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chrischambers86
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3,0
Publiée le 4 juillet 2013
Avant avant dernier film de Michael Powell, "Age of Consent" est une curiositè, qui, signè d'un autre, serait vite oubliè aujourd'hui! De la douzaine de films (pour le cinèma et pour la tèlèvision) que le cinèaste britannique rèalisa après "The Tales of Hoffmann", on retiendra surtout le marquant "Peeping Tom" où une camèra tueuse, fètichisèe, jouait un rôle important! Ici, nous sommes dans une histoire qui lorgne vers "Le sauvage" de Jean Paul Rappeneau (un homme seul, une jolie blonde, une île paradisiaque...) dans laquelle la jeune (et très dèshabillèe) Helen Mirren dèbute plus ou moins au cinèma aux côtès de l'immense James Mason! Une libre et louable adaptation de la vie de Norman Lindsay (peintre australien rèputè pour ses moeurs libèrales) avec la nuditè de Mirren (les scènes furent coupèes à la sortie), la superbe « Drink Isle », au nord du Queensland en Australie et la chanson d'Alan Dean qui eut son heure de gloire en cette annèe sexplosive! A dècouvrir même si on finit par être troublè par la minceur de l’intrigue et le manque d’ambition! Mais Helen Mirren est littèralement belle et sèduisante qu’on pardonne...
Michael Powell, qui pour moi sans conteste le plus grand réalisateur anglais de tous les temps avec Alfred Hitchcock et David Lean, n'avait peut-être plus le talent de génie qui a donné des véritables chefs d'oeuvre absolus comme "Colonel Blimp", "Une Question de vie ou de mort", "Les Chaussons rouges" ou encore "Le Narcisse noir", mais ce pénultième film arrive à toucher par son côté intimiste, par son visuel peut-être pas aussi transcendant que ceux de ses plus grandes œuvres mais qui est beau, et aussi et surtout pour son aspect "c'est quand on n'attend plus rien de la vie que nous arrive la plus belle chose au monde" ; cette "chose" est représentée par une Helen Mirren quasi-débutante au cinéma, lumineuse comme tout et très bien foutue (on a le temps de vérifier !!!). Inévitablement touchant.
On peut comprendre que Michael Powell a été attiré par le scénario de « Age of Consent », son protagoniste présentant des similitudes avec lui. A savoir, un artiste soixantenaire, blasé par son succès, qui décide de retourner au bercail pour retrouver l’inspiration auprès d’une muse inattendue. Il s’agit peut-être d’une vision fantasmée pour le réalisateur, qui était alors en fin de carrière, et qui avait énormément souffert professionnellement (et probablement personnellement) de la mise au ban injuste de « Peeping Tom » quelques années plus tôt. Toujours est-il que « Age of Consent », sans être parmi les œuvres brillantes de Powell, est intéressant. L’ensemble démarre doucement, très doucement même, pas grand-chose ne se déroulant pendant la première heure. Mais les décors naturels australiens sont très jolis (contraste entre bleu océanique et vert de la végétation), et on apprécie la tension sexuelle présente. L’originalité étant que le peintre éprouve très peu d’attirance pour son modèle, alors qu’elle est intriguée par lui. La tension réside en fait davantage chez le spectateur masculin, qui attend de pied ferme la mise à nu (au sens littéral) de cette muse… Là-dessus, le film ne déçoit pas, parvenant à érotiser une jeune Helen Mirren, alors inconnue. Il nous gratifie de plusieurs scènes de nudité, étonnantes pour l’époque. A noter toutefois que malgré l’accord de la censure, le distributeur a lui-même charcuté le film aux USA et en Grande-Bretagne. Il existe ainsi plusieurs versions du film, plus ou moins prudes (1h48 pour la version complète). On a aussi quelques dénouements surprenants, dont une agression sexuelle qui est loin d’être celle que l’on imaginait au départ ! Quant au reste, James Mason est attachant dans ce vieux peintre qui tente de travailler, et qui va revivre au contact de sa muse… tout en étant dérangé par les habitants et les visiteurs d’une île qu’il pensait plus ou moins déserte. Parmi eux, un second rôle comique un peu lourdaud mais un peu drôle tout de même. Côté mise en scène, c’est relativement sage pour du Michael Powell, s’il on excepte quelques effets amusants, et un montage parfois étrange qui enchaîne les ellipses.
Sur une île australienne, un homme se lie d'amitié avec une jeune fille. C'est exotique, légèrement sensuel et un peu ennuyeux. De belles images de la barrière de corail dans les années 60.