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    La Ville gronde
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 186 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2024
    Véritable stakhanoviste des studios hollywoodiens, Mervyn Leroy (1900-1987) aura tourné près de 80 films sur 40 ans de carrière, passés essentiellement à la Warner puis à la MGM où il occupera aussi la fonction de producteur. « La ville gronde » tourné en 1937 durant la décennie la plus prolifique de Mervyn Leroy est un excellent exemple du savoir-faire de ce réalisateur un peu oublié qui compte pourtant quelques excellents films à son actif et ce dans tous les genres (« Little Cesar », « Je suis un évadé », « La Valse dans l’ombre », « Johnny roi des gangsters », « Ville haute, ville basse », « Quo Vadis », « La mauvaise graine », « La Police fédérale enquête »). L’intrigue est adaptée d’une nouvelle écrite par le journaliste et romancier Ward Green (Death in the deep south, inspirée d’une histoire vraie datant de 1913) avec le futur réalisateur Robert Rossen à l’écriture du scénario. Ce drame social puissant observe près de cinquante ans après la fin de la Guerre de Sécession (1861-1865) qui ensanglanta le pays, la réminiscence d’un conflit qui n’a pas encore été totalement digéré par les États sudistes défaits alors que sont en train de s’éteindre les derniers survivants de l’armée des Confédérés. C’est justement dans un de ces États, le jour de la Fête du Mémorial des confédérés qu’une jeune étudiante (Lana Turner) retournée dans son école hors des heures de cours est retrouvée morte assassinée. Se trouvait au même moment dans l’enceinte un de ses professeurs (Edward Norris) venu d’un État Nordiste et le gardien (Clinton Rosemond) qui est noir. Parallèlement le District Attorney (Claude Rains formidable) qui postule à remplacer le gouverneur (Paul Everton) en place démissionnaire, sous couvert d’une impartialité clamée haut et fort entend mettre à profit cette affaire où il sera procureur à charge contre le professeur pour flatter les « passions tristes » comme on dit pompeusement de nos jours. Le film met en avant de manière docte et plutôt efficace que la guerre finie les rancœurs envers l’ennemi nordiste toujours présentes peuvent surpasser le racisme pourtant encore profondément ancré dans les États autrefois ségrégationnistes. Mervyn Leroy parfaitement intégré au système hollywoodien montre ici qu’il n’est pas besoin d’avoir des convictions portées en bandoulière pour être capable de dénoncer avec force et talent les injustices et toute forme d’ostracisation. Ce film de 1937 à l’intrigue fort bien charpentée et à l’interprétation convaincante sans jamais tomber dans le piège de l’excès montre à ceux nombreux qui aujourd’hui condamnent tout ce qui les a précédé que même en ces temps d’ «obscurantisme » certains se sont levés pour regarder en face le passé de leur pays alors que les risques étaient bien plus élevés pour le faire. Il faut rappeler que la funeste « Chasse aux sorcières » du sinistre sénateur Joseph McCarthy n’était qu’à une poignée d’années de la sortie sur les écrans de « La ville gronde ». On remarquera enfin que Mervyn Leroy réputé pour sa capacité à révéler les talents et les futures stars (Clark Gable, Loretta Young, Jane Wyman, Robert Mitchum) place pour la première fois devant une caméra la toute jeune Lana Turner (16 ans) devant une caméra à qui il a suggéré d’adopter Lana comme prénom.
    Caine78
    Caine78

    6 801 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2021
    Warner période engagée, évoquant un système politique et médiatique cynique au possible, n'hésitant pas un seul instant à briser la vie d'un homme pour parvenir à ses fins. Sans être le plus grand cinéaste de sa génération, Mervyn LeRoy fait comme souvent preuve d'un évident savoir-faire, menant son récit avec cohérence et efficacité, que ce soit dans le propos, l'intrigue « policière » ou le déroulement du procès. C'est un peu didactique, légèrement explicatif et surligné dans ce qu'entend dénoncer le réalisateur, cette « corruption » généralisée d'hommes de peu de foi, où la réussite professionnelle et la recherche de la lumière passe loin devant toute morale. Pourtant (du moins au début), il y a toujours un semblant d'ambiguïté, chez les uns comme les autres, évitant un trop grand manichéisme, y compris dans le clan du « Bien », femme de l'accusé exceptée. Interprétation légèrement inégale, où Claude Rains se montre logiquement à son avantage (sans signer sa plus grande performance), comme le bon Otto Kruger ou une toute jeune Lana Turner, pas encore femme fatale absolue. Du cinéma de qualité, fait dans les règles de l'art et posant de bonnes questions (dont certaines resteront sans réponse), à l'image d'une dernière ligne droite assez sombre, étonnante dans ses rebondissements. À découvrir.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 965 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2020
    A la production : la Warner! A la mise en scène : Mervyn LeRoy, metteur en scène très en vogue à l'èpoque! A l'interprètation : Claude Rains, dans le rôle du procureur sans scrupules qui n'a besoin que d'un coup d'èclat! A la figuration : Lana Turner auquel le film a contribuè au lancement de sa carrière! Cette dernière incarne une ètudiante qui - coïncidence ? - boit un chocolat malte à 20 cents dans un snack, moulèe par un sweater rèvèlateur! Le rôle, bref, spoiler: puisqu'elle est assassinèe dans une ècole après dix minutes de film
    , est assez marquant pour que Hollywood l'adopte dèfinitivement! Pour le reste, cette condamnation du lynchage emporte largement notre adhèsion où l’on y croit dur comme fer! C'est au demeurant fort, audacieux et remarquablement interprètè! Une petite merveille du film noir qui s'inspire d'un fait divers criminel authentique! Merci à Patrick Brion d'avoir rediffusè ce classique d'avant-guerre, dèdiè à la mèmoire des soldats de la Confèdèration...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 mars 2015
    Coupable ou innocent ? Telle est la question. Comment fabriquer un coupable idéal à partir d'éléments et de témoignages concomitants mais sans preuves directes ? "They Won't Forget" constitue tout à la fois un plaidoyer en faveur de la présomption d'innocence, une violente diatribe contre la peine de mort et une satire sans équivoque à l'encontre des arrivistes sans vergogne. Mervyn LeRoy met fort habilement en scène un assassinat sans témoin d'une jeune étudiante qui conduit à l'arrestation de son professeur. Les acteurs sont criants de vérité. Au premier chef, Claude Rains s'impose à l'écran par sa voix puissante et son visage aux traits expressifs dans le rôle du redoutable procureur Andy Griffin, un homme assoiffé de pouvoir qui veut asseoir sa renommée sur un coup d'éclat. Edward Norris incarne le jeune professeur Robert Hale accusé à tort ou à raison du meurtre de la jeune Mary Clay jouée par Lana Turner, dont c'est le premier rôle au cinéma. Deux acteurs retiennent surtout l'attention après le remarquable Claude Rains, Gloria Dickson dans le rôle de l'épouse de Hale, qui essaiera de tout tenter pour que son mari soit innocenté et le distingué Otto Kruger dans la peau de l'avocat de la défense Michael Gleason qui tentera de s'imposer face à l'accusation. Ce thème reste d'actualité mais il fallait de l'audace pour l'aborder en 1937, une époque encore marquée par la prohibition. Ce film est à marquer d'une pierre blanche dans les annales du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 février 2008
    La ville gronde....car une jeune femme incarnée par lana turner dans son premier rôle a été assassinée dans son école. Le sud, les politiciens et magistrats ambitieux, le conflit larvé entre nord et sud, encore vivace dans les années trente et rappellé par la présence dès les premiers plans de vétérans confédérés, tout y est. Un jeune professeur venu du nord est arrêté, en même temps que le concierge de l'école, un noir. Le film présente le grand intérêt de vouloir s'adresser à un public adulte et d'éviter les facilités classiques d'une fin attendue. Divers thèmes sont abordés par cette oeuvre plus riche qu'il n'y parait de prime abord. La rumeur et ses conséquences, le poids des "préjugés", souligné à diverses reprises par les personnages, l'ambition, entre autres. Il convient de souligner que la fin du film, qu'il est hors de question de dévoiler ici, incite le spectateur à sortir d'un rôle passif pour s'interroger vraiment à la fois sur les faits eux mêmes mais aussi sur la part de subjectivité qui sous-tend tout jugement sur un individu accusé de crime.
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