Après 5 ans de séparation, Jean (Bourvil) revoit par hasard son épouse (Danielle Darrieux) qu'il aime encore et qui le quitta pour une vie plus frivole. Ensemble, ils conviennent de se voir le dimanche suivant pour formaliser leur divorce. Mais Catherine semble désireuse de renouer.
Le sujet filmé par Marc Allégret a des arguments pour faire une sympathique comédie sentimentale. Par orgueil, les deux époux feignent l'indifférence l'un pour l'autre; puis afin d'impressionner Catherine, Jean lui fait croire qu'il est devenu le PDG fortuné de sa boîte de publicité. Enfin, quelques intervenants extérieurs (Arletty, Belmondo dans des rôles anecdotiques et superficiels) viennent ajouter leur grain de sel.
Allégret croit bon d'intégrer au sujet un sentimentalisme lourdaud grâce auquel, loin de ses rôles de dadais, Bourvil peut se fabriquer la figure pseudo émouvante de mari amoureux. Trop souvent, la mise en scène, complaisante et prosaïque, trahit des éléments intéressants du scénario. Les situations de comédie s'en trouvent diminuées tandis que les contingences sentimentales indiffèrent par manque de sincérité.