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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 janvier 2008
Excellente adaptation d'un roman de Cornell Woolrich (Fenêtre sur cour, La mariée était en noir...) malgré quelques incohérences psychologiques dans le dénouement. Photo hypnotisante par son onirisme et ses violents contrastes valorisant certains décors extérieurs visionnaires dans l'ambiance nocturne et urbaine. Des passages vraiment cultes où Ella Raines, la douce héroïne se métamorphose en vamp survolté ou bien la morale ambigu du tueur. Bref un grand film noir sous-estimé
Un chose est sûre. Robert Siodmak maîtrisait l'expressionnisme allemand d'avant guerre avant d'aller s'exiler à Hollywood pour réaliser les chef-d'oeuvres qu'on lui connaît, "les Tueurs" notamment. Plongée, contre-plongée, plan serrée, lumière rasante, ombres portées... Robert Siodmak joue de tout son talent pour réaliser ces "Mains qui tuent". Servi par un trio d'acteurs performant, avec mention spéciale à Ella Raines, le film est un modèle du genre. Dommage que le scénario, un peu à l'emporte pièce, n'ait pas été un peu plus travaillé. Un bon film noir.
Ce film noir de la grande époque vaut principalement pour son atmosphère assez stressante, et pour la mise en scène expressioniste de Robert Siodmack, réalisateur américain d'origine Allemande (Le titre français fait d'ailleurs référence aux Mains d'Orlac). La course contre la montre pour sauver un homme innocent d'une exécution est ponctuée de quelques invraisemblances, mais ces faiblesses sont compensées par quelques grands moments. Le plus exaltant est sans conteste le véritable numéro de batteur, à la limite de l'hystérie, d'Elisha Cook jr pour épater Ella Raines. L'excellent jeu, tout en retenue, de cette actrice est un autre point fort du film, et la performance de l'ancien homme distingué Franchot Tone en artiste déséquilibré est à saluer, quoique à la limite de la caricature. Ambiance, décors, clairs obscurs, vieux bars louche, angles bizarres, tout ici rappelle l'univers du film noir, et l'on pardonnera donc la fin peu vraisemblable.