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Angela Ki La
57 abonnés
586 critiques
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3,0
Publiée le 5 novembre 2011
Ce film vaut surtout pour la prestation étonnante de Harvey Keitel, qui porte le film sur ses deux épaules, bien campé sur ses deux jambes. Il incarne un lieutenant aux antipodes de Columbo, plus un dirty Harry sur la pente descendante, complètement accro aux drogues dures, esclave de ses vices et des bas fonds, amoureux du pouvoir que lui donne son enseigne. Peut-être à la recherche de la rédemption ou du salut, on ne sait pas. Rôle risqué qui a du être refusé par beaucoup, soit par peur du ridicule (ne pas être à la hauteur), soit par calcul, (éviter l’échec artistique toujours possible avec ce genre de film). Ferrara filme le glauque et le « côté obscur » avec une assurance de cardinal, derrière une caméra tamisée par le manque de soleil, soleil remplacé par la réflexion du poste de télé bloqué sur le match de base ball. Il est obsédé par les ruelles sombres, et les caves où on se fait un fix vite fait. Les constantes redondances à dominance christiques me sont passées par-dessus la tête, et le final même si il est assez surprenant. Ce final qui fera dire par certains que c’est un chef-d’œuvre absolu, et par d’autres que c’est un peu n’importe quoi. Il est clair que ce rapport un peu maladif qui va de la foi à la chair, et vice versa, ça fait prosélytisme religieux déguisé. Intéressant, mais pas indispensable, pas culte pour moi.
un film au multiple scènes choc qui traumatisent pas mal. Un film qui nous montre le mauvais côté de l'Amérique et de ses habitants New-Yorkais . Un film où Harvey Keitel (mention spécial, c'est rien de le dire! un jeu d'acteur magnifique, comme d'habitude!) excel de tous ces tripes, drogué, alcoolique, pervers, sale, pourrit, rien ne le sauvera. Ni les dettes de jeux d'argent, ni la vengeance d'une none sauvagement violé. Le réalisateur de "The king of New York" plombe dans l'obscurité de la grosse pomme, réaliste et rustiques COMME la fin. Choquant!! mais fascinant jusqu’où un homme est près à aller dans son désarrois? La réponse est ce film. Quatre films me vient à l'esprit: "A tombeau ouvert", "8mm", "Hardcore", et surtout "Taxi Driver" où des personnages normaux si on peut dire, un père, un flic, un chauffeur de taxi, un conducteur d'abulance vont jusqu'à aller dans les endroits les plus malsain qui soit pour trouver la vérité et la résoudre.
Je ne me suis pas ennuyé mais je n'ai pas vraiment aimé ce film. Malgré quelques scènes légèrement dur moralement et la prestation d'Harvey Keitel ça ne suffit pas pour accroché car le scénario est vraiment trop plat. Et puis il est difficile d'éprouver de l'empathie pour ce flic.
Abel Ferrara nous plonge aux cotés d'Harvey Keitel dans sa longue et triste descente aux enfers. Ce dernier offre d'ailleurs une performance d'acteur sans précédent! Ce film est tout aussi choquant et provoquant, qu'il est interessant.
Une heure ed à voir Harvey Keitel se shooter, se bourrer la gueule, se masturber et déambuler, voire divaguer, d'un dealer à un autre, c'est un peu longuet, même s'il nous fait un bon one man show d'acteur professionnel, tout ça pour arriver dans les cinq dernières minutes, à nous jouer le coup du flic touché par la grâce pour la rédemption d'on ne sait quelles fautes. Il y a vingt ans, peut-être aurais-je été d'avantage séduit par le réalisme de ce junky, et peut-être lui aurais-je mis une étoile de plus. Aujourd'hui, une étoile parce que je suis dans un bon jour …
Un film d'une noirceur abyssale, d'une violence psychologique étouffante. Harvey Keitel immense dans ce rôle inquiétant. J'en suis sorti vraiment impressionné.
Film de psycopathe, un pur jeu d'acteur d'harvey keitel qui plonge dans l'ambiene de policier vérreux et completement dans un autre monde. superbe a voir un grand classic
A part une ressemblance flagrante avec un autre lieutenant vilain interprété par le grand Cage dans un film dont j'ai oublié le nom, ce film est pas trop mal, mais c'est pas bien de copier.
La fin est sûrement le meilleur moment du film aussi bien en scénario et jeu d'acteur qu'en réalisation, toute les autres scénes ne servent qu'à préparer cette fin. Mais, le réalisareur en fait trop, certaines scénes sont plus longues qu'il ne faudrait et d'autres rendraient le film meilleur si elle n'était pas là. Soit, ses scéns nous permettent de mieux connaitre le personnage mais, avec le peu de musique cela devient lassant. Un exellent film malgrés tout.
Ridicule. Abel Ferrara est à Martin Scorsese ce que les BB Brunes sont aux Rolling Stones : une caricature vaine et risible. En l'espace de 20 minutes son «Bad Lieutenant» tourne au grand n'importe quoi, surtout à partir de la scène kitchissime du viol de la religieuse, grand moment de fou rire. Rien que l'idée tordue et son traitement ringard donnent un bon apperçu de l'esprit du « film », si l'on peut qualifier ainsi ces plans-séquences mis bout à bout au petit bonheur la chance, au gré de la performance pour le coup impressionnante d'un Harvey Keitel en fin de course. A vouloir en faire trop, à donner dans la surenchère à tout prix, à vouloir dépasser «Taxi Driver» dans le glauque et le choquant, Abel Ferrara s'est vautré à plat-ventre dans la vacuité de son projet et sa médiocrité de cinéaste au rabais. Car malgré ses défauts et divers tics, Martin Scorsese avait du talent à revendre et un minimum de sincérité. Chez Ferrara c'est le vide abyssal. Rien à se raccrocher, tout sonne faux, de la photographie digne d'un mauvais téléfilm américain des années 70, aux scènes de visions faisant passer «La Dernière Tentation du Christ» de Scorsese (encore lui) pour du Tarkovski en comparaison. Mais heureusement que Keitel est là, et que grâce à son talent il parvient à porter quelque peu le long métrage, à bout de bras. Il « est » véritablement son personnage, sa présence physique donne vraiment des frissons. Seulement même son rôle est caricatural, et le voir sniffer tout et n'importe quoi, boire à droite à gauche etc. 1h30 durant lasse bien vite. Ferrara fait donc dans le grossier et le vulgaire, et sombre sans retenue dans la facilité même, ce qui n'empêchera pas son «Bad Lieutenant» d'obtenir une réputation enviable... comme c'est bien souvent le cas de ce genre de films. Pourtant qu'est-ce qu'il est mauvais! Une étoile donc pour l'excellent acteur qu'est Harvey Keitel, ce qui au final est bien généreux pour un navet de la sorte, ayant qui plus est très mal vieilli. Pitoyable. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Adulé par certains, détesté par d'autres : je dois reconnaître que je ne savais pas trop à quoi m'attendre en regardant ce « Bad Lieutenant » du si controversé Abel Ferrara. Toutefois, c'est rapidement du côté positif que la balance penche tant on ne peut être qu'impressionné par la personnalité que met Ferrara dans sa mise en scène, nous offrant, qui plus est, l'un des personnages les plus troublants et les plus fiévreux des années 90, magistralement interprété par un Harvey Keitel dans une de ses prestations dont il a le secret. Provocateur, violent et même assez malsain, « Bad Lieutenant » nous réserve quelques scènes particulièrement marquantes, à l'image de cette hallucinante apparition du Christ lui-même. Mais alors pourquoi Ferrara se perd-il de la sorte dans la dernière demi-heure ? Le scénario est déjà presque prétexte à une incroyable (et perpétuelle) descente aux Enfers d'un homme ne faisant alors même plus semblant de raconter quelque chose, nous laissant ainsi totalement seuls pour essayer de comprendre les raisonnements (bien tordus, inutile de le préciser) du lieutenant, si bien que la claque promise par la première heure vient (presque) à tomber à l'eau par la faute de ce dernier tiers fort décevant... Reste qu'il n'est pas si courant d'assister à des expériences aussi redoutables que celles proposées par ce « Bad Lieutenant » et c'est pourquoi il n'en demeure pas moins résolument fréquentable, ne serait-ce que pour se faire sa propre opinion.
Un film qui aurait largement gagné en profondeur. La descente aux enfers du personnage est un peu superficielle. Il y a des grosses scènes trash de sexe et de défonce et un rythme assez lent. Malgré ses quelques gros défauts on ne peut pas dire que "Bad Lieutenant" soit un mauvais film. C'est avant tout l'interprétation paroxystique de Harvey Keitel de ce personnage complètement infâme et pourri pas la corruption, la drogue et les paris. L'atmosphère est glauque, choquante, malsaine et torturée. Sans nul doute l'oeuvre la plus marquante d'Abel Ferrara. Qui est un réalisateur très connu pour les nombreuses daubes qu'il a réalisé au long de sa carrière.
Film fort se complaisant dans la laideur où un flic drogué, alcoolique, joueur, pervers, corrompu mais compétent enquête sur le viol d’une religieuse. Des scènes longuettes (paris sur le base-ball), répétitives (prises de drogue), peu vraisemblables (ouverture avec les fils) alternent avec d’autres fortes et très réussies comme la masturbation, le viol, la rédemption et toute la fin.
La morale selon ferrara ! Le blanc et le noir n'existent pas, tout est gris, tout est relatif, tout est affaire de circonstances ! Harvey keitel est énorme comme d'habitude ! Est ce que le lieutenant qu'il interprête est mauvais, c'est affaire de jugement personnel, mais cet homme qui vit dans les marges de la société pour se retrouver parfois projeté en son centre ( les scènes de vie de famille du lieutenant en deviennent anachroniques et anormales !) se débat dans ses interrogations et ses contradictions ! show must go on ! mais on sent que ça lui pèse, le déroulement final lui apporte la délivrance !
Après avoir magnifié Christopher Walken en parrain de la drogue new-yorkais, Abel Ferrara retrouve un autre acteur de légende : Harvey Keitel en flic pourri jusqu’à la moelle, entouré de quelques seconds rôles furtifs au rang desquels on retrouve deux interprètes de King of New-York, Victor Argo, acteur fétiche de Scorsese depuis ses débuts tout comme Keitel, et Paul Calderon.
La caméra de Ferrara, en mouvements saccadés, en gros plans décentrés, en longs plans séquences, jouant des ombres et de la lumière tamisée, rend parfaitement bien l’aspect poisseux de l’anti-héros et parvient à matérialiser sa détresse abyssale, sa folie et ses délires schizophrènes.
Drogues et trafic de drogues, vol, sexe voyeuriste et plutôt crado, alcool, paris clandestins sur le baseball, sont les ingrédients de la rapide descente aux enfers du Lieutenant, dont le nom reste inconnu. Dans cette débauche de crasse, Abel Ferrara laisse ainsi son personnage en roue libre, à la façon d’un Pasolini ou d’un Scorsese, jusqu’à la rencontre avec le pardon et une ultime rédemption désespérée.
Un film hyperréaliste et trash qui laisse des traces, une leçon de cinéma.