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Buzz063
75 abonnés
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3,5
Publiée le 23 juillet 2010
Western de très bonne facture mis en scène par un spécialiste du genre. Visuellement très beau, notammant grâce à ses décors. Film assez sombre et crépusculaire. Personnage féminin inhabituel dans un western de 1954. Plusieurs scènes interessantes dont la mort du Mexicain insultant des indiens qui restent invisibles et qui le criblent de flèches. De grands acteurs mais version française à éviter (comme presque toujours d'ailleurs), le doublage de Richard Widmark étant particulièrement inapproprié.
« Le jardin diable » (« Garden of Evil ») est un western d’Henry Hathaway qui se situe à mi-chemin entre le film d’aventure et le drame. Peu de scènes d’action, elles n’apparaissent que dans le dernier tiers du film. Un des points forts de ce film est ses paysages ; une partie des extérieurs du film ayant été tournée sous le volcan Paricutín au Mexique. J’ai eu la sensation de pénétrer dans une vallée interdite à l’image d’un « Voyage au centre de la terre » ; avec l’idée que le danger peut surgir de partout. Les Indiens sont filmés de loin, comme intégrés au paysage, beau mais hostile. L’autre force du film est l’approche psychologique des personnages. Chacun, hormis de mon point de vue, celui joué par Gary Cooper, sont pétris de contradictions. Le plus beau rôle du film est le rôle féminin interprété par la talentueuse Susan Hayward, une femme à fort caractère. On s’interroge sur ses motivations à vouloir sauver son mari (amour ou intérêt ?). Le final avec cette corniche en arrière-plan est superbe. Je suis néanmoins resté un peu sur ma faim car présenté comme un western, « Le jardin diable » est franchement un drame psychologique. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Brave et divertissant western du doué et parfois besogneux Hathaway. De Cooper à Widmark, des acteurs mythiques pleins de verve. Hathaway sait poser ses personnages et les rendre attachants et humains même s'ils sont prévisibles: mais on s'y retrouve grâce à un scénar plein de rebondissements et à des acteurs éminaments sympathiques. Des dialogues pertinents. Un film sec, avec une mise en scène exemplaire, à la violence fulgurante. À ne pas manquer.
Le manière dont ce western est filmé est remarquable, les paysages et la photographie sont magnifiques. Les acteurs Gary Cooper, Richard Widmark sont excelents tout comme l'actrice Susan Hayward qui prouve que c'était une très bonne cavalière. La musique du film de Robert Herrmann est très belle.
Le film parfait. Henry Hathaway signe (avec l'aide de son scénariste Frank Fenton; le film dispose de dialogues qui font mouche) un chef-d'oeuvre du genre. Cinq personnages pour une narration parfaite, où chacun des personnages se dévoile petit à petit et surtout évolue en dehors des préjugés que le spectateur pourrait leur attribuer. L'histoire est simple: Susan Hayward demande de l'aide pour aider à sortir son mari enseveli dans sa mine d'or. Et elle est prête à payer. Elle trouve trois gringos (nous sommes au Mexique) coincés là, car le bateau qui les transportait à un problème technique, et un Mexicain du cru. Ils acceptent de venir avec elle, contre rémunération (l'idée de "mine d'or" peut rendre gaillard). Pour revenir ensuite et repartir sur leur bateau. Sur les trois gringos, nous avons Gary Cooper dans le rôle du penseur qui possède la maturité, l'expérience et la sagesse. Il y a Richard Widmark, joueur professionnel, qui fait confiance au hasard. Et Cameron Mitchell, le "jeune", immature, qui monte vite dans les tours, qui aura droit à sa correction, mais qui restera stupide. Le chemin de ne sera pas de tout repos: tout cela se déroule en territoire indien (des Apaches), qui sont dans une période où ils veulent se faire du blanc ou du mexicain. Le chemin aller, vers la mine et le mari prisonnier sous les éboulis, sera la préparation des drames potentiels et la caractérisation progressive de chacun des personnages. Le chemin retour sera celui de l’accélération dramatique et la révélation de chacun avec l'affrontement avec les Indiens et la résolution des micros conflits dramatiques entre chacun des personnages. La musique de Bernard Hermann est par moment de grande qualité: elle renforce habilement certaines séquences. Une des grandes qualités du film est aussi sa photographie et les décors naturels magnifiques qui sont ceux d'un film de jungle et des décors de montagnes et roches volcaniques, et qui pourraient plus faire penser au King Kong de Cooper et Schoedsack qu'aux westerns de John Ford (soit dit en passant, il ne s'est absolument rien passé dans l'Utah sur le plan historique). Ce corpus d'images donne au film une densité, magnifié par le Cinémascope. Une belle fable et un grand film.
Perçant un voile de nuages s'assombrissant vers l'ouest, au milieu d'un ciel orangé, le soleil palpite encore de ses derniers feux, ambrant les collines et les ravines desséchées de cet espace perdu au bout du monde, au bout de la piste. À ce moment du crépuscule qui dissout progressivement le relief et les couleurs, il témoigne du dialogue entre le ciel et la terre, à la limite de l'abstraction, pour bientôt disparaître derrière l'horizontalité du paysage. La solitude de ces immensités vides et l'âpreté de ces versants dénudés, ondulant sur cette mer minérale, opèrent toujours, dans la scénographie westernienne, une tension entre la nature et l'homme qui la traverse. Tout n'y est que grandeur et désolation. Le désert ne présente que peu de points d'appui pour l'œil qui le parcourt, aussi le cadrage et le format cinémascope donnent-t-ils toute sa place à Hooker (Gary Cooper) qui, contemplatif et fasciné par cette beauté sauvage dépouillée à l'extrême, dit d'un ton désabusé: « Le Jardin du diable ….. si le monde était fait d'or, les hommes mourraient pour une poignée de poussière ». La fin du jour confronte Hooker à sa propre existence, à ses motivations, à la mort de plusieurs de ses compagnons, de ceux qui ont accepté, comme lui, d'aider Leah (Susan Hayward), une femme désireuse de porter secours à son mari bloqué au fond d'une mine d'or, dans une région inhospitalière, source de dangers, surnommée par les Apaches, qui en sont par ailleurs les gardiens, le « Jardin du diable ».
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/01/la-meditation-chez-henry-hathaway.html
des paysages époustouflant environnent ce grand western tout est grand meme les personnages qui prolongent l intensité dramatique! Et finalement l appât du gain reste ou il doit être...bien peu de chose au regard de la vie… a voir et a revoir sans limites bref du bonheur plus...
Ce titre mystérieux et inquiétant (the garden of evil), Gary Cooper, Richard Widmark, une mine d'or, des apaches, des paysages sublimes, que demander de plus!