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calamarboiteux
29 abonnés
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1,0
Publiée le 15 août 2009
Mort Rainey est un écrivain en instance d’un divorce qu’il n’a pas souhaité, et qui habite dans une maison isolée au bord d’un lac. Un jour apparaît un inconnu qui prétend que Mort a plagié une de ses propres romans, et lui demande d’en modifier la fin. Le début du film est parfait : scènes angoissantes dans des décors qui ne le sont pas moins, héros ratiocinant avec son vieux chien, apparition d’un étranger inquiétant, le tout filmé avec virtuosité : Koepp sait jouer de la caméra, construire de bonnes séquences, créer un climat et surtout le faire perdurer. ; ici un climat trouble à souhait. Mais en seconde partie, tout se dégrade peu à peu, par la faute du scénario (ou du roman initial) : des incohérences surgissent, des sous-entendus invraisemblables s’accumulent, avec pour excuse de tirer l’œuvre vers le fantastique, et le héros vers la schizophrénie. Jusqu’au bout on espère que l’élucidation du rôle de cet étranger nommé Shooter dévoilera une vérité étonnante, donnera une dimension supplémentaire à l’œuvre en la clôturant avec brio, mais on n’aboutit qu’à une séquence finale hautement prévisible, surlignée d’un pauvre jeu de mot sûrement déjà connu des anglo-saxons. Restera le sentiment d’un gâchis, car cette production aurait pu être un grand thriller, si l’auteur avait consenti à rendre le script crédible.
À la porte de Johnny Depp, un homme au chapeau aussi inquiétant qu’une balançoire un après-midi d’été. Entre deux flashs, notre écrivain hante sa demeure où il vécut jadis heureux à la manière des spectres qui y habitent encore, construit un double halluciné capable d’assumer le versant sombre d’une personnalité marquée par l’ambivalence du Génie et son caractère destructeur : on ne crée qu’en détruisant sa source d’inspiration, l’homme individuel n’a rien à voir avec le créateur etc. On connaît la chanson, surtout quand celle-ci dissone. Car malgré la belle prestation de Johnny Depp, exception faite de son revirement final assez ridicule auquel il ne semble guère croire lui-même, Fenêtre Secrète ne raconte que peu de choses, pire il fait éprouver peu. On ne ressent guère le trouble intérieur du protagoniste principal, le vertige n’est pas assez amené, la faute à une mise en scène à l’allure trop propre et maîtrisée en total contradiction avec son propos puisque le glissement de la conscience à l’inconscience s’effectue dans le chaos intérieur le plus total. Philip Glass assomme l’œuvre d’une composition mystérieuse et emportée qui contribue à son artificialité. En fait, le seul intérêt du film réside dans le portrait désabusé de son anti-héros adorable et de son interprète toujours aussi formidable et caméléon, Johnny Depp. Son errance captée dans un foyer qui lui est pourtant familier propose de bonnes scènes et une certaine immersion. Il aurait fallu moins de Stephen King, moins d’une écriture aux rouages vulgairement exhibés comme signature d’un petit malin, et plus de vertige.
Rien à dire sur ce film, il est très plaisant à regarder car l'histoire est bien ficelée. Belle prestation de Johnny Depp et on peut dire que ce film est une réussite !
David Koepp adapte une nouvelle de Stephen King avec ce thriller dans lequel un écrivain en pleine séparation avec sa femme voit un homme lui rendre visite pour lui annoncer qu'il a plagié un de ses écrits. Très vite, l'homme va devenir envahissant et menaçant... Sans prétention aucune, "Fenêtre secrète" est un thriller sympathique qui se laisse regarder avec plaisir. Même s'il n'est pas exceptionnel, l'ensemble est tout de même relativement bien construit avec une solide mise en scène et une très bonne composition de Johnny Depp dans le rôle de cet écrivain tourmenté. S'il vaut surtout pour la prestation de Depp et pour son dénouement final, il serait dommage de bouder ce film qui nous fait, mine de rien, passer un bon moment.
« Fenêtre secrète » est à ranger dans la catégorie des thrillers psychologiques avec des résonnances fantastiques et paranoïaques. Réalisé par David Koepp, responsable notamment de « Hypnose » et scénariste de « Spider Man », ce film nous entraine dans les méandres d’un esprit torturé. Mort Rainey est un écrivain en manque d’inspiration en pleine instance de divorce. Il est séparé de son épouse, qui vit désormais avec Ted qu’il déteste, celle-ci essayant d’obtenir de sa part la signature pour le divorce. « Fenêtre secrète » bénéficie en premier lieu d’un solide scénario, tiré d’une nouvelle de Stephen King. L’interprétation de Johnny Depp est saisissante, en écrivain tiraillé entre fantasme et réalité. Les personnages secondaires sont également convaincants à l’image de Maria Bello et surtout John Turturro dans la peau de John Shooter, un écrivain qui reproche à Mort Rainey d’avoir plagié son roman et qui se montre de plus en plus vindicatif pour obtenir réparation. Dans « Fenêtre secrète », tout l’univers de Stephen King est exprimé : l’angoisse de la page blanche chez l’écrivain, l’apparition de forces obscures menaçantes, opposition entre le bien et le mal, réalité et imaginaire des personnages. Le thème du plagiat chez l’écrivain abordé dans ce long métrage était déjà au centre de la nouvelle de de Stephen King (Vue imprenable sur jardin secret), et le concernait d’autant plus personnellement qu’il fut lui-même accusé de plagiat pour son roman « Misery ». La réalisation de David Koepp fait monter progressivement la tension dans une atmosphère angoissante bien que la narration connaisse quelques baisses d’intensité. La frontière entre réalité et imaginaire est de plus en plus ténue et tend à se confondre. Le rythme du film est en accord avec la révélation progressive de la paranoïa de l’écrivain. Mort Rainey suscite dans un premier temps l’empathie avant la révélation finale digne d’un « slasher movie », dans une scène climax et une conclusion évitant le happy end si cher aux productions hollywoodiennes. Avec « Fenêtre secrète », David Koepp nous offre donc une adaptation fidèle et efficace d’un roman de Stephen King que les fans de l’écrivain devraient apprécier.
Une des rares très bonne adaptation d'un roman de Stephen King. C'est surement du à l'excellente interprétation de Johnny Depp, il campe ici un romancier sur le déclin en panne d'interprétation et en plein divorce. John Turturro est quand à lui impressionnant de froideur en paysan sorti de son Texas natale. Étant un très grand fan de l'auteur j'ai été impressionné par la réalisation qui retranscrit étonnement bien l'atmosphère étrange du livre. Le seul petit bémol selon moi c'est qu'a trop vouloir embrouillé le spectateur, le réalisateur laisse trainer quelques indices qu'une personne avisé pourrait voire et donc gâché le twist final. Enfin bref pour une fois qu'un roman du maître du fantastique n'est pas massacré, on ne va pas se plaindre.
Alors là j'avoue, grossière erreur et pourtant on ne s'est même pas trompé de salle..malheureusement. Bref, adaptation d'un bouquin (ou plutôt essai de bouquin parce que l'intrigue..) de Stephen King (dont je ne rafolle pas on l'aura compris)...et puis rien...j'aime beaucoup John Turturro mais là, il s'est fourvoyé c'est le cas de le dire! Vraiment rien à dire tellement c'est mauvais: on s'ennuie d'un bout à l'autre, c'est inintéressant au possible, caricatural et en plus Johnny Depp n'a pas crédible pour deux sous. Stop, ça suffit: c'est nullissime.
Décevant. A la limite de la série B tellement les artifices pour faire peur sont éventés. Dès les premières minutes on dévine qu'il n'y a pas de tueur et que de Depp joue un parano. Le personnage de Turturo est si caricatural et absolument pas creusé !!! De la part de Koepp (excellent scénariste), c'est franchement navrant. Seule séquence réussie : lors du générique, la caméra qui rentre dans la maison par la fenêtre.
Quand j’ai regardé « Fenêtre secrète » pour la première fois, je devais avoir 14 ou 15 ans tout au plus et j’en avais conservé un seul souvenir: celui de ce nom gravé sur les tables, les murs ou le parquet. Désirant me débarrasser de ce souvenir pour le moins évasif, j’ai donc saisi l’occasion s’étant présentée à moi, et je l’ai de nouveau regardé. Et puis, y a un petit truc qui fait envie quand même: une histoire bien troublante, Johnny Depp en haut de l’affiche et David Koepp (plus connu cependant en tant que scénariste) derrière la caméra. Adapté d’une nouvelle écrite de la plume (très) spéciale de Stephen King, ce thriller psychologique met tout de même un certain temps à se lancer, et même quand la mécanique est lancé, le rendement n’arrive pas à être optimal. Le déroulement, quant à lui, est assez capillotracté et maladroit par instants. Par exemple, la « révélation » des troubles mentaux du personnage principal arrive un petit peu comme un cheveu sur la soupe. Mais attention, y a quand même du bon, faut pas déconner. Malgré un retard à l’allumage, un rythme de croisière qui n’est jamais vraiment trouvé et ce déroulement pas toujours habile, ce film se suit cependant avec intérêt. Sans oublier ce dénouement délicieusement immoral. L’heure et demie, on ne la voit pas passer. Johnny Depp n’étant bien entendu pas étranger à tout cela. Par sa simple présence, il bouffe littéralement l’écran et ne laisse que quelques miettes aux autres. Même John Turturro n’arrive pas à tenir le choc. En revanche, Timothy Hutton est l’auteur d’une prestation bien mauvaise. Ça aurait pu être largement mieux, mais parfois, il faut savoir se contenter de ce que l’on a. Et dans le cas présent, ce que l’on a, c’est correct.
Le petit thriller parano qui va bien avec ce qu’il fait de suspens et de rebondissements pour tenir en haleine. Le scénario est quelque peu commun mais le traitement de celui-ci est plaisant avec une belle mise en scène et des acteurs concernés. Johnny Depp assure en effet et John Turturro est inquiétant à souhait pour nous offrir quelques petites frayeurs bien senties et un twist final certes prévisible mais qui fait son petit effet. Un bon moment.
Un écrivain névrosé, une maison reculée, l'angoisse de la page blanche, un divorce douloureux en cours. Il y avait matière à faire un film inquiétant, un joyeux jeu de massacre d'autant qu'on est dans l'adaptation d'une nouvelle de Stephan King. Depp arrive à jouer sur les deux tableaux. Un auteur avachi sur son canapé et se nourrissant de chips avec son chien comme seul compagnie. Puis, dans les dernières vingt minutes, il se transforme. Sans vouloir trop en dire. Bon scénariste chez Spielberg ou De Palma, David Koepp signe une adaptation honnête avec de beaux mouvements de caméras mais plombée par un ventre mou d'une grosse demi-heure, de flics campagnards assez ahuris et d'une voix-off nous informant trop vite des maux dont souffre cet écrivain (en plus des tics). Et puis bon, je sais pas, la nouvelle étant parue en 1990, on était en 2004 au moment de la sortie de Fenêtre secrète, ça arrivait peut-être un peu tard pour vraiment surprendre.