Décidément l'année 1962 est une année marquante (à plus d'un point), après le casting inouï (plus de 40 stars et vedettes internationales) de "Le jour le plus long" de Darryl F. Zanuck voici l'autre phénomène, "La conquête de l'Ouest" étant également connu pour son casting impressionnant (une terntaine de stars et vedettes américaines) dont Karl Malden, John Wayne, James Stewart, Henry Fonda, Caroll Baker, LeeJ. Cobb, George Peppard, Debbie Reynolds, Gregory Peck, Richard Widmark, Eli Wallach... etc... Mais c'est aussi une fresque grandiose sur l'histoire des colons et de la célèbre conquête de l'ouest américain qui a façonné un pays encore jeune. L'histoire se déroule del a fin des années 1830 à la fin des années 1880 sur trois générations de colons. Il fallait bien trois réalisateurs (plus Richard Thorpe pour quelques scènes seulement) pour mettre en image une telle épopée. Chapitré en 5 épisodes symboliques chacun réalisé par un réalisateur... 1836-1839, les rivières (par Henry Hathaway) avec trappeurs, voyage aventureux sur les fleuves... 1848-1850, les Plaines (par Henry Hathaway) avec les caravanes de colons en route vers San Francisco, les indiens et la ruée vers l'or... 1860-1865, la Guerre de Sécession (par John Ford), la guerre et le déchirement d'une nation... 1867-1869, le Cheval de Fer (par George Marshall) avec la construction du chemin de Fer et l'afflux de colons déclenchant les guerres indiennes... 1887-1889, les Hors-la-loi (par Henry Hathaway) avec les pistoleros et la loi de l'ouest avec en toile de fond la fin d'une époque... Entre le rapide prologue et le long épilogue les différentes parties sont liées par des passerelles faites de résumé... Tant d'années d'Histoire en 2h50 il faut saluer un scénario cohérent, dense et riche à tout point de vue. Le film est tourné avec le système du Cinérama (trois caméras en permanence créant un effet d'image particulièrement impressionnant) qui en met plein les yeux. Les décors et paysages regroupent la quintessence même des plus beaux sites des Etats-Unis. Du romanesque, de la tragédie, de l'action et des scènes spectaculaires comme la charge dse bisons où l'attaque du train que le Cinérama nous en jette plein la vue. Des scènes à couper le souffle qui ne gâche en rien l'évolution d'une famille dans les méandres de l'Histoire. Un magnifique film qui se déroule sur l'air de la chanson "Greensleeves" (rebaptisée "A home in the meadow"). Un film à la gloire d'une nation mais sur un fond historique solide , on est loin du patriotisme exacerbé et gratuit d'un Michael Bay ou d'un Roland Emmerich. Un superbe film romanesque, épique et aventureux.