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JeffPage
39 abonnés
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4,5
Publiée le 17 décembre 2012
Bergman nous livre ici un film sombre sur la relation qui unie une infirmière et sa patiente murée dans le silence. Merveille de mise en scène, ce film se présente comme un huis clos tournent uniquement autour des 2 personnages, développant leur relation en profondeur. Face a Bibi Andersson poignante, Liv Ulmann livre une performance magnifique sans jamais prononcer un mot. La violence du film se fait discrète mais perturbante, pesant sur tout le film comme une menace. On retiendra aussi la première séquence du film, véritable petit film expérimental, œuvre allumée de Bergman. Au final, on a affaire à un grand Bergman, magnifique et difficile.
Encore une fois je suis ébloui par la qualité des images et la direction d'acteurs, Bibi Anderson et Liv Ulmann magnifiques dans des scènes très subjectives. Pour l'histoire, dans un premier temps ça reste assez cohérent ensuite Bergman brouille les cartes, il en profite au final pour garder quelques as dans la manche ce qui n'aide pas vraiment à la lecture du jeu.
Incroyable film dans lequel Ingmar Bergman évoque l'introspection de soi, la quète d'identité, le repli sur soi, le besoin de communiquer, les fantasmes. Sous ses allures de film "médical" se cache en fait un film experimental,les derniers plans du film sont sublimes et la scène répétée de "Quel genre de mère/femme suis-je ?" atteint des sommets de maestria autant visuelle que psychologique. Le duo Bibi Andersson et Liv Ullmann est magnifique de sensualité et en parfaite osmose. Le premier film d'Ingmar Bergman que je decouvre et je ne suis pas déçu.
Réalisé en 1966 par Ingmar Bergman, Persona est un film profondément novateur qui en a inspiré plus d’un et qui reste encore aujourd’hui un chef d’oeuvre incontesté du 7° art. A la fois âpre et douloureux, mais néanmoins envoûtant, il navigue perpétuellement entre rêve et réalité, monde intelligible et monde sensible. Les magnifiques gros plans qui parsèment l’œuvre, la poésie des images et des sons semblent nous raconter les maux d’une femme tiraillée entre ce qu’elle « est » en elle-même et sa présence au monde extérieure. Elle ne se reconnaît pas en ce qu’elle est extérieurement. Le film, doté d’un très fort aspect expérimental, est évidemment à interpréter comme bon nous semble. C’est l’œuvre d’un homme fatigué (Bergman a parlé de ‘thérapie’ pour ce film), à l’image d’Alma qui explose, cognant et griffant, hurlant qu’il y a trop de mots, trop de pensées qui nous traversent. Des mots et des pensées peut-être trop contradictoires, « ce n’est pas cohérent » dit Alma avec frayeur ; de même, la scène dans laquelle les héroïnes répètent le mot « rien » traduisent une peur du néant, de l’irrationalité de la vie. Bergman ajoute à cela de nombreux autres thèmes et motifs, comme le sexe et la mort, ou encore le jeu de l’actrice comme le jeu de l’humain en société, qui, avec en plus deux actrices sublimes et une beauté formelle incroyable, font de Persona un chef d’œuvre complexe, bouleversant, indispensable et unique.
Quel film étrange mais néanmoins magnifique que ce "Persona". Le synopsis est d'une simplicité biblique, et le film est en même temps impossible à résumer. Est-il juste incompréhensible ou chacun peut-il le comprendre à sa façon ? Je l'ignore. Si les choses se compliquent à la moitié du film, la première partie de "Persona" (je ne parle même de l'introduction, extraordinaire) est absolument remarquable : c'est un pur huis clos, avec deux personnages dont l'une refuse de parler. Pendant une demi-heure, Bibi Andersson parle, il ne se passe vraiment pas grand chose d'autre, et ça n'en demeure pas moins passionnant, et ce pour plusieurs raisons : Andersson livre une prestation remarquable ; la mise en scène de Bergman est excellente, inventive, nouvelle pour l'époque, tout en demeurant d'une discrétion à toutes épreuves. "Persona" peut dérouter, comme tous les Bergman, mais c'est assurément un grand film.
Dabord ce film en noir et blanc est visuellement très beau grâce à des jeux de lumière et aux gros plans des visages des 2 actrices Bibi Anderson et Liv Ullmann. Sinon Persona raconte lhistoire de 2 femmes dont la personnalité déteint lune sur lautre. Lune des 2 femmes Elisabeth Vogler est devenue muette durant et depuis la représentation dune pièce de théâtre « Electre ». Lautre femme est Alma son infirmière qui laccompagne au bord de la mer afin de la faire sortir de son mutisme. Pendant leur séjour, les 2 femmes se confrontent et sopposent mais une fois que les masques tombent, la maladie de lâme dune finira par toucher lautre à telle point que les 2 femmes finiront par se ressembler. Daprès le psychanalyste Jung, Persona désigne la part de la personnalité qui organise le rapport de l'individu à la société, la façon dont chacun doit plus ou moins se couler dans un personnage socialement prédéfini afin de tenir son rôle social (définition de Wikipédia). Dans Persona de Bergman tout en faisant allusion à la théorie de Jung, lindividu se réalise par interpénétration avec son contraire tout en se « contaminant » psychiquement. Epatant et étrange.
Persona est le film le plus ambitieux de Bergman, car il s'y révèle ascétique et tente de cerner ce qui fait l'identité et la relation avec l'individu. Une femme, actrice de théâtre, mère, sombre dans le mutisme, refusant de n'être que celle que les autres voient. Une infirmière ne comprend pas le sens de certains de ses actes et s'interroge sur la cohabitation de plusieurs identités en elle. Elles s'isolent sur une île, où leurs identités et leurs visages (qui correspondent aux identités dans notre subconscient) se mélangent, s'enlacent. La peur et la confusion gagnent du terrain... Ce qui est épatant, c'est de voir, comme dans le Septième sceau ou encore Fraises sauvages, comment Bergman trouve systématiquement des solutions cinématographiques incroyables à chaque situation. Le moins accessible de l'auteur, mais pour peu qu'on soit attentif, il se révèle passionnant de la première à la dernière seconde, avec toujours la même modernité des dialogues et la grande précision de la direction d'acteurs. Un film qui a encore beaucoup à offrir après le premier visionnage.
Un film ennuyeux dans lequel il ne se passe rien. Il consiste en un dialogue entre deux femmes qui s'ennuient et qui nous ennuient. Un véritable soporifique. Inutile d'attendre la fin, je préfère vous prévenir à l'avance : il ne se passe rien !!! C'est encore une fois un "chef-d'oeuvre" pour les "intellectuels" mais qui ne peut intéresser le commun des mortels que nous sommes.
Oui le cinéma est un art majeur ! "Persona" est une oeuvre monumentale réalisée par un Ingmar Bergman probablement au sommet de sa virtuosité. "Persona" est un film qui ne suit aucune règle, où la puissance des images l'emporte sur le scénario. "Persona" est aussi un film d'auteur que l'on ne se lassera jamais d'analyser, tant il ouvre des portes à des réflexions riches et profondes. Des vérités sur la Psychanalyse, Dualité, Le Silence,La Peur De La Mort, mais aussi sur l'Art. Il y a probablement une part d'autobiographie dans ce film qui agit comme une thérapie pour l'artiste torturé qu'est Bergman. Le cinéma ne pourra jamais oublier la mise en scène exceptionelle de "Persona". Une réalisation plus qu'innovante, grâce à un montage d'une modernité subjuguante permettant d'enchainer les plans d'anthologie. "Persona" c'est aussi une photographie de légende, permettant au plan de se rappocher de la peinture par sa beauté. Bergman semble avoir conçu presque toute sa mise en scène sur base des visages. En effet, on retrouve dans "Persona" une virtuosité inégalée pour filmer les visages des personnages. Surtout les deux personnages principaux évidémment, dont l'interpréation s'approche de la perfection. Deux actrices aussi talentueuses que complémentaires, peut être le meilleur échange de regards du cinéma. Vous l'avez compris, il est impossible de parler de "Persona" sans employer de superlatifs. C'est tout simplement parce qu'il s'agit de l'une des plus grandes oeuvres d'art jamais créées...
Suite à son internement psychiatrique, Bergman a une illumination créative, et Persona prend vie. Ce film d'une grande virtuosité est écrit avec les nerfs et le cœur ! Les deux actrices filmées aux plus près des visages sont d'une intensité saisissante. L'histoire est avant tout une relation fusionnelle, où une infirmière tente d'aider (ou de sauver) une actrice qui du jour au lendemain est devenue muette. Comment la relation entre ces deux femmes va t-elle évoluer ? Que vont-elles exprimer comme secrets ? Pour le découvrir, plongez dans le tourbillon Bergmanien.
Bergman signe ici un film très intimiste reposant sur une relation ambiguë entre deux femmes qui semblent si différentes au départ ( l'une est une actrice reconnue mais qui ne parle plus, l'autre est une jeune infirmière bavarde comme une pie) mais qui au final se rapprochent et paraissent presque identiques. Leurs rapports sont complexes, d'ailleurs le film est complexe et interrogateur. Dès l'introduction étrange et malsaine et jusqu'à la fin, le film nous interroge, nous fascine. Je reprocherais principalement à l'oeuvre d'être parfois bancale et un peu froide même si ceci ne s'applique heureusement pas tout le long du film. A noter la mise en scène soignée de Bergman et un duo d'actrices délicieux. Un très bon film à n'en pas douter mais peu accessible.
Un film complexe et tortueux. Bergman est sans doute l'un des réalisateurs qui joue le mieux avec les images, cela en devient presque étourdissant. Brillant ! L'interprétation est quant à elle parfaite. Un chef-d'oeuvre. Inoubliable !
Que Bergman est l'un des réalisateurs qui parvient le mieux à capter cette sensualité qui émane du visage de ses comédiennes, mais que l'on pressent dangereuse et oppressante.
Dans Persona, il existe un lien presque charnel entre les deux femmes, et la transposition psychologique s'opère sur le mode de l'intériorité et de la réciprocité.
Mais la prestation totale, le don mutuel, n'est pas sans poser de questions éthiques auquel Bergman répond par une mise en scène angoissante au possible, voire terrifiante par moments, afin de régir le versant amoral de ce lien unique.
À en voir la puissance des tensions sexuelles ainsi que les multiples expressions de Liv Ulmann, fabuleuse (une aura à la fois envoûtante et terrible émerge de son visage), il ne fait nul doute que Bergman sera le cinéaste de l'implicite et de la suggestion.
À travers Persona, c'est dans cette dimension que s'inscrit, tout du moins, son style : dans une sorte de mesure poétique, et une mysticité appuyées par la mise en scène assez hitchcockienne et la musique, oppressante au possible.
Un film inimaginable! Avant Lynch, Bergman nous prend par la main sur un parcours sinueux pour nous parler d'identité, d'identification, de peur et de désirs. C'est visuellement parfait, en osmose avec le dire, stupéfiant de créativité. Une des plus grandes réussites de l'histoire du cinéma.