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pierrre s.
423 abonnés
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4,0
Publiée le 27 octobre 2018
Abel Ferrara nous plonge aux cotés d'Harvey Keitel dans sa longue et triste descente aux enfers. Ce dernier offre d'ailleurs une performance d'acteur sans précédent! Ce film est tout aussi choquant et provoquant, qu'il est interessant.
on ne sort pas indemne de cette vertigineuse descente aux enfers de ce flic complètement déjanté, accro au crack et à l'alcool, étranglé par les dettes et corrompu jusqu'à l'os. Harvey Keitel est hallucinant, on assiste mi fasciné mi révulsé à son errance et sa chute prévisible. Grand film qui ne laissera personne indifférent. Faudra juste éviter de le monter à des personnes trop jeunes, si jouissif soit-il, Bad Lieutenant est franchement glauque.
Un film d'une noirceur abyssale, d'une violence psychologique étouffante. Harvey Keitel immense dans ce rôle inquiétant. J'en suis sorti vraiment impressionné.
Film de psycopathe, un pur jeu d'acteur d'harvey keitel qui plonge dans l'ambiene de policier vérreux et completement dans un autre monde. superbe a voir un grand classic
A part une ressemblance flagrante avec un autre lieutenant vilain interprété par le grand Cage dans un film dont j'ai oublié le nom, ce film est pas trop mal, mais c'est pas bien de copier.
La fin est sûrement le meilleur moment du film aussi bien en scénario et jeu d'acteur qu'en réalisation, toute les autres scénes ne servent qu'à préparer cette fin. Mais, le réalisareur en fait trop, certaines scénes sont plus longues qu'il ne faudrait et d'autres rendraient le film meilleur si elle n'était pas là. Soit, ses scéns nous permettent de mieux connaitre le personnage mais, avec le peu de musique cela devient lassant. Un exellent film malgrés tout.
Ridicule. Abel Ferrara est à Martin Scorsese ce que les BB Brunes sont aux Rolling Stones : une caricature vaine et risible. En l'espace de 20 minutes son «Bad Lieutenant» tourne au grand n'importe quoi, surtout à partir de la scène kitchissime du viol de la religieuse, grand moment de fou rire. Rien que l'idée tordue et son traitement ringard donnent un bon apperçu de l'esprit du « film », si l'on peut qualifier ainsi ces plans-séquences mis bout à bout au petit bonheur la chance, au gré de la performance pour le coup impressionnante d'un Harvey Keitel en fin de course. A vouloir en faire trop, à donner dans la surenchère à tout prix, à vouloir dépasser «Taxi Driver» dans le glauque et le choquant, Abel Ferrara s'est vautré à plat-ventre dans la vacuité de son projet et sa médiocrité de cinéaste au rabais. Car malgré ses défauts et divers tics, Martin Scorsese avait du talent à revendre et un minimum de sincérité. Chez Ferrara c'est le vide abyssal. Rien à se raccrocher, tout sonne faux, de la photographie digne d'un mauvais téléfilm américain des années 70, aux scènes de visions faisant passer «La Dernière Tentation du Christ» de Scorsese (encore lui) pour du Tarkovski en comparaison. Mais heureusement que Keitel est là, et que grâce à son talent il parvient à porter quelque peu le long métrage, à bout de bras. Il « est » véritablement son personnage, sa présence physique donne vraiment des frissons. Seulement même son rôle est caricatural, et le voir sniffer tout et n'importe quoi, boire à droite à gauche etc. 1h30 durant lasse bien vite. Ferrara fait donc dans le grossier et le vulgaire, et sombre sans retenue dans la facilité même, ce qui n'empêchera pas son «Bad Lieutenant» d'obtenir une réputation enviable... comme c'est bien souvent le cas de ce genre de films. Pourtant qu'est-ce qu'il est mauvais! Une étoile donc pour l'excellent acteur qu'est Harvey Keitel, ce qui au final est bien généreux pour un navet de la sorte, ayant qui plus est très mal vieilli. Pitoyable. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Adulé par certains, détesté par d'autres : je dois reconnaître que je ne savais pas trop à quoi m'attendre en regardant ce « Bad Lieutenant » du si controversé Abel Ferrara. Toutefois, c'est rapidement du côté positif que la balance penche tant on ne peut être qu'impressionné par la personnalité que met Ferrara dans sa mise en scène, nous offrant, qui plus est, l'un des personnages les plus troublants et les plus fiévreux des années 90, magistralement interprété par un Harvey Keitel dans une de ses prestations dont il a le secret. Provocateur, violent et même assez malsain, « Bad Lieutenant » nous réserve quelques scènes particulièrement marquantes, à l'image de cette hallucinante apparition du Christ lui-même. Mais alors pourquoi Ferrara se perd-il de la sorte dans la dernière demi-heure ? Le scénario est déjà presque prétexte à une incroyable (et perpétuelle) descente aux Enfers d'un homme ne faisant alors même plus semblant de raconter quelque chose, nous laissant ainsi totalement seuls pour essayer de comprendre les raisonnements (bien tordus, inutile de le préciser) du lieutenant, si bien que la claque promise par la première heure vient (presque) à tomber à l'eau par la faute de ce dernier tiers fort décevant... Reste qu'il n'est pas si courant d'assister à des expériences aussi redoutables que celles proposées par ce « Bad Lieutenant » et c'est pourquoi il n'en demeure pas moins résolument fréquentable, ne serait-ce que pour se faire sa propre opinion.
Un film qui aurait largement gagné en profondeur. La descente aux enfers du personnage est un peu superficielle. Il y a des grosses scènes trash de sexe et de défonce et un rythme assez lent. Malgré ses quelques gros défauts on ne peut pas dire que "Bad Lieutenant" soit un mauvais film. C'est avant tout l'interprétation paroxystique de Harvey Keitel de ce personnage complètement infâme et pourri pas la corruption, la drogue et les paris. L'atmosphère est glauque, choquante, malsaine et torturée. Sans nul doute l'oeuvre la plus marquante d'Abel Ferrara. Qui est un réalisateur très connu pour les nombreuses daubes qu'il a réalisé au long de sa carrière.
Film fort se complaisant dans la laideur où un flic drogué, alcoolique, joueur, pervers, corrompu mais compétent enquête sur le viol d’une religieuse. Des scènes longuettes (paris sur le base-ball), répétitives (prises de drogue), peu vraisemblables (ouverture avec les fils) alternent avec d’autres fortes et très réussies comme la masturbation, le viol, la rédemption et toute la fin.
La morale selon ferrara ! Le blanc et le noir n'existent pas, tout est gris, tout est relatif, tout est affaire de circonstances ! Harvey keitel est énorme comme d'habitude ! Est ce que le lieutenant qu'il interprête est mauvais, c'est affaire de jugement personnel, mais cet homme qui vit dans les marges de la société pour se retrouver parfois projeté en son centre ( les scènes de vie de famille du lieutenant en deviennent anachroniques et anormales !) se débat dans ses interrogations et ses contradictions ! show must go on ! mais on sent que ça lui pèse, le déroulement final lui apporte la délivrance !
Je n'ai pas trop accroché pour ce film, tout comme d'ailleurs son prédécesseur "The king of New York", réalisé également par Ferrara. J'ai eu l'impression de voir pendant tout le film qu'un flic qui prend plusieurs drogues. Certes, on assiste à sa décente aux enfers mais hormis cela et l'interprétation convaincante d'Harvey Keitel, le scénario reste très plat. On aurait aimé comprendre un petit peu mieux le passé du personnage principal, connaître les relations qu'il entretient avec sa famille. C'est un film réalisé sans concession avec des images durs moralement mais qui pour moi ne servent à rien sauf au voyeurisme...
Encore un film difficile d'Abel Mais tellement bon pour Harvey Keitel Harvey comédien maudit par Hollywood qui renaît de ses cendres pour être reconnu Finalement..
Très bon film ! Harvey Keitel est parfait en flic pourri rongé par l'alcool et la drogue. Zoé Lünd est parfaite aussi en dealeuse et consommatrice d'héroïne et lorsque l'on connait son destin, ce rôle prend une dimension particulière. La rumeur veut que Keitel, Ferara et Lünd sont tous polytox à l'époque du tournage et que les prises de drogues sont réelles. Si c'est pas le cas, c'est le film le plus réaliste que j'ai vu à ce sujet. Aussi bien dans les prises (les techniques, attitudes et surtout les yeux ^^), dans les effets immédiats que dans la déchéance que ça engendre, c'est manifestement des connaisseurs ! On parle beaucoup de drogues quand on parle de Bad Lieutenant mais c'est bien plus profond que ça. On suit la descente aux enfers de ce flic qui a complétement perdu le contrôle dans un New York implacable et sordide, sa solitude et surtout son infini désespoir. Il va essayer de résoudre l'affaire du viol de la bonne sœur autant pour la récompense de 50 000$ (qui est son seul moyen de solder ses dettes de jeux) mais surtout dans l'espoir de sauver son âme. Le film prend alors une dimension "mystique" sur le pardon et la spiritualité assez intéressante. La fin : spoiler: brutale et froide nous laisse immobile et silencieux aussi prévisible qu'elle ait été.
Après avoir magnifié Christopher Walken en parrain de la drogue new-yorkais, Abel Ferrara retrouve un autre acteur de légende : Harvey Keitel en flic pourri jusqu’à la moelle, entouré de quelques seconds rôles furtifs au rang desquels on retrouve deux interprètes de King of New-York, Victor Argo, acteur fétiche de Scorsese depuis ses débuts tout comme Keitel, et Paul Calderon.
La caméra de Ferrara, en mouvements saccadés, en gros plans décentrés, en longs plans séquences, jouant des ombres et de la lumière tamisée, rend parfaitement bien l’aspect poisseux de l’anti-héros et parvient à matérialiser sa détresse abyssale, sa folie et ses délires schizophrènes.
Drogues et trafic de drogues, vol, sexe voyeuriste et plutôt crado, alcool, paris clandestins sur le baseball, sont les ingrédients de la rapide descente aux enfers du Lieutenant, dont le nom reste inconnu. Dans cette débauche de crasse, Abel Ferrara laisse ainsi son personnage en roue libre, à la façon d’un Pasolini ou d’un Scorsese, jusqu’à la rencontre avec le pardon et une ultime rédemption désespérée.
Un film hyperréaliste et trash qui laisse des traces, une leçon de cinéma.