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    Un Couple épatant
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 186 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2012
    « Rashomon » 1950, « Shorts Cuts » 1993, « Memento » 2000, « Amours Chiennes » 2000, « Cavale/Un couple épatant/Après la vie » 2002, cinq travaux majeurs qui réinventent une nouvelle manière d’aborder le récit cinématographique. L’entreprise de Lucas Belvaux imbriquant trois films tournés simultanément selon le système des poupées russes est sans conteste la plus ambitieuse du lot. La démarche de Belvaux n'était pas appelée à faire école car sans doute trop titanesque pour devenir monnaie courante dans le système de production actuel essentiellement basé sur la rentabilité assurée. C’est plutôt la recette maligne et spectaculaire proposée par Alejandro Gonzalès Inarritu et son complice scénariste Guillermo Arriaga qui a fait des émules, générant souvent de pâles copies tant le procédé immédiatement séduisant de l'histoire dans l'histoire peut vite se transformer en piège fatal si l’alchimie n’est pas parfaitement maîtrisée. Il aura fallu le talent du grand Sidney Lumet pour à plus de 80 ans réussir le tour de force de montrer aux deux jeunes mexicains qu'on ne la lui faisait pas. « 7h58 ce samedi-là » sera la dernière copie rendue par Lumet qui conclut de la plus admirable des manières son éclectique carrière. Lucas Belvaux s'il s’inscrit dans cette recherche d’un bouleversement de la narration filmique, propose une sortie hors des frontières du simple métrage. Trois films , trois personnages féminins, trois personnages masculins , trois histoires, trois genres mais un seul lieu d’action et un espace temps ramassé sur une seule journée. Il y a eu le dogme 95 de Lars Von Trier et de ses comparses danois puis européens , Lucas Belvaux s'est crée le sien pour lui tout seul. Tel Hercule et ses douze travaux, le wallon qui ne manque pas d’appétit se coltine en entrée le scénario, en plat de résistance la mise en scène et en dessert comme il a encore une petite faim il se prend le rôle principal du polar inclus dans sa trilogie. Le garçon a certes une solide expérience d’acteur mais en terme de mise en scène ce n’est pas encore loin s'en faut un stakhanoviste de la mise en scène comme l’étaient les Ford ou Curtiz de l’âge d’or Hollywood. Il a pour tout bagage quand il se lance dans le projet, une jolie comédie romantique réalisée six ans plus tôt (« Pour rire ! » 1996). Il faut que le garçon soit légèrement inconscient soit qu’il ait une idée très précise de ce qu’il veut faire pour proposer aux producteurs frileux une telle audace. Un peu des deux sans doute, personnellement je pencherais plutôt pour la deuxième hypothèse. L’exercice était donc périlleux mais s’il le réussissait plus rien ne pourrait plus lui faire peur. Depuis après une petite pause de trois ans bien légitime pour se remettre de ses efforts , il enchaîne les perles devenant un maître du film noir à dimension sociale. Pas bête il a pu se rendre compte à l’épreuve de sa trilogie que c’était l’exercice qui lui convenait à priori le mieux, l’épisode comique « Un couple épatant » étant un poil en dessous des deux autres. De quoi est donc fait cet OVNI cinématographique, fort bien accueilli à l’époque par la critique (Prix Louis-Delluc 2003) mais au succès public un peu décevant si on le mesure à la hauteur du tour de force réussi par Belvaux ? Parler de poupées russes comme évoqué plus haut à propos de cette trilogie n’est pas exact car si chaque film peut être relié aux autres, chacun a son identité propre qui l’autonomise complètement. Ainsi les trois films peuvent être vus dans n’importe quel ordre. Mais une chose est sûre, chacun des spectateurs ne sera plus "vierge" à compter du deuxième film. C'est à partir de cette certitude que Lucas le roué, déploie son savant stratagème qui produit lentement son effet délicieux, complétant les manques de l'épisode précédent ou contredisant certaines vérités acquises sur les personnages. Le tour de magie invérifiable étant bien sûr que l’effet recherché fonctionne dans tous les sens. Belvaux devenu Mandrake, nous a bien berné, on sait qu'il y a un tour mais on est bien incapable d'en trouver les ressorts. Chacun des films possède une colonne vertébrale suffisamment solide pour se tenir debout tout seul et permettre au spectateur de rester en éveil sur la durée totale de l’expérience qui dure quand même près de six heures. Rétrospectivement à la vue de « Cavale » on se dit que c’est bien dans le genre noir que l’acteur/réalisateur possède la plus grande dextérité. La minéralité de Bruno Le Roux terroriste d’extrême gauche (allusion à Jean-Marc Rouillan du groupe action directe ?) évadé de prison, fait immanquablement penser au « Samouraï » de Jean-Pierre Melville auquel Lucas Belvaux rend un hommage appuyé en laissant son film muet pendant près de vingt minutes. Le jeu ascétique de Belvaux est en droite ligne de celui du Delon des grandes collaborations avec Melville, Losey ou Deray. Quand Leroux relâche un peu son extrême tension pour venir en aide à Agnès institutrice toxico on se dit que cette part d’humanité retrouvée sera son chant du cygne et que comme le Delon du « Samouraï » il mourra selon un rite sacrificiel qu’il mettra lui-même en scène. Mais devant rester fidèle à son exercice imposé, Belvaux se doit d'apporter de l'eau au moulin des deux opus frères. C'est là que l'auteur développe les personnages secondaires appelés à tenir les premiers rôles leur tour venu. S'il nous manque quelques explications aux agissements de Leroux, l'atmosphère distillée nous ramène sans problème aux grandes heures du polar à la française des années 70/80. La musique de Riccardo Del Fra compositeur italien exclusif du réalisateur contribue grandement à l'envoûtement qui nous saisit dès le long prologue sans parole. "Un couple épatant", comédie fort honnête au demeurant ne tient pas toutes ses promesses sans doute parce que le couple formé par François Morel et Ornella Muti ne fonctionne pas parfaitement. Il manquait sans doute quelques années à François Morel pour emmener jusqu'au bout de sa folie ce personnage hypocondriaque qui paraît forcément un peu fade quand on a été nourri aux crises existentielles d'un Woody Allen. Fabrice Luchini aurait sans doute été plus raccord avec l'ambiance écheveleé réclamée par le scénario. Il ne faut toutefois pas faire la fine bouche et reconnaître que certaines scènes sont franchement drôles, notamment celles où apparait un Bernard Mazzinghi parfait en médecin libidineux prêt à raccompagner chez elles toutes les femmes qui passent à sa portée. "Après la vie", le drame, met en lumière le couple formé par Gilbert Melki et Dominique Blanc. Ces deux acteurs au regard pénétrant parfaitement en osmose sont à leur meilleur et Lucas Belvaux montre qu'en plus de savoir se diriger lui-même il est capable de laisser sortir le plus inattendu de ses comédiens. Dominique Blanc dont les yeux nous emmènent au tréfond de la détresse humaine se montre capable d'une férocité que l'on ne lui connaissait pas jusqu'alors. Lucas Belvaux a su réveiller chez cette magnifique actrice la Bette Davis qui sommeillait en elle. Gilbert Melki acteur rare et impénétrable montre dans cette partie dramatique une facette qui nous était cachée dans "Cavale". Au-delà de l'exercice vertinigineux auquel se livre Belvaux, il nous démontre de la plus belle et la plus efficace des manières qu'il faut toujours se méfier de la lecture univoque d'un personnage et que les vérités d'un être sont multiples suivant l'angle sous lequel on le regarde. Il nous montre aussi qu'au même moment les mêmes personnes peuvent vivre plusieurs histoires simultanées aux tonalités complètement opposées. Ainsi est faite la vie et au diable ceux qui se nourrissent de certitudes ! C'est peut-être le message que veut nous faire passer Belvaux et c'est peut-être aussi pour cette raison qu'il a réservé cette fin si sordide à son propre personnage pétri jusqu'à l'absurde de sa vision de la bonne marche du monde. Après un tel effort en début de carrière, pas étonnant que notre compatriote belge (les belges ne sont-ils pas un peu nos frères !) soit devenu un réalisateur si aiguisé qui s'il sans donne la peine sera notre Robert Sodmiak ou notre Otto Preminger national. Je suis sûr qu'il en serait fier.
    defleppard
    defleppard

    390 abonnés 3 386 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 novembre 2008
    Le couple peut-être mais le film ne l'est pas , épatant . Argent gaché !
    xavierch
    xavierch

    49 abonnés 1 167 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 janvier 2012
    C'est dommage de commencer une trilogie par un navet, ça fait mauvais genre. Morel & Mutti sont très mauvais, le rythme est lent, melki à coté, la musique digne d'un ascenseur. Seul est à retirer cette idée d'histoire refilmée pour 3 films, tous dans un genre différent, même si le 1er aurait du être une comédie, espéront que les autres seront meilleurs...
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    50 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 juin 2011
    Pas aimé du tout ce 1er opus de la trilogie de Belvaux ,les comédiens pour la plus part chevronnés ne m'ont pas semblés tres concernés par le sujet ,la palme revenant certainement au gentil Morel plus a l'aise dans des rôles de comiques alors qu'ici en hyperchondriaque ,son jeu n'est jamais credible.Ornella Muti est toujours aussi sublime mais ça ne suffit pas ,en fait c'est surtout l'histoire elle même qui est chiante a mourir ,je n'ai jamais réussi a rentrer dedans : pas le moindre intérêt a suivre les pérégrinations de ce couple dont la vie est tout sauf épatante ,des dialogues sans reliefs et peut être le pire pour une soit disant comédie : aucune séquence un tant soit peu drôle a l'horizon..Je vais tenter de regarder la "suite" même si apparament (et heureusement) ce n'en pas vraiment une et puis on verra bien.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2017
    Premier volet de la trilogie de Lucas Belvaux, Un couple épatant raconte sur un ton de comédie aux accents quelque peu schizophrènes la naissance du soupçon dans un ménage bourgeois jusqu'ici heureux. Joliment interprété en premier lieu par Ornella Muti et François Morel, le film tourné à Grenoble monte en cadence et finit par nous imposer un rythme assez impressionnant de rebondissements successifs, intelligemment basés sur...des faits fictifs inventés par les personnages eux-mêmes. Épisode clairement le plus à part de la trilogie, tant au niveau du ton que des protagonistes, il constitue une vraie réussite.
    Caine78
    Caine78

    6 801 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2010
    Premier opus du tryptique de Lucas Belvaux, "Un couple épatant" n'est pas forcément l'épisode le plus réussi de la trilogie de son auteur. Il manque un peu de rythme à l'ensemble, de poids pour rendre le film prenant durant 100 minutes. Pourtant, il est vrai que l'ensemble a du charme, et que l'on est étonné parfois par la manière dont Belvaux a réussi à rendre son scénario crédible et son propos juste. De plus, il a réussi à rendre ses personnages vraiment originaux, aussi attachant qu'agacants parfois. Bref, si on aurait pu s'attendre à quelque chose d'encore plus fort, il faut avouer que ce "Couple épatant" n'a rien pour autant de déplaisant ou d'inintéressant.
    Redzing
    Redzing

    1 148 abonnés 4 498 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2009
    Ce volet du triptyque de Belvaux s'oriente vers un ton nettement comique, et nous présente la semaine de folie d'un homme rangé devenant complètement paranoïaque (soupçons de meurtres, d'adultères...), les intrigues secondaires provenant des deux autres films d'aidant pas à arranger ses affaires. On aboutit ainsi à de nombreuses situations assez cocaces, très bien supportées par des acteurs en forme. Rafraichissante, cette comédie assez originale vaut donc un petit détour, de même que cette trilogie, chaque film étant complémentaire des deux autres.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 septembre 2012
    Premier volet de la trilogie de Lucas Belvaux, le moins passionnant. Comédie douce avec des imbroglios et quiproquos en séries, on peut déjà repéré certains prémices des deux suites (car les trois films se déroulent dans la même chronologie). Le ressort comique repose essentiellement sur les épaules de François Morel (hypocondriaque, paranoïaque et dépressif) et quelques répliques qui font mouches.
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    29 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 août 2010
    Les trois films de Lucas Belvaux forment réellement une trilogie, c'est-à-dire que non seulement ils présentent les mêmes personnages, mais aussi que certaines scènes ne trouvent leur sens qu’après vision des trois volets. Toute opinion fondée implique donc d’avoir regardé l’ensemble. Belvaux est un cinéaste qui prend son temps, privilégiant la création d’une atmosphère à l’action, et n’hésitant pas pour se faire à s’attarder sur des détails si besoin est.
    Cette première partie est une comédie : Ne voulant pas dire à sa femme Cécile qu’il va subir une petite opération, Alain Costes dissimule, provocant les soupçons de Cécile qui demande au policier Pascal Manise de faire une enquête.
    Belvaux présente ici un récit fondé sur la même mécanique que « drôle de drame » : à partir d’un petit mensonge, tout se dérègle, les malentendus prennent de l’ampleur, avant qu’une explication finale dénoue l’ensemble.
    Tous les aspects du fils sont réussis, qu’il s’agisse du scénario, alambiqué à souhait, des dialogues, souvent désopilants, du casting judicieux, du magnifique jeu de François Morel et de ses partenaires, et même de la musique, pourtant utilisée avec discrétion. Les quelques scènes qui seront développées dans les épisodes suivants sont habilement intégrées, facteur de surprise et non d’incompréhension. Malgré le goût de l’auteur pour les développements, le film conserve un rythme en plein accord avec l’esprit de la comédie.
    Une réussite complète qui, à l’image d’un « teaser », donne envie de voir le second opus.
    Louis Morel
    Louis Morel

    50 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2013
    Pour son début de trilogie, Lucas Belveaux frappe un grand coup avec une pure comédie, bourrée d'idées et de réussites.
    Eselce
    Eselce

    1 421 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 décembre 2016
    Le premier volet d'une trilogie qui commence mal. Les personnages principaux sont parano et hypocondriaque avec excès sans que cela soit drôle. L'aspect romantique est presque totalement mis de côté et la suite de la trilogie n'apportera pas plus au récit, les personnages secondaires étant peu charismatique ni suffisamment intéressants. C'est chiant à regarder.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 482 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 novembre 2023
    C'est un des volets de la trilogie de Lucas Belvaux qui constitue, entre un polar ("Cavale") et un drame ("Après la vie"), l'épisode fantaisiste. Le film a l'apparence du vaudeville dans le milieu de la petite bourgeoisie provinciale. Alain et Cécile se soupçonnent réciproquement, et à tort, d'adultère.
    Cependant, c'est du vaudeville bridé et pas drôle que met en scène Belvaux. En premier lieu, sa réalisation est terne, sans élégance ni rythme, et si c'est à dessein que l'auteur se détourne de la farce, refusant les effets courants et les pitreries d'un genre, il n'en demeure pas moins que son histoire manque de relief et d'une dynamique. A quoi s'ajoute le faible intérêt que recouvre le couple inattendu formé par Ornella Muti et François Morel, couple qu'on peut juger par ailleurs peu complémentaire et, du point de vue de l'interprétation, assez pauvre, à l'image de la personnalité comique de François Morel (dont je continue de penser que son personnage des Deschiens reste sa meilleure création à ce jour). Même affublé de quelconques tendances à l'hypocondrie et à la paranoia, Alain est un personnage falot, tandis qu'Ornella Muti joue les épouses inquiètes dans un rôle sans matière.
    Une comédie ni épatante ni savoureuse.
    Parkko
    Parkko

    162 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 février 2010
    L'idée de faire trois films avec des mêmes personnages, mais de changer de héros, de points de vue etc est bonne je trouve. Le problème c'est que ça ne fait pas tout.

    Un couple épatant est un film sympathique... oui mais à la fois si il n'était qu'un film détaché de la trilogie, j'aurais trouvé ça vraiment décevant, car au final il ne se passe pas grand chose.

    Enfin étant donné qu'il n'est que le premier volet, passons. Le film est bien écrit, mais par contre je trouve que le tout fait très cheap : très peu de figurant, aucun piéton dans les rues, très peu de voitures etc...
    wongraven
    wongraven

    2 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 février 2008
    Film très bien interpretté avec des acteurs en pleine forme. Quelle prestation d'Ornella Muti qui est encore plus belle que d'habitude! Scénario bien ficellé, de quiproquos en quiproquos..., histoire
    assez bien filmée malgré la lumière assez médiocre du ciel de Grenoble.
    Voilà, c'est un film plein de bonnes intentions, avec une direction d'acteur magnifique!
    Malheureusement, beaucoup de points négatifs: de grosses fautes de rythme, un montage pas bien maitrisé, et surtout un enchainement de quiproquos beaucoup trop poussés : on y croit plus, tellement tout le monde nage dans une incompréhension abyssale (sauf peut être Valérie Mairesse, jouant une secrétaire, qui a finalement bien les pieds sur terre)...et le plaisir se transforme en crispation.
    Le film qui n'a par ailleurs pas du tout choisi son camps entre la comédie et l'étude de moeurs un tantinet dramatique, perd en fin de compte beaucoup de sa force. très bon casting d'artistes très volontaires, mais desservi par une histoire trop improbable.
    selenie
    selenie

    6 346 abonnés 6 209 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2023
    Le film débute avec la désagréable sensation que l'acteur principal n'est pas bon, ou plutôt que François Morel ne semble pas à l'aise ou impliqué. Cette sensation s'ajoute à un style très théâtral, ou plutôt très figé qu'on peut sans doute mettre sur le dos de la direction d'acteur et/ou d'un manque total d'improvisation qui se ressent. Ainsi dès le départ il y a un déficit de naturel et de fluidité qui empêche d'y croire pleinement, qui freine toute immersion dans cette comédie dramatique qui joue la carte du vaudeville trop sérieux. Le scénario semble pourtant bien ficelé, accumulant les quiproquos, les malentendus, les maladresses à un tel point que les ficelles ont bien du mal à rester plausibles. Niveau crédibilité, le pire concerne le flic. Pourtant merveilleusement et justement incarné par un Gilbert Melki tout en ambiguité, le flic agit et réagit de façon complètement conne voir dangereuse ou contre-productive ; le gyrophare constamment allumé (?!), il sort son flingue pour un oui ou pour un non (far-west belge ?!) et pire est parfois une sacré caricature du flic à la Dirty Harry. Dommage...
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