Bad Lieutenant est un film à l'intrigue très provocatrice et sulfureuse. Si Harvey Keitel est un excellent acteur surtout la même année dans Reservoir Dogs mais ici il surjoue beaucoup et de manière quasi incohérente. Le film est surtout composé de séquences choc qui ne sont pas toutes percutantes (même si certaines sont très puissantes) et se complais dans son concept. Le scenar est un peu pauvre et l'évolution du Lieutenant pas très clair mais la puissance de certaines scènes suffit selon moi a en faire un film culte et provocateur même 28 ans plus tard.
C’est le vrai mélodrame New yorkais par excellence : Drogue, violence et religion au programme. Très troublant et pervers, mais très efficace et intéressant. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 4/5
Scénario cliché flic ripoux lent comme pas possible comment peut-on aimer ce genre de film trop bizarre par moment enfin bref je n'ai pas du tout aimé ce genre de film très décevant je n'ai même pas réussi a accrocher !
Porté par un Harvey Keitel au sommet de son art, dans ce qui constitue certainement l'un des plus grands rôles de sa carrière, Bad lieutenant, sorti en 1992, a gagné ses galons d'œuvre culte. À juste titre. Cette plongée hallucinante et hallucinée dans un New York crépusculaire, à travers le parcours délirant d'un flic alcoolique, fumeur, camé, accro au sexe et surendetté, nous fait passer 1h30 de folie pure (aussi pure que l'héroïne que s'injecta a priori réellement Keitel et sa partenaire Zoë Lund dans une séquence particulièrement éprouvante). Ce grand film sur la déchéance, le pardon et la rédemption a en effet connu un tournage aussi dingue que son résultat final, entre prises de vues sauvages, drogue à gogo et gnôle en tous genres. Choquant parfois, fascinant toujours.
Si Martin Scorsese considère "Bad lieutenant" comme "le film new-yorkais ultime", c'est qu'il n'a pas du regarder ses propres long-métrages ! Sérieusement, je ne comprends pas l'émerveillement que semble suscité ce film auprès de la plupart des spectateurs. Mis à part la bonne restitution de l’ambiance sombre et poisseuse des bas-quartiers new-yorkais, le film ne m’a pas du tout convaincu tant dans son écriture que dans sa réalisation. Bien que classique, ce personnage de flic pourri désabusé aurait pu être intéressant mais je l’ai trouvé absolument insupportable, Abel Ferrara insistant tellement sur les défauts de son personnage, qui possède absolument tous les vices imaginables, que cela devient caricatural et que l’on croit plus en cette histoire. Ce manque se subtilité se traduit également dans la mise en scène très directe de Ferrara qui insiste lourdement sur chaque scène de débauche et appuie tellement ses métaphores qu’on ne plus les considérer comme telles. Même Harvey Keitel, que j’aime pourtant beaucoup, a fini par m’insupporter tant les dernières scènes où il fond en larmes m’ont paru excessivement surjoué. Prenez un métrage de Scorsese, videz le de sa subtilité, son ironie et son tact et vous obtiendrez « Bad lieutenant ». Certains apprécieront surement ce parti-pris qui m’a, pour ma part, rendu le film insupportable.
J'ai découvert ce film sur le tard, 28 ans après sa sortie. Je ne sais pas trop quoi en penser. Un scénario solide dresse la descente aux enfers d'un policier. Abondance de violence, de drogue, de sexe, de religion. La rumeur dit que Harvey Keitel, l'acteur principal, aurait réellement consommer tous ces produits durant le tournage, d’où le réalisme saisissant de certaines scènes. Est ce suffisant pour en faire un excellent film ? A mon avis, non.
"Bad Lieutenant" ressort sur les écrans en version restaurée. Le film a plus d'un quart de siècle et n'a pas si bien vieilli. Il a ce grain épais, ces images tremblées, ce son parasité des films des années quatre-vingts avant l'invention du Dolby Digital et de la SteadyCam.
L'action de "Bad Lieutenant" se déroule à New York, une immense mégalopole encore engluée dans la crise financière des années soixante-dix, sale et mal famée, comme Scorsese l'avait peinte quinze ans plus tôt dans "Taxi Driver".
Abel Ferrara, qui n'en est pas à un excès près, charge la barque avec son personnage principal. Son lieutenant de police est le pire des ripoux. Après avoir déposé ses enfants à l'école, il use de ses prérogatives pour violer la loi éhontément. Il relâche deux braqueurs d'une épicerie après avoir détourné leur magot. Il traque des dealers pour détourner leur came. Il fait chanter deux jeunes filles dont les feux de signalisation ne fonctionnent pas pour se masturber devant elles. Cocaïnomane au dernier degré, il est un parieur compulsif qui s'entête à miser l'argent qu'il n'a pas sur l'équipe de baseball de Los Angeles, les Dodgers, qui ne cessent de perdre leurs matchs.
"Bad Lieutenant" est un film culte. Une légende noire circule à son sujet. Les acteurs auraient filmé sans doublures ni coupes, consommant eux-mêmes les drogues qu'ils injectent ou sniffent. Les addictions de Abel Ferrar et de Harvey Keitel étaient notoires. celles de Zoe Lund, la co-scénariste, aussi - qui en mourut quelques années plus tard.
"Bad Lieutenant" a pour héros une figure inventée quelques années plus tôt : celle du flic véreux contaminé par un cynisme qui gangrène la société tout entière ("Inspecteur Harry", "French Connection", "Serpico"...). Mais il lui offre une rédemption toute dostoïevskienne sur fond de morale judéo-chrétienne. C'est le viol sadique d'une religieuse, filmée non sans complaisance sur fond de musique religieuse, dans une esthétique qui rappelle le giallo italien, qui déclenchera cette prise de conscience.
Mais il est déjà trop tard. "Bad Lieutenant" se conclut sur un long plan fixe d'une voiture à l'arrêt dans une artère passante. J'avais vu le film à sa sortie en 1993 et cette scène là était restée gravée à jamais dans ma mémoire.
Je n'avais jamais vu ce film. L'acteur est au delà de la performance. C'est trash, on a l'impression qu'il se drogue réellement, et je crois que ce n'est pas juste une impression... On ne peut pas jouer avec cette perfection si on ne le vit pas.
Si vous voulez voir Harvey Keitel se défoncer et errer comme un mort-vivant non stop pendant une heure et demie, ce film est pour vous. Pour les autres passez votre chemin, cela vous évitera un calvaire interminable, un "film" lent, très lent, aux dialogues insipides, parfois vulgaire (ça fait très film d'auteur) souvent ridicule, où les concepts de rédemption et de pardon sont traités avec la finesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. C'est mal filmé, mal joué, mal écrit. Quand on a pas de talent, prendre de la drogue ne rendra pas meilleur réalisateur pour autant.
Je ne sais pas si je n'ai pas aimé ou pas compris. J'ai cru voir une longue plongée nihiliste et complaisante dans le quotidien d'un flic pourri et constamment défoncé. Le personnage n'évolue quasiment pas, il est détestable dès la première minute et le reste jusqu'au bout. C'est bien filmé, mais si l'intention est de montrer que tout est pourri, je ne vois pas l'intérêt. Ensuite il y a ces allusions de plus en plus nombreuses à la religion, la bonne soeur, l'atmosphère de jugement dernier, le pardon final aux deux violeurs, etc. Je ne suis pas sûr de ce qu'Abel Ferrara veut en faire, mais s'il faut prendre au premier degré le face-à-face hystérique d'Harvey Keitel avec Jésus, et si c'est là que veut en venir le film, je trouve ça encore plus mauvais.
Moi qui m'attendais à un véritable film coup de poing je dois dire que j'ai été bien déçu. Malgré mes efforts et la belle interprétation de Keitel, je n'ai pas accroché à ce film dont j'ai entendu tant de bien. La mise en scène est bien clairement, mais je n'ai pas réussi à rentrer dans le film. D'habitude dans les films d'anti-héros on trouve un truc esthétique ou une intrigue pour s'accrocher, là rien. On ne fait que suivre les mésaventures de ce flic ripou campé par Keitel.