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Benjamin A
737 abonnés
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4,0
Publiée le 29 août 2014
Alors qu’il est déjà loin d’être un débutant, Henry Hathaway sort en 1954 « Garden of Evil » où il met en scène trois passagers d’un bateau qui vont se retrouver coincé dans une bourgade du Mexique. En échange d’argent, ils vont accepter d’aider une femme cherchant à secourir son mari bloqué au fond d’une mine en plein territoire Apaches. Henry Hathaway prend son temps pour mettre en place l’histoire et présente peu à peu ses personnages sur le chemin qui mène jusqu’à la mine. Des personnages plutôt classiques pour un western mais intéressants, ambigus et bien écrits, que ce soit les cow-boys, tous trois au caractère bien différent ou cette femme autoritaire et forte. Le déroulement, où les péripéties sont parfois inattendues et bien pensées, est lui aussi très bien écrit, tout comme les dialogues qui sonnent toujours juste. Il ne manque d’ailleurs rien dans ce western entre les indiens, les bandits, le long voyage, les cow-boys, le personnage féminin fort et les scènes d’actions, le tout très bien mis en scène par Hathaway. Il mêle différents genres entre le western, l’aventure ou encore le drame où Hathaway ne néglige en aucun cas l’aspect psychologique des personnages. Il donne un souffle romanesque et une atmosphère fascinante et ambiguë à son film. Il maintient le suspense de bout en bout, notamment sur les réelles motivations des différents personnages. Les scènes d’actions sont très bien réalisées et, de très belle manière, Hathaway met en avant les superbes extérieures et la beauté des paysages. Le lumineux technicolor et le cinémascope sont de toutes beautés et très bien utilisés, tout comme les musiques. Côté interprétation, c’est là aussi impeccable et notamment Susan Hayward dans le rôle féminin. Gary Cooper, Richard Widmark et Hugh Marlowe sont chacun impeccables dans le rôle des trois cow-boy/chercheurs d’or. Un très bon, beau et agréable western, Hathaway s’attache tant à la psychologie de ses personnages qu’à mettre en avant la beauté des extérieurs et sur les deux tableaux il réussit.
La première partie du film est consacrée à la présentation des personnages principaux, très typés : trois aventuriers états-uniens (un chef de bande taciturne, un joueur de cartes bavard, un jeune fougueux), ainsi qu'un Mexicain du cru et une belle femme rousse, de caractère, qui lance le drame. Chacun y va de son couplet sur l’action proposée (le sauvetage d'un homme dans une mine d'or en territoire apache) ; les dialogues sont plutôt incisifs ; la mise en place dramatique est intéressante. La seconde partie gagne en mouvement et en intensité, savamment orchestrés par Henry Hathaway. S’engage une chasse à l’homme blanc, menée par des Apaches, menace fantôme. Fusillades, trahisons, amitié virile, passion amoureuse sous-jacente, sacrifice… La recette est bonne, très bonne même. Et le dénouement ne manque pas de grandeur. Cerise sur le gâteau : des décors somptueux.
Un chef d'œuvre du Western surprenant et intelligent signé par le metteur en scène Henry Hathaway !! Quand j'ai lu l'histoire sur le DVD, je m'attendais à une guerre de quatre cowboys et une femme qui les a engagé avec les Apaches durant la durée du film, "Le jardin du diable" m'a surpris par un récit plus psychologique car les hommes ne se connaissent pas, certains ont même des mauvais fonds de recevoir l'appat du gain et de l'or que cherchait le mari disparu de la femme. Le scénario est solide pour nous tenir en haleine et nous interroger sur les valeurs des cowboys. Au total, sans compter le saloon Mexicain du début et la fin, il y a six acteurs tous très bons qui complètent ce long métrage dont les tètes d'affiches Gary Cooper, Susan Hayward et Richard Widmark. Les scènes du falaise que traversent les personnages en aller retour donnent du vertige. Henry Hathaway signe peut ètre son meilleur film, le tout est maitrisé et grandiose.
Un western fascinant dans son intrigue et grandiose dans ses décors avec des acteurs Gary Cooper et Richard Widmark,en particulier au sommet de leur forme... Tout y est dans ce film ou nos deux aventuriers vont escorter une femme ambiguë et sauvageonne (Susan Hayward) désireuse de sauver son mari enseveli dans une mine avec des sacs d'or . Est t elle vraiment amoureuse de son mari ou uniquement intéressée par l'or ? Signalons les scènes de combats légendaires avec des indiens dans les chemins escarpés le long de parois rocheuses de montagnes mexicaines impressionnantes. Je gonfle à peine la note jugeant 3.3 insuffisant.
Les enjeux ne sont pas traités comme dans un western classique par Henry Hathaway,seulement tout est sommaire. Des personnages aux actions en passant par des dialogues franchement ridicules. Alors oui il y a des beaux décors et la photographie et belle, mais tout ça reste trop en surface pour arriver à faire accrocher à cette histoire d'hommes manipulés par la beauté d'une femme.
Comme beaucoup de westerns des années 50, le film de Hathaway repose sur une intrigue psychologique et un fabuleux ensemble de plans de paysages. Il développe les personnages, particulièrement la jeune femme aux buts ambigus et qui s'éloigne des archétypes du genre. Régnant sur un suspense, le trio s'échappe par les falaises gigantesques, une des plus grandes séquences du film.
Je suis loin d'être un fanatique d'Hathaway qui me déçoit plus souvent qu'il ne me comble à cause d'une mise en scène un peu molle et des scénarios simplistes. Ici ces deux reproches tombent justement parce que ces deux défauts deviennent des qualités: la mise en scène est dépouillée à l'extrême avec des acteurs bien dirigés et la linéarité du scénario atteint un classicisme parfait avec 3 personnages originaux et passionnants. Richard Widmark y tient un de ses plus beaux rôles,il y est méconnaissable, mystérieux et d'un cynisme apparent achevé. Cooper conforme à lui même et Susan Hayward bourrée de contradictions. Les extérieurs sont parmi les plus beaux du genre et la violence particulièrement bien traitée lorsqu'elle se produit. On s'installe dans ce film pour un voyage initiatique qui ne nous arrivera jamais puisque ces temps sont révolus mais on le vit comme si on y était avec une pensée profonde pour ces aventuriers qui malgré leurs peurs ont fait des états unis ce qu'ils sont aujourd'hui. De boût en boût on reste dans l’essentiel.
Belle réussite du western classique des années 50. Il y a une ambiance très particulière, mystérieuse et crépusculaire. Le thème est traditionnel, celui d’un groupe d’individus aux motivations incertaines et aux intérêts pas forcément convergents confrontés à un territoire hostile, à des indiens belliqueux. Il s’y ajoute des éléments qu’on pourrait qualifier de « noirs », qui distinguent le film des westerns ordinaires : la figure féminine est forte, sans que l’on sache s’il s’agit d’une femme fatale, d’une manipulatrice, ou d’une héroïne prête au sacrifice. Le décor est celui d’une ville engloutie d’une mine abandonnée, les paysages naturels sont vertigineux et la plupart du temps nocturnes. L’accent est mis sur les affrontement psychologiques et les personnages portent leur lot de désabusement, de cupidité, voire de pulsions autodestructrices.
Ce film tient plus du cinéma d’aventure et du drame psychologique d’une grande dureté que du western. La véritable nature de chacun va se révéler sur le chemin du retour. Les décors naturels sont somptueux, le tout est accompagné d'une musique qui donne au film une sensation de fantastique. Gary Cooper est magistral dans la peau de Hooker. L'aspect psychologique des personnages est très bien travaillé. Excellent western.
Je n'irais pas jusqu'à dire comme Bertrand Tavernier que c'est le meilleur western de tous les temps mais il faut reconnaître que "Le Jardin du diable" est une belle pépite du genre. Gary Cooper dans un rôle très ambigu, Richard Widmark dans un rôle tout aussi ambigu, un personnage de mexicain qui est très loin des archétypes habituels du cinéma hollywoodien, des extérieurs fascinants, une photo superbe, des scènes d'action à flanc de falaise (qui passent pour avoir fortement inspiré Michael Mann pour "Le Dernier des Mohicans" !!!) à foutre le vertige, la présence de Bernard Herrmann au générique pour la BO alors qu'il n'était pas du tout ici dans son genre de prédilection (d'ailleurs c'est le seul incursion du compositeur hitchckien dans le domaine du western !!!), cela donne une atmosphère quasi-irréaliste exceptionnelle que parachèvent des dialogues brillants, quasi-shakespeariens, en particulier lors d'une fin qui ne manque ni de poésie, ni de philosophie. Sans oublier le personnage mémorable incarné par Susan Hayward, la plus belle rousse de tous les temps selon votre serviteur, chemise tâchée par la sueur et la poussière, pistolet fermement tenu à ses côtés, caractère bien trempé, qui n'a pas son pareil pour monter à cheval et sauter les obstacles, qui est éloigné considérablement des oies blanches que l'on voit quasiment dans tous les autres westerns, et dont on ne sait pas si c'est une épouse dévouée ou au contraire une garce vénale. Seul point faible du film, son personnage a tendance à trop retomber dans le rang dans le dernier quart. C'est dommage car on n'aurait pu facilement atteindre au sublime total. Autrement, c'est du lourd car ce film donne plus l'impression avec ses ingrédients étonnants d'un drame psychologique dans un cadre westernien que d'un western tout court. Et chose qu'a déjà montré "Peter Ibbetson" et que prouve à nouveau "Le Jardin du diable", Henry Hathaway n'a jamais été aussi meilleur que quand il s'écartait de la convention.
Le jardin du diable est un film médiocre de Henry Hathaway. La mise en scène est irréprochable et les acteurs comme Gary Cooper, Susan Hayward ou encore Richard Widmark sont relativement convaincants dans leurs rôles. Mais je pense que le problème venait du scénario qui aurait mérité d’être un peu plus travaillé. 09 / 20.
Western de très bonne facture mis en scène par un spécialiste du genre. Visuellement très beau, notammant grâce à ses décors. Film assez sombre et crépusculaire. Personnage féminin inhabituel dans un western de 1954. Plusieurs scènes interessantes dont la mort du Mexicain insultant des indiens qui restent invisibles et qui le criblent de flèches. De grands acteurs mais version française à éviter (comme presque toujours d'ailleurs), le doublage de Richard Widmark étant particulièrement inapproprié.
Western assez plaisant, dans la première moitié l'esprit film d'aventure prédomine (avec l'expédition dans la jungle mexicaine), ensuite le western reprend avec l'apparition et les fusillades avec les indiens. Le duo Gary Cooper avec son charisme et Richard Widmark l'espiègle fonctionne pas mal, le personnage de Susan Hayward est aussi intéressant car a contre courant des personnages féminins dans les westerns.
La décennie des années 1950 a incontestablement été celle de l'âge d'or du western Américain qui aura vu la production de nombreuses perles mais également de réalisations dispensables. Le jardin du diable d'Henry Hathaway s’inscrit parmi les réalisations de qualité, à l'image de tous ces westerns dits "classiques" qui ont contribué à la solidification du mythe de l’ouest. Ici auteur d'un travail très léché, l'expérimenté Hathaway ne révolutionne pas fondamentalement le genre, au contraire il pousse le classicisme au paroxysme à travers l'emploi de personnages très caricaturaux mais au final étrangement particuliers, chacun ayant été sujet d’un travail psychologique remarquable. On retrouve ainsi un ancien sherif typique mais troublé en quête d'une vie nouvelle interprété par le remarquable Gary Cooper, puis le personnage du joueur invétéré, flambeur mais loyal et ô combien important dans le déroulement de l'histoire campé par l'excellent Richard Widmark ! Ensuite, le jeune blanc bec fougueux et instable joué par Cameron Mitchell et enfin l'archétype du cow-boy Mexicain, tous étant réunis autour de la charmante Susan Hayward changée en femme fatale. Hathaway a le mérite d'avoir centré avec succès son travail sur l'approche psychologique de chacun et l'interaction entre les personnages, au final l'action est assez rare mais le temps passe très rapidement, l'ambiance reconstituée est assez singulière servie par une superbe partition de Bernard Herman, la tension est palpable à l'aller comme au retour dans un style différent avec cette impression grandissante d'oppression contrastant avec la découverte de splendides paysages. Petite fausse note cependant quant aux indiens, ressemblant ici bien plus à des Iroquois qu’à des Apaches ! Un réel travail est enfin à noter au niveau des dialogues pleins d'ironie, de cynisme et de belles phrases, mention particulière en ce sens à la clôture du film avec une dernière réplique et un dernier plan parfaits, du très beau travail