Vu à sa sortie en salle durant ma période parisienne.
Plus de quarante ans après, content de retrouver le tout premier rôle de Sophie Marceau sous les traits de Vic, jeune collégienne issue d’un milieu bourgeois.
Content de retrouver le tout début des années 80 qui s’apprêtait à mettre fin aux années giscardiennes.
« Boum » : mot polysémique qui signifie explosion et surprise-partie entre autres.
L’explosion est multiple dans ce titre, explosion d’une actrice débutante : Sophie Marceau ; boum des sentiments amoureux pour son personnage Vic ; boum de jeunes collégiens réunis pour danser, fumer, boire, s’embrasser ; boum, lieu magique et interdit aux parents.
Les parents de Vic, François et Françoise (Claude Brasseur et Brigitte Fossey) ont failli exploser leur couple, couple en voie de disparition dans la mesure où la plupart des élèves ont des parents divorcés, séparés ou recomposés.
Cette famille unie dans la difficulté permet à Vic de s’épanouir avec l’aide de son arrière-grand-mère, autre explosion de vitalité : Denise Grey.
Ainsi, « La Boum » réunit quatre générations. Claude Pinoteau ne s’attarde pas du tout sur la deuxième. La première avec Poupette, rafraichissante Denise Grey, la troisième avec les parents Françoise et François et la dernière avec Vic.
Le scénario peut encore faire écho aujourd’hui.
J’oserai dire que « La Boum » est une histoire inter-générationnelle.
En fonction de son âge, le spectateur peut se retrouver.
Il y a quarante ans, étant légèrement plus âgé que Vic, je pouvais la comprendre, et d’autant plus que j’aurais aimé avoir des parents comme elle, connaître des boum pour danser des slow avec des filles.
Puis avec le temps, on se reconnaît dans les parents, même si on ne partage pas toujours la même philosophie d’éducation, toutefois on se reconnaît dans la fonction.
Et tout en étant parents, on peut s’apercevoir que les reproches de Vic peuvent nous être adressés !
« La Boum » parle aux deux générations : parents et enfants.
De mon point de vue, « La Boum » n’a pas trop vieilli, le film est à l’image de Poupette : fringuant !