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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 octobre 2010
Inspiré d'une idée de son acteur principale , il fut présenté à Cannes en comptétion officielle en 1973 mais repartie bredouille. Après une longue attente, ça y est je l'ai vu, enfin, et c'est étonnant de voir tous ces chez-d'oeuvre dont celui-çi qui reste dans l'ombre pendant des années alors qu'il a tout pour plaire. Malcolm Mcdowell et Lindsay Anderson font partie de ces duos acteur/réalisateur qui font la paire et nous offres une oeuvre tout droit sortit du cinéma anglais des années 70 assez atypique . C'est une sorte d'odyssée assez étrange mais aussi assez barge, drôle et fantastique d'un homme ambitieux et assez opportuniste face à la crise économique et au système capitaliste corromput et absurde de son pays, qui se retrouve dans des endroits aussi invraisemblable qu'étonnant ,passant du Night-club orgiale jusqu'à la base militaire secrète. Nous retrouvons Malcolm Mcdowell ( grand acteur de sa génération) dans l'un de ses meilleurs rôles, qui jout un personnage à la tête un peu naïf mais fort intelligent, séducteur et entreprenant. Ce rôle détruit complètement l'image du personnage agréssive d'Alex Delarge qu'il avait joué deux ans auparavant. Anderson une fois encore critique une société anglaise mais de manière satirique et nous spectateurs, nous assistons impuissant face au jeune Travis jeté en pature comme victime de son époque. Au casting de cette oeuvre assez insolite nous retrouvons les autres acteurs de If... pouvant jouer plusieurs rôles mais aussi à noter l'apparition répétitif de Warren Clarke et de Phillip Stone avec aussi la belle et fantastique Helen Mirren, et une bande son composé par le chanteur Alan Price, ancien membre du groupe "Animals". Autre remarque Lindsay Anderson casse complètement les méthodes utlisés pour filmer, parfois dans le film ça peu passer du muet au parlant et il avait déjà expérimenter des façons de filmer comme dans If... où on peut passer du noir et blanc à la couleur, méthode controverse certe mais qui accentue l'originalité. Ce qui est vraiment dommage c'est que ces films méconnues de Lindsay Anderson qui a fait partie du mouvement du "free cinema" mérite vraiment l'attention, et ainsi le meilleur des mondes possibles reste inconnu du grand public, alors si un jour vous avez l'occasion de voir ce film saisissez la parce qu'ilen vaut vraiment la peine, même si il dure 3H.
Unique. Ce film c'est un peu l'histoire de l'éternel optimiste. Pour la deuxième fois on suit les aventures de Mick Travis mais qui cette fois est beaucoup plus sage que dans "If", peut être même trop sage. Une épopée fantastique où l'on suit les rebondissements trépidants de la vie d'un homme naïf et optimiste au possible et pour son grand malheur tout le monde va chercher à un moment ou un autre à profiter de lui. Lindsay Anderson critique tour à tour toutes les facettes de la société; l'Eglise, la police, les médecins, la justice ... tout y passe. Le scénario se déroule d'une façon très logique et finalement on passe d'une situation à l'autre complètement naturellement. Le film s'étale quand même sur 3 heures mais on ne voit vraiment pas le temps passer tant l'aventure est passionnante et l'on se demande vraiment comment sa va finir. Et puis on est bercé par la B.O d'Alan Price qui est tout simplement géniale, chaque chanson collant à une des situations. Malcolm McDowell réendosse donc le rôle de Travis et le joue à merveille lorsqu'on sait que c'est en total opposition avec les rôles auxquels il nous a habitué en général. Bref, ce film est vraiment un beau voyage.
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5,0
Publiée le 9 septembre 2018
Quand la vie se dèroule de façon idèale et quand le succès semble être à portèe, n'oubliez pas de regarder derrière vous car jamais ô combien jamais les choses ne restent en l'ètat [...] Deuxième film d'une trilogie inoubliable ("If..." -1968- ; "O Lucky Man !" -1973- ; "Britannia Hospital" -1982-) ayant pour personnage principal Michael Travis alias Malcolm McDowell! Rude apprentissage pour ce « Candide » des temps modernes enchaînant expèriences surrèalistes et rencontres les plus inattendues! Malgrè la longueur du film, l'oeuvre est particulièrement fascinante par son rythme insistant, et le monde chaotique, brutal et corrompu dans lequel nous traversons, stylisè par l'immense directeur de la photo Miroslav Ondrícek! Ce qui est vrai pour l'image l'est aussi pour la musique et les mots d'Alan Price qui apparaît dans le cadre de l'action! il est possible que Malcolm McDowell soit le plus grand acteur britannique des 70's que l'on nous avait annoncè, mais il est facile de le croire après ce chef d'oeuvre rèvolutionnaire et picaresque! L'acteur mythique de "A Clockwork Orange" fait une prestation mèmorable, gravèe sur pellicule pour l'èternitè car la plus accomplie de sa carrière, et s'identifie corps et âme à Michael Travis, personnage rêvant de la vie meilleure qui l'attend ! Après "If" (Palme d'or 1969), rèbellion violente de lycèens anglais contre le système èducatif, Lindsay Anderson nous revient avec son meilleur film! L'avenir est entre vos mains! Empoignez-le! Maintenant! Plus sincère sera la conviction, plus elle emportera l'adhèsion...
Cas extrêmement rare, les distributeurs ont été intelligents dans le choix du titre français en remplaçant l'ironique "O Lucky Man !" non seulement par un autre titre ironique mais qui fait aussi référence au "Candide" de Voltaire dont le film s'inspire beaucoup. Cette fable picaresque et philosophique est en fait un mixe entre "Candide", l'absurdité d'un Luis Buñuel (par exemple la plupart des acteurs jouent plusieurs rôles le plus naturellement du monde!) et tout le grotesque dont seuls les anglais ont le secret. A travers les mesaventures improbables d'un jeune vendeur de café ambitieux, le cinéaste Lindsay Anderson dénonce la paranoïa et l'incompétence des organisations gouvernementales, l'hypocrisie de l'Eglise, les avancées scientifiques qui vont à l'encontre de la dignité humaine, l'institution judiciaire lâche devant les puissants mais très prompt à s'acharner sur les "petits" ainsi et surtout l'inhumanité totale du capitalisme. Qui serait assez con pour s'engager à regarder une suite de près de trois heures alors que le film précédent l'avait emmerdé comme un rat mort ? (SVP, ne répondez pas à cette question!) Toujours est-il qu'il a bien fait car malgré sa durée, les rebondissements sont suffisamment variés et surprenants pour la tenir haut-la-main. La fin très énigmatique laisse entendre qu'au fond la vie n'est qu'une vaste comédie (en tous les cas, je l'ai compris comme cela mais ça se discute!). Bien entouré notamment par Ralph Richardson et Helen Mirren (très bien roulée quand elle était jeune!), Malcolm McDowell porte de manière admirable le film sur ses épaules. Loin d'être daté, celui-ci s'avère au contraire, hélàs, plus-que-jamais actuel.
Le film aurait gagné à être un peu plus condensé, les aventures du héros s'enchainent ici un peu trop paresseusement. Et même si malcolm mcdowell reprend quelques Gimmick tout droit sortie d'orange mécanique et rencontre même un ancien acolyte ça reste insuffisant pour nous accrocher.
Moins grotesque que Britannia Hospital mais aussi beaucoup moins réussi que son If Lindsay Anderson réalise un pamphlet sarcastique sur la société des années 70 cependant son film beaucoup trop long s'attardant sur des séquences inutiles lasse au bout d'une heure.
Après un premier opus sur le milieu de l'éducation, très réussi, Lindsay Anderson s'attaque au capitalisme. Encore une fois, le sujet n'est pas très original. Malheureusement, on est loin de retrouver la folie et l'intelligence aperçue dans l'opus précédent... Encore une fois Malcolm MacDowell crève l'écran, bien que son personnage ait énormément évolué entre les deux films. Mick Travis, autrefois un étudiant marginal, est désormais un jeune homme ambitieux, qui tente de grimper les échelons d'une entreprise. En ce qui concerne le film en lui-même, j'ai du mal à voir l'intérêt des scènes musicales durant la première heure... J'ai subi ces scènes, comme on subit les publicités durant un film diffusé à la télévision. Au final, contrairement à If, je ne suis pas convaincu qu'O Lucky Man serait intéressant sans Malcolm McDowell. Moins original, moins réussi, moins passionnant qu'If au final, malgré McDowell et une seconde partie tout de même bien supérieure à la première. Un problème qui aurait pu être évité, par exemple en évitant de faire un film de trois heures...
Cinq années après le très controversé If qui reçut la palme d'or à Cannes et qui permit à Malcolm McDowell d'être repéré par Kubrick qui lui donna le rôle principal dans Orange mécanique pour la renommée et le succès mondiaux, Lindsay Anderson retrouve son acteur fétiche et décide à nouveau de développer une intrigue qui s'attaque cette fois à toutes les institutions britanniques. Le film relate le parcours tumultueux d'un représentant en café qui va traverser un destin extraordinaire où chaque moment de sa vie va être chamboulé. Le réalisateur dresse le portrait d'une société hypocrite, servile, violente, perverse et n'épargne personne dans cette fresque au ton corrosif. Anderson agit de façon opposée à la citation de "Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil" et ne s'invente aucune illusion sur la gente humaine. Policiers, scientifiques, bourgeois, hommes d'affaire, mendiants, militaires... personne n'est épargné. Le scénario est riche, dense et remarquablement bien ficelé accompagné par une BO de qualité qui apparaît pratiquement entre chaque changement de lieu. Malcolm McDowell interprête avec tout son talent le rôle de Mick Travis, le même nom que celui qu'il portait dans If, ne surjoue pas, reste humble et sobre très éloigné de l'image du fou dangereux survolté de ses précédents rôles. Le réalisateur dirige un casting prestigieux qui sert admirablement bien son oeuvre, on retrouve Helen Mirren qui jouera la femme de McDowell dans Caligula. Le réalisateur se permet d'introduire dans son long-métrage des structures formelles originales comme certains mots apparaissant pendant les scènes qui rappellent le cinéma muet où seuls les gestes comptent ce qui apportent un certain regard du spectateur à travers ces procédés formels. Lindsay Anderson réalise une magnifique fresque entièrement désenchantée qui se conclut sur une note ambigue pour signifier que la vie elle-même est hasardeuse et qu'on peut considérer comme le meilleur film du réalisateur.
"Ô Lucky man!" est sans doute un des films les plus méconnus de Lindsay Anderson. D'une longueur assez imposante, ce magnifique long-métrage n'en demeure pas moins une merveilleuse aventure, où des thèmes chers à Anderson sont abordés. Notament une dénonciation forte et souvent humoristique du gouvernement anglais qui n'éfface cependant pas une certaine tristesse. Le casting du film quant à lui est mieux connu du public, ou plutôt un acteur en particulier, Malcolm Mcdowell. Touchant, drôle, sympathique mais surtout d'une grande naïveté. En effet ce jeune homme, part au Nord Ouest de l'Angleterre pour vendre du café. En espérant ainsi devenir quelqu'un d'important. Mais, malheureusement pour ce garçon du nom de Mick Arnold Travis, il y aura de multiples péripéthies, trahison, ou pauvreté etc. Mais que serait "Ô lucky man!" sans sa B.O, virtuose, rythmée et téllement bonne, composée par Alan Price!! Durant le film, Alan Price chantera comme pour résumer ce qui vient d'être dit précédemment, idée originale et qui m'a tout de suite plus. 3H03 de pur bonheur, où mon acteur favori s'en prend plein la gueule et où Anderson se déchaine contre un gouvernement anglais bien antipathique. Chef d'oeuvre.
Attention, chef d'oeuvre méconnu ! O Lucky man retrace la vie d'un vendeur de café (Malcolm McDowell était d'ailleurs vendeur de café avant de faire du cinéma) qui, malgré sa gentillesse et à cause de sa naïveté, connaîtra milles péripéties et déboires en fréquentant les personnes les plus arrivistes et les plus infréquentables qui soient. La longueur du film (3 heures !) peut rebuter mais on est scotché de bout en bout du film tellement on veut savoir comment tout ça va se terminer. Mention spéciale à la bande originale du film signée Alan Price (grand musicien pop britanique des années 70) entièrement composée pour le film et expliquant l'histoire entre deux scènes.
Assez actuel et jouant sur la totale relativité de l'âge, cette oeuvre souffre toutefois de sa sympathie de maquignon & de ses légèretés - d'époque ? -
Chef d'oeuvre du genre, pas mièvre ou moraliste, ce film d'anticipation se joue des clichés et décrit un monde pas si loin du notre: les expériences génétiques et scientifiques impressionnantes, des "fermes" à humains, les fausses familles constitués pour des politiciens en réalité adeptes de prostitués et de fantasmes plus ou moins avouables, tout comme la désinformation. L'histoire du groupe rock jalonnant l'histoire par une sous_intrigue est d'autant plus marquant; un peu à la manière de Phantom of the Paradise.