mais je crois que cela explique la façon qu'il a de se tenir devant la caméra et de rouler les épaules".
Costa-Gavras a aidé Denis Chouinard à peaufiner son scénario. Il lui a également fait rencontrer un jeune scénariste algérien, Salem Brahimi, avec qui il a travaillé à la rédaction de la version finale du scénario. Le réalisateur confie : "Il me manquait la dimension "incarnée" de la réalité familiale algérienne que Salem a su apporter. Je dirais que Costa m'a aidé à donner au film plus d'ampleur dramatique".