LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE (2003): Champion, coureur cycliste, se fait enlever par la mafia française sur le Tour de France; sa mémé va mener l'enquête. Une histoire simple, pleine de nostalgie, totalement rétro. Une ouverture qui m'a fait penser aux films d'animation comme on en faisait dans les années 1930, sans oublier l'humour qui va avec (ça m'a bien fait sourire). Une aventure tout en couleur qui commencera par souligner l'encadrement vigilant de mémé pour l'évolution de son petit fils, et de Bruneau, ce chien aux cordes vocales remplies d'énergie. On remarquera dans ce dessin animé un crayonné bien prononcé, qui réussira à se conjuguer à un travail d'ordinateur sans excès donnant un rendu impeccable. Une animation traditionnel ayant son style de dessin afin de lui apporter sa propre identité, par des visages caricaturaux qui ne seront jamais grossiers, des décors urbains agréables aux proportions fantaisistes qui sortiront vraiment de l'ordinaire. Une harmonie de couleurs d'une grande justesse, grâce à une répartition de tonalités qui auront le pouvoir d'apporter le cachet visuel demandé pour ces années là. Un fameux Tour de France cycliste qui définira d'une façon assez hilarante le français moyen de cette époque, ainsi que quelques personnages emblématiques qui ont fait l'actualité. Un long-métrage qui par son manque de dialogues, empruntera les caractéristiques des réalisations de Jacques Tati (Mon oncle, Les vacances de Monsieur Hulot, Jour de fête), dont il fera à plusieurs reprises des clins d'œil. Un petit bijou d'humour qui brillera aussi par la dynamique rythmique des triplettes de Belleville, trois jolies chanteuses que le temps n'arrivera jamais à effacer. Pour petits, mais surtout pour les grands. Magnifique.