Yo les petits gars, enfin ceux qui me suivent ! Je tiens à dire (même si vous vous en foutez sans doute comme de votre toute première chemise) qu'il s'agit là de la dernière critique que je poste ici. Pour deux raisons. La première, c'est que regarder un film, tenter de l'analyser un peu pour ensuite partager mes ressentiments, ça ne m'intéresse plus. Et la deuxième, c'est que la ligne de conduite adoptée par l'équipe de modération du site me gave au plus haut point. Celle-ci ayant opté définitivement pour une dictature de la pensée et du langage. J'ai plus envie de me casser la tête à écrire des phrases toutes lisses quand j'ai envie de dire qu'un film est tout pourri. Mon activité sur le site ne s'arrête pas, je continuerai à noter, mais le code Hayes Allocinéen, se faisant le devoir de censurer à tours de bras celles et ceux qui aident au bon fonctionnement du site, n'aura plus ma peau. Tout simplement. Pour terminer l'aventure, je m'attaque donc à un des fleurons du cinéma italien et à l'un des monuments de l'histoire même du cinéma. Ni plus, ni moins que la très fameuse "Dolce Vita" de Fellini. Il est toujours compliqué de critiquer un film bénéficiant d'un tel prestige. Et ça l'est d'autant plus quand on ne l'a pas aimé. Des éloges, j'en ai entendues toute une palanquée, veuillez bien le croire. Et, après visionnage, je me pose la question suivante: mais où, bon sang, y a t-il dans ce film quelque élément permettant de dire qu'il s'agit d'un véritable chef-d'oeuvre ? J'ai beau chercher, je ne trouve pas. Qu'Est-ce que Federico Fellini a voulu faire exactement ? Qu'Est-ce qu'il a voulu proposer ? Une critique du métier de journaliste ? A mes yeux, ça ne mérite même pas que l'on s'y attarde tant ça reste superficiel. Une critique des mœurs de la bourgeoisie italienne ? Eh bien, même combat. C'est tout autant superficiel et ça n'offre donc aucune matière en vue d'une quelconque analyse ou d'un quelconque débat. Ou tout simplement l'errance d'un pauvre mec ne sachant pas qui il est, ce qu'il veut et qui s'ennuie à mourir dans la vie ? Même ce point, semblant être l'élément central du film ne revêt aucun intérêt car c'est juste chiant à souhait. Moi, je veux bien qu'on me montre un type qui s'ennuie, qu'on prenne le parti de le faire de façon pessimiste, mais qu'on le fasse d'une manière aussi creuse et assommante, je dis non, tout simplement. Alors, pourquoi avoir élevé ce film au rang qui est le sien ? Parce qu'il fut le premier à s'aventurer un petit peu sur le terrain bourgeois de l'époque ? Parce qu'il fut le premier à mettre en scène une actrice super canon et très comestible ? Parce qu'il fut le premier à filmer l'errance ? Depuis, on a vu la même chose et en beaucoup mieux. Heureusement d'ailleurs ! Cette "Dolce Vita" ne m'a pas emballé, aucune de ses scènes ne restera gravée en ma mémoire. Pour moi, il n'y a pas photo, regarder ce film à notre époque permet de se rendre compte à quel point il est vide de tout. A quel point il est surfait. Si vous souhaitez vous laisser tenter, tâchez de vous armer de la plus grande patience possible car les 2h47 de film, à défaut d'être un véritable supplice, je peux vous garantir qu'on les sent passer. Une très grande lacune cinématographique personnelle vient d'être comblée, mais ça ne m'a procuré aucun plaisir. Sans doute m'est-il arrivé de me faire berner par la réputation d'un film, mais, cette fois-ci, je ne suis pas tombé dans le piège.