Avis sur Flashfire

Allocine n’affiche pour seul acteur de ce film que Carrie-Ann Moss, ce qui est évidemment assez peu en relation avec ce qui apparait à l’écran. Carrie-Ann Moss n’apparaissant quasiment pas.
Le film repose essentiellement sur un trio : Billy Zane, Louis Gossett Jr. et Kristin Minter. Le premier joue le héros, un flic. Il porte relativement bien son rôle, un personnage cependant assez quelconque, qui, à l’image du scénario, a été vu dans tout un tas de séries B du genre, et est donc sans surprise. C’est le cas aussi de Gossett. Acteur bien sympa mais abonné tout de même à pas mal de films de seconde zone, et qui ici tient un rôle sans grand relief, bien que plus au cœur du film qu’on ne pourrait le croire. Enfin, l’atout charme du film c’est Kristin Minter. Pas forcément connue, elle semble pourtant avoir une carrière honorable. Elle est jolie, elle ne joue pas mal, mais, à l’instar de ses deux comparses hommes, rien de spécial à souligner sur son personnage. Le film propose aussi quelques curiosités dans les seconds rôles, de Carrie-Ann Moss, bien loin de Matrix à Caroline Williams.
Le souci du film c’est le caractère outrageusement quelconque de son propos. Un coéquipier mort, une prostituée, des ripoux, vous imaginez bien ce que ça peut donner si vous avez vu quelques films avec ce genre de contenu. Je ne vais pas trop en dévoiler, mais enfin, rien de bien enthousiasmant ici. Le rythme reste assez plat passé le premier quart d’heure, et ça manque fort de surprise, avec pas mal de scènes franchement quelconques jusqu’au final sans véritable suspens. Flashfire c’est une sorte de décalque, en moins bien, de pleins de films connus du genre, et le souci c’est que ce n’est pas assez punchie, généreux, second degré, pour se démarquer.
De la même façon, sur la forme Flashfire n’offre rien de notable. Pour tout dire le début me laissait plutôt enthousiaste. Ça avait l’air vif, roublard, mais non. Ça s’enlise rapidement avec peu d’action, un réalisateur peu imaginatif, et des décors et une photographie qui n’ont rien de spécial par rapport à la masse de téléfilms sortis au début des années 90. Visuellement et musicalement c’est purement un produit alimentaire, qui ne parvient pas à faire oublier le fond d’un classicisme trop marqué.
En somme, je me suis plutôt ennuyé dans ce Flashfire. Non pas que c’est indigeste, mais c’est juste du déjà-vu cent fois et le film ne s’offre aucune originalité. Presque similaire j’avais vu par exemple il y a quelques temps Au bout de la nuit avec Keanu Reeves, mais le film offrait une tonalité différente, plus radicale, presque méchante. Flashfire c’est un épisode de série télé amélioré, rien de plus. 1.5