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MaxPierrette
173 abonnés
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2,5
Publiée le 7 février 2008
Alors qu’on l’attendait avec son documentaire consacré à Diego Maradona, c’est finalement avec “Promets-moi” qu’Emir Kusturica a arpenté la Croisette en mai dernier. Une tragi-comédie aux accents burlesques (un pléonasme chez le metteur en scène de “Underground”) sur fond de voyage initiatique et de passage à l’âge adulte, présentée en compétition, mais qui est pourtant passée quasi-inaperçue. Un signe de lassitude de la part du public ? Pourquoi pas, tant on peut ici reprocher à Kusturica de faire de Kusturica. Mais, d’un autre côté, ce n’est pas non plus comme s’il le faisait mal et n’avait aucun talent (ses deux Palmes d’or le prouvent). Son nouvel opus est donc, une fois encore, un joyeux foutoir où les personnages les plus barrés se côtoient au milieu d’un récit capable de passer d’une scène plus ou moins intimiste à un barnum insensé, fait de gags cartoonesques, sur fond de musique tzigane. Ainsi donc l’histoire du jeune Stane et de sa quête d’une fiancée, quoiqu’un peu longuette par moments, est très loin d’être déplaisante, et parvient même à nous arracher quelques francs éclats de rire, même s’il est certain que le film enthousiasmera davantage les néophytes que les aficionados du réalisateur serbe.
« Promets-moi » d’Emir Kusturica (2007). Au fin fond de la campagne serbe vivent Tsane (Uros Milovanovic), son grand-père (Aleksandar Bercek) et leur vache Cvetka, et dans une maison voisine une institutrice dont l’école est fermée parce qu’elle n’avait qu’un seul élève (Tsane) et dont le grand-père est amoureux ! Celui-ci sentant la mort approcher fait promettre à Tsane d’aller en ville pour vendre la vache, acheter une icône de St Nicolas et trouver une épouse. Sitôt dit, sitôt fait et Tsane de partir, de rencontrer Jasna (Marija Petronijevic), une jeune fille d'une grande beauté, mais aussi de se heurter à un bandit moustachu, un Groucho Marx mafieux qui veut reconstruire les twin towers en Serbie et faire travailler Jasna dans une maison close. Tsane sera néanmoins aidé par 2 frères chauves, toujours vêtus de chemises à carreaux, et qui sont les petits enfants d'un bottier, un ancien ami de son grand-père … Nous voilà embarqués dans des aventures rocambolesques pleines d’humour et de poésie, de trouvailles inattendues s’enchaînant sur un rythme fou jusqu’à un double happy end porté par une fanfare aux accents tsiganes. Un cinéma déjanté, loufoque mais joyeux et inventif qui se laisse déguster et avec un grand plaisir !
Promets moi est incontestablement un film de Kusturica. On y retrouve son inventivité débridée (mâtinée parfois de Wallace et Gromit !), sa truculence, ses bandits. Il y a donc de belles séquences, mais pas vraiment de film. Le scénario est bien mince et peine à nous tenir en alerte pendant plus de 2 heures.
J'ai découvert Emir Kusturica l'année dernière ou bien l'année d'avant au festival de Cannes, en train de jouer au ballon avec M. Maradonna. Considéré habitué de cette cérémonie, je me suis penché sur sa fiche film disponible sur tout bon site cinéma qui se respecte (merci O Grand Allociné) et suis tombé sur la bande annonce de Promets Moi. L'histoire d'un petit garçon serbe que l'on envoie à la ville vendre une vache et trouver une femme ... Histoire plaisante, bande annonce très plaisante ! Et le film alors ? Bah un grand grand ... grand grand ... grand bouleversement ! Ce réalisateur est génial ! Une vraie farce visuelle comme scénaristique, des loufoqueries des plus déjantées totallement joussives (avec une mention spéciale pour l'homme volant !) qui font de ce film un petit bijou. Bien sur le scénario est prenant, bien sur le petit garçon est trop mignon, bien sur la jeune fille est à tomber (si quelqu'un a son numéro !) mais pour moi Kusturica rend tout ça vraiment adorable. De quoi passer un super moment des plus adorables ....
Très déçu... Pour une fois je suis plutôt d'accord avec les critiques. Kusturica a cuisiné un film avec ses ingrédients habituels mais en changeant la cuisson. On dirait une autoparodie de ses films, une sorte d'autocaricature. L'histoire est bonne et originale avec des interprètes plein d'envie, de charme et d'entrain. Mais la mise en scène est un peu trop loufoque avec une surabondance de musique et de fouillis. Heureusement reste les toujours superbes images que Kusturica nous offre (le bain avec les pommes, les grandes inspiration avant les baisers...etc...)
Une comédie burlesque de Kusturica, ça donne envie et d'ailleurs, elle commence bien mais par la suite il y a pas mal de gags au goût douteux et par moments c'est n'importe quoi. Cela dit il y a de jolies scènes.
Puding indigeste aux gags lourds et répétitifs, "Promets moi" dernier opus en date du double palmé Kusturica est une amère deception.
La grace et la légèreté semblent totalement absentes d'un scénario trés mal écrit et d'une mise en scène qui confond profusion et invention, trop plein et richesse.
Le spectateur ressort épuisé de ce voyage initiatique sans queue ni tête ou tout le monde s'agite sur l'écran mais ou rien ne retient vraiment l'attention ...
En attendant son prochain film passez pour l'instant votre chemin ...
Loin d’être l’un de ses meilleurs films, on reconnaît tout de même la « touch » Kusturica. Dans la Serbie profonde, un grand-père craignant de mourir bientôt, envoie son petit-fils en ville pour vendre sa vache et en retour, ramener une icône de Saint Nicolas ainsi qu’une épouse. Là bas, il devra faire face à la mafia locale et aux innombrables péripéties toutes pour le moins burlesques. Dans la veine de Chat noir, chat blanc (1998), Emir Kusturica nous réserve des surprises à la fois hilarantes ou grotesques au milieu de protagonistes tous très particuliers. Il allie l’humour au salace (les mafieux aux tendances zoophiles), mais toujours sur un ton drôle et jamais vulgaire. Accompagné par une B.O entraînante et vivifiante, que l’on doit à Stribor Kusturica (le fils aîné du réalisateur). Promets-Moi n’est pas ce qu’il a fait de mieux certes, mais on s’en contente largement !
Même si l’esprit est bien déluré, on peut se lasser très vite de cette vaste pantalonnade qui n’a rien de véritablement fouillé. A dire vrai, on risque même de s’ennuyer ferme durant les deux premiers tiers du film, et cela même pour un adorateur de l’ami Kusturica. Pourtant, le film évite tout de même le naufrage grâce à une fin totalement déjantée et pleinement animée. La question qui se pose pour vous pourrait dès lors être la suivante : êtes-vous prêt à vous ennuyer profondément pendant plus d’une heure pour à peine une demi-heure de plaisir ?
Kusturica connaît une crise d'inspiration qui ne saurait remettre en cause sa place de premier plan dans le cinéma contemporain : acteurs qui vocifèrent, humour lourdaud, effets qui tombent à plat. Gageons que ce faux pas n'est qu'un accident de parcours dans une filmographie étonnante et que le cinéaste pourra prétendre prochainement à une troisième palme d'or à Cannes.
Mouais... Kusturica reprend le décor de "La vie est un miracle" et bon nombre de ses acteurs pour une nouvelle fable sur un ton léger et un peu décalé mais la magie et la poésie qui se dégage habituellement de ses oeuvres ne sont pas au rendez-vous. Alors bien qu'on esquisse un sourire de temps en temps, je me suis plutôt ennuyé et le déconseille fortement dans sa filmographie...
J'ai du mal à croire qu'on ai supprimé ma critique de ce film sans m'avertir. Peu importe je récidive. Ce film est con, naze, lourdaud; à l'image de Kusturica, comprenne qui pourra.
Devant un film qui s'amuse autant, il n'y a rien de pire que de rester totalement insensible au délire ambiant. Ce fut pourtant mon cas avec ce Promets-moi dans lequel Kusturica et sa bande de comédiens se sont visiblement éclatés. Sujet sympathique s'il en est, agrémenté de péripéties loufoques. De l'ironie mordante à l'humour potache et provocateur (beaucoup plus du second, tout de même), Kusturica déploie un panel de comique alléchant. Les comédiens s'en donnent à coeur joie, certains versant d'ailleurs trop dans le cabotinage facile, et l'on découvre avec bonheur la charmante Marija Petronijevic. Pourtant, la sauce ne prend pas vraiment. On l'aime bien, Emir, mais Promets-moi reste une succession de délires caractérisés sans véritable cohérence et donc sans âme. Entre un début assez intrigant et réussi et un happy end plein d'une tendresse salutaire, on se sera donc copieusement ennuyé. En effet, le film stagne : l'intrigue, d'abord, offre peu de surprises, et surtout l'humour est répétitif et finalement faussement provocateur. Quelques séquences dans le plus pur esprit BD (gags visuels classiques mais efficaces) sont irrésistiblement drôles mais restent rares, et l'accumulation de blagues vraiment lourdingues (zoophilie, scatophilie, tout y passe) finit franchement par lasser. Même l'éventuel propos sur une société serbe désoeuvrée est noyé dans ce comique troupier redondant. Ceci est d'autant plus regrettable que Promets-moi n'a rien d'antipathique : on aimerait participer à cette fête joyeusement bordélique et bruyante (la musique omniprésente) qui prône l'amour universel en même temps que la crastration des méchants, mais force est de constater que le spectateur n'entre pas vraiment dans les préoccupations de Kusturica. Une grosse déception pour ma part, pour cette comédie tendre, osée, personnelle mais épuisante, qui s'enferme sur elle-même dans la redondance d'un délire qui ne fait au final qu'exhiber sa vacuité.
Kusturica s'est un peu perdu avec ce film... Il en a "trop" fait. Il l'a voulu "trop" drôle, trop irrévérencieux, trop...tout, en somme. Je peux comprendre qu'on en dise qu'il est le film de "trop", effectivement... Après, moi j'en ai quand même ri, la VF n'était pas trop mal, même si j'ai eu la chance de le voir en VO... Je trouve que ce film est trop commercial, axé "occident", "UE", l'air de rien... En voulant se faire comprendre et connaître de tous, il a perdu son essence, à mon sens. Après, évidemment j'adore son univers, j'adore voir les beaux paysages de la Serbie, sa musique, ses acteurs fous, etc. Mais ce film n'est pas son meilleur.