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    Le Cheval de fer
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    Plume231
    Plume231

    3 908 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2014
    John Ford n'avait pas attendu l'arrivée du parlant pour être presque le John Ford que l'on connait. Des personnages truculents car l'ensemble a beau être une grande fresque autour de la construction du chemin de fer transcontinental il n'en oublie pas pour autant ses personnages, son goût des vastes plaines du Far West, même si ici il n'avait pas encore le talent pour bien les mettre en valeur, l'apparition du grand Abraham Lincoln, bien avant et pendant sa présidence, qui a exercé une très grande fascination sur le réalisateur, le goût du western, avec une grosse dose de mythe par dessus, tout simplement, même si ici on a pour cadre un fond historique vrai c'est autant un western qu'une fresque historique.
    Bon après il y a quelques petits défauts, Ford n'arrive pas à rendre forte l'intrigue sentimentale, le grandiose des extérieurs pas assez mis en valeur mais je l'ai abordé précédemment, un certain manichéisme parce que les indiens sont des salauds car ils font tout pour empêcher la construction en occultant bien sûr le fait qu'ils ont des raisons légitimes de le faire, mais à part ça c'est un beau et grand spectacle qui sent bien ses milliers de figurants, son authenticité de la reconstitution (avec même parfois de véritables locomotives d'époque !!!) et ses scènes d'action bien réalisées.
    Un film dense et imposant, imparfait mais qui contient tous les ingrédients du western sans exception et qui montrait déjà le potentiel formidable de son réalisateur ; pas encore le grand John Ford mais déjà un John Ford grand.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    596 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 août 2012
    Uniquement pour les historiens du cinéma, les admirateurs de Ford ou les inconditionnels du Western. C'est vraiment trop long et le montage est raté. En plus il y énormément de petits détails qui clochent ne seraient ce que la couleur des yeux de l'héroïne qui passe de la transparence à la noirceur. En gros plans c'est indéfendable. En outre l'accélération permanente du rythme des images finit par devenir insupportable sans compter sur la bande son qu'il me paraît nécessaire de couper. Il y a par contre de fort belles choses et une profusion de moyens humains ou animaux que l'on ne verra plus dans les années suivantes. Plus d'un millier d'ouvriers chinois et presque autant d'indiens de différentes tribus...Tous fils des générations ayant vécus lors de la construction de la ligne transcontinentale. Buffalo Bill étant mort juste 7 ans avant. Il y a surtout les débuts de John Ford qui ici à 29 ans et dont l'humour reste encore sur le burlesque du muet comme le prouve la séance chez le dentiste. C'est un brouillon à coté de ses westerns parlants et c'est aussi le moment de réfléchir sur le chemin parcouru par le cinéma depuis 90 ans. Il est dommage d'ailleurs que nous ne fêtions pas son vrai centenaire car les premiers films dignes de ce nom sont apparus aux alentours de 1912.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    760 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2011
    L'épopée de la construction du chemin de fer transcontinental en Amérique du Nord... Parmi les nombreux films muets qu'aura tournée John Ford, " The Iron Horse " est le troisième que j'ai la chance de visionner ( les deux autres étant " A l'assaut du Boulevard " et " Le Ranch diavolo " ) et sans être un chef d'oeuvre, celui-ci est clairement le plus réussi. Cette fresque de deux heures et demi possède une histoire qui combine astucieusement l'univers du western et celui du mélodrame. La mise en scène de John Ford est assez ingénieuse et nous propose quelques séquences d'une grande force visuel - notamment celle concernant l'attaque du train par les Indiens vers la fin du film. De plus, le casting est brillant et l'on retrouve avec plaisir un futur habitué des oeuvres de ce réalisateur, à savoir George O'Brien ( qui tournera plus tard dans " Le Massacre de Fort Apache " ou encore " La Charge Héroique " ), ainsi que la belle Madge Bellamy ( qui sera bien émouvante dans " Lazybones " de Frank Borzage ) qui possède ici un personnage hautement sympathique. Le tout est proposé par une photographie de George Schneiderman qui possède un style très documentaire, ce qui a pour effet d'impliquer facilement le téléspectateur dans le récit, mais aussi d'une belle musique d'accompagnement. Il s'agit donc d'un film muet bien ambitieux pour l'époque, mias il est surtout bourré de qualité ce qui fait qu'il s'avère hautement recommandable pour les fans du cinéaste.
    Benjamin A
    Benjamin A

    714 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2014
    Sorti en 1924, « The Iron Horse » est très loin d’être un des premiers films de John Ford dont la carrière très prolifique l’aura poussée à faire 142 films (dont une cinquantaine qui semble perdu). Ici, il réalise une longue et gigantesque fresque autour de la construction du chemin de fer américain. Mais dans cette fresque il s’attardera aussi sur le destin de Davy Brandon dont le père a été tué par un « indien blanc » lorsqu’il était très jeune.

    John Ford nous captive durant les 2 h 30 de films, notamment grâce à un montage énergétique et une histoire assez riche. On y suit la construction du chemin fer ancré dans le contexte de la guerre de sécession avec Lincoln (dont Ford dressera un portrait dans l’excellent « Vers sa destinée » avec Henry Fonda) qui ratifie le projet malgré les protestations de son propre camp (où on parle de « folie technologique » !). Tout en suivant l’avancée des travaux, souvent perturbés et notamment par les Indiens, Ford nous fait suivre le destin de ce jeune garçon qui voit son père mourir devant ses yeux et, tout en cherchant vengeance, va devenir ingénieur dans les travaux tout en y retrouvant son amie d’enfance.

    Si tout n’est pas parfait, à commencer par le traitement des indiens qui manque clairement de subtilités ainsi qu’un traitement trop léger de l’histoire entre Davy Brandon et l’héroïne et qu’à première vue (c’est mon premier Ford muet), l’américain semble un peu plus à l’aise dans le parlant que dans le muet, il nous livre quand même un très bon film et fait déjà preuve d’une certaine maitrise derrière la caméra, usant de nombreux plans fixes, souvent réussis.

    Annoncé dès le début de films, Ford souhaite respecter la réalité historique et n’hésite pas à utiliser des gros moyens (beaucoup de figurants, chevaux, bisons…). En plus de Lincoln, il y a d’autres références historiques telles que la guerre de sécessions, Buffalo Bill ou le besoin des immigrés (Chinois…) pour le travail sur le chemin de fer.

    Plusieurs scènes sont mémorable et parfois spectaculaire, la musique est bonne et colle souvent bien à l’image, ne manquant pas de puissance lorsqu’il y en a besoin. Les interprétations sont très bonnes, sachant exprimer les sentiments des personnages sans forcément tomber dans l’excès de sur-jeu, parfois visible dans les films muets, notamment George O’Brien et la belle Madge Bellamy, sachant rendre leur personnage attachant.

    Non sans défaut et si pour l’instant j’ai une préférence pour quelques-uns de ces westerns parlants, ca reste tout de même un très bon Ford, captivant durant ses deux heures trente grâce à une histoire riche et intéressante ainsi qu’une belle maitrise de l’américain derrière la caméra.
    this is my movies
    this is my movies

    708 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mars 2020
    Mêlant l'épique et l'intime avec virtuosité, le film de Ford s'étale sur presque 2h30 dans sa version US, mais c'est la version raccourcie pour l'internationale que j'ai visionné dans sa version restaurée sur TCM. La reconstitution est de qualité et on retrouve certains des thèmes fétiches de Ford, que ce soit la figure de Lincoln, la truculence des Irlandais, la solidarité, l'excellence et l'accomplissement au sein d'un cadre collectif, avec une mise en scène éblouissante, dans des décors naturels impressionnants. Déjà, Ford a cette faculté à résumer des grands discours en une image, de dire beaucoup avec peu, et cet art narratif n'a pas de prix. Si l'histoire d'amour est un peu superflue, et que le jeu d'acteur est bien sûr un peu trop outré, il se dégage toutefois un réel plaisir de visionnage, même si le film ne fait qu'effleurer certains thèmes, ou qu'il adopte un point de vue un peu trop étriqué concernant certains thèmes. reste quelques plans fabuleux, avec un art du montage qui laisse pantois dans les scènes plus mouvementées. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 164 abonnés 5 164 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2017
    En prenant comme fil rouge l'histoire de ce couple d'amoureux qui se retrouve à l'âge adulte, Ford nous livre une histoire passionnante et passionnée de la conquête de l'ouest. Avec une fougue incroyable, en témoignent les nombreuses batailles avec les indiens, les mouvements de caméra, le film est aussi un hymne chaleureux au travail exemplaire des ouvriers qui ont bâti ce chantier et une reconstitution historique réussie.
    ronny1
    ronny1

    37 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2023
    En montrant l’épopée des premiers poseurs de rails dans le paysage sauvage du Montana, John Ford tourne résolument le dos au western de type cow-boy. Ici point de spectaculaires gunfights (avec des six coups qui en tiraient cent!), mais plutôt une histoire d’hommes confrontés à des difficultés quotidiennes. Sobre, mais concis, Ford annonce déjà ce que sera son style: pas de plan inutile ou d’évènement gratuit. Chaque geste répond à une situation et sert à montrer le caractère même de l’individu. La mise en valeur est donc celle des personnages et non de l’action. Ainsi, même si les scènes avec les Indiens restent spectaculaires, elles sont plus le fait d’une illustration réaliste des difficultés rencontrées que d’une volonté de surenchère (la scène du pillage du train est à comparer avec celle foisonnante et baroque d’ « Union Pacific », réalisé en 1939 par Cecil B. de Mille, illustre ordure Hollywoodienne). Le ciment qui soude ces hommes est celle d’une idée commune : faire avancer la civilisation. Et c’est déjà la naissance d’un des grands thèmes fordiens : ce sont ces gens simples et travailleurs qui ont fait les Etats-unis (et non les financiers de l’Est). « The Iron Horse », réalisé en 1924, est un grand film. Déjà !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 813 abonnés 12 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2011
    Dans l'histoire du cinèma amèricain, deux films reprèsentent le mieux cette conquête mècanique du chemin de fer! Le premier date ici de 1924 et c'est le grand John Ford qui, dans son mètrage "The Iron Horse", raconte la jonction entre l'Union Pacific Railway et la Central Pacific Railway! Le second rèalisè par Cecil B.De Mille, porte le titre de "Pacific Express! Le film de Ford se situe dans sa pèriode muette avec pas moins de soixante long-mètrages entre 1917 et 1928! Dans une histoire qui s'inscrit dans une aventure mythique, "The Iron Horse" offre des angles multiples, de nombreuses camèras fixes, un montage dynamique et nerveux, des milliers de figurants, des bisons, des vaches, des chevaux... En quelques plans d'anthologies, Ford signe une vaste èpopèe de la conquête du rail jalonnèe de scènes èpiques et de paysages grandioses! Le film est devenu depuis un classique du genre...
    Caine78
    Caine78

    6 741 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2007
    Sans m'avoir totalement emballé, force est est de reconnaitre que c'est un très bon film muet que nous offre John Ford, encore à ses débuts. Le thème est intéressant, et on sent un réel travail de mise en scène, cherchant à montrer sans doute une authenticité de la chose. De qualité.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2023
    A ce jour, je ne m’étais jamais « frotté » aux films muets de John Ford, « ébloui » par ses productions des années 40 et 50. Décidé à creuser sa filmographie, j’ai visionné « Le cheval de fer » qui date de 1924. J’aime assez le mélange des genres, un film épique, une épopée avec une partie « historique » qui retrace une période charnière des Etats-Unis d’Amérique, le développement du chemin de fer, et une partie « mélodramatique » où se mélangent les codes du cinéma muet (jeu théâtral des comédiens) et du western (les bons et les méchants, loi et justice…). Comme bien souvent chez John Ford, tout n’est pas manichéen. Le « super-méchant » est spoiler: un homme blanc qui a fait fortune en s’acoquinant aux Indiens.
    Ma seule réserve est la multiplication des personnages et des « sous-intrigues » (parfois proches du burlesque comme la scène chez le dentiste) qui obligent à être très attentif. Et j’avais hâte en milieu de film de voir ce qu’il était advenu du petit Davy. Une œuvre héroïque et intense.
    Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 12 novembre 2011
    Avec ce film qui prend de larges libertés avec l'Histoire, John Ford impose son étonnante modernité. Déjà imprégné de ses thèmes favoris (grands espaces, modernité contre tradition, vengeance...), il filme avec un talent inouï, égal à celui de ses plus grands films ("Liberty Valance", "La prisonnière du désert"...) cette histoire qui allie un des plus grands moments de l'Histoire des USA à la trajectoire d'un jeune homme, au destin bousculé par une trahison. Le rythme tient le coup, la mise en scène est inventive et impressionnante et les 150 minutes que durent le film passent comme une locomotive lancée à toute vapeur. Une épatante réussite.
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