Votre avis sur Station Terminus ?
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« Station Terminus » est un film glauque, instable et larmoyant sur une époque lourde et procédurière dont les impossibilités d'éxister ne font qu'entretenir l'indifférence, la réglementation outrancière, la convoitise et une perversité malsaine glanée à la dérobée.
Un couple adultérin se déchire sur un site kaléidoscopique bourrée à bloc, réceptacle de toutes les couches de la société qu'elles soient civiles militaires ou ecclésiatiques.
Un troupeau sans âme sous la directive d'un ordonnancement sans lumière.
Un film daté, triste et austère sur un amour impossible avec comme toile de fond le naufrage d'un pays étouffé par ses interdits.
Un couple adultérin se déchire sur un site kaléidoscopique bourrée à bloc, réceptacle de toutes les couches de la société qu'elles soient civiles militaires ou ecclésiatiques.
Un troupeau sans âme sous la directive d'un ordonnancement sans lumière.
Un film daté, triste et austère sur un amour impossible avec comme toile de fond le naufrage d'un pays étouffé par ses interdits.
Dans la gare de Rome, Vittorio de Sica filme ce qui sont peut-être les dernières heures ensemble d'un couple adultère. On ne sait rien des deux amants sinon qu'il se sont rencontrés un mois plus tôt et que Mary, épouse et mère de famille, est déchirée. Prendra-t-elle ou non le train qui doit la ramener au foyer conjugal?
C'est l'enjeu du drame et, à vrai dire, on s'en fiche! De Sica réalise un mélo hors d'âge et met en scène une passion amoureuse dépourvue de sensibilité mais pas de clichés. L'unité de lieu et la foule des voyageurs où s'expose la solitude des deux amants relèvent de l'artifice romanesque que la pauvreté des personnages rend particulièrement stérile.
Très vite, on pressent l'impuissance des auteurs à faire évoluer la situation, à imaginer des incidents qui ne soient pas des tentatives vaines d'échapper aux contraintes du huis-clos. Un passage du film témoigne de cette incapacité, lorsque que les amants spoiler: sont surpris dans un un wagon à l'écart et dûment verbalisés.
L'incident, mineur et cocasse dans n'importe quel film, prend ici des proportions d'une gravité grotesque au motif que Mary est submergée de honte devant le commissaire de police fronçant les sourcils (Gino Cervi, dans une pige sans intérêt).
Montgomery Clift et Jennifer Jones font ce qu'ils peuvent pour exister, affectant souffrance et détresse, mais leur amour "scandaleux", même en considérant les moeurs de l'époque, ne relève que de la plus commune littérature...de gare.
C'est l'enjeu du drame et, à vrai dire, on s'en fiche! De Sica réalise un mélo hors d'âge et met en scène une passion amoureuse dépourvue de sensibilité mais pas de clichés. L'unité de lieu et la foule des voyageurs où s'expose la solitude des deux amants relèvent de l'artifice romanesque que la pauvreté des personnages rend particulièrement stérile.
Très vite, on pressent l'impuissance des auteurs à faire évoluer la situation, à imaginer des incidents qui ne soient pas des tentatives vaines d'échapper aux contraintes du huis-clos. Un passage du film témoigne de cette incapacité, lorsque que les amants spoiler: sont surpris dans un un wagon à l'écart et dûment verbalisés.
L'incident, mineur et cocasse dans n'importe quel film, prend ici des proportions d'une gravité grotesque au motif que Mary est submergée de honte devant le commissaire de police fronçant les sourcils (Gino Cervi, dans une pige sans intérêt).
Montgomery Clift et Jennifer Jones font ce qu'ils peuvent pour exister, affectant souffrance et détresse, mais leur amour "scandaleux", même en considérant les moeurs de l'époque, ne relève que de la plus commune littérature...de gare.
Un film qui fait beaucoup moins d'une heure et demie ou alors j'ai visionné une version nettement raccourcie. Au début, on croirait avoir affaire à un film d'amour impossible à flashbacks façon "Brève Rencontre" mais on s'aperçoit très vite que l'on reste toujours dans le temps présent et pratiquement dans un même lieu à savoir une gare. Le principe est très bon et sort un peu des conventions du film mélodramatique mais le résultat l'est moins. On ne peut pas dire que le couple Jennifer Jones (habillée très élégamment par Christian Dior !!!)-Montgomery Clitf fasse des étincelles. Ce qui est déjà très ennuyeux. Mais de plus, au lieu de le faire à l'italienne, ou du moins à sa manière, Vittorio de Sica réalise le tout de manière impersonnelle à l'hollywoodienne sans pouvoir s'empêcher de sortir les violons toutes les vingt secondes. Une oeuvre intéressante mais ratée et facilement oubliable.
"Station terminus", sorti la même annèe que l'admirable "Umberto D", est cependant très diffèrent de ce film de Vittorio De Sica! Le nèo-rèalisme semble progressivement cèder la place au mèlodrame intimiste filmè en temps rèel! Certes, la sociètè, la ville, la rèalitè du monde sont prèsents dans ce très beau film mais l'aspect social y est moins èvident! Ici le temps s'ècroule inexorablement pour les amants Jennifer Jones et Montgomery Clift - tout deux magnifiques dont la prèsence illumine l'ècran - que la passion emporte encore, mais que la raison brise! On s'amusera à reconnaitre dans les seconds rôles la prèsence de deux grands comèdiens d'antan: Gino Cervi en commissaire et Paolo Stoppa en commis-voyageur! Un De Sica mèconnu à dècouvrir absolument...
C'est autant un "essai" au sens littéraire qu'un film..."Essai" sur une passion soudaine qui vous arrive à deux, à un moment de la vie ou tout est compliqué.De Sica y met toute son immense sensibilité, et il a pour cela deux grands comédiens américains du même age (35 ans)qui jouent le mieux possible,dans des conditions vraiment difficiles.Je pense que sortir un chef d'oeuvre ,sur un sujet pareil, en si peu de temps entre 2 trains est inaccessible..Le réalisateur fait le maximum mais les deux personnages centraux nous sont trop étrangers pour nous toucher.Il nous aurait fallu une heure de plus pour apprendre à les connaitre.Il manque aussi quelques éléments,extérieurs aux deux amants.Là, il n'y a qu'eux, on étouffe un peu car les autres personnages sont totalement étrangers au sujet du film.Ils sont si superficiels qu'ils déteignent sur le sujet principal.C'est comme un grand peintre qui ne prendrait pas soin de terminer le moindre centimètre carré de sa toile.Film un peu difficile donc, qui ne touchera vraiment que ceux qui auront vécu ce genre d'aventure.
Ininterressant. Déconseillé parce que perte de temps. Toute l'histoire se déroule dans la gare de Milan où Montgomery Clift cherche à retenir une femme marié mais il n'y arriva pas. Aucun interet. A éviter.
Un film raté d'un grand réalisateur attise toujours la curiosité et suscite une certaine bienveillance.
Ce film est un film vraiment mineur dans la filmographie de De Sica, mais c'est une petite étrangeté. Deux stars hollywoodiennes en errance européenne dans un film scénarisé notamment par Zavatini et dialogué par Capote, deux guests-stars italiennes qui ne font que passer (Cervi et Stoppa), un format court qui en fait presque un moyen-métrage. L'idée de base est intéressante, filmer en temps réel, entre deux trains, la fin d'une liaison. Le problème est que ce postulat ne permet pas de vraiment s'intéresser aux personnages, quasiment sans passé (surtout le personnage de Clift, transparent, le personnage de Jones étant assez stéréotypé par ailleurs), quelques passages nous amènent dans une atmosphère qui rappelle l'influence du néo-réalisme, avant de prendre un virage presque absurde peu avant la fin. Bref, c'est déroutant, surtout que De Sica ne cherche jamais à neutraliser l'emphase du mélodrame hollywwodien, avec musique lyrique et gros plans sur des yeux humides.
C'est un film qui choisit de traiter l'adultère sous l'angle de la culpabilité ( spoiler: la présence du neveu, la scène dans le commissariat, dans une certaine mesure celle du malaise de la femme enceinte qui rappelle à Maria ses manquements à son rôle de mère
), ce qui aurait pu être passionnant sans doute avec plus de développement. Le ton noir, parfois grinçant ( spoiler: les grimaces de l'employé de gare lorsque le couple se fait "pincer" dans un wagon vide
) laisse augurer ce ce que le film aurait pu être. Il faut dire qu'il souffre aussi de la comparaison avec le chef d'oeuvre de David Lean, Brève rencontre, qui repose sur un scénario similaire.
Reste le plaisir de revoir de grands acteurs, même s'ils ne sont pas au meilleur de leurs performances, notamment Clift qui semble très peu concerné. Jones est belle et vibrante, dans ce tailleur Dior.... qui a valu une nomination à l'oscar du meilleur costume ?! (le fait qu'il ne l'ait pas eu rassure quand même un peu ^^)
Décidément, ce film est un rendez-vous manqué.
Ce film est un film vraiment mineur dans la filmographie de De Sica, mais c'est une petite étrangeté. Deux stars hollywoodiennes en errance européenne dans un film scénarisé notamment par Zavatini et dialogué par Capote, deux guests-stars italiennes qui ne font que passer (Cervi et Stoppa), un format court qui en fait presque un moyen-métrage. L'idée de base est intéressante, filmer en temps réel, entre deux trains, la fin d'une liaison. Le problème est que ce postulat ne permet pas de vraiment s'intéresser aux personnages, quasiment sans passé (surtout le personnage de Clift, transparent, le personnage de Jones étant assez stéréotypé par ailleurs), quelques passages nous amènent dans une atmosphère qui rappelle l'influence du néo-réalisme, avant de prendre un virage presque absurde peu avant la fin. Bref, c'est déroutant, surtout que De Sica ne cherche jamais à neutraliser l'emphase du mélodrame hollywwodien, avec musique lyrique et gros plans sur des yeux humides.
C'est un film qui choisit de traiter l'adultère sous l'angle de la culpabilité ( spoiler: la présence du neveu, la scène dans le commissariat, dans une certaine mesure celle du malaise de la femme enceinte qui rappelle à Maria ses manquements à son rôle de mère
), ce qui aurait pu être passionnant sans doute avec plus de développement. Le ton noir, parfois grinçant ( spoiler: les grimaces de l'employé de gare lorsque le couple se fait "pincer" dans un wagon vide
) laisse augurer ce ce que le film aurait pu être. Il faut dire qu'il souffre aussi de la comparaison avec le chef d'oeuvre de David Lean, Brève rencontre, qui repose sur un scénario similaire.
Reste le plaisir de revoir de grands acteurs, même s'ils ne sont pas au meilleur de leurs performances, notamment Clift qui semble très peu concerné. Jones est belle et vibrante, dans ce tailleur Dior.... qui a valu une nomination à l'oscar du meilleur costume ?! (le fait qu'il ne l'ait pas eu rassure quand même un peu ^^)
Décidément, ce film est un rendez-vous manqué.