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    La Femme flic
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

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    2,5
    Publiée le 21 novembre 2023
    Yves Boisset qui a arrêté de tourner pour le cinéma en 1991 et pour la télévision en 2009 a été un cinéaste important dans le paysage cinématographique français des années 1970 et 1980. Réputé comme contestataire depuis « R.A.S » (1973), son film mettant en cause les méthodes de l’armée française lors du conflit algérien, il réalisa après une solide carrière d’assistant une vingtaine de films dont cinq sont excellents ou très bons (« Un condé », « L’Attentat », « Dupont Lajoie », « Allons z’enfants » et « Espion lève-toi »). Le reste de sa production est plus anecdotique voire datée, manquant souvent de colonne vertébrale scénaristique. « La femme flic » sorti sur les écrans en janvier 1980 est de ceux-là qui souffre par instant d’un manichéisme dont le réalisateur n’a jamais réellement pu s’affranchir, ayant choisi de s’inscrire dans les pas d’un Costa-Gavras dont il n’a pas le souffle ni surtout le vécu. Le scénario écrit par Boisset lui-même avec le concours de Claude Veillot qu’il connaît bien pour avoir travaillé avec lui déjà à cinq reprises propose une intrigue traitant de la pédophilie qui n’est pas en soi inintéressante et pourrait frapper juste si la police, le monde de la justice, des ouvriers ou celui de la politique n’étaient pas montrés de manière si caricaturale. On pouvait remettre lucidement en cause des pratiques parfois douteuses sans obligatoirement sortir le bazooka dans chaque scène. Cette manière de voir la société scindée entre dominants et opprimés ou bons et méchants ne porte pas à la réflexion ni à la recherche de solutions. Ce mode de réflexion binaire qui s’est peu à peu imposé depuis quelques quarante ans n’a en rien fait changer les rapports humains qui au contraire se sont durcis malgré les alternances politiques qui à l’époque du film étaient attendues comme une sorte de miracle. « Changer la vie » comme cela sera promis peu après la sortie du film n’a pas forcément rendu les gens plus heureux, la France étant aujourd’hui le pays occidental consommant le plus de psychotropes en tous genres. Enfin et surtout la prestation de Miou-Miou que l’on a connue meilleure est d’une mièvrerie souvent exaspérante. Heureusement les Jean-Marc Thibault, François Simon, Roland Blanche , Niels Arestrup et Jean-Pierre Kalfon sont là pour apporter un peu de vigueur autour d’une jeune inspectrice qui visiblement spoiler: a manqué sa vocation d’assistante sociale ou d’institutrice de maternelle. Pas étonnant dès lors que son séjour dans la vénérable institution se soit transformée en calvaire pour se terminer pas une démission vécue par la jeune femme mais aussi par le spectateur comme un soulagement
    . « La femme flic » est emblématique des limites que s’est imposé le talentueux Yves Boisset trop souvent enfermé dans sa volonté forcenée de démontrer.
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